Prudemment, petit à petit, sans flamboyance excessive, la Nu Image parvient à réussir de beaux coups comme d’accueillir des noms qui comptent, après et dans la suite logique de Dolph Ludgren, comme d’abord Jean-Claude Van Damme puis Steven Seagle. En ce qui concerne ces deux acteurs, aux noms et au potentiel commercial internationaux, leurs films ne rapportaient plus tant que cela dans les salles et leurs contrats avec leurs majors respectives (Colombia et Warner) avaient expiré et ils n’étaient plus renouvelés…Cela fit sensation dans le landernau cinématographique, enfin cela de la production et de la presse spécialisée, tant ces deux prises apparurent comme importantes.
Ainsi des films voués à une certaine qualité, enfin, avec de solides réalisateurs ayant un vrai passé comme Walter Hill, avec Un seul deviendra invincible, firent leur apparition au tout début des années 2000. Là encore, tout doucement, sans se précipiter au contraire de la tapageuse Cannon, Avi Lerner posa ses pierres tout doucement pour obtenir des stars connues telles que Bruce Willis dans le film de Richard Donner 16 bloks, en 2006 puis le Dalhia noir la même année de même que le faible remake de The Wicker Man avec quand même Nicolas Cage qui était fan de l’original…Si ces productions ne furent pas des succès, elles permirent à la Nu Image d’élargir son horizon pour jouer dans la cour des grands et passer à la vitesse supérieure. Ainsi, pour se démarquer de la mauvaise image de la Nu Image, ces petites productions fauchées et aux scénarii indigents, Millenium films était née.
Ces grosses productions étaient calibrées, c’est-à-dire qu’elles étaient pensées au coup par coup et non produites pour remplir un quota annuel. Si nous ne notons guère que les suites de Rambo et de Rocky, des succès intéressants quoique non percutants, l’année 2010 vit de beaux films à venir avec Expendables, un gros succès même à l’échelle des majors, Bad Lieutenant avec encore Nicolas Cage, Le flingueur avec Jason Statham, le remake du Jour des morts-vivants (inutile par ailleurs) avec ou encore Conan (qui fut un four et un échec artistique).
Bref, il ne s’agit pas d’une success story comme aiment vendre en quelques lignes les magazines people ou les piètres émissions sensationnelles de notre petite lucarne mais d’un modèle économique viable de personnes, outre Avi Lerner comptons aussi Boaz Davidson dédié à la partie créative.
Notre équipe, issue de la Cannon sait réussir certains « coups » en matière de production puisque son catalogue à venir emploie largement des stars hollywoodienne et des films qui sont désormais susceptibles de prétendre à des récompenses internationnales.
Des cadres né en Israël qui ont fait leurs classes dans la Cannon, un modèle économique qui a su tirer des enseignements des erreurs de notre précédente firme, un créneau qu’occupait jadis avec succès la Cannon, un renoncement total aux films d’auteur dans un premier temps, une pauvreté voire même une certaine stupidité dans les films d’action…Tout ces critères permettent d’affirmer raisonnablement sans ne guère se tromper que la Nu Image/Millenium films est la digne héritière de la Cannon group, un certain panache en moins que ce soit dans la diversité des genres tout comme la discrétion de ses dirigeants.
(The Monk qui aurait du être réalisé par Ringo Lam. Il s'agit de l'un des très rare projet qui a été abandonné par la Nu Image... Dommage pour nous !)