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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 08:01

2ème partie.

 

Midi Minuit Fantastique demeure à mon sens la meilleure revue du genre, bien que le genre de cinéma fantastique recèle de grands titres, autant dans les revues professionnelles que dans les fanzines.

 

 Midi Minuit Fantastique fut à la fois une revue, mais aussi une salle de cinéma à Paris, située en sous-sol dans la rue du grand Rex qui diffusait jadis des films érotiques et de l’érotisme. Ne serait-ce qu’y aller, selon des témoignages du livre, permettait déjà de ressentir quelques exquis frissons d’interdits comme si l’on pénétrait dans un autre univers.

 

Ce fut ce nom qui fut donc choisi par des précurseurs, auxquels nous devons beaucoup, dont Michael Caen et le fameux Jean Boulet (entre autres, bien entendu).

Sous l’égide des éditions du terrain vague, un éditeur franc tireur, cette bande de jeunes étudiants se livrèrent donc à des études ou des analyses de grandes qualités sur des films jusqu’alors ignorés, conspués voire honnis.

 

Ils eurent même le talent de convaincre la Hammer du sérieux de leur entreprise, si fait que celle-ci leur envoya quantité d’informations et de visuels !

Mais une petite parenthèse s’impose, pour revenir sur le grand Jean Boullet.

 

Jean Boullet fut quelqu’un en avance sur son temps, c’est plus qu’évident.

Fils de commerçant, grand amateur des arts et lui-même graphiste, Jean Boullet tint un temps une boutique dédiée à tout ce qui est cinéma, art et contre culture naissante. Personnage complexe,  Jean Boullet s’habillait en cuir, bien avant tout le monde, et il avait eu recours à la chirurgie esthétique. Jean Boullet était bel et bien un avant-gardiste, un précurseur.

 

Un des grands talents de Jean Boullet était d’ailleurs de parler de films avec une force de conviction et une prose incroyable sans ne les avoir jamais vu ! Un cas unique !

Un livre raconte d’ailleurs le parcours de cet homme  incroyable, qui connut hélas un triste destin…

 

Midi Minuit Fantastique fut donc une belle aventure qui, avant l’Ecran fantastique ou Mad Movies, dura 24 numéros. 24 numéros où des interviews de grands noms du cinéma furent publiées, ce qui constituent donc un legs inégalé. Nous pouvions donc lire les entretiens de Terence Fisher, Barbara Steele (l’égérie de cette génération) ou encore Inoshiro Honda.

Pour avoir eu la chance de les avoir lus, je peux certifier que la qualité de ces Midi Minuit Fantastique demeure très élevées et ils se lisent encore de nos jours avec un intérêt renouvelé.

Même si cette aventure prit fin, elle ouvrit à la fois la voie à beaucoup d’autres revues, auteurs ou encore fanzines (de très haute qualité en France).

 

Midi Minuit Fantastique représentait alors un oasis sous la chape de plomb gauliste, où la conformité des mœurs et des goûts était étouffante.

La première génération de cinéphiles fantastiques était née et Midi Minuit Fantastique constitue toujours son triomphe.

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commentaires

B
<br /> Bonsoir Paul !<br /> <br /> Je constate avec plaisir que tu connais aussi les films de la Hammer. Si je préfère davantage la décennie des années 70, j'apprécie quelque peu ce genre même si, hélas, je connais des cinpéhiles<br /> âgés qui ne jurent que par la Hammer. En gros, après la Hammer, le cinéma "fantastique" s'est incroyablement vulgarisé.<br /> <br /> Le blog a bien repris et les prochains sujets seront tous très écléctiques puisque des genres, des thèmes, des courants aux antipodes les uns des autres seront abordés !<br /> <br /> La définition de la variété telle que je la conçois !<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Hello Bastien,<br /> Content de voir que ton blog a repris du service.<br /> Magnifique cette photo du cinéma Midi-Minuit, c'était un salle de 500 places situé au 14 bld poissonnière, qui a terminé sa carrière dans le porno avant d'être détruite...snif.<br /> Grande époque la Hammer...<br /> a++<br /> Super cet<br /> Paul<br /> <br /> <br />
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