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22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 07:32

Si notre fabuleuse paire créative a désormais fait ses preuves sur le titre JLA, et elle est ma foi assez fatiguée ! Howard Porter, qui a pourtant abattu une grande quantité de travail, est remplacé de temps à autre tandis que Grant Morrison, lui-aussi, fait une ou deux pauses. Le titre est désormais le fer de lance de DC comics et il se doit, même lors des remplacements, de rester exceptionnel. C’est donc le très intéressant et capable Mark Waid qui se colle le temps d’une histoire en deux épisodes, pour les numéros 18 et 19, pour remplacer Grant Morrison, mais avec Howard Porter aux crayons. Si cet épisode demeure intéressant, il repose sur un fait scientifique intéressant de synchronie entre les atomes, il change quelque peu de l’imagination folle de Grant Morrison sans toutefois l’égaler. Le fill-in suivant, toujours de Mark Waid, est pour sa part nettement en dessous. Où diable est notre scénariste écossais aux idées si démentes ? Mais après ces épisodes, Grant Morrison revient pour une splendide histoire qui, encore une fois, ne pouvait être raconté de meilleure façon par nul autre que lui. Voyons cela…

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Starro est une étoile de mer galactique qui conquiert et soumet les mondes en imposant ses excroissances, ses étoiles de mer donc, sur le visage des êtres afin de contrôler leur volonté. Premier ennemi historique de la Justice League des années 60, Starro est un de ses personnages délicieusement déments qui sortirent de l’imagination non moins fertile de Gardner Fox. Il y avait en effet une sorte de compétition dans les années 60 entre Stan Lee et Gardner Fox pour créer des personnages, des histoires, des concepts ou des menaces à chaque plus ahurissantes les unes que les autres. Si Stan Lee a remporté la partie, les créations de Gardner Fox (qui décéda en 1986) ne sont cependant pas à négliger avec des personnages tels que Amazo, Amos Fortune, Red Tornado, Despero, Docteur Destiny…ou encore notre Starro.

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Si notre Starro est définitivement un  personnage, ou plutôt une entité, marquant, il a le potentiel pour être redéfini encore et encore. La version ou plutôt l’utilisation la plus marrante de lui que j’ai lue et celle dans la Justice League Europe où il est assez malin pour duper cette mouture de la league, Grant Morrison en a la menace qui justifia la réunion de nos sept big guns dans JLA secret origin 1. Starro était alors une entité pensante, conquérante comme il se doit, et doué de la parole. Mais cette fois, Starro revient via un mode opératoire qui est issu des rêves…

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Une nouvelle menace planétaire active sans tarder la JLA. Les habitants d’une partie du globe rêvent tous en même temps et, cela est problématique, rien n’indique qu’ils se réveilleront un jour ce qui met en péril nos dormeurs. La JLA doit alors se diviser en deux groupes : une partie de l’équipe est obligée de s’endormir pour comprendre la nature exacte de la menace tandis que l’autre partie surveille l’étrange évolution de la situation, sur le plan physique.  Ils sont guidés en cela par le Sandman actuel, nommé Daniel, qui a hérité des pouvoirs et de la charge de son père, le Sandman original tel qu’il fut créé par Neil Gaiman à travers les 75 numéros que durèrent le titre et qui constituent une superbe balade adulte et poétique.

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A l’intérieur du rêve, un petit garçon nommé Michael est lui-aussi perturbé par les altérations que génère Starro. Sa ville, son voisinage, son père même, changent et il semble être l’un des seuls à se poser des questions, à résister à l’emprise de Starro. En fait, Michael est la seule clef qui peut remédier à la situation : si son esprit accepte le conditionnement de Starro, ici une sorte d’être inconscient qui ne semble pas être exactement celui que l’on a déjà connu, c’est tout le continent qui tombe et, après lui, la planète et ses habitants qui vont succomber. Mais Superman et les autres vont tenter d’arriver jusqu’à lui, sans pouvoir, et submergés par les humains convertis à Starro.

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Dans notre réalité, Aquaman, Martian Manhunter, Orion et Zauriel vont avoir fort à faire pour contrer la menace sur le plan physique puisqu’ils se rendent compte que Starro à désormais la taille d’un continent et que, pire encore, il y a d’autres étoiles qui sont sur le point de débarquer. Ils n’ont d’ailleurs quasiment aucun espoir de contrer cette menace surnuméraire sur le plan physique. Ce ne sera donc pas aux membres de la league de jouer, mais bien à la capacité d’insoumission du jeune Michael de refuser l’invasion des esprits par Starro.

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Si cette histoire demeure un peu confuse, peut-être, à la lecture du résumé, il s’agit en fait de l’une des plus belles histoires de Grant Morrison qui rend hommage à la fois aux vieilles histoires de la League. En effet, dans les années 60 ou 70, il arrivait que des histoires lors d’Halloween plongeaient notre équipe dans des situations maléfiques et un des héros surnaturels, le Spectre ou l'étranger notamment, de la league venait leur prêter  main forte.

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Mais le ton et le traitement, comme toujours chez Grant Morrison, demeure réactualisé. Notre scénariste a donc demandé à son collègue Neil Gaiman l’utilisation d’utiliser exceptionnellement le personnage de Sandman nouvelle version pour l’utiliser dans cette histoire qui apporte beaucoup de fraîcheur et d’originalité dans ces réçits souvent hérmétiques de super-héros.

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La révélation sur l’identité, dans la réalité physique, du personnage de Michael, est d’ailleurs une splendide note de poésie qui font de ce double épisode un des meilleurs moments du run de Morrison et d’Howard Porter, encore un. Toutefois, les histoires à venir balisent des personnages, des situations, ou encore des menaces qui vont nous mener jusqu’au grand final du titre…

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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 07:27

jla logoEpisode 16, et bientôt 17, de la JLA ! Si le titre est déjà un succès fracassant, la vision moderne et ambitieuse de Grant Morrison adaptée aux super héros DC s’avère indéniablement une réussite totale, nous sommes pourtant à mi-chemin du run de Grant Morrision. En effet, très tôt dans ses interview, Grant Morrison a expliqué que sa « vision », ou tout du moins ses plans, ne comportaient guère que 36 épisodes et qu’il passerait la main à un autre scénariste vers la fin de l’année 99…En attendant, le titre JLA est toujours accueilli avec autant de ferveur par ses fans, son lectorat, qui est alors bluffé chaque mois ou presque par les aventures délirantes mais palpitantes que vivent notre équipe de super héros historiques. Justement, Prometheus est sur le point d’arriver sur la lune, à la suite du prélude, pour une histoire en deux épisodes. Si ce type d’histoire a déjà été raconté, nul n’a fait aussi bien que Grant Morrison.

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Rétro arrive donc sur la lune pour le grand événement médiatique qui consiste à présenter une JLA nouvelle mouture, les membres atteignent presque la quinzaine, au monde entier via les médias. Nous avons donc quasiment tous nos membres sur la base lunaire qui doivent s’occuper de faire bonne figure aux journalistes. Cependant, Rétro semble quelque peu indisposé par la téléportation et Steel l’accompagne aux commodités. Prometheus se dévoile et il brouille l’armure de Steel. Si les autres membres de la JLA ne se doutent de rien, il n’y a guère que Batman qui, en étudiant la gestuelle de Rétro, devine qu’il n’est pas ce qu’il semble être… Prometheus abat donc ses cartes.

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Pour chaque membre de la JLA qu’il croise, il possède un moyen de le neutraliser. L’ange se retrouve dans les limbes après Steel tandis que Martian Manhunter devient une flaque tandis qu’Huntress ne fait clairement pas le poids. Inquiets mais n’ayant pas pris totalement la mesure du danger, les autres membres envoient Flash et Green  Lantern. Mais Batman était déjà parti à la rencontre de Prometheus. Ce dernier charge dans son interface neural, avant d’affronter Batman, les connaissances des trente plus grands maîtres d’arts martiaux actuels et, cette ligne de dialogue infiniment cocasse est typique de l’humour de Grant, l’un de ces maîtres est justement Batman !

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Green Lantern est perturbé par les flashs stroboscopiques du casque de Prometheus, son anneau ne fonctionne plus, tandis que Flash ne peut utiliser sa vitesse à cause de bombes sensibles que sa vitesse déclencherait. Devant la mine médusée de nos deux héros rendus inopérants, Prometheus relâche le corps vaincu de Batman !

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L’épisode suivant voit donc la liste de nos héros encore capables au combat se réduire…Il ne reste guère qu’Aquaman, Superman, Wonder Woman et Plastic man qui traine on ne sait où. Prometheus apparait donc devant les journalistes pour leur apprendre qu’il a saboté la station et les téléporteurs : tous vont mourir à moins que Superman ne se suicide…

Toutefois, chacun de nos héros vaincus ou presque reprend connaissance et semble avoir trouvé une parade pour défaire Prometheus. Il faut donc qu’ils le rejoignent en vitesse avant que notre méchant n’atomise une bonne fois pour toute la base lunaire.

 

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Le schéma du super vilain qui fait une entrée fracassante dans un premier temps en vainquant le(s) héro(s) puis, dans un second temps, se retrouve finalement défait par le(s) gentil(s) a déjà été  lus ou vus un bon paquet de fois, ne serait-ce que dans les années 60. C’est donc une figure du genre que Grant Morrison utilise tout en la modernisant, en lui apportant un souffle nouveau qui fait que, presque 15 années plus tard, l’histoire, son ton et sa flamboyance restent modernes tout en étant pour l’instant inégalés. C’est donc une histoire passionnante, qui réussit le tour de force de mettre en scène un paquet de personnages, tout en introduisant Oracle comme nouveau membre, malgré les inconvénients que cela représente. En effet, le cauchemar tel que raconte l’avoir vécu Grant Morrison se manifeste à nouveau via le personnage de Wonder Woman qui, dans sa série, est « morte » puis remplacée par sa mère la reine Hyppolite.  En outre, une fois qu’une étape du plan de Prometheus s’enraie, c’est tout le processus qui échoue. Dommage…

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En outre, si le personnage de Prometheus apparait largement comme l’un des plus réussi et des plus charismatiques apparut ces dernières années tous éditeurs confondus, son destin est symptomatique de personnages qui peuvent s’avérer brillant dans de bonnes mains et pauvres entre de mauvaises mains. En effet, un scénariste d’une des séries de Batman l’a opposé à Green Arrow et ce dernier l’a battu en quelques flèches…Voilà comment on ôte le panache à ce superbe et machiavélique personnage, une splendide version maléfique de Batman matinée avec Bill Gates, qui a largement l’étoffe de devenir l’un des plus grands vilains de cet univers. Après tout, il a filé une grosse trempe à Batman !

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15 août 2012 3 15 /08 /août /2012 07:58

Cannon Films

Alors que la Cannon engrange et annonce de nouveaux projets ambitieux, tels Les maîtres de l’univers, Spider-Man ou encore Captain America, le grand crack boursier d’octobre 1987 vient fragiliser en très peu de temps, mais très durablement, la société telle qu’elle était conçue et dirigée par Yoram Globus, la vraie tête pensante de la société, en tout cas sa partie financière qui était la moins visible mais pourtant bel et bien la plus importante.

 

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En octobre 1987 donc, la plupart des cotations des majors dévissèrent sans crier gare. Ainsi, Warner le cours de l’action de Warner perdit 37 %, Paramount 30 %, Disney 37 % ou encore Universal 33 %. Or, ces majors étaient alors fort bien capitalisées et leur modèle économique était viable. En outre, les grands studios dont les sorties ne représentent que 35 % des films sortis engrangèrent alors 85 % des recettes totales !

 

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Cela place les firmes indépendantes ou outsiders telles que la D.E.G (la firme de Dino de Laurentis), Orion ou la Cannon essuyèrent de graves remous. Le modèle économique réel de ces firmes apparaît enfin au grand jour : les films étaient financés par des actions ou avec l’aide de personnes privées et la trésorerie réelle des firmes étaient endettées ! A titre d’exemple, les actions de la D.E.G ont chuté de 15 à 3 $ et Dino De Laurentis fut obligé de démissionner !

 

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Si Orion Pictures chancèle mais parvient à perdurer encore quelques années, la Cannon fut tant en difficulté que, au mois de novembre 1987, Golan et Globus ne purent pas rembourser les intérêts bancaires en cours. Le glorieux modèle de la Cannon, celui tant vanté par les publicités dithyrambiques, craque et laisse apparaitre la fragilité économique de la firme, victime d’une série de bides et d’insuccès assez importants (l’assez bon Over the top, Superman IV ou encore  Surrender avec Michael Caine). La Cannon, pour survivre, est donc vouée à changer du tout au tout, et vite. Cela vint avec l’arrivée de nouveaux actionnaires majoritaires italiens et…français !

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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 06:40

Cannon Films

Cannon group semble s’envoler ! En tout cas, telle est sa communication dans ces années que l’on appelle, rétrospectivement, les années frics ! Si la Cannon essuie des bides sévères, notamment les films d’auteurs, les projets les plus commerciaux de la firme mordent aussi la poussière tel que l’onéreux Lifeforce de Tobe Hooper. Il semble que la véritable vocation commerciale de la firme soit ses productions de ses actions stars (Chuck Norris, Charles Bronson et le nouveau venu Michael Dudikoff).

 

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Mais dans sa volonté de croitre, et de le faire savoir, Cannon opère le deal qui aurait logiquement dû enfin la hisser de la cour des très grands : la méga star de l’époque, Sylvester Stallone, est engagée et payée 13 millions de $ par film pour un forfait de deux productions. Le record de l’époque ! Comme toujours, à côté des grosses machines à cash, on trouve des films d’auteurs qui semblent avoir été produit pour assurer la respectabilité artistique de la firme.

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Nous avons donc Salomé de Ken Russel ou Otello de Franco Zeffirelli et encore le dernier film d’André Konchalovsky, Duo pour un soliste.

 A côté de ces productions assez bien nanties, nous avons toutefois un remarquable petit nanar nommé América 3000 qui faisait sacrément tâche ! Cobra réunissait les responsables du mega carton Rambo II, George Pan Cosmatos et Sylvester Stallone pour une histoire bien simple ou, pour être honnête, bien stupide !

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Le film rapporte 60 millions de $, soit la moitié de ce que les prévisions les plus optimistes laissaient alors entendre. Au terme de ce rapide bilan, on peut convenir que la Cannon peine à s’installer définitivement comme une concurrente sérieuse aux majors et il semble que la firme ne soit douée, commercialement s’entend, qu’à offrir de séries B d’action de luxe tant les scénarii de ses films versent dans une certaine facilité…pour ne pas dire même une stupidité ! Mais un certain événement de l’année à venir va mettre un terme vigoureux aux ambitions et à la croissance démesurée de la firme de nos si ambitieux duettistes...

 

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 02:31

La JLA a toujours le vent en poupe chez DC. Les lecteurs américains commencent enfin à délaisser les X-Men qui rabâchent sensiblement la même histoire si ce n'est la même philosophie depuis le départ de Chris Claremont, et cela sur une kyrielle de titres mensuels...Quant à Image comics, ses multiples studios surfent toujours sur des titres hots tels que Witchblade, Gen 13 ou Spawn, mais déjà les lecteurs commencent à se lasser des redondances scénaristiques de ces titres avec des intrigues qui semblent n'avancer nulle part. D'ailleurs, signe des temps, l'impétueux Rob Liefeld a été prié de quitter Image pour une longue chute que ni son "talent" ou son"génie" n'enrayeront...L'ère de la qualité commence enfin à revenir et la JLA prouve qu'un simple comics de 22 pages mensuelles est suffisant pour créer l'événement et provoquer chez le lecteur le frisson de l'attent et le plaisir de lire. Aussi Grant Morrison, terriblement sollicité par DC, va créer un vilain des plus mémorables lors d'un événement éditoral de DC pour aller joyeusement l'opposer à la JLA. Voyons cela.

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DC comics propose donc le "mois" des vilains où des créateurs vont donc proposer une ligne de comics uniquement centrée sur des vilains qui deviennent donc le centre d'intérêt d'un comics pour eux tout seuls ! Si DC avait déjà innové dans les années 70 en proposant un comics uniquement composé de super vilains, la plupart du temps opposés à Captain Comet, l'initiative éditoriale reste sympathique dans la mesure où de bonnes histoires sont racontées. Hors, parmi ces histoires, celle de Grant Morrison est assurément une perle. Elle narre les origines et l'arrivée de Promethéus, l'anti-Batman.

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Prometheus est un fils de hippies criminels et sanguinaires. Ces derniers sont finalement tués lors d'un impressionnant barrage de police qui visait à enfin les arrêter. La mort de ses parents aura  pour effet sur le jeune enfant à la fois de vouer une haine farouche pour la justice mais également de blanchir ses cheveux. De là, le but de cet être sera d'apprendre tout ce qu'il est possible, grâce à l'argent caché de ses parents mais aussi par des contacts dans la pègre, pour maîtriser une instruction d'élite, de larges capacités dans l'éléctronique et les technologie de pointe, de même que des techniques de combat de tribus maléfiques. Au terme d'un pélerinage puis d'une épreuve mortelle chez des lamas maléfiques,  il découvrira une clef menant vers des limbes blanches. Définitivement prêt et sur le point d'aller tuer le Président des U.S.A, celui qui est devenu Prometheus passe devant une affiche de la JLA. Son but est alors tout trouvé : tuer ce symbole d'une justice qu'il exécre plus que tout.

 

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Non seulement cet épisode est excellent, mais le mode de narration choisi par Grant Morrison l'est tout autant : A l'issue du numéro spécial de Wizard consacré par la JLA, les lecteurs sont appelés à créer puis proposer leur héros qui sera inclus dans cet épisode spécial...Ce héros, dans l'histoire une personne normale sans histoire, se nomme Métro qui a pour slogan "Le bon sens d'hier au service d'aujourd'hui !" se trouve confronté à Prometheus. Il semble que Prometheus, dont les réelles intentions sont dévoilées au terme de cet épisode, soit arrivé second et il raconte tranquillement son origine, que Rétro pense alors être fictive. Mais Prometheus, vrai vilain et nullement participant à ce jeu qui permet au vainqueur de se rendre dans la base de la JLA sise sur la lune, tue l'infortuné Métro, endosse ses vêtements et profite d'une occasion en or pour annhiler le plus tranquillement du monde toute la JLA !

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Un épisode brillant, un méchant d'exception parmi les plus marquants de ces années 90, avec une  origine claire et marquante comme savait nous les concocter Stan Lee dans les années 60, l'arrivée de Prometheus est un petit événement comme il s'en produit rarement dans le monde des comics. Et dire que Semic, hélas, a omis de le publier en France !

 

Non seulement le mode narratif de l'origine Prometheus est brillant, d'anthologie même, mais la rencontre entre la JLA et l'anti-Batman constitue un pugilat de tout premier ordre ! A lire donc dans les épisodes 16 et 17 de la JLA.

 

 

 

 

 

 

 

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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 07:07

La saga rock of ages est toujours en cours, la série surfe en plein succès et l'écriture de Grant Morrision suscite beaucoup d'attente de la part de son lectorat. Alors que l'arc avait plutôt commencé mollement, avec un épisode sans guère de relief, l'épisode suivant a pour sa part entraîné l'équipe contre une version de l'Injustice league totalement rénovée puis trois membres sont projetés dans les confins de la réalité, vaste programme ou voyage s'il en est, pour finalement arriver dans un futur alternatif vicié dans lequel reigne Darkseid ! En seulement 4 épisodes ? Qui a fait mieux ?

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Mais revenons un peu sur cet épisode 14, qui voit Aquaman, Flash dépouillé de ses pouvoirs et vieilli, ainsi qu'un Green Lantern devenu un soldat de Darkseid. Leurs consciences leur sont revenues, certes, mais ils trouvent un monde à l'agonie, où l'intérprétation toute personnelle du legs de Jack Kirby par Grant Morrison fait mouche. La version de l'anti-vie est convaincante puisque, tels le régime nazi, on ôte aux humains toutes leur personnalité, leur conscience, pour les remplacer par une soumission aveugle au grand guide.

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Aquaman trouve une Wonder Woman quasiment vaincue, déséspérée quant à la suite de son combat, et la Justice League d'alors ne comprend guère plus que Green Arrow (Connor), Argent (un des très rares membres intéressants de la mouture des Teen Titans pas le médiocre Dan Jurgens), Atom (dans un costume intéressant désigné par Howar Porter, entre autres excellentes prestations graphiques), un porteur femelle du costume d'Aztek puis Amazo, l'eternel ennemi de la JLA passé, lors de ses pires circonstances, dans leurs rangs.

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Dans une ultime charge, la JLA du future prend d'assaut DeSaad, l'inquisiteur en chef de Darkseid, qui coordonne la prochaine arrivée de ce dernier. Hors, on se rend compte que celui que l'on prend pour DeSaad est en fait Batman qui, au terme de souffrance dans des années de jeux sadiques et machiavéliques de DeSaad, a vaincu ce dernier et l'a remplacé pour préparer minutieusement la chute de Darkseid.

 

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Ce dernier arrive, vainc sans guère de difficulté cette JLA aux abois avant de se retrouver face à Green Arrow et Atom, certainement les deux membres les plus faibles de toutes l'équipe. Atom, en bon scientifique, constate que Darkseid les voit, donc il est sensible à la lumière. Arrow décroche donc une flêche avec, dedans, un Atom miniaturisé qui traverse le champ de force de Darkseid. A l'intérieur du cerveau du tyran célèste, Atom lasérise son cerveau...Pendant ce temps-là, Batman trompe Métron, le soumet, puis renvoi Aquaman, Flash et Green Lantern à l'instant où la pierre philosophale que détenait Lex Luthor fut détruit, et qui a généré par réactions en chaine ce triste futur. Y-arriveront-ils à temps ?

 

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L'épisode suivant, un double, voit donc la résolution de cette incroyable saga qui nous aura emmené trés loin, dans un futur dépravé, dans le cosmique le plus lointain. Nos héros parviennent donc à détruire à temps la pierre philosophale. Le match entre la JLA et l'injustice League tourne à l'avantage de nos héros. Contrairement à l'esprit d'équipe de nos héros, les membres de l'Injustice League ne font pas particulièrement preuve de pugnacité au combat lorsqu'ils comprennent que la partie est perdue. L'épisode s'achève, en bouclant les petites sous-intrigues débutées lors des épisodes 10 et 11. On peut qualifier cet épisode 15 de classique, il ne s'agit en définitif que de l'affrontement final entre les deux équipes antagonistes mais quel cheminement incroyable Grant Morrison nous a embarqués !

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Nous sommes bel et bien dans une configuration super héroïque mais dans un incroyable enchevétrement de niveaux multiples, de voyages cosmiques (pour la partie la plus convaincante), d'un futur alternatif maudit (pour la partie la moins convaincante hélas). Si le début et la fin de cet arc donne dans le classique, nous nous retrouvons bel et bien dans une configuration où un grand scénariste a su adapter ses idées pousées, innovantes et délirantes pour les adapter à un schéma classique de comics.

Seuls bémols qui viennent hélas amoindrir ce tableau, les chevilles narratives entre le Wonder World, la justificiation de l'avenir corrompu ou l'importance capitale de la pierre philosophale paraissent minces et, par conséquence, nuisent réellement à la fluidité du récit. Un impair, certains lecteurs nord-américains ont décrochés, mais le caractére avant-gardiste et innovant de l'intrigue permet largement de susciter l'adhésion à cette histoire époustouflante.

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Autre remarque négative, la vision du futur sombre et vicié nous rappelle immédiatement la novatrice saga "Days of the future past" de Chris Claremont et John Byrne. Cette histoire était tellement forte, tellement innovante, qu'il est difficile -même pour un auteur de la trempe de Grant Morrison- de souffrir la comparaison tant cette idée semble gravée dans le marbre...Toutefois, en 22 pages seulement, Grant Morrison et Howard Porter proposent une intrigue dense, fourmillant de nouvelles versions de personnages au bord de l'exctinction, avec en prime une superbe idée pour tuer Darkseid. Cet épisode demeure donc de très haut niveau.

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Notons bien sûr l'impeccable performance graphique d'Howard Porter, toujours à mi-chemin entre Jim Lee et Jack Kirby, qui a énormément progressé pour trouver son style définitif. Il demeure convainquant dans le design des personnages malgré le fait que la quantité des nouveaux arrivants que lui a demandé dans le script Grant Morrison. En outre, la somme de décors fabuleux, de visions d'autres mondes, de l'infiniment petit ou de visions torturées du futur font de ce talent dessinateur un impressionnant créateur graphique qui aura laissé dans cet arc une somme d'idées, de nouveaux designs (Darkseid et Atom sont particulièrement réussis sous le pinceau d'Howard Porter). Bref, Howard Porter contribue largement à la réussite de cet arc d'exception et on peut légitiment se demander ce que ce duo, qui semble alors fonctionner à plein régime, va nous proposer pour les épisodes suivants.

 

 

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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 07:27

Cannon Films

4-De succès en succès, le « mythe » Cannon.

 

La recette de Globus & Golan semble fonctionner. On prend des stars ou des potentiels prometteurs, citons par exemple Chuck Norris, pour monter des projets que Yoram Golan et son département économique se chargent de financer par des préventes internationales ou tout simplement auprès des banques ou des investisseurs privés (Cannon group est devenu une société cotée et étroitement liée aux banques).

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Le succès de l’année 1984 est donc Portés disparus, qui permet à  Chuck Norris de sortir du circuit des indépendants, son plus gros succès d’alors, Œil pour œil, était produit par un autre studio indépendant de bonne taille nommé Orion pictures. L’autre production Cannon remarquée en cette année se nomme Maria’s lovers avec une Natasja Kinski alors en pleine gloire. Ajoutons une suite d’une série B remarquée, L’exterminator II, film indépendant dont Cannon produit la suite, ou encore Ninja III qui connait un accueil mitigé par rapport aux résultats escomptés.

 

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Citons également en exemple L’épée du vaillant, un film d’héroïque fantasy avec Sean Connery dans ce qui fut considéré comme l’un de ses pires film. L’épée du vaillant est considéré comme un navet par la critique de l’époque qui ternit l’image de la Cannon.

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Toutefois, l’évolution est bien en marche et la Cannon ne se contente pas de vouloir égaler les grosses majors en termes de gains pour le box-office. La politique demeure de racheter des circuits de distribution, c'est-à-dire des salles, en Europe dont l’Angleterre, l’Allemagne et l’Italie afin de converger le contenant et le contenu. Une politique d’expansion ambitieuse, très coûteuse, voire quasi monopolistique, qui accélère la titrisation de la firme auprès des banques et des investisseurs privés.

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Cannon rachète aussi un producteur/distributeur de taille modeste mais qui compte : Thorn Emi Screens. Notre pays berceau du cinéma est également traité par notre firme qui, décidément, grandi bien vite puisque Cannon France est créée. En ce qui concerne le contenu, la matière première, la Cannon produit des films selon une dichotomie intéressante quoique contradictoire : des films d’auteurs souvent ambitieux comme Maria’s lover ou Bolero, ils seront la vitrine luxueuse de la firme « indépendante » et nos bons gros films d’action dans l’ère du temps, c'est-à-dire du Reaganisme primaire qui présentait alors en Rambo un modèle d’action légitime et efficace…au peuple américain (à noter que dans ses interviews pour Delta force, Chuck Norris lui-même soutenait ouvertement la politique militaire agressive de Ronald Reagan contre l’U.R.S.S !).

 

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L’année 1985 confirme cette politique avec quelques films commerciaux voués à occuper les créneaux porteurs du moment (Allan Quaterman et les mines du roi Salomon, American ninja, Hercules II, Invasion U.S.A, Le justicier de New-York) que contrebalancent des films autrement plus ambitieux (Runaway train qui sera présenté à Cannes, Berlin affair de Liliana Cavani, une adaptation de Guerre et paix). Menahem Golan améliore commercialement le filon du ninja qu’il vantait alors d’avoir créer de toutes pièces.

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On enlève Sho Kosugi le japonais pour mettre un américain bon teint qui ne connait pas grand-chose aux arts martiaux. American warrior renoue à nouveau avec le succès en propulsant Michael Dudikoff en tête d’affiche du cinéma d’action. L’acteur trônant fièrement sur les couvertures des revues d’arts martiaux alors qu’il n’y connaissait…vraiment pas grand-chose !  L’autre innovation de cette année fut l’arrivée dans l’équipe Cannon d’un réalisateur de films horrifiques ayant connu la gloire mais n’étant pas encore consacré par les studios américains.

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Tobe Hooper intègre la Cannon pour un contrat de trois films ( Lifeforce, L’invasion vient de Mars et Massacre à la tronçonneuse II). Tobe Hooper disait de cette époque que fric coulait à flot et qu’il pensait alors qu’il en serait toujours ainsi !

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D’ailleurs, la communication de la Cannon est un des points forts de la firme. De grands banquets pour les journalistes, de somptueuses plaquettes de promotion, de larges encarts publiés dans les revues corporatives ou encore de très grandes affiches couvrant les façades, comme à Cannes pendant le festival, étaient la griffe de la firme à la communication tapageuse.

Cannon aimait le cinéma !

Cannon soutient les auteurs difficiles !

Cannon réinvestissait tous ses bénéfices dans la production !


Et les journalistes très bien accueillis lors de ces brunchs, notons les articles élogieux de Mad Movies, relayaient sans recul critique aucun ces âneries ou ce storytelling surfait.

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 12:13

Cannon Films

3-La Cannon films, premiers pas de nos deux flibustiers.

 

Le cinéma devient un marché de produits qui connait enfin un nouvel élan dans son modèle économique : le marché de la vidéo offre de nouveaux débouchés pour les films, les chaines du câble sont également demandeuses et les genres sont clairement identifiés. Prudents, les premières productions auront des coûts limités et les plus gros budgets de la firme ne devront pas dépasser 5 millions de $. La demande parait simple et, si La Cannon affichera plus tard des prétentions artistiques, ce seront toujours des films voués à l’action qui permettront à la firme de remplir positivement son tiroir caisse.

 

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Justement, Menahem Golan a un coup de génie ! Sur un scénario du karatéka Mike Stone que lui a remis sa directrice de production, Golan « sent » un nouveau filon du film d’action. Ce sera donc Enter of the Ninja avec Franco Nero en tête d’affiche (en remplacement de Mike Stone jugé trop piètre acteur lors des premiers jours de tournage) !

 

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Premier succès important dans le circuit du film d’action, nouveau créneau défriché, suivi par l’ultra efficace Ultime Violence avec Sho Kosugi qui demeure encore de nos jours une petite bande d’action ultra nerveuse, inventive, percutante et réellement enthousiasmante ! Dès lors, la Cannon films peut faire feu de tout bois en lançant par exemple la franchise Hercule avec Lou Ferrigno qui émule à la fois de Star wars et de Conan ! Des petits budgets, certes, mais qui connaissent une belle rentabilité dans un premier temps en salles, modeste mais appréciable à leur échelle de production, puis sur le marché de la vidéo qui connait alors un grand boom qui était alors très demandeur et enfin à la télévision ! Notons également que les productions Cannon films sont également des films érotiques, L’amant de Lady Chatterley, Graine d’amour ou encore des slashers alors bien dans l’air du temps tels que Schizoïd ou les Yeux du mal.

 

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Toutefois, le coup de génie d’alors de Mehanem Golan vient de la volonté de se hisser au rang des majors en obtenant un succès de premier plan. Cela devint d’ailleurs la griffe de la firme, produire des films ou des suites avec des stars ou des franchises un peu passées mais dont l’aura reste grand (rappelons en cela l’exemple autrefois probant de Lepke le caïd avec Tony Curtis). Ce premier grand succès d’envergure a eu lieu avec le second épisode du Justicier dans la ville, avec Charles Bronson.

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A l’époque du premier opus du justicier dans la ville, Charles Bronson avait une belle carrière en Europe avec notamment des succès européens tels les films d’Henri Verneuil. Lorsque Warner lui avait proposé le script du premier opus, son agent et sa femme étaient contre ce manifeste de l’auto-défense. Bronson suivit son instinct et accepta finalement. Il connut un gros succès et put à nouveau poursuivre une carrière américaine. Bien que le personnage de Paul Kersey n’était pas voué à connaître d’autres développements scénaristiques, on remit le couvert puisqu’après la mort de sa femme, il restait sa fille !

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La Cannon ne s’embarrassa pas de ces incohérences ou des invraisemblances ! Ce sera d’ailleurs à la fois sa marque de fabrique mais également l’une des nombreuses critiques adressées à la firme Cannon, qui était vue d’un mauvais œil… Toutefois, Cannon connut un premier vrai succès avec ce film, à l’échelle des majors, et cela lui ouvrit la porte pour d’autres productions plus ambitieuses.

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24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 07:58

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Le vent en poupe, avec un succès déjà consacré qui bénéficie de toute l’attention des lecteurs et des médias, Grant Morrison et Howard Porter vont attaquer leur première longue saga nommée Rock of ages dans les épisodes 10 à 15 de la série. En effet, chaque comics moderne possède un arc plus long que les autres pour développer une intrigue plus consistante qu’à l’habitude. Sauf que là encore, avec Grant Morrison, les idées, le concept, les niveaux de l’intrigue ainsi que la forme lui-même de l’arc vont être en quelque sorte sublimé par notre bouillonnant et terriblement imaginatif scénariste écossais.

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L’épisode 10 de Rock of ages commence de manière assez banale, presque ordinaire. Des sortes de doubles holographiques solides, disons des versions perverties de nos héros, se manifestent ici ou là dans un torrent de destructions. Une fois cette menace provisoirement stoppée, nos héros se posent donc la question de savoir qui à pu si bien les mimétiser, et surtout avec quelle technologie ?

Avec cet épisode assez faible en termes d’intrigue, qui semble rabâcher un sujet déjà lu et connu, le résultat semble assez fade, dispensable. On a presque l’impression que Grant Morrison l’a écrit à toute vitesse, comme s’il était davantage pris sur un autre comics (peut-être les Invisibles qu'il écrivait à l'époque), une obligation personnelle, ou qu’il était trop longtemps en tournée promotionnelle pour son éditeur. Toutefois, il ne s’agit que du premier étage d’une fusée dont la forme et la structure restent à définir…

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L’épisode suivant demeure déjà nettement plus réjouissant. Nos héros enquêtent et ils démasquent rapidement leurs adversaires. Il s’agit d’une ligue de l’injustice dirigée par Lex Luthor en personne. Ce dernier, dans des dialogues brillamment servis par Grant Morrison, raconte avec ironie qu’il tolérait ces anciennes moutures la JLA tant que Superman n’y prenait pas une part active. Maintenant que ce dernier est un membre officiel, il la considère désormais comme un affront personnel.


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Luthor réunit donc 6 ennemis attitrés des membres de la league et il leur concocte un plan dont il a le secret. Superman et Martian Man Hunter sont donc attirés dans un satellite macabre qui recèle un labyrinthe dont la structure obéit au Joker. Superman et notre martien s’en sorte, pour y découvrir un enregistreur qui, une fois lu, explose. Alors que nous voyons l’explosion du satellite, Superman et notre martien en ressortent. Pourquoi ? Parce que les nouveaux pouvoirs de Sup’ lui permettent d’absorber l’énergie mais qu’il a manqué de dextérité pour absorber aussi la lumière ! Encore une brillante idée de Grant Morrison qui est décidément fécond en termes d’imagination.

 

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Nos héros parviennent à l’épisode suivant à déjouer la ligue de l’injustice de Luthor. Pour cela, telle une partie d’échec, la ligue achète un des membres adverse, grâce au talent de négociateur de Bruce Wayne tout comme elle parvient à placer un de ses propres membres, Connor le nouvel Green Arrow, que l’ennemi pense retourné  sa cause grâce aux talents hypnotiques de Circé la magicienne. Luthor, lui, abat aussi sa carte.

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Il a financé le nouvel héros créée il y a quelques mois par Grant Morrison et Mark Millar, Aztek, qui hérite à la fois d’une armure et d’une mission venue des Incas : combattre un mystérieux dieu du mal qui viendra du fond de l’espace. Série qui n’a connu seulement que 10 numéros, en dépit de ses scénaristes prestigieux, Aztek n’a pas convaincu le public d’alors et son héros, au terme de la série, se trouve justement intégré au sein de la JLA. Et Luthor, qui fait parti des mécènes soutenant Aztek, lui ordonne de trahir la JLA à son profit.

Au terme de cette excellente partie d’échec où les coups se succèdent. Luthor tire partie de sa toute dernière arme.

Il s’agit de la pierre philosophale, source de toutes les créations, qui lui permet de clouer sur place les membres de la JLA. Mais la pierre est opportunément détruite par nos héros est cela n’est pas sans conséquence…

 

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Lors de l’épisode suivant, le numéro 12, Flash, Green Lantern et Aquaman se trouvent contactés par Métron, le New gods scientifique. Il leur raconte que quelque chose est rayé dans l’espace temps, suite à la destruction de la pierre philosophale, et que nos héros doivent intervenir sans  plus tarder. Nos trois membres de la JLA suivent Métron mais ils sont happés par une anomalie spatio temporelle qui les projette vers le vide.

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Ils sont en quelque sorte sauvés par un filet spatio temporel où ils arrivent à Wonder World, une sorte de cité remplis de super héros de tous les mondes, tous les âges, tous les panthéons, qui se rassemblent justement pour la venue de la menace ultime, Maggedon. Il est proposé à nos héros de rejoindre les rangs de Wonder World tant la menace parait immense et imminente. Nos héros déclinent et ils exigent qu’on les renvoie à la destination programmée par Métron. Une fois arrivés, ils se rendent compte que la destruction de la pierre philosophale a généré un enchainement d’action qui a permis l’installation de Darkseid sur la terre. Ce dernier y professe son abominable profession de foi.

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Rock of ages emmène le lecteur là où il n’a jamais été. Après un premier niveau qui amène une résolution d’un mystère, puis une guerre assez bien menée entre camps antagonistes, le troisième niveau de l’histoire permet à nos héros de voyager aux confins des mondes. Rarement les comics n’auront fait autant preuves de fantasy ni aussi bien plongé le lecteur dans des endroits presque impossible à décrire.

 

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A la limite, il n’y a guère eu que Jack Kirby pour proposer mieux au lecteur, quoique Grant Morrison panache un hommage au grand Jack tout en y ajoutant une pincée de légende arthurienne. La prestation graphique d’Howard Porter est elle aussi de tout premier ordre. Notre dessinateur parvient à restituer une vision convaincante de ses mondes qui échappent à la description. Son trait demeure toujours aussi probant et ils crée graphiquement une cohorte de nouveaux personnages délirants, de lieux époustoufflants jamais vu…Si la suite de Rock of ages va redevenir moins surprenante question digression dimensionnelle, elle va encore porter l’histoire vers un nouveau niveau pour cet arc qui ne ressemble décidément à aucun autre lu jusqu’alors…

 

 

 

 

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22 juillet 2012 7 22 /07 /juillet /2012 07:09

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En seulement 6 numéros, un record absolu, la série JLA est devenue super « hot » ou « hype » qui a atteint les sommets des ventes. Toutes les critiques qui officient dans l’analyse des comics  s’accordent toutes pour qualifier le titre d’événement majeur. Non seulement du lustre est donné à ces grands personnages, mais les promesses de Grant Morrison sont tenues : chaque arc du titre propose une histoire comparable à un blockbuster américain estival, la qualité de l’intrigue, une fine personnalisation des personnages ainsi qu’une imagination débridée en plus. En si  peu de temps, la série est devenue à suivre, les prix des premiers numéros s’envolent tant et si bien que c’est le second numéro, moins commandé que le premier, qui voit sa côte s’envoler. Le magazine Wizard consacre à la JLA un numéro spécial où, il est vrai, il n’y a pas encore grand-chose à dévoiler tant le titre est neuf. En si peu de temps, la JLA est devenue une franchise pour DC qu’il convient d’exploiter au maximum…Voyons cela.

 

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Déjà, Howard Porter s’absente du titre pour deux numéros. Il sera remplacé par l’artiste Oscar Jimenez au style intéressant et agréable. L’arc des numéros 8 et 9 voit le retour d’un très vieil ennemi de la league, la clef, qui est totalement rénové par Grant Morrison.

 

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La clef ouvre absolument toutes les serrures et il abat tous les membres présents de la JLA en une seule fois. Puis il les plonge dans des rêves où chacun perçoit que sa réalité est factice et qu’il doit sortir de là. Le schéma est connu, il est même possible que Chris Claremont l’aie déjà employé. Mais le vrai danger pour la JLA consiste dans le fait que si les membres se réveillent, ils briseront une barrière dimensionnelle qui conféra à la clef un accès à un monde et à un pouvoir supérieur. Il ne faut surtout pas que la League se réveille.

 

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Là-dessus, Green Arrow emprunte le téléporteur pour se rendre à la fameuse et nouvelle base lunaire. Il s’agit en fait du fils de l’original, Connor, qui va se trouver face à la clef, ses androïdes, sans autres armes que les flèches pour le moins originales de feu son père qui ornent encore la salle des trophées.

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Il s’agit encore une fois de bons épisodes, solides et plaisants à lire, mais qui n’atteignent pas les sommets des cinq premiers de la série. Grant Morrison emprunte certes les histoires ou les intrigues déjà lues et relues, surtout qu’elles étaient copiées à ce moment-là par les petits scribouillards d’Image comics ou les cohortes d’éditeurs de Marvel qui s’étaient spontanément mis à écrire, pour proposer un autre niveau. Les dialogues ou échanges de Connor Hawke et la clef sont bien sympa, funs, et nous lisons là un comics frais et plaisant. C’est déjà très bien en ces temps de disette… Mais qu’est-il advenu d’Howard Porter qui disait, dés le lancement du titre, qu’il adorait dessiner ce titre et qu’il faudrait lui arracher des mains ? S’occupe-t-il du crossover JLA/Wildcats qui serait sur les rails ? Où imite-t-il les dessinateurs divas des studios Top cow ou Wildstorm qui sont davantage concentrés sur les parties de jeux vidéo que sur la progression de leurs planches ?

 

Howard Porter a simplement et entretemps dessiné JLA, secrets files où Grant Morrison narre les vrais débuts de l’équipe !

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Titre passé un peu inaperçu à la fois dans la presse, paradoxalement, ou encore dans les charts des ventes, JLA secrets files ressemble à ces titres fourre-tout qui servent à décliner les titres du moment au travers d’histoires de seconde zone…Pourtant, c’est l’équipe du titre qui raconte cette première apparition de Starro qui apparait dans une ville d’Amérique. Flash s’y rend et il est contaminé puis contrôlé par Starro.

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On apprend donc à cette occasion que l’O.N.U a convoqué les membres les plus puissants du DCU, nos fameux big guns, pour juguler cette situation qui menace de dégénérer de manière exponentielle. Au moment de prendre d’assaut la ville contaminée par Starro, le Spectre intervient. Il montre aux tout nouveaux membres de la JLA que s’ils se rendent là-bas, ils seront à coup sûr contaminés par Starro puis, à cause de leurs pouvoirs si élevés, ils deviendront le fer de lance d’une invasion mondiale, aucun autre groupe d’héros ou de vilains ne pourra les contenir, puis galactique, car l’invasion s’étendra bien au-delà de la terre. Tel est le vrai plan de Starro…

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Nos héros réfléchissent puis décident d’y aller sans leurs pouvoirs, grâce à un don du Spectre. Sur place, rapidement détectés, les membres de la JLA privés de leurs pouvoirs sont rapidement neutralisés par Flash/Starro. Mais, une fois que Starro a compté les membres, il se rend compte qu’il en manque un, Batman, le plus dangereux pour lui…

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Ce Secret files no 1 comporte donc une bonne histoire, solide, plaisante à lire et très bien dessinée, qui n’est absolument pas indispensable. Toutefois, elle demeure souvent mise à l’écart des recueils ou autres listing alors qu’elle prolonge agréablement. En effet, un arc majeur et mémorable du titre se profile dés le numéro 10, il s’agit de l’intéressant et complexe Rock of ages…

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