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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 07:08

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Grant Morrison a proposé la reprise du titre, certes, mais avec une vision bien précise : il veut que les sept plus grands héros de la firme soient de la partie. Le staff éditorial de DC comics lui ria quasiment au nez : cela ne fonctionnera jamais ! Malgré ce blocage, de gens qui étaient pourtant sensés détecter les tendances du marché, et parce que le titre était au point mort commercialement, on lui concéda la concrétisation de ce concept malgré les doutes énormes des responsables éditoriaux.

Avant cela, et pour que l’équipe qu’il forme avec Howard Porter se mette en place, une mini-série en trois parties nommée Justice League: A Midsummer's Nightmareet scénarisée par Mark Waid et Fabian Nicieza scénarisérent une histoire en trois partie afin de créer une coupure avec l’équipe précédente dans une histoire un peu molle, bien loin de ce qui allait se produire sous peu, qui oppose les sept membres au Dr Destiny, un méchant récurent de la firme –mal connu en France- capable de manipuler la réalité.

 

 

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Pendant ce temps là, Grant Morrison commença à livrer ses scripts au dessinateur Howard Porter. Howard Porter ambitionnait depuis l’enfance, et bien sûr à la lecture de ses comics, de dessiner. Il eut comme professeur l’artiste Frank McLaughlin qui lui permit de se faire la main en encrant des arrières plans dans des planches.

 

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Grâce à l’intermédiaire de son professeur, Howard Porter put rencontrer des vétérans déjà bien introduits tels que Mike DeCarlo, Bob Smith, Denis Janke ou encore Ron Garney qui prodiguèrent de savants et instructifs conseils à notre jeune dessinateur, mais aussi des recommandations une fois que son style fut considéré comme assez mûr ! Ce fut d’ailleurs Denis Janke qui proposa ses planches aux éditeurs de DC comics mais l’attente fut longue et, alors qu’il n’en attendait plus rien, et qu'il était sur le point de se marier à l’âge de 22 ans, Howard Porter reçut par l’éditeur Ruben Diaz une proposition d’encrage à deux jours de son  mariage ! Il effectua donc sa commande pendant sa lune de miel !

 

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Ce fut donc pour Darkstar 13 et les numéros 3 et 4 de Showcase 94’.

La prestation d’ Howard Porter fut jugée concluante, mais il faut aussi reconnaitre que DC comics connaissait une rude hémorragie de dessinateurs de talents durant ces années.

 

Si la firme historique avait permis à Tod McFarlaine, les frères Kubert, Rob Liefeld, Alan Davis ou encore Joe Quesada de faire des premiers pas remarqués pour le public américain, sa politique de gestion des talents était tellement faible que tous ces auteurs étaient partis chez Marvel puis chez Image comics ! Les plus grands talents graphiques de l’époque se nommaient Dan Jurgens ou encore Barry Kitson ! Autant dire que nous étions à des années lumières des meilleurs artistes du marché !

 

 

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Howard Porter eut donc le droit de reprendre les destinées graphiques du personnage Ray, héros de l’âge d’or créée par Quality comics et dont la mini série de Jim Olwsey, dessinée par Joe Quesada, avait enchanté le public qui l’avait achetée, tout comme les critiques… Howard Porter raconte de cette période qu’il adorait alors travailler sur cette série où il fit d’ailleurs des progrès graphiques significatifs et assez rapides qui lui permirent de se hisser à un niveau supérieur. On le fit même dessiner un épisode d’Amalgam comics, JLX, le croisement de JLA et des X-Men où, effectivement, son trait et son style pouvaient enfin soutenir la comparaison avec les dessins hype à la Image comics.

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Sa confirmation intervint avec sa participation au grand crossover de la firme, Underworld unleashed, qui réunissait tous les héros et les vilains en cette année 1995, dans tous les titres, contre la tentation du vilain Néron qui leur offrait dans un pacte digne de Méphisto. en échange de ce que souhaitaient les héros, Neron voulait en contrepartie leurs âmes, le prix à payer étant bien sûr amer.

Cette mini série en trois parties, étrangement un peu oubliée de nos jours, était pourtant de haute tenue et ce fut d’ailleurs un vilain mineur, le Trickster, qui aida à défaire l’invincible, ou presque, Néron qui corrompit héros et vilains. Howard Porter était donc mûr pour un plus gros projet, qui allait d’ailleurs et de loin combler ses espérances les plus folles.

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Le numéro du troisième volume de la Justice League, rebaptisée pour l’occasion JLA, sortie enfin en janvier 1997 et on peut dire que, malgré quelques visuels promotionnels flatteurs axés sur les dessins d’ Howard Porter, la série ne souleva pas un intérêt massif du lectorat d’alors, tellement préoccupé par le dernier numéro d’une court vêtue Witchblade, d'un mystérieux Darkness ou encore d’un Gen 13 bien dessiné mais sans guère d'intrigue.

Le premier numéro fut pourtant vif et dynamique dans son intrigue, tout en redéfinissant avantageusement graphiquement chacun des sept « big guns » de la firme. Dans son genre, ce premier numéro de la JLA demeure un bijou, un modèle du genre, qui fit date et qui demeure d’ailleurs inégalé à ce jour. Retour sur l’un des tous meilleurs comics de ces dernières années...

 

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