Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 07:03

5ème partie

 

Les années 60 ont vu la nouvelle vague des super héros made in Marvel qui ont, avec seulement une poignée de titres, bousculés le marché et secoué le géant DC.

Ce dernier avait à la fois une vision et un management d’un autre temps, des gens brillants certes, mais qui concevaient le genre avec un esprit proche du pulps de ces années 40. Aussi, Dick Giordano fut engagé par DC pour dynamiser ses comics et Dick s’y est employé avec talent.

 

det343.jpg

Chez DC comics, un mouvement de protestation est en train de naître. Des auteurs qui ont fait leur preuve, citons Bob Haney, John Broome, Arnold Drake, Gardner Fox ou encore Otto Binder ont lancé un mouvement qui demandait une couverture sociale, des royalties et des droits de propriété sur les personnages ainsi qu’un intéressement aux bénéfices. Pour toute réponse, la direction de DC se décida de les congédier.

Le haut directoire de la firme sentait qu’il était temps de procéder à un changement de cap de ce lourd bateau qu’était DC et ce fut Carmine Infantino qui fut l’éditeur en chef.

Dick Giordano revint donc à New-York où il apprit la situation, à posteriori.

 3418.jpg

Il eut la charge de 8 titres qui étaient Aquaman, Blackhawk, Bomba le garçon de la jungle, Teen Titans, Secret six et il mis sur rails deux nouveautés qui furent remarquées : Le Creeper et Hawk & Dove avec Dikto.

Dick Giordano fit donc venir une bonne partie du staff de Charlton, dont Dikto, Steve Keates, Denny O’Neil…

Sa volonté était de donner un nouveau coup de fouet à ses titres que l’on disait un brin usé, en retard par rapport au ton et au style dynamique et captivant de Marvel. Or, sur ce plan-là, Dick Giordano s’en sortit fort bien.

 3416.jpg

Si le Creeper et Hawk & Dove ne furent pas des grands succès, ils ont quand même offert à la firme de nouveaux personnages qui demeurent toujours dans le patrimoine de DC.

Aquaman fut à mon sens la série la plus intéressantes telle qu’elle fut reprise par Dick Giordano avec une équipe artistique époustouflante, bien qu’elle ne fut pas de premier plan. Steve Keates et Jim Aparo, alors au sommet de son art, ont propulsé le roi des océans dans un tourbillon d’aventures bizarres, des sortes d’aventures à la fois étranges et épiques qui virent le roi des mers propulsé dans d’autres dimensions, aux prises avec des télépathes ou victime de paradoxes dimensionnels trépident. Si cette ère du titre n’est pas célébrée, en France, elle a pourtant été traduite dans les étranges aventures où on assiste même à un brillant crossover entre Deadman et Aquaman, avec même une partie dessinée par le génial Neal Adams en personne. Les deux épisodes se complètent à merveille et l’intrigue de l’un résout les questions laissées en suspens dans l’autre épisodes. La formule parait alors si au point que je suis étonné qu’elle ne fut pas rééditée de sitôt !

 aquamanV1_50names.gif

A mon sens, Aquaman est le sommet de cette première ère éditoriale de Dick Giordano.

Les Teens titans furent une reprise, si ce n’est une continuation de ce qui existait déjà et ce fut l’intéressant Nick Cardy, déjà artiste de l’âge d’or, qui s’occupa alors graphiquement du titre.

Un autre point sur les talents d’éditeur de Dick Giordano, il avait à la fois le chic pour obtenir des relations très créatives avec ses artistes mais il fit preuve d’audace, encore une fois après l’ère de Charlton, pour repérer de nouveaux talents tels que Gerry Conway ou encore Marv Wolfman et même Len Wein. Ajoutons qu’il avait dirigé les premiers pas de Roy Thomas sur Son of vulcan chez Charlton, et ce ne fut ni plus ni moins qu’une entière génération de grands scénaristes du genre qui fut repéré par lui.

 aquamanV1_50deadman.gif

Mais Dick Giordano était également un artiste et il continua, en plus de ses activités éditoriales, de dessiner des comics. Ce fut donc la période pour le moins insolite de Wonder Woman que Dick Giordano reprit son métier d’encreur, parfois sur les dessins de Mike Sekowsky avec Denny O’Neil.

 179.gif

L’approche, qui consistait à secouer le titre et le premier personnage féminin de DC, voyait donc Wonder W. abandonnait son costume et se vêtir avec une tenue civile pour lutter anonymement dans la société. Cette new Wonder Woman ne fut pas une réussite mais ce fut un des premiers revamp notable appliqué à un personnage majeur.

Mais l’équipe, agrémenté du grand talent Neal Adams, appliqua la même formule avec plus de bonheur au tandem Green Lantern/Green Arrow pour des épisodes de légende qui tinrent enfin la dragée haute au concurrent surnommé la maison aux idées.

Le titre fut édité par Julius Swartz, et Dick Giordano ne fut que l’encreur, mais il se forgea une longue et durable amitié avec Neal Adams qui porta ses fruits et qui l’emmena vers d’autres aventures.

aventures-fiction.jpg

 

               (le crossover Deadman/Aquaman a eu lieu dans Aventures fiction no 50)

Partager cet article
Repost0

commentaires