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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 08:00

Vous connaissez sûrement le Blue Beetle ? Ce personnage sympathique de DC comics qui a récemment rencontré le seul vrai péril que les super héros peuvent réellement craindre : la mort par décision éditoriale. Toutefois, cette mort brutale ne met pas  fin à la longue carrière du Blue Beetle mais paradoxalement, elle la prolonge.

En effet, le premier Blue Beetle est né en 1939, il demeure différent des deux incarnations qui lui sont plus connues et il a même tenté de connaître un destin dans d’autres médias !

Aussi, il convient de se pencher à nouveau sur ce personnage, que l’on considère comme un second couteau mais qui a connu un destin éditorial hors du commun et de multiples avatars !

Retour sur le destin éditorial du Blue Beetle car peu d’autres personnages peuvent se vanter d’avoir connu une carrière aussi mouvementée.

 

 

 1 Les débuts glorieux !

 

Tout d’abord, présentons Victor Fox. Il s’agit d’un entrepreneur au nez fin qui voit un nouveau marché s’ouvrir en face de lui : les comics. Voulant avoir sa part du gâteau d‘un marché tout nouveau et prometteur, il se devine éditeur et il adopte les pratiques commodes du moments : certaines maisons d’édition commandent à des studios artistiques du contenu et des nouveaux personnages. Ainsi il s’adresse au fameux studio de Jerry Iger et Will Eisner. Victor Fox leur demande une mouture de ce qui fonctionne le mieux, qui est en quelque sorte la sensation du moment et qui connaît les cimes du marché par son tirage : Superman !

 

Le studio s’exécute et pond Wonder-Man, une copie qui nous paraît, avec le recul, peu fameuse de l’archétype du premier de tous les super héros. DC, National publications alors, surveille cela de prés et intente un premier procès pour plagiat. Iger & Eisner racontent de bonne foi la volonté manifeste de Victor Fox de s’inspirer de Superman.

Fox perd son procès, le plagiat en super héros est juridiquement reconnu et Wonder-man disparaît. Iger & Eisner ne sont pas payés des sommes pour les travaux les plus récemment effectués. Ce renard de Fox décide donc de fabriquer un nouveau personnage qui ne soit pas sujet à des problèmes de copyright. Quoi de plus standard que le justicier urbain, déclinable à toutes les sauces dans les pulps, shows radiophonique, sérials, littérature et films ?

 

Le schéma est simple et éprouvée : un homme nommé Dan Garret décide de se dresser contre le crime en utilisant une identité secrète, il prend un alias, patrouille dans la ville et affronte victorieusement les vilains. A quelques détails prés et en modulant des paramètres, vous pouvez fabriquez Tarzan (lieu), Zorro (le temps), le Frelon vert (la technologie), Dick Tracy (la fonction) ou encore Batman (l’importance du costume).

Bref , il s’agit d’une formule éprouvée qui permet de créer sans effort un nouvel héros grâce à ce « moule » et seul le talent de leurs créateurs permet de faire une différence.

 

                                         couverture de Lou Fine !

Pour Victor Fox, ce sera  Le Blue Beetle. Un jeune policier patrouille la nuit sous le costume et l’identité secrète du Blue Beetle, la terreur des malfrats et des ennemis de l’Amérique. Dan Garret n’a que pour lui son courage mais surtout une force obtenue grâce à un  pharmacien qui lui fabrique des pilules capables d’ augmenter sa force. Il est animé d’une  farouche volonté de rendre la justice. Le Blue Beetle, ennemi implacable du crime qui se dresse contre…

Franchement, ce n’est pas un summum de créativité !

 

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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 09:04

Frèd Tréglia continue donc à nous proposer des pépites issues du Golden age.

En parallèle à ses Weirds tales, qui couvrent presque tout l’éventail de genres que l’on pouvait trouver dans les comics, voici donc Golden comics qui nous propose des histoires de super héros du temps jadis.

 

Ce Golden comics contient plusieurs histoires qui mêlent plusieurs héros de revues défuntes.

Si certains nous sont à nouveau connus, je pense à Black terror, d’autres nous sont en revanche totalement étranger tel que Mister Scarlett Pinky et  ou encore The Flame.

 

Il y a donc du choix, de la variété, et de la qualité !

 

Le premier épisode, Pinky et Mr Scarlett, nous présente un couple de super héros  qui ont tout l’air de constituer un archétype : le super héros et son jeune auxiliaire au service secret de la justice.

Il s’agit tout d’abord d’une assez bonne histoire qui peut s’apprécier à plusieurs niveaux, c’est d’ailleurs pour cela qu’il s’agit d’un excellent choix éditorial.

 

L’intrigue est assez intéressante car elle traite d’une pièce secrète, d’un client de l’avocat (en réalité un super héros, Daredevil a donc eu beaucoup de modèles pour l'inspirer) que l’on engage pour retrouver des infâmes bandits.

Notre héros et son auxiliaire, Pinky (je doute qu’il y avait alors un double sens ironique) se rendent en différents endroits de la ville pour coffrer des malfrats mais ils tombent sur des collègues de leur firme de Fawcett comics.

 

Nous avons d’abord le droit à Captain Marvel, dont le sigle du tonnerre est inversé, qui les aiguille vers une autre piste qui les mène à Bulleteer, le couple de super héros « homme- canon » dont la femme fut assez récemment repris par Grant Morrison dans les 7 soldats de la victoire. Encore une fausse piste qui les obligera à se surpasser pour découvrir la clé de l’énigme, assez amusante par ailleurs.

 

Tout ce que des super héros/ justicier tel que Batman perpétueront pendant des décennies demeure déjà présent dans cet épisode : le justicier et son pupille, le besoin d’argent si cher à Stan Lee, l’histoire à double tiroir, les irruptions d’autres héros de la firme…

Toute la grammaire du genre se trouve dans cet épisode, ce qui permet de largement relativiser les apports du silver age.

 

En outre, cette histoire est très plaisante et le plaisir de sa lecture ne cesse d’augmenter à chaque lecture, à découvrir absolument !

 

La seconde histoire, The flame, est la curiosité de ce Golden comics.

Il y a donc une prestation de la super star de l’époque, le fameux Lou Fine qui signe sous pseudo, qui bénéficie d’une aura légendaire tant il demeure cité par les artistes de cette époque, Jack Kirby en tête.

 

The Flame est un justicier dont le corps, enfant, fut traité par les Lamas afin qu’il devienne insensible au feu. Reporter, il rend la justice et répare les torts dans un costume doré, un pistolet lance-flamme et un bolide sur puissant…

 

Tout d’abord, il est très très dur de se procurer un comics de Lou Fine !

Celui-ci a eu une courte carrière dans les comics, quelque chose comme 6 ans je crois, et ses comics sont littéralement hors de prix !

 

L’histoire publiée est assez intéressante car, bien que courte, elle demeure bien plus réussie et dynamique que de nombreuses histoires publiées par DC et Marvel au cours de ces dernières années. Rythmée, bondissante et amusante, The Flame bénéficie donc de l’apport de Lou Fine, nous sommes effectivement en présence d’un maître, et le background du héros demeure très intéressant (l’eau est sa faiblesse !).

 

Bref, un comics qui possède une très belle patine, qui a une saveur du temps jadis et qui dénote furieusement en comparaison de tout ce que l’on a pu lire postérieurement chez Marvel et chez DC !

La perle de ce numéro 1, sans conteste.

 

Nous avons aussi la première mouture de l’appétissante Phantom lady, qui perdure encore chez DC de nos jours. L’héroïne et belle, en pleine forme(s), et son histoire rappelle, encore une fois, ce qui se fera quelques vingt années plus tard chez DC pendant le silver age !

Cette histoire est gentille et elle fait figure d’entracte.

 

Enfin, Golden comics nous propose une aventure de Black Terror, dont le concept paraît assez déviant par rapport à la moralité de l’époque puisque le héros et son jeune assistant demeure habillés comme des pirates ! A noter que sa reprise dans Super powers d’Alex Ross en fait un super héros spectral et définitivement inquiétant.

L’histoire est sympathique et plaisante et elle demeure typique du style de l’époque, notamment sa savoureuse évocation du futur de l’époque, notre présent, qui demeure hilarante.

 

Enfin, et cela est à mon sens des plus intéressants, la qualité éditoriale est une des grande qualité aux parutions de Univers comics. En effet, les numéros bénéficient tous d’articles très soignés et de grande qualité qui sont signés par Frèd Trégia et Jean Depelley, deux pointures qui unissent leurs forces pour des articles très instructifs et à fort potentiel. On bénéficie toujours d’un double plaisir de lecture dans ces parutions : les histoires sélectionnées et les articles de haut calibre !

 

Maintenant, vous savez que cette revue est très intéressante, qu’elle va vous proposer un voyage dans le passé comme votre bibliothèque n’en a jamais connue et que l’initiative de Fred est à soutenir.

Aussi, qu’attendez-vous pour vous abonner, à ces comics vintage à la saveur à la fois rétro et tellement rafraîchissante ? Go !!! 

 

Bonus : allez dans les liens pour consulter le blog de Fréd à qui il est arrivé une tuile dans la diffusion de ses revues. Puisque cette initiative est unique et qu’elle mérite à la fois une place dans votre bibliothèque, je vous recommande plus qu’instamment de vous abonner, tout comme moi !

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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 08:00

Bonjour à tous ! On repart donc pour une seconde et nouvelle saison du Royaume des avis, en espérant que les sujets que vous trouverez ici seront toujours aussi variés, inattendus afin de vous initiez (modestement) à des sujets peu connus ou de vous permettre de découvrir de nouveaux horizons.

 

Mais l’énorme nouvelle de ces 3 derniers mois demeure quand même le rachat définitif de Marvel par Walt Disney pour la somme de 4 milliards de $ !

Tout le monde s’est bien sûr un peu excité en se demandant si ses séries allaient bien continuer de paraître, ou alors devenir soluble dans l’innocuité du style maison de Disney.

 

N’anticipons pas trop cela, se risquer à des conjectures demeure toujours hasardeux mais si il y a bien une chose que nous a appris Marvel, à travers ses effets d’annonce grandiloquents, c’est que plus on pérore que les choses changent, moins elles changent dans les faits. C'est mon appréciation personnelle de la Marvel way.
 

Donc patience, Marvel sait si bien délayer la moindre parcelle de nouvelle pour en faire un soufflet qui retombera bien vite.

Des exemples ?

Ok, citons une petites poignées d’événements (l’arrêt de Marvel par Semic, le crossover DC vs Marvel suivi d’Amalgam, Onslaught suivi de Heroes Reborn, la banqueroute de Marvel, Marvel Knight, les premiers films, l’arrivée de Joe Quesada pour une « ère de qualité sans précédent », l’effondrement du marché, One more day…).


La firme New-Yorkaise a toujours entretenu une publicité tapageuse dont les effets retombent comme un soufflet tout comme certains « événements » créatifs qui doivent prendre de la poussière dans vos étagères (vous n’avez qu’à choisir dans la liste précédente).

Après tout, si Marvel s’est relevée de la Saga des clones, elle peut pratiquement survivre à tout !

 

Un aspect de l’affaire m’interpelle en particulier.

Il m’a été pratiquement confirmé que la firme, jadis nommée Atlas donc, était au bord de la banqueroute en 1957/58 quand Jack Kirby est revenu pour travailler, suite à l’erreur historique de DC de n’avoir pas su tirer parti de son talent.

Il me fut dit que des huissiers allaient venir prendre des meubles quand Jack convainquit Stan Lee de tenter de nouveaux concepts. Même si ceux-ci vinrent en 1961, avec le premier Fantastic Four, nul ne peut contester que Jack et Stan ont littéralement générer le big bang créatif que capitalise encore Marvel, avec des ajouts d’autres créateurs (il est vrai).

 

Est-ce que nos deux créateurs vont avoir une part de ces quelques 4 milliards de $, eux qui étaient à la base de tout ?

La réponse est non, bien qu’il y ait des nuances.

Dans le cas de Jack Kirby, on avait soigneusement éludé ses demandes de royalties dés 1968, Martin  Goodman fit déjà de même en 1941. Quand le King revint en 1975, on ne lui donna même pas de couverture santé !

Nombreuses furent les firmes qui achetèrent Marvel. Citons donc Chemical Corporation, Cadence industries, New World, Revlon et enfin Toy Biz. 

En ce qui concerne Stan Lee, l’affaire est plus complexe.

Il a toujours été attaché à la promotion des comics Marvel, une fois qu’il a quitté ses séries phares qui étaient les 4 fantastiques et Spider-Man.

Il fut dés lors attaché aux adaptations cinéma (on en rigole toujours sur youtube), et il revînt de temps en temps pour quelques comics « événements ».

 

Or, après la banqueroute, les nouveaux dirigeants épluchèrent tous les contrats de la firme et constatèrent que « The man » recevaient un chèque annuel au montant copieux (j’avancerais le chiffre du million de $, bien que j’ai peur de me tromper). Il fut décidé que cela était trop et on refit le contrat qui permit à Stan « The man » Lee de déployer son art ailleurs, sans clause d’exclusivité.

 

Cela donna bien sûr ces fameux sites web de création de super héros, au nombre de 3 il de semble, qui n’ont pas marqué durablement les esprits.

En revanche, sa prestation chez DC était plus convaincante et son écriture paraît intacte, même plus de 40 ans après le premier Fantastic four !

Il refit aussi un petit tour de piste chez Marvel pour des modules en clin d’œil, dont un avec Olivier Copel puis voilà.

 

Mais la position de Stan Lee, en ce qui concerne les royalties était de ne jamais aller contre les intérêts de Marvel. Stan n’alla donc jamais en justice pour demander les droits de ses personnages, c’est à dire 70 % des personnages de la firme, et il soutient depuis toujours les progrès de la firme.

Une petite anicroche cependant, eut lieu lors du reversement des droits du premier Spider-Man. Marvel tira un peu la patte pour rétrocéder sa part de droit (combien toucherait Steve Dikto, mystère ?). Un peu d’eau dans le gaz perça alors malgré le fait que Stan annonça le tout avec le sourire.

 

Toutefois, je me pose une question : que pense désormais ce vieil et honorable monsieur désormais alors que ses créations, une large partie du moins, vallent désormais 4 milliards de $ 

A-t-il eut un intéressement ?

Si non, va-t-il en demander finalement pour susciter un procès exemplaire aux USA qui fera date et qui pourra permettre une avancée significative des droits d’auteurs dans ce pays ?

 

Cette hypothèse, bien que fragile, serait cependant des plus intéressantes et elle pourrait, ironie appréciable, permettre quelque peu de réparer le tort fait au très grand Jack Kirby.

 

Bonus : allez consulter l’article de Fred Tréglia dans son blog d’Univers Comics.

Fred est l’un des seuls à avoir su réagir à froid, en reprenant toutes les hypothèses pour apporter un éclairage intéressant. A lire d’urgence.

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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 08:11

Après 16 mois et quelques 200 articles, que ce soit ici ou sur d’autres supports amicaux (France Comics, Scarce, Marvel World, Kirby…), je suis fatigué, presque épuisé et j’ai beaucoup de mal à tenir le timing !

 

Toutefois, j’ai deux bons motifs de satisfaction en ce qui concerne cette aventure :

 

-Tout d’abord, je traite souvent de sujets que très peu abordent, que ce soit dans les films ou dans les comics, et j’espère ne pas avoir trop démérité sur ce point.

L’article le plus pourri, à mon sens, demeure ce Superman vs Spider-Man qui demeure gavé de fautes à ra bord. Ce qui reste étrange à propos de cet article, c’est que j’avais tenté de la corriger mais j’ai toujours eu un blocage du site de maintenance…A peine croyable !

Ensuite, j’espère toujours avoir livré une analyse en dehors des sentiers battus (par exemple, nombreux sont ceux qui ont traité de John Byrne) et que ce blog entretient sa propre spécificité. J’en suis assez satisfait et cela l’emporte souvent sur des efforts fastidieux pour pondre des articles à la dernière minute, voire même en retard comme la semaine dernière…

 

-J’apprécie également la relation avec les internautes, vous, qui venez me lire.

En 16 mois, je n’ai pas eu un commentaire déplacé mais bien des remarques assez pertinentes ou plaisantes à lire. Ce qui est, à mon avis, assez intéressant et toujours enrichissant.

Ce fut d’ailleurs le sens du nom de ce blog, le royaume des avis : chacun est libre de ses opinions et ceux-ci doivent s’additionner pour s’enrichir mutuellement, afin que chacun apprenne quelque chose de l’autre.

Je ne sais pas exactement, cela reste pour moi un mystère, quel est exactement le lectorat de comics, quel est celui des films et si les deux parties trouvent quelque intérêt dans l’autre partie proposée. Je me pose souvent la question mais il est vrai que l’on ne peut sonder les lecteurs qui viennent vous lire.

 

Aussi je mets le blog en vacances, ne serait-ce que pour arrêter un peu d’écrire avec cet automatisme mais également pour trouver d’autres sujets ainsi que le temps de les écrire.

Le programme à venir devrait être chargé en comics, mais j’avoue volontiers avoir du mal à me renouveler pour le volet films.

Je préfèrerais attirer votre attention sur des sujets qui sortent des sentiers battus que sur les grosses productions du moment, Terminator étant l’exception et il y en aura d’autres.

 

Bien que le blog soit suspendu, probablement jusqu’au 1er octobre, je vous recommande d’aller consulter d’autres sites confrère de qualité, et il y en a !

 

Pour le volet comics, outre Buzz, Superpouvoir, je vous recommande particulièrement Comics from Mars (il est dans les liens) qui est parfaitement complémentaire de ce que vous pouvez lire ici et qui demeure toujours de qualité.

La blogosphère recèle toujours de bons blogs ou sites, et moi-même je ne les connais pas tous !

 


En ce qui concerne vos lectures, je ne peux qu’attirer votre attention sur l’ouvrage sur Steranko, un des plus fabuleux artistes des comics, que j’ai traité ici même.

Non seulement Steranko est parvenu à atteindre le sommet de son art, mais en plus cet ouvrage a été conçu par une pointure du monde des comics, Guillaume Laborie.


Guillaume Laborie fait parti, à mon sens, des tous meilleurs analystes critiques du fanzinat, il passe pro et c’est tant mieux. G.Laborie s’est déjà distingué dans d’excellents articles parus dans Scarce et Back-up, l’ambitieux fanzine d’une autre pointure qui portent à l’excellence ce type d’exercice, Tristan Lapoussière.

Hautement recommandé, donc.

 

Maintenant, un petit message personnel à Paul, qui adore Edwige Fenech.

Paul, tu pourras trouver dans la boutique BD Ciné, 6 rue Pierre Sémard, un volumineux fanzine fait par la référence du fanzinat, le distingué Norbert Moutier.

Ne t’en prive pas, c’est désormais l’ouvrage de référence relatif à la belle Edwige, en France.



Aussi au revoir, bonnes vacances ou à défaut bons mois de Juillet, d’Août et de Septembre (ouch !) et rendez-vous à Octobre, pour une seconde saison, mais probablement ultime, que j’espère aussi animée !

 

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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 08:09

On peut toujours légitimement se méfier des séquelles à rallonge, de ces suites où les créateurs d’origine sont partis depuis bien longtemps, chassés par des producteurs ineptes qui ne comprennent rien au matériau d’origine.

T4 bénéficia d’un gros buzz, on y a greffé Christian Bale, alors que le rôle de John ConnOr ne cesse de changer d’acteur, le réalisateur Mc G n’a pas laissé de bons souvenirs en termes de films à histoires, bref où allions-nous ?

Vers une suite sans âme conçue aux forceps ou au contraire, vers un prolongement intéressant de la saga ?

 

Tout d’abord, le principal atout de T4 demeure la présence des scénaristes du troisième opus, dont John D.Brancato. Il a apporté une dimension inédite à T3 avec un développement intéressant de la saga, une richesse accrue du mythe, et une réelle profondeur des personnages. Au terme de ce T3, la saga a finalement évolué puisque le jour du jugement dernier a éclaté, en dépit des prévisions.

Un vrai travail de scénaristes, des sous-intrigues parfaitement résolues, des événements annoncés de manière sibyllin dans le premier et le second opus qui se concrétisent habilement, le script de ce T3 fait preuve d’une rare maîtrise dans le cinéma contemporain et encore plus dans les blockbuster. Une qualité rare !

 

L’histoire de ce T4 ne pouvait pas décevoir : à quoi ressemble finalement ce futur de l’après jour du jugement dernier ? Dans quel état se trouve l’humanité ? Que reste-il des autorités militaires et civiles après qu’une pluie de missile ait presque tout rasé ?

Les attentes étaient, pour ma part, vastes et le résultat m’a intéressé quoique un peu déçu, mais très légèrement.

 

Contre toute attente, le film débute par un condamné à mort, Marcus, à qui une ingénieur en robotique propose une utilisation quasiment post mortem de son corps. Ce dernier accepte tandis que la créatrice lui confie ses espoirs d’aider l’humanité dans son ensemble pour un meilleur avenir. Une parenthèse qui semble alogique eu égard à ce que nous attendons.

 Mais cet élément greffé, Marcus, demeure plutôt une idée heureuse qui enrichit le mythe plutôt qu’il ne l’obère.


L’histoire commence donc en pleine guerre.

Ce n’est pas la guerre totale telle que T1 et T2 nous l’ont décrite. Les deux camps, Skynet et les rebelles contrôlent chacun une zone et ils se font face sans véritablement s’opposer frontalement.

Après une opération où John ConnOr est le seul survivant, Marcus revient à la vie et il découvre une terre désolée, sans âme qui vive et son premier contact se fait avec un T-600 qui garde un carrefour dans Los Angeles. Déstabilisé, Marcus est aidé par Kyle Reese, encore adolescent et une fillette muette nommée Star. Après quelques péripéties et la prise de conscience de Marcus, tous les 3 décident de rejoindre la zone rebelle pour aller rejoindre le mythique chef de guerre, John Connor.

Ils sont séparés, Marcus se retrouvent face à John Connor mais la vérité éclate : Marcus est en vérité un prototype mi-humain mi-terminator qui est en quelque sorte téléguidé par Skynet  qui vise à écraser simultanément toutes les forces de résistance humaines en une seule fois, grâce à un signal qui pourrait annihiler le contrôle sur les machines.

Marché de dupes ou plan retors ?

 

Je ne peux en dire plus, le film est encore en salles et, à mon sens, il vaut le coup, surtout en grand écran.

Même si ces éléments de l’histoire ont l’air un peu forcé, ils s’harmonisent fort bien pour enrichir la saga et la prolonger habilement.

Les excellentes idées ne manquent pas, à commencer par le personnage de Marcus, splendidement interprété par l’acteur australien Sam Worthington, qui n’est pas loin de supplanter Christian Bale et de devenir l’élément mémorable de cet opus.

 

Skynet demeure également un élément, un adversaire intéressant.

Le programme est perfide, malin et dangereux car il sait composer avec les émotions humaines. Son plan demeure intéressant quoique qu’il aurait pu tuer John Connor dés le début du film…

Les nouveaux types de machines sont assez dingues, comme ce Terminator géant, qui fait penser au robot du film Crash & burn de Charles Band, et qui contient des motos terminator dans ses pieds !

Mais la grande vedette du film demeure le T-800. Fini les T-1000, les T-million ou les Terminatrix puisque le film revient aux fondamentaux.

Le T-800 redevient ce puissant tueur qu’il était dans le premier opus et, malgré le fait qu’il balance dans tous les coins de la pièce John Connor alors qu’il devrait simplement lui briser la nuque, son aura en sort renforcé.

 

Alors quels sont les défauts de ce Terminator salvation ?

Outre le fait qu’il manque la vision d’un James Cameron, bien que ces plans aient été respectés de manière assez inspirée, ma principale déception vient de cette retranscription du futur qui n’est pas à la hauteur de celle qui fut décrite dans les deux premiers.

Certes, il manque quelques années avant cette fameuse guerre totale, mais quand même, elle m’avait fait froid dans le dos gamin, voire presque traumatisé émotionnellement, alors que je n’avais pas dix ans, et je m’en souviens toujours avec la même force.

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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 18:54

Terminator reste pour moi un excellent souvenir de cinéphile.

N’ayant pas encore 10 ans, j’ai pu voir le premier dont j’avais juste vu la bande annonce, qui m’avait déjà laissé un souvenir marquant.

Mais le film lui-même fut un autre choc. Bien que jeune, j’avais compris que ce premier opus était bâti sur une histoire d’amour, et que le reste, bien que de qualité, proposait une habile variation de ce thème.


Je fus également très surpris de voir le squelette de Schwarzenegger se relever, après l’explosion du canon. Les 2 visions du futur très pessimistes m’ont également très marqué. Elles sont à la fois puissantes et mémorables. Bref, Terminator premier du nom constitue bien un film en avance sur son temps, qui n’a rien perdu de sa puissance et qui transcende sans problème son matériel de base. Une réussite totale, qui permit à ses deux principaux fondateurs, Arnold et James Cameron d’enchaîner sur une carrière de premier plan.

Qu’en est-il du reste ?

 

Terminator 2 est arrivé en 1991 avec un grand renfort de publicité et une grande attente.

Alors que le premier film constitua une excellente surprise, le second s’annonçait comme un blockbuster. Cameron et Schwarzenegger étaient tous les deux fort réticents à se compromettre dans des suites ineptes, aussi l’attente était réelle. Pas l’attente de voir un spectacle mais bien un solide film, à la hauteur du premier.

 

En fait, T2 s’était surtout vendu sur ses nouveaux effets spéciaux, le morphing, acclamés comme révolutionnaires à l’époque. Mais l’histoire ?

Elle est en fait assez simple : une tentative, la seconde, de tuer John Connor avant qu’il ne devienne le chef rebelle est effectuée par un modèle avancé tandis que le T-800 revient pour protéger cette fois John Connor.

Une fois John Connor repéré et sauvé une première fois du T-1000, John et sa mère veulent supprimer tous les composants de Skynet puis ils sont pris en chasse par le T-1000 jusqu’à la bataille finale…


Le schéma de T2 est simple, efficace mais le génie de metteur en scène de James Cameron, un cinéaste visionnaire, permet quelque peu de transposer le film sur un autre plan : les séquences d’action sont puissantes, détonantes, et elles projettent le film dans un spectacle de grande dimension.

Si une impressionnante séquence du futur nous est proposée, l’histoire d’amour du premier ne retrouve pas son équivalent dans cette suite qui en fait un film fort intéressant, mais moins abouti et malicieux que le premier. Une suite qui n’est pas à la hauteur du point de vue dramaturgique, en somme.

 

Avant Terminator 3, il y a cette attraction d’Universal nommée Terminator 2 3-D qui projette John Connor, notre T-800 dans le futur pour arrêter Skynet dans cette vision du futur qui est si puissante. Les menaces se succèdent (allant du T-800 jusqu’au T 1 million !) et le tout est conçu pour en mettre plein la vue. Objectif atteint selon un ami.

Schwarzenegger a rempilé pour 15 millions de $ et le budget s’élevait à 60 millions de $ !

 

 

La suite, Terminator 3, se joua donc sans James Cameron, qui essaye pour sa part de mettre sur rail et de réussir des projets avant-gardistes tel que Titanic (pas exactement du cinéma pour hommes) et actuellement Avatar.


Ce fut donc Johnathan Mostow qui réalisa le T3, qui comporte des défauts comme des qualités.

Les défauts demeurent que le sens du spectacle et de la puissance de James Cameron manquent à l’appel. Ce qui faisait la puissance de T2 fait quelque peu défaut dans cet opus.

La terminatrice demeure également une redite du T-1000 incarné avec brio par Robert Patrick, qui jouait dans le second opus un robot qui vous regarde comme un insecte avant de vous « terminer ».


De ce point de vue, et malgré des scènes d’action assez fournies, le film déçoit quelque peu, et ce après la vision du film.

En revanche, la grande qualité du film demeure son scénario, qui est original et assez inspiré.

Alors que finalement T2 n’apportait pas grand chose au mythe, T3 développe le personnage de John Connor, et surtout sa femme qu’il rencontre par ailleurs ainsi que ses futurs Lieutenants, qui sont les cibles secondaires de la Terminatrice.

Skynet lui-même prend de l’ampleur et se révèle comme un programme intelligent et hautement retors, ce qui est en soit une excellente idée.

Le jour du jugement dernier se met habilement en place, et le final fait tout péter.

Ainsi, l’intérêt de T3 n’est pas l’action, contrairement à T2, mais bien la dramaturgie qu’il met en place ainsi que la mythologie de l’histoire qui se poursuit, avantageusement.

L’avènement des machines a eu lieu, et T4 nous attend avec sa guerre totale des humains contre les robots. Cela tombe bien, on l’attendait justement depuis le premier Terminator.

Est-elle à la hauteur de l’attente et que vaut T4 ?

 

 

Bonus : Terminator 2 3-D ! Cliquez ici.

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26 juin 2009 5 26 /06 /juin /2009 09:34

Une bonne série sur 4, c’est peu. Mais nous devions nous contenter de cela, que de cela.

Spider-man dura deux saisons et deux téléfilms, Captain America 2 téléfilms et DR Strange 1 unique téléfilm. Hulk fit bien mieux avec ses 5 saisons et ses 3 téléfilms, tous acceptables bien qu’ils aient des qualités et des défauts. Voyons lesquels.

 

Tout d’abord, le projet fut confié à Kenneth Johnson, un grand talent du petit écran puisque, après avoir réussi l’homme qui valait 3 milliards (6 seulement  millions au USA, passons ), puis avoir lancé Superjamie, Kenneth Johnson hérite finalement de Hulk.

A première vue, il n’en voit pas très bien le potentiel, si ce n’est que comme un succédané de Dr Jekyll & Mr Hyde, avec toutes les implications d’ordre dramaturgique  que cela comporte.

 

Il se lance donc dans l’élaboration de cette série, dont les premiers épisodes seront diffusés en salles chez nous sous les titres Hulk et Hulk revient. Pour anecdote, ces téléfilms furent activement soutenus par Artima, qui mit, dans la mesure de ses moyens, le paquet pour soutenir cet événement qui aurait pu lui ramener des lecteurs. Mais contrairement à ce que j’ai pu lire ici ou là, ils ne rencontrèrent pas un grand succès, loin de là !

 

Hulk voit donc un acteur accompli de la télévision américaine, Bill Bixby procède donc à la fameuse expérience qui le change en monstre sous l’effet de la colère. Il sera donc obligé de fuir et sa némésis sera un journaliste qui s’investit corps et âme dans la traque de Hulk.

L’échec multiple de Banner, David plutôt que Bruce pour éviter de faire gay ( !?) selon les studios, renforce son humanité. Il s’intéresse et s’investit à chaque épisode dans des relations humaines qui sont fatalement condamnées à court terme.

Banner sera donc ce reclus qui, alors qu’il a tourné le dos à son passé avec douleur, est devenu un paria qui doit à tout prix éviter toute contrariété.

 

Voilà le ressort de la série, qui est à la fois intéressant mais déjà vu.

Kenneth Johnson se réfère à Jean Valjean mais, pas de bol, la série télé le fugitif a déjà exploité les mêmes ressorts près de 10 ans au paravant avec un grand succès. Si cette série lui a permis de vendre son pitch aux producteurs, elle réduit de fait son potentiel d’originalité…

 

Le formatage, règle nécessaire à l’époque pour produire une série télé aux USA, réduit aussi le potentiel de ces 81 épisodes.

En effet, Hulk aura le droit au sempiternel schéma suivant : Banner arrive dans une ville ou dans un endroit particulier, il y rencontre des gens et découvre une crise, se trouve confronté aux antagonistes qui sont la source de ce conflit, 1ère transformation, le journaliste se pointe, l’intensité du conflit augmente, Hulk intervient une seconde fois pour tout remettre en ordre et Banner est obligé de partir, à regret.

Certes, il s’agit d’un bon schéma narratif (K 2000 s’en souviendra !) mais répété sur 81 épisodes, c’est quand même un peu long !

 

L’autre point négatif demeure à mon sens le manque d’ennemis à sa taille.

En effet, Hulk ne fait guère que taper sur des bandits sans foi ni loi, et là encore sur 81 épisodes, cela fait répétitif. Il n’y a guère qu’un autre monstre et encore un homme déguisé en monstre de la forêt qui ont donné quelque relief avantageux à la série.

C’est trop peu !

 

Enfin, il y a Lou Ferrigno, qui y gagna son titre de gloire.

L’acteur prévu, et qui a entamé le tournage, était Richard  Kiel (le requin dans l’espion qui m’aimait et Moonraker). Jugé trop peu costaud, Kenneth Johnson demanda d’urgence un culturiste. Schwarzenegger refusa, estimant ce rôle trop réducteur, et il proposa Lou Ferrigno.

Les producteurs furent conquis par la gentillesse de ce colosse, atteint enfant de surdité et dont le body building lui a permis de s’élever. Lou y trouva donc le rôle de sa vie, il s’entendait fort bien avec Bill Bixby qu’il décrit volontiers comme un mec génial (mais qui mille fois hélas, a connu de grands malheurs dans sa vie personnelle) et qui eut une carrière dans le cinéma bis que j’estime intéressante, quoique hélas limitée.

Toujours en excellente forme physique, Lou serait désormais auxiliaire de police.

 

Ce qui s’avère intéressant avec cette version de Hulk, ce sont les deux téléfilms de la fin des années 80 qui introduisirent Thor (résultat assez faible) et Daredevil.

Pour Daredevil, outre le fait qu’il fut interprété par l’acteur du tonnerre mécanique, Rex Smith, la vision de DD fut une bonne trouvaille bien qu’on ait déjà vu ce procédé dans un autre film, Blind Date. Les origines sont intéressantes, de même que son entraînement et le tout m’a laissé un souvenir potable, eu égard aux précédentes adaptations racontées dans cette série d' articles.

 

Bill Bixby décéda hélas en 1993, alors qu’il travaillait sur un quatrième téléfilm faisant suite à la mort de Hulk, ce qui mit un terme définitif à cette série.

La version de 2003 au cinéma de Ang Lee permit à Lou de faire un caméo, mais aussi de proposer un des pires films à gros budget jamais vu à l’écran !

La scène avec les caniches, l’utilisation malheureuse de la division de l’écran, les effets spéciaux pas terribles de Hulk (bof), tout concourt à la vilaine face, au plantage magistrale rarement rencontré dans de telles proportions.

Heureusement, Louis Leterrier rattrapa le coup avec sa fort bonne adaptation.

 

Pour en finir avec cette série télé, elle fit quand même de Hulk le personnage le plus connu de la firme auprès du grand public, après Spider-Man, ce qui était quand même un exploit.

Une grande vague de merchandising envahit donc le monde, les gamins aimèrent le personnage et la série, bien qu’elle ait fortement vieillie, est toujours vendue en coffrets.

Ceci dit, à bien y regarder de plus près, elle ressemble quand même à la version de Len Wein et de Herb Trempe, où Banner/Hulk se cognait un monstre très puissant chaque mois…

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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 07:20

Seconde livraison des éditions d’Univers Comics de Fred Tréglia, après le réjouissant Weird Monster Tales, voici cette toute première version/adaptation du roman de Bram Stoker en comics qui est décidément un classique.

Est-ce que cette version apporte quelque chose d’intéressant ?

A-t-elle votre place dans votre bibliothèque ?

La réponse se trouve dans les lignes à venir.

 

Personnellement, je ne voyais pas beaucoup quel était l’intérêt de cette édition.

D’abord tout le monde ou presque connaît le roman de Bram Stoker, maintes fois adaptés en 1931 avec la version qu’incarne Bela Lugosi, puis la version de Jesus Franco en 1969 avec Christopher Lee (plus fidèle que celles de la Hammer), puis il y eut celle de John Badham en 1979 avec Franck Langella puis enfin la dernière en date, celle de Francis Ford Coppola qui demeure à la fois très esthétique et fort fidèle.

Bref, beaucoup ont puisé dans l’œuvre de Stocker qui se trouve donc, de fait, ancré dans l’inconscient collectif.

 

Aussi, la version éditée par Golden Comics nous permet de retourner à la source du roman puisque, à part quelques raccourcis pour tenir les 25 pages de l’adaptation, cette version est extrêmement fidèle.

Une occasion idéale pour ceux qui ne la connaissent pas de découvrir cette oeuvre matricielle.

Et les autres, les aficionados du roman où les gens qui connaissent le mythe ?

Et bien il s’agit à mon sens du point fort de cette opus de Golden Comics, ce Dracula est vintage, splendidement vintage !

 

Quelle est pour moi l’acception du mot vintage ?

Tout d’abord, le terme vintage s’emploie pour un vin, normalement le porto, qui a plus de 10 ans d’age et qui présente alors un goût et une saveur raffiné.

La première fois que j’ai eu connaissance de l’emploi de ce mot vintage était à l’occasion des figurines de la Guerre des étoiles, par Kenner, qui étaient subitement vendues beaucoup plus cher vers 1991. L’acception de ce sens avait déjà varié.

De nos jours, on emploie le terme vintage pour tout et n’importe quoi, des bottes, une horloge datée, bref pour tout et n’importe quoi.

 

Mais cette excellente version de Dracula nous permet de redonner le sens premier du terme vintage.

Ces 25 pages de Dracula ont été faites par des artistes, il y a plus de 50 ans, qui avaient un style et une marque de fabrique qui ne se rencontre plus, plus du tout.

En 25 pages, on est immergé dans cette histoire, on a l’impression de la revivre à nouveau (alors qu’elle nous est familière) et on est happé par la qualité du récit. Une performance artistique !

Le style, le nombre de cases, les qualités techniques du dessinateur…tout fleure bon une maîtrise technique du dessin et de la narration qui ne se rencontrent plus dans le 9ème art actuel. Ces artistes font de cette version de Dracula une œuvre de premier plan, qui ne peut se comparer qu’avec les premiers épisodes de Steve Dikto et Jack Kirby pour les histoires d’Atlas comics (ex-Marvel).

Ce style est donc vintage : il fleure bon un passé révolu qui n’existe plus et qui vous permet de replonger dans une ère de qualité que l’on ne rencontrera plus jamais.

Un petit retour dans un passé dont on s’éloigne de plus en plus, des sensations de lecture uniques, une immersion dans le mythe de Dracula qui vous paraîtra frais et presque nouveau, voilà la performance de cette première adaptation de Dracula proposée par Golden comics, un must !

 

Comme toujours, Fred Tréglia a soigné la partie éditoriale de ses Golden Comics.

En plus du très érudit et doué Jean Depelley, Dominik Vallet est venu apporter son concours pour réviser le mythe de Dracula et des vampires dans les comics books.

Un excellent point pour Golden comics qui ajoute une valeur ajoutée remarquable à ses traductions grâce à une qualité éditoriale exigente.

 

Ajoutons que le dessinateur Chris Malgrain a  produit une couverture inspirée, qui a réussi à capter le ton lugubre et l’essence du mythe du seigneur des vampires, et que cette couverture n’est disponible qu’en VPC sur le site d’Univers Comics (limitée à 500 exemplaires), vous auriez décidément tort de vous priver de cette si belle adaptation qui, avec la version Tomb of Dracula de Marv Wolfman et du prodigieux Gene Colan, demeure une des pièces de choix de votre bibliothèque !

Top vintage, puisqu’on vous le dit !

 

 

 

 

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20 juin 2009 6 20 /06 /juin /2009 08:21

Considérons que le premier film qui a imposé les monstres géants au cinéma se nomme King Kong, en 1933. Même si le monde perdu l’a précédé en 1925, même si King Kong apparaît davantage comme un personnage développant une dramaturgie qu’un monstre géant basique, les dés sont jetés. Le sujet du film se doit d’être géant, l’explication de cette anomalie doit constituer un point intéressant du film et sa destruction doit représenter un moment fort du film.

Aussi, j’ai choisi un film qui me semble assez réussi et à la fois peu connue : the deadly mantis !

 

The deadly mantis est une grosse production U.S des années 50.

Période où le thème la peur de l’atome et de l’ennemi à nos portes, rouge de préférence, constituent des éléments que le cinéma exploite.

Il y a bien d’autres films majeurs dans ce créneau et chacun aurait pu être traité ici. Je pense à l’excellent Them, les monstres attaquent la ville, et l’efficace Tarentula. Tous les deux retiennent l’attention du spectateur (quoique plus on est jeune, mieux c’est), ils sont de grande qualité mais The deadly mantis demeure plus inconnu dans nos contrées.

 

The deadly mantis était en effet sorti au cinéma sous le titre la chose surgit des ténèbres et, depuis une récente diffusion télévisée sur le câble, il était resté inédit sur les canaux de diffusion alors que Tarentula et Them furent passés très tard, dans les années 80 à la télévision.

 

The deadly mantis montre donc une mante religieuse géante, plus de trente mètres, qui sort du bloc de glace dans lequel elle était conservée.

Elle s’attaque en premier à une station d’écoute et d’observation dans l’Arctique.

Les autorités américaines retrouvent donc la base avec le toit arraché et plus aucune trace des autorités. Nul ne sait quoi penser exactement puisque l’attaque ne semble pas être faite par des soldats ennemis. Les seuls éléments qu’on trouve sont une sorte de griffe géante ainsi et une trace d’atterrissage qui ne correspond à aucun format d’avion connu jusqu’alors.

 

Pendant que les autorités cherchent, un avion est attaqué en plein vol et nul ne survit.

L’aviation américaine tente donc de sécuriser cette zone mais une question se pose : que cherche-t-on exactement ?

Un des nombreux savant mis sur l’affaire, le scientifique Jackson spécialisé dans les insectes, doit analyser la mystérieuse griffe pour rendre un avis. Aidé de son assistante, la très belle et désirable Alix Talton, il élimine rationnellement toutes les autres possibilités pour conclure que cette griffe serait en fait un cartilage d’un insecte.

 

Il part avec son assistante en Arctique pour rencontrer ce qu’il convient de nommer le monstre, qui se fait plus audacieux et qui attaque une colonie d’esquimaux. Une bien belle séquence très efficace où le gigantisme du monstre le rend vraiment effrayant.

Le docteur et son assistante se replient donc sur la plus importante base militaire où ils communiquent au Pentagone que la menace est en fait une mante religieuse géante.

Le soir même, ils sont justement attaqué par la Mante qui est difficilement repoussée au lance-flammes.

La bête change de territoire, pour atteindre le nord des USA (le Canada peut donc souffler !) et provoquer des destructions et des morts de plus en plus importants.

La grande chance des autorités demeure qu’elle se réfugie dans un abri, comme une grotte pour elle, qui est en fait un tunnel !

Il n’y a qu’une chance pour les autorités de l’abattre, et il ne faut pas la laisser passer !

 

Ainsi, The deadly mantis est un des films les plus réussis de ce genre, peut-être même le meilleur d’un trio qui comprendrait justement Them et Tarentula.

Les apparitions de la mante sont saisissantes, les acteurs sont excellents, les effets spéciaux sont convaincants, bref tout demeure de haut niveau dans ce film.

Le mérite en revient sûrement à l’excellent réalisateur Nathan Juran. Il a d’ailleurs donné à Simbad son meilleur opus, le 7ème voyage, et The deadly mantis bénéficie de son talent de conteur et de metteur en scène.

Un bon sujet qui, bien que limité, permet de passer un bon moment presque 50 ans après sa réalisation !

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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 08:34

Le titanoboa représente un cas exceptionnel. Usuellement, ce sont les films qui inventent ou grossissent démesurément une espèce animale (insecte, requin, serpent, crocodile) pour déformer la fiction en provoquant la peur (mais ça arrive quand même rarement).

En ce qui concerne le titanoboa, c’est pour une fois la réalité qui rattrape ces films et l’anecdote demeure en soi assez amusante pour que je la signale ici.

Retour donc sur ce prédateur king-size !

 

Le titanoboa était donc un serpent de la famille des pythons mais en plus grand. Le titanoboa mesurait entre 10 et 15 mètres et il se nourrissait  lui-même de prédateurs ou d’animaux à sa mesure, un peu comme le Mégalodon se nourrissait de requins blancs.

 

Ce fut donc en février 2009 que des paléontologistes ont découvert une famille de 28 individus, dans une gigantesque mine à ciel ouvert de Colombie.

L’espèce du titanoboa fut donc mise à jour et répertorié en ce début d’année et il s’agit d’une découverte assez intéressant, du point de vue de l’imagination.

 

En effet, ces titanoboas se nourrissaient quand même de crocodiles ou même de tortues géantes et je n’imagine aucun autre prédateur qui ait pu raisonnablement lui disputer la première place des castes de prédateurs.

Il y eut bien ces faits étranges qui narrent que lorsque des ouvriers s’attaquaient à la jungle de l’équateur, pour tracer une route, des gigantesques serpents hostiles auraient fait preuve d’hostilité mais notre imagination a tendance à vite s’enflammer.

Or, le titanoboa est venu nous rappeler, alors qu’on pouvait penser les découvertes de ce type closes, que la fiction rejoint parfois la réalité.

 

La fiction, certains films assez distrayants l’ont abordée dans des productions où le serpent avait des tailles impressionnantes.

Cette mode demeure assez récente puisque ce fut Anaconda, qui en voulait aux fesses de Jennifer Lopez en 1998, qui a ouvert la voie.

 

Il s’en suivit une mode de petites productions de série C où le serpent est invariablement géant, mangeur d’humains, et qui vient assez souvent d’expériences de l’armée (américaines, soyez rassuré).

Ainsi nous pouvons dénombrer King Cobra, assez sympa où Pat Morita joue un spécialiste de la capture des serpents qui se trouve au demeurant ravi de défier le plus grand spécimen de sa carrière. Une série C sympa et efficace qui demeure à voir, éventuellement.

 

D’autres suivront tels ce Boa, qui surgit dans une station militaire arctique défendue par Dean Cain. Boa est passable et il ne m’a pas laissé un souvenir impérissable.

J’ai en revanche gardé un souvenir sympathique de Python, où un vétécycliste parvient à déjouer une arme que l’armée à encore égarée, pas de chance !

Il remettra d’ailleurs le couvert pour Python qui double les enjeux puisqu’il y a en l’occurrence une paire de ces prédateurs, un peu comme Anaconda d’ailleurs.

 

Le film suivant, Python vs Boa, engage donc une créature contrôlée, le Boa, qui doit stopper un Python géant ramené de la jungle pour une chasse entre millionnaires. Mais le colis est perdu et il aligne les dégâts autant que les victimes. L’armée américaine, qui a retenu la leçon et qui réussit à contrôler au moins un de ses monstres, va donc lui opposer un Boa femelle qui va finalement se dresser face au Python après que ce dernier ait tenté une petite saillie sur elle !

 

Ainsi ces films aux scripts aussi léger seraient en un sens prophétiques ou finalement basés sur des faits réels ? On en vient presque à se tordre de rire si on se met à évaluer cette hypothèse. Désormais, le titanoboa est désormais là pour apporter un peu de piquant à cette théorie !

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