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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 08:00

En effet, DC recrute une vague d’artiste en 1967 dont Steve Dikto, Steve Skeates, Dick Giordano, Denny O’Neil et Pat Boyette. Ils s’envolèrent pour renforcer les troupes de DC qui est malmenée par le petit poucet en passe devenir l’ogre des comics : Marvel.

Ces créateurs donnèrent de beaux moments et des histoires absolument fabuleuses qui permettront à DC de répondre qualitativement à Marvel.

 

Le personnage échouera et il ressortira de temps à autre, sans éclat particulier.

Bizarrement, il suscite quelque admiration chez des passionnés issus du fandom (le milieu du fanzinat américain) et certains, devenus professionnels lui rendent hommage en le ressuscitant pour un temps, quelques numéros au plus. Le dernier baroud d’honneur se produit dans une fort belle collection de la Charlton, nommée le Charlton bullseye. Il s’agit d’une anthologie de plusieurs numéros qui reprend les grands héros ou personnages de la firme. Notre Blue Beetle a le droit à des aventures en compagnie de la Question et du Captain Atom dans un style qui rappelle quelque peu ce que produisent  alors DC et Marvel.  Charlton se porte mal en cette année 1983 et elle vend au terme de l’année sa licence « action héros » à DC, pour finalement s’éteindre en 1986…

 

Mais voilà que notre Ted Kord /Blue Beetle est dans les limbes, une fois de plus.

 

3 Morts en série…

 

Nous sommes dans les années 80, au début. Dick Giordano est un éditeur bien installé chez DC. Il est même un poids lourd de la direction éditoriale. Charlton est en demi sommeil depuis quelques années et DC négocie les droits du pack « action héros » qui comprend Blue Beetle, la Question, Captain Atom, Peacemaker, Sarge Steele, Judomaster et  Nightshade ! C’est en 1983 que les droits sont vendus mais les personnages dorment quelques temps, pour être finalement intégrés de force dans l’épopée Crisis en 1985.

 Crisis on infinite earth est véritablement un brassage  pour les super héros de DC mais aussi des autres personnages rachetés à d’autres firmes successives telles Quality, Fawcett (la famille Shazam qui est louée pour être rachetée définitivement en 1991) et Charlton.  D’ailleurs les versions Charlton de ces héros vont être intégrées tel quel et il est clairement établi qu‘ils sont les originaux. Qu’en sera-t-il pour notre Blue Beetle ?

 

Il participe à Crisis où il est plutôt mis en valeur, mais c’est bien la version Ted Kord que l’on retient. Son retour officiel, c’est-à-dire son intégration, se produit dans Secret Origins 2, écrit avec talent par Len Wein. Il reprend le passage de flambeau entre les deux Blue Beetle, Garett et Kord. Le premier est le professeur/super héros du second, le jeune technicien Ted Kord, qui tombe dans un piège sur une île. Dan Garett meurt héroïquement en passant à Ted Kord la source de ses pouvoirs, le fameux scarabée bleu.

Cette histoire est plutôt bonne, de haute tenue et la charge émotionnelle est bien présente. En outre, c’est Gil Kane qui dessine cet épisode fort recommandable.

Il s’agit d’une transition en bonne forme et le Blue Beetle  II (ou III si on compte l’original) débute dans sa série continue avec Len Wein aux scénarii avec Paris Curis aux dessins.

 

Il s’agit d’une série convenable, sympa et légère où le caractère pas toujours finaud de Ted Kord est affirmé. Celui-ci est loin des stéréotypes du super-héros commun puisqu’il n’utilise que des gadgets dont son vaisseau nommé Bug.

Il se rapproche plus d’un Spider-Man adulte avec le manque de chance et de panache. Si Kord est un génie de la technologie, il ne s’est pas en revanche approprié les pouvoirs de son fétiche, ce qui est ironique car on pourrait comprendre qu’il n’est pas assez futé !

 La série ne va pas marcher longtemps, 24 numéros en tout, ce qui est dommage pour le personnage.

Mais sa grande chance demeure son intégration réussie dans la Justice League. Si le personnage met quelque temps pour fonctionner, son association avec Booster Gold sera une des grandes réussites comiques de la série, car ces deux super héros, qui ne sont pas vraiment à la hauteur des calibres en présence, restent terriblement attachants et forment une grande paire de copains.

Leurs éclats de rire, leurs tentatives pitoyables de draguer Wonder Woman, leur relative utilité lors des combats ou encore leurs gags en firent un duo très appréciés par les lecteurs. Ils ont été fort bien personnifiés par Keith Giffen et celui-ci s’est révélé pendant 6 ans un maître d’œuvre comparable à Chris Claremont sur les X-men.

 

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