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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 08:00
 1ère partie

Dc comics demeure le numéro 1 de tous les éditeurs. Ses personnages sont les plus connus et ils rencontrent un grand succès dans les autres médias, Dc a revitalisé le genre des super-héros et ceux-ci s’adressent au plus large public possible. Mais si Dc demeure un géant des comics, un petit ogre en devenir s’apprête à dévorer son royaume, le plus cocasse est que Dc tient cet éditeur comme insignifiant et le tient dans son giron. 

 

Dc comics demeure la firme qui a le vent en poupe, la compagnie possède les plus grands personnages, elle emploie de très bons artistes et ses éditeurs qui dirigent la destinée et les histoires de ce qu’il faut bien nommer des icônes, sont issus des pulps. Dc se tient dans le droit chemin depuis le rappel à l’ordre du sénat américain dans les années 50’. Dc n’avait pas moufté, et il faut avouer que ces comics n’avaient rien de subversifs.

Aussi les comics que proposait Dc dans cette première années 60’ demeure statique, surannés et terriblement répétitif. De manière assez amusante, on peut les comparer avec nos propre Bd franco-belge telles que le journal de Tintin ou autre Spirou. Les histoires ne véhiculent pas de nocivité ou de thèmes trop adultes, la droiture morale des héros demeure manichéenne et les méchants sont vraiment caricaturaux. 
L’événementiel s’accommode mal de la routine, et Atlas devenu Marvel vient tondre la laine sur le dos de Dc, de manière assez cocasse. Martin Goodman a subi un sérieux revers en s ‘alliant avec une société de distribution véreuse. Lorsqu’elle fut coulée, ce fut une partie de la trésorerie, la distribution d’Atlas et même la survie de la société qui fut ébranlée par l’affaire. Goodman se contenta de sauver les meubles, ou plutôt les restes d’Atlas. Il fut contraint d’opérer un deal de distribution avec Dc qui ne prenait en charge que 8 petits titres d’une firme exsangue dont l’avenir demeurait incertaine. Mais au cours d’une fameuse partie de golf avec ses partenaires distributeurs, ces derniers se ventèrent du succès de la Jla, et Goodman ordonna à Stan Lee, qui végétait dans ses bureaux réduits avec un staff compressé au minimum, de faire de même.  

Ainsi Marvel eut la chance d’avoir les grands talents que sont Jack Kirby, Steve Dikto ou encore Dick Ayers encadrés par Stan Lee, dialoguiste d’exception. Il s’en suivit dés lors un jaillissement de concepts, de personnages et d’aventures de génie qui permirent à la compagnie d’exploser. Certes, Marvel n’avait que 8 titres pendant quelques années, bien que Dc demeurait leader en volume global de vente, mais le fandom lui était acquis.  

Ce fut la grande force de Marvel, avoir revitalisé le genre super-héros en le rendant plus humain, enfin dynamique et attachant. Le suspens, les aventures haletantes étaient chez Marvel et les éditeurs de Dc n’y comprenaient pas grand chose. D’ailleurs, ils n’avaient même pas perçu le talent de Kirby qui était chez eux après 1956 jusqu’ à 1958. Il s’agit là de la situation commerciale d’un nouvel acteur qui dévore le géant en place figé dans son fonctionnement et sa logique interne qui s’est coupé du marché.

   Une nuance toutefois à cette situation un peu manichéenne, les comics de Dc ne sont pas mauvais et ils recèlent certainement quelques bons moments, mais en terme de plaisir de lecture, ils font pâle figure par rapport à Marvel dont Stan Lee exhorte les fans à ne lire que des comics marvel et à ignorer la concurrence. Aussi le distingué compétiteur  paraît subitement accuser une génération de retard.   

Mais la situation va évoluer avec d’abord un plus grand réseau de distribution pour Marvel puis la réaction de Dc en nommant un éditeur en chef qui va enfin faire bouger les choses : Carmine Infantino.

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commentaires

M
Que de nostalgie
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