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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 07:45

Alors qu’on avait laissé passer le premier opus au cinéma, on attendait tous avec impatience la suite de 28 jours plus tard, astucieusement conceptualisée et titrée 28 semaines plus tard, qui ne pouvait pas décevoir. Un sujet en or qui allie une grande portée émotionnelle et de l'angoisse à haute dose, toute suite de ce premier film avait déjà beaucoup de matière à exploiter pour puiser une bonne histoire. Mais si l’histoire était intéressante, le scénario comporte tellement de facilités et d’inepties qu’il gâche, à mon sens, ce film.

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Danny Boyle tout comme Alex Gardner passent la main pour ce second volet.

Dommage, mais ce thème est suffisamment riche pour puiser d’autres personnages bien que l’argument demeure astucieux. Les américains, 28 semaines plus tard, reprennent les choses en main et ils sécurisent un périmètre de Londres, sur une île afin de réintroduire à nouveau des autochtones.

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On découvre donc à Don, un brave père de famille donc la femme et les amis survivants n’ont finalement pas survécu à un assaut de contaminés qui avaient suivi un gamin en plein jour. Leur maison fut envahie et Don a du laissé sa femme sur le point d’être débordé par les infestés.

Mais Don retrouve ses enfants qui étaient justement hors d’Angleterre et ils s’installent tous dans ce nouvel endroit.

28-weeks-later-20070405033801935_640w.jpg
Or, miraculeusement, leur mère a survécu et les enfants l’ont redécouvert dans le logis familial (première aberration). Ramenée sur base, les scientifiques militaires découvrent qu’elle est naturellement immunisée contre le fléau.

Don, son mari, se pose beaucoup de questions sur sa propre traitrise, et il décide d’aller la voir en utilisant son badge de concierge (seconde aberration). En l’embrassant sous le coup de l’émotion, il hérite du virus et il devient contaminé à son tour. Toute la population est donc confinée en sous-sol et notre enragé Don n’a qu’à descendre quelques étages pour aller recommencer, comme de plus belle, une nouvelle pandémie (troisième aberration).

28-weeks-later-20070405033804950_640w.jpg
Les américains décident donc de tout faire sauter afin de tuer dans l’œuf cette seconde pandémie mais tout semble hors de contrôle. Une scientifique a cependant compris que les enfants sont peut-être la clé pour un vaccin qui pourrait enrayer à terme la maladie et sa priorité consiste à les retrouver puis à les extraire hors de tout danger, aidée en cela par un sniper qui pense qu’il est grand temps de sauver sa peau tant qu’il en est encore temps !

Formellement, 28 semaines plus tard renoue avec le style et l’ambiance du premier. Il distille également de belles scènes de folie bien que ses personnages ne soient pas aussi denses que ceux du premier opus. La séquence de l’hélicoptère, utilisé en arme fatale contre les contaminés, est ahurissante.
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 Pourtant le compte n’y a pas si l’on est un peu exigeant : le scénario fourmille d’aberrations.

On ne comprend pas comment la femme de Don a pu survivre au début.

Les contaminés, normalement et dans le premier opus, ne sortent pas le jour, hors ils ont investi la maison de jour.

28weekslater460.jpg
On continue rien que pour cette première séquence, ils sautent même dans l’eau alors que la rage empêche tout contact avec l’eau. Le pilote de la barque se change quasi instantanément en enragé, alors que dans le premier, il y avait ce 10 ou 20 secondes pleines d’intensité dramatique…

Lors de la séquence où Don va voir son épouse, les scories continuent :

-Comment un concierge peut se rendre dans un endroit aussi sécurisé avec un simple badge ? Les soldats américains sont donc si cons ?

-Une fois contaminé et incapable de toute réflexion, comment a-t-il pu ouvrir la porte de l’intérieur vers l’extérieur ?

-Ensuite, comment a-t-on pu parquer dans un même endroit tous les civils ?

-Puis pour finir, pourquoi nos héros tombent-ils sur Don dans le métro alors que Londres est quand même une sacré grande ville ?

Et ce carnaval d’inepties n’est pas fini !

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A la fin, les survivants survolent en hélicoptère la Manche pour atterrir en France où, fatalement, la contamination se poursuivra (mais une information du premier volet nous apprenait qu’elle avait déjà eu lieu)…


Bref, si Juan Carlos Fresnadillo avait déjà réalisé un assez bon Intacto et bien qu'il soit capable de belles séquences d’action ou encore d’ambiances, il a commis des impairs incroyables en terme de scénario, des anomalies passées sous le tapis qui gâchent quelque peu la réussite de cet opus. Jugement sévère, j’en conviens, mais cela dépend si vous classez 28 semaines plus tard dans le rayon d’œuvre ou de produit de divertissement. Encore une fois, à vous de vous faire votre propre avis !

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L'excellente nouvelle, à propos de cette saga, réside dans l'annonce faite par Danny Boyle de vouloir tourner un troisième opus, le tant attendu 28 mois plus tard. Ce troisième volet pourrait donc se concrétiser autour de 2012 !

 

 

 

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commentaires

O
Salut Zaîtchick<br /> <br /> Tu vas dire que c’est du déterrage d’article mais il se trouve que ce film est en ce moment dispo sur Netflix et je l’ai regardé hier sans rien en attendre. Je partage complètement ta critique qui fait du bien au milieu des torrents d’éloges que ce film a reçu!<br /> Certains vont jusqu’à le hisser au rang de référence dans les films de zombies, à le considérer supérieur au premier!<br /> J’ai adoré 28 jours plus tard qui bénéficie à mon sens d’une maîtrise bien plus grande. On pourra faire ce qu’on veut niveau photo, jeu des acteurs, effets spéciaux... mais pour la part si le scénario n’est pas cohérent je n’arrive pas à m’imerger dans le film et à avoir de l’empathie pour les personnages.<br /> Bref, belle critique !
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B
<br /> Bonsoir Zaîtchick.<br /> <br /> Merci pour ton avis, qui rejoint sensiblement le mien.<br /> <br /> Pour ma part, j'estime que, à ce niveau de budget avec des dizaines et des dizaines d'intervenants au niveau de la production, ces erreurs sont grossières et elles n'auraient pas du avoir lieu.<br /> <br /> Je suis en revanche beaucoup plus indulgent avec les petits films où leurs auteurs se débattent avec des conditions de tournage et un budget bien moindre.<br /> <br /> Mais je reste surpris que, dans les critiques que j'ai lues jusqu'ici dans la presse spécialisée ou ailleurs, personne n'ait relevé ses scories assez impressionantes.<br /> <br /> Sinon, ton blog est bien sympa de par l'univers que tu nous montres !<br /> <br /> <br />
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Z
<br /> Jugement sévère mais juste.<br /> <br /> <br />
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