2ème partie
Le premier film des 3 Supermen a manifestement bien marché dans les salles, commercialement parlant. Je lui connais au moins 3 affiches différentes pour son exploitation en France, ce qui signifie surtout qu’il est ressorti au moins deux fois. Aussi, un nouvel opus va lui succéder, puis encore un autre et les choses ne vont pas s’arrêter là ! Au moyen de Coproductions avec d’autres pays, la série des 3 Supermen va, mine de rien, durer de 1967 jusqu’en 1984 !
Voyons cela…
L’opus suivant date de 1968.
Il s’agit des 3 Supermen à Tokyo qui voit en effet nos 3 héros, les personnages semblent être sensiblement les mêmes que le premier opus, pour les projeter au Japon. Nos héros sont donc envoyer au Japon pour une mission. Les acteurs ne sont déjà plus les mêmes. Exit Brad Harris, Tony Kendall (il n’y reviendra hélas plus) et Aldo Canti. Ce dernier est remplacé par Salvatore Borgese, qui sera là jusqu’au dernier opus et George Martin.
Les Supermen à Tokyo est un film plutôt agréable, sympa, bien qu’il soit déjà bien moins bon que son prédécesseur. Il faut dire que, derrière la caméra, se trouve Bito Albertini. Un réalisateur assez présent mais qui ne s’est jamais distingué par ses qualités de réalisateurs si ce n’est qu’il a créée le premier Black Emanuelle pour le refiler à Joe D’Amato.
Les séquences d’action sont encore réussies. Au chorégraphies d’arts martiaux se succèdent des numéros d’acrobaties qui sont somme toute assez agréables. Un petit film, mineur, mais qui reste encore dans les traces du premier.
Le second, les 3 Supermen dans la jungle, réunit nos 3 héros pour les envoyer dans la jungle face à une équipe d’amazones, entre une tribu d’anthropophages et des espions russes.
Brad Harris revient, George Martin et Salvatore Borgese sont encore là.
Le film s’adresse clairement aux enfants, et le manque d’ambition demeure patent. Bito Albertini est encore aux commandes, en qualité de producteur il s’est arrogé la série et celle-ci pique du nez.
On dira d’ailleurs adieu à Brad Harris et, avec son départ, le souvenir de l’excellent premier film s’évanouit. 1970 marque le pas pour la série.
L’année 1973 nous délivre les 3 Supermen en Orient.
Il s'agit d' une coproduction entre la Shaw Brother et les italiens. Un petit film, mineur, pénible à suivre, mais qui bénéficie quand même de la présence d’acteurs locaux tel que Lo Lieh, qui a joué dans le premier film de kung-fu à avoir ouvert la voie aux USA : la main de fer !
Il ne reste que, cela sera une habitude, Salvatore Borgese, dans cette histoire qui voit nos 3 Supermen trouver des alliés, en les dotant de leurs costumes anti-balles, puis défaire le consul américain joué avec délire par le grand acteur Jacques Dufilho.
Un petit film, encore une curiosité, pour un film qui s’oublie très vite !
Le Supermen suivant, de 1974, projette nos deux acteurs récurrents, George Martin et Salvatore Borgese accompagné par Frank Brana -un nouveau venu - dans le temps.
En s’intéressant à une invention d’un professeur innovant, une machine à voyager, nos 3 Supermen sont projetés dans le temps, et dans l’espace, puisqu’ils se trouvent dans le vieil ouest américain, plus pragmatiquement dans les studios de western un peu en berne…
Le film est mou, indigeste, sans rythme et laborieux. Les ambitions de jadis sont au plus bas. Le réalisateur, Italo Martinenghi, qui sera aux commandes de l’ultimes opus.
Le film suivant, en 1975, est encore plus picaresque que les deux derniers opus, et ce n’est pas peu dire.
Supermen contre les amazones est longtemps passé pour un nanar absolu, une sorte de bande dessinée pour enfants assez incroyable qui ose tout. Superman contre les amazons réunit un superman noir, un autre asiatique, et celui que vous voyez sous la photo, ce qui marque le retour d’Aldo Canti à la série.
Ce dernier est le protégé d’une sorte de champion qui s’est arrogé, par mystification, des pouvoirs surnaturels qui permet d’impressionner les amazones. Or ces dernières le tuent, et son assistant est tenu de prendre la suite. Il sera aidé par un hercule noir, dont les rôts sont capables de soulever les partenaires (vous avez bien lu !) puis un envoyé asiatique.
Un film mineur, disponible en France en vidéo, et considéré comme assez rare mais guère mémorable pour autant. C’est notre Bito Albertini qui est responsable de cet opus, qui casse totalement les codes de la série, et qui fera ainsi son adieu à la série… dont il ne reste plus grand-chose !
Mais la suite est plus intéressante encore !