Les robots de Go Nagai, en tout cas de la famille de Mazinger, souffrent d’un petit dilemme intéressant en France : seul l’un des robots de cette tétralogie est connu en France, énormément, alors que les 3 autres sont quelques peu ignorés. Personnellement, j’ai toujours été intrigué par ces autres robots si particuliers dont les aventures furent superbement ignorés par les médias alors que le troisième, Goldorak, fut un phénomène de société.
Retour sur la Mazinga saga qui compte 4 membres et qui fut un raz-de-marée.
Le premier de tous est bien sûr Mazinger Z. IL s’agit d’un robot à qui on a greffé des armes pour lutter contre un savant démoniaque, le Dr Hell, qui aimerait bien asservir la terre afin de régler un problème freudien.
Il a trouvé sur une île des robots destinés à un peuple sous-terrain, les Myekenes, qui ont laissé quelques robots utilitaires. Le Dr Hell fait ce que nous aurions tous fait : il veut un contrat d’exploitation exclusif sur cette gamme high-tech mais il tue tous ses collègues, presque tous.
Le bon professeur Kabuto crée donc le Mazinger Z et il l’équipe d’armes. Son petit-fils, Koji/Alcor, a juste le temps d’être informé de l’existence du Mazinger Z que l’armée du Dr Hell attaque et qu’elle déploie ses robots. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est bigarrée cette armée avec ces robots aux look extravagants, avec leurs armes et leurs personnifications si groovy. L’âme damnée du Dr Hell est le baron Ashura, mi-homme mi-femme, il est le premier des personnages si bizarres que créa Go Nagai, dont les robots ne constituent que le sommet de l’iceberg créatif dont il a accouché.
Mazinger Z et Koji vont donc se cogner pendant 96 épisodes l’armée du mauvais Dr, une durée très longue due à un record foudroyant au Japon, avant de passer la main à son successeur, Great Mazinger, la version 2.0 qui va lutter contre les Mykenes, réveillés et décidément peu sympathiques.
Great Mazinger dure pour sa part 54 épisodes. Le principe est bigger and better puisque le Great est mieux armé, plus puissant mais il aura besoin du Mazinger pour la bataille finale contre les Mykenes, le général noir et le Dr Hell qu’on avait un peu trop vite enterré. Le détail amusant des Mykenes est qu’il s’agit de robots dont des masques ou des visages sis sur leurs corps permettent de s'exprmier. On retrouve ce concept dans un très bon épisode de Cobra quand il se rend dans un village au milieu du désert attaqué par des armures dont les épées sont les vrais opposants.
Great Mazinger est un succès, au Japon puis dans l’Italie et en Espagne où il est culte. Pas en France où nous ne connaissons que son successeur, Grendizer.
Grendizer commence la semaine suivante de la fin de la diffusion de Great Mazinger. Sur la même chaîne, à la même heure, les petits japonais vont donc pouvoir voir la troisième génération de Mazinger. Ce Grendizer déroute tellement il renouvelle l’univers de la Mazinga saga. Il y a un nouvel héros, Duke Fleed, qui remise le plus fameux nommé Alcor dans un rôle de second ordre. Les ennemis sont nouveaux et on ne voit pas l’ombre d’un Mazinger, great ou Z alors qu’ils auraient pu être très efficaces ensemble.
Chacun a son avis sur Goldorak mais la série résiste très bien au temps et elle demeure d’excellente facture, meilleure que les deux premières. Succès moyen au Japon, Goldorak fut destiné à satisfaire une commande de Bandaï : vendre encore des jouets sur ce type de gamme mais il fut pour les enfants français un beau cadeau. Ce fut quelque chose de magique, une icône qui reste inégalée et un beau souvenir de l’enfance.
La France, pays dur à faire bouger, ne nous a inexplicablement pas diffusé Great Mazinger, alors qu’il aurait pu prendre la relève de Goldorak au pied levé.
Cela reste à mon sens une scorie.
Nous avons donc eu le droit à la gamme des Shogun Warrior en jouets, avec les getter robot g, une bande dessinée en 6 tomes de Mazinger Z et une diffusion d’une petite poignée d’épisodes bien plus tard, en 1990, quand le phénomène était bien éteint.
Ce qui m’étonne encore, c’est qu’aucune chaîne de Manga ne propose cette saga, pour se faire une idée précise… Mais bon, nous sommes en France !
En Italie, nos homologues ont eu quasiment toutes les séries à robot et elles furent très populaires. Mais après Goldorak, qui est son successeur ?
Bonus : Pour ceux qui ne la connaissent pas, le trailer de Mazinkaiser qui réunit les (très) nombreux robots de Goldorak.