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6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 07:38

Fist of Legend est un excellent film, d’arts martiaux s’entend !

Il réalise l’exploit d’être la conjonction entre 3 éléments distincts : un remake d’un film de Bruce Lee, un des meilleurs Jet Li mais surtout un des tout meilleurs films d’art martiaux qui soit.

Retour sur un film que vous avez déjà peut-être vu mais qui mérite le détour.

Tout d’abord, Jet Li a une carrière véritablement exceptionnelle avec des hauts et des bas.

Il a été enrôlé dans un programme d’entraînement chinois pour les arts martiaux, comme d’autres enfants l’ont été dans la danse ou la gymnastique.

Doué, très doué même, il est recruté à peine sorti de son cursus pour tourner après sa majorité le Temple de Shaolin, tourné pour être un succès. Mais le Temple de Shaolin marque surtout un retour au cinéma de Kung-fu pur qui n’était plus réellement à la mode dans les années 80, du moins à Honk-Kong.

Jet Li enchaîne une suite, puis il réalise Born to defend puis il enchaîne avec ses deux meilleurs films, réalisés par un génie du cinéma : Tsui Hark.

Ces deux films, Il était une fois en Chine 1 et 2 demeurent des classiques instantannés.

Jet Li incarne un personnage de légende ayant existé : Wong Fei-Hung mort en 1924 et dont l’existence elle-même était déjà déformée par les journaux à sensation. Si bien qu’il est fort difficile de retracer son existence et ses actes.

Puis, Jet Li signe un contrat lucratif avec un gros producteur/réalisateur qui lui fait tourner tout et n’importe quoi : Wong Jim.

Il reprendra d’ailleurs le rôle de Wong Fei-Hong dans une film qui semble presque être parodique : les griffes d’acier où Jet Li exécute l’art martial de la poule…

Jet Li alignera les navets comme Meltdown, la légende du dragon rouge, le garde du corps de Pékin… Quel dommage !

Seul Fist of légende se détache avec panache de cette sombre période et il lui permettra de marcher dans les pas d’une autre idole à qui il est souvent comparé : Bruce Lee.

Bruce Lee mort en 1973, personne ne l’a jamais égalé, en tout cas pas dans ce qu’il était capable d’accomplir. Mais Fsit of légend est le remarque de la Fureur de vaincre, le second et très bon film de Bruce Lee qui s'inspire d’une histoire vraie : un maître en Kung-fu est assassiné par empoisonnement par les japonais qui avait conquis en partie la Chine.

La version de Bruce Lee était expéditive, sans guère de nuances et foudroyante comme un coup de poing.

Une séquence avait alors eu à l’époque un retentissement particulier, lorsque Chen Zhen, le personnage de Bruce Lee et disciple ultra doué du maître assassiné, déchire un panneau interdisant l’entrée d’un parc publique aux Chinois. En disant que les Chinois ne sont pas les brebis galeuses de l’Orient, Bruce Lee devint dès lors un héros


national.


La version 1994 est bien plus modérée politiquement, tous les japonais ne sont pas des nationalistes conquérants, et le personnage de Chen Zhen sera lui-même plus doué pour la retenue.

Mais les combats sont de tout premier ordre !

L’entraînement, la chorégraphie des combats, de même que l’affrontement entre Chen Zhen et le Général japonais sont de tout premier ordre.

Pour ce fameux combat final, extrêmement long, toutes les techniques du Kung-fu, du moins leurs subtilités, sont employées : membres inférieurs, poings, coudes, genoux, claque,  prise, saisie, coups de tête et même un coup d’épaule !

Une maestria de la chorégraphie, mais surtout un très large éventail de techniques, cette séquence permet aussi au spectateur de ressentir une proximité pour les combattants, surtout pour le héros.

La séquence de la goutte de sang qui est exploitée par Chen Zhen pour trouver le moment offensif est également réjouissante.

C’est en définitif cela Fist of Legend : un film presque issu d’une bande dessinée mais dont le grand écran retranscrit avec les codes et les techniques qui sont les siens pour en faire une œuvre cinématographique.

Fist of legend ne fut pas un grand succès à Honk-Hong, événement étrange en regard de la qualité du film, mais il permit aux Chinois d’exercer dans un art qui leur appartient : l’appropriation de personnes réelles pour en faire des personnages de légende, quitte à sévèrement déformer les faits.

D’ailleurs, la boucle sera bouclée avec ironie puisque Jet Li lui-même va incarner ce maître au destin tragique, Huo Yuanjia en 2006 dans l’assez bon le Maître d’armes.

Ce film remonte donc à la source de ce fait pour en donner une version, une fois de plus, romancée.

Détail amusant, il me semble avoir deviné dans la foule un personnage qui pourrait être celui de Chen Zhen. La boucle est donc une seconde fois bouclée et l’ombre de Bruce Lee plane définitivement sur ces œuvres...

Bonus : L'extrait du combat en question !
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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 07:29

2ème partie

Je ne reviens pas sur la longue saga X-men, il y a des sites amis pour ça et d’autres sont beaucoup plus qualifiés que moi . Aprés des divergences d'opinions constantes sur les personnages avec Chris Claremont, John Byrne quitte la série au n. 143.


Nottons que la Marvel lui demande de travailler sur Alpha Flight, l'équipe de super-héros canadiens co-crée avec lui par Claremont , il acceptera sans beaucoup de plaisir, faisant néanmoins un boulot assez amusant (l'épisode 5 sera pratiquement dénué de dessin, composé de cases blanches, sous prétexte de se passer dans une tempête de neige, combat "invisible" opposant Snowbird/Harfang à l'une des Grandes Bêtes) sur 28 épisodes (il comptait difficilement en boucler 12 au début!) passant le relais à Bill Mantlo. Il aura mis en place (implicitement seulement) le premier personnage gay de Marvel, Northstar/Véga, bien que le fait ne sera explicité que bien plus tard dans la mini série du personnage.


Après une courte période sur Hulk , seulement 6 épisodes dus à des problèmes avec Jim Shooter alors éditeur en chef qui porte bien son nom  (détail amusant, sur la premier planche de Alpha Flight 13, vous trouverez une statue de la faucheuse avec le nom "Shooter" dessous...)  Byrne va finalement se  retrouver au scénario et aux dessins pour Fantastique Four. Byrne ne cache pas qu’il le déteste et il a encore la rancune tenace.

 C’est pour moi une grande et bonne période que nous autres les plus âgés avons pu suivre dans Nova. Il s’agit de plein de petits récits de science-fiction de bonne qualité où Byrne est vraiment très à l’aise, où l'on croit parfois croiser des idées de A.C. Clark, Asimof ou R.K.Dick.... Il pioche un peu dans la SF par là, un peu dans l’horreur par ci  avec récits tels que l’invasion des profanateurs de l’autre mais le tout se lit avec un plaisir renouvelé encore de nos jours. Deux points à mettre à son discrédit, son dessin est moins fluide et plus roboratif que sur sa précédente grande ère (X-men). Il semble très attaché au quatuor et peut-être à mon sens surtout à Ben Grimm, qu'il remplacera néanmoins par la pulpeuse She-Hulk (pour laquelle il fera d'ailleurs un assez moyen graphic novel avant de se lancer plus tard sur la série)...Byrne se sera occupé de la série pendant 6 ans !


Il tente aussi de résoudre de manière pataude et peu crédible une intrigue où Alicia Master tombe amoureuse de Johnny Storm au détriment de la Chose (mais Tom Defalco révèle que cette dernier est finalement une Skrull qui à épousé Johnny.)

Là encore, c’est à mon sens une scorie des comics, ces intrigues nulles qui vont en dépit du bon sens, qui se traînent sur des années et qui sont présentés comme des coups de théâtre alors qu’ils réduisent à mon sens de facto l’intérêt et la qualité de ces histoires. C’est particulièrement valable sur les X-men, qui sont un amphigouri sans nom où les personnages meurent pour revenir quelques temps après. Ce fut encore pire sur Spider-man avec la nullissime saga des clones, enfoncée par le retour de Norman Orbson puis ses enfants avec Gwen Stacy. Quand les comics se conjuguent avec le pire des soap opéra, ça fait beaucoup de dégâts et ça achève une vielle génération de lecteurs puis ça empêche une nouvelle de s’y intéresser.


Après son long cycle FF, Byrne va chez DC comics pour reprendre Superman après Crisis !

Il a quand même la lourde tâche de repartir de 0 avec Superman et il va s’y acquitter avec un bon résultat. En tout cas, on n’a pas vu mieux par la suite et ce qu’il y avait avant n’était pas mieux. Il réalise quelques Action comics où Superman rencontre des personnages de DC (Booster Gold, Metal Men, Teen Titans…) pour un bon résultat. Il va éliminer le personnage de Superboy ainsi que la Forteresse de Solitude, Krypto, et  DC est heureux de l’avoir sous la main et le mobilise pour le bon cross over qui suit Crisis l’année suivante, Legends, qui vient de sortir en album en France.


Après plus d’une vingtaine de numéros estimables, aidé entre autre par Jerry Ordway, Byrne repart chez Marvel assez déçu par la politique de DC envers ses re-créations.

En 1989 il s'occupe des Vengeurs de la côte ouest qui  sont  de très bonnes histoires où Byrne offrent les meilleures versions de US agent et de l’Iron Man de l’époque. Son éditeur viendra saboter une de ses histoires à venir (sur la sorcière rouge) et John jette l’éponge. C’est à mon sens sa dernière bonne série . Il avait des projets intéressants pour le personnage de la Vision qu'il changea complètement et dont les origines divergèrent.

Moins marquant, sa série She-Hulk, demandée par Mark Gruenwald, parue en France dans Nova (mais arrêtée trop tôt dans nos contrées) reprends les gimmicks du dessinateurs, en fait des gags assez amusants pour la plupart et donne des reparties à la géante verte qui parle directement à son dessinateur-scénariste ainsi qu'à ses lecteurs, vu qu'elle sait être un personnage de comic book. Encore une fois des désaccords éditoriaux viendront gâcher l'histoire.


Byrne s'essaie en scénariste sur Iron-Man très bien desservi par John Romita JR, qu'il avait pourtant critiqué à l'origine sur X-men.

Il relance Namor dans sa série et Byrne  est inspiré. Il explique ses errements de caractère légendaires, lui créent un supporting-cast sympa, ramène sa cousine Namorita, développe une bonne intrigue avec le retour des Nazis et de Master-man. Bref, c’est sympa mais sans être transcendant non plus. C’est même selon moi sa dernière grand période. 25 épisodes néanmoins dans lesquels Byrne se fait plaisir en ramenant des personnages qu'il semble apprécier, comme Iron-Fist et le Super Skrull, et il scénarisera la série jusqu'à l'épisode 32.

A noter une petite habitude fort sympathique de John Byrne, il adore se mettre en scène dans des clins d’œil savoureux. Le premier souvenir que j’ai de cette tendance se trouve dans les Iron Fist où il dessine le logo des agresseurs. Une petite inclination à la Hitchcock mais que ses lecteurs ont tout le loisir d’apprécier.


Peut-être qu’il s’agit là de la dernière bonne série de John Byrne.

Après Namor, il va de moins en moins faire preuve d’audace créative et la qualité de son dessin, qui n’est déjà plus la même qu’il y a dix ans, va aller encore en s’amenuisant…

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30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 08:00

1ère partie


S’il y a bien un article qui ne me fait pas plaisir d’écrire, c’est bien celui-là.

John Byrne était immensément populaire pour les amateurs de comics/Lug en France

Grâce aux très bons moments qu’il a distillés.

Mais de nos jours, John Byrne n’est plus synonyme que d’un infime intérêt, un vague espoir de relire des prouesses dignes de son passé qui s’éloignent de plus en plus alors que sortent péniblement ses nouveaux projets.

Retour et constat sur un auteur qui nous a fait rêver mais qui ne suscite plus que mansuétude.


John Byrne anglais est né en 1950, il est influencé dés 1962 par la lecture des FF de Lee et Kyrby, ainsi que par le style de Neal Adams, et dessine très tôt , vers 1970 pour le journal de l'université d'art et design D'alberta, à Calgary, Canada, où il s'est installé des années auparavant avec ses parents où l'on trouve un personnage qui deviendra la déesse Amérindienne Snowbird/Harfang,  dans la série parodique "Gay Guy" ainsi que "The Death’s Head Knight" . En 1973, après avoir quitté sans le diplôme l'université, il est edité pour une histoire de deux pages en noir et blancs chez Skywald Publications mais il commença réellement dans la firme Charlton avec Joe Gill sur le titre Doomsday+1 et d'autres plus ou moins intéressantes..

.

Par la suite, on le retrouve sur une des séries de Marvel qu’il contribue à rendre intéressantes mais qui sont trés peu considérées pour la plupart, Champions, Marvel Two-in-One et surtout Iron Fist publiée en France dans Titans. Chose amusante, vous pouvez voir sa progression fulgurante dans ces mêmes numéros puisque les progrès réalisés sont tout simplement fantastiques. Byrne met au point son style définitif et il est diablement efficace. Son trait est clair, puissant et ses interprétations des personnages allient grâce, force et surtout réalisme.


C’est un truc que j’apprécie beaucoup chez John Byrne, il sait à  merveille retranscrire les gens ordinaires et donc crédibiliser le monde extérieur dans ses dessins puis plus tard ses histoires. L’épopée Iron Fist est fort bonne, c’est même la meilleure et Chris Claremont est au scénario. C’est le début de la plus grande paire créative des comics dans les années 70’ et leurs étincelles se poursuivront encore sur deux autres titres marquants.


Iron Fist est bien dépeint, ses combats sont intéressants de même que ses ennemis et sa caractérisation est tout premier ordre. Une grande période que je vous incite à découvrir.

Mais la suite de sa carrière est incontestablement son sommet qui fera sa gloire, sa reprise des X-men qui reprend suite au départ de Dave Cockrum. Les sagas qu’il produit avec Claremont sont des plus inspirées, les temps forts et les sommets créatifs se succèdent avec des histoires assez étranges qui retiennent l’attention et ouvrent des portes de votre imaginaire pour y rester gravées. Si Stan Lee et Jack Kirby furent le meilleur duo des années 60’, Byrne/Claremont leur succèdent dans les années 70’ en terme de création de nouveau standard créatif dans les comics. Un bémol toutefois, les deux compères vont fixer comme norme absolue la continuité dans le domaine des comics, s’il est utile d’une part, il génère de l’autre un véritable carcan qui impose un piège digne d’un labyrinthe pour les récits futurs qui viendront s’amonceler dessus jusqu’ à devenir une pathologie des comics. D’ailleurs, Byrne et Claremont seront victime de ce travers arabesque qu’ils ont eux-mêmes porté à son meilleur niveau.


Fait peu connu, Byrne est tellement passionné par son travail, en terme d’exploration d’autres univers, qu’il participe brièvement à la série Judge Dredd. Pour la première fois, c’est un auteur américain qui fait le pont pour aller en Angleterre et non un auteur anglais qui se rend aux USA. Ce fait semble d’ailleurs unique dans les annales.


Il s’agissait d’une courte participation de 8 pages, mais elles furent alors retentissantes. Notre artiste est donc capable de s’investir par passion. Ce trait guidera d’ailleurs sa carrière et elle sera un élément caractéristique de son intégrité, aussi bien envers les personnages qu’il aborde tant au niveau des personnes avec lesquelles il collabore.

John Byrne a pour moi une véritable qualité pour un créateur de comics, il aime son travail et il respecte ces personnages. Il est donc bouillonnant d’énergie et il a tendance à vouloir tout faire et aller partout. Notons qu’il fait quelques fort bons épisodes des Vengeurs avec David Micheline, l’arc en question ("The Yesterday Quest" en tpb) met en avant la sorcière rouge qui apparaît comme faillible et susceptible de péter un boulon. A noter que Byrne y reviendra 15 ans plus tard dans les vengeurs de la côte ouest pour enfoncer le clou. Encore 15 ans plus tard, Brian Michael Bendis y mettra un terme définitif avec l’arc Avengers Disassembled. Les intrigues dans les comics peuvent vraiment durer pendant des générations !


On peut citer aussi son travail sur Captain America (trouvable en France chez Artima et réedité il y a peu en album) avec Roger Stern au scénario qui comporte quelques bons moments, entre autre l'apparition du second Union Jack.

John Byrne semble s’amuser, s’épanouir dans son métier et avoir plein d’envie créative, des kyrielles de personnages à aller taquinner. Il s’agit là de la période d’or de l’artiste, celle que l’on lit et que l’on relira encore avec plaisir pendant des générations. Mais une lente dégradation va bientôt s’opérer…

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25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 08:38

2ème partie.


Roger Moore voit en James Bond le rôle en or, celui qui le fait enfin franchir le statut d’acteur de petit écran pour le grand, à diffusion mondiale.

Il est vrai que ses James Bond dénaturent quelque peu le personnage tel que l’a conçu Ian Fleming. Mais cela est quand même dû à la production. Aussi, ses Bond séduiront un public plus large, et fera fuir les puristes de la première heure.


Roger Moore a un contrat de trois films, trois gros succès dont le troisième, l’espion qui m’aimait, est le plus gros. Ses quatre autres Bond suivant seront donc négociés au grès à grès, ce qui inclut un montant fixe plus un pourcentage.

Roger Moore confie que les négociations, qu’il laissait à son agent face à Albert Broccoli étaient souvent tendues mais que lui avait pour coutume de s’en tenir éloigné.

IL était l’un des seuls participants de la série à avoir pu accéder à ce privilège. Ainsi, le réalisateur Lewis Gilbert qui avait enchaîné coup sur coup l’espion et Moonraker demanda 1 million de $ pour le suivant, et il fut limogé sur le coup !


Mais Broccoli, malin, avait un atout secret dans sa manche que le grand public ignore.

Un excellent site que je consulte régulièrement, histoire de tournages, nous le raconte avec brio et je vous encourage à y aller !


Après un Roger Moore fatigué, c’est l’excellent Timothy Dalton qui eut finalement le rôle.

Finalement puisque Pierce Brosnan fut coincé contractuellement par sa série télé. Cela rappelle l’anecdote de Tom Selleck à qui le rôle de Indiana Johns échappa pour cause de Magnum…

 

Timothy Dalton, excellent acteur, joua à la fois dans le meilleur (Tuer n’est pas jouer) et le pire (Permis de tuer). Acteur d’excellence formé sur la scène britannique, il campe avec brio un James Bond froid, inflexible, qui doit faire face au pire.

Hélas pour lui, il avait signé un contrat de trois films mais la société Danjaq, fondée par Broccoli et Saltzman fut éparpillée entre différents actionnaires, ce qui résulta un conflit d’intérêts et une suspension de la série pour 6 ans !

Pour la reprise de la franchise, Timothy Dalton décida finalement en concertation avec les producteurs, le fils adoptif de Broccoli et sa fille, Barbara, qu’il ne reprendrait pas le rôle.

Je n’ai eu aucun élément intéressant qui permette de savoir qui était demandeur de cette situation, les producteurs ou Timothy Dalton. En tout cas, le rôle échut finalement à Pierce Brosnan.


Pierce Brosnan, le plus séduisant des Bond et bon acteur, déclarait aimer la série depuis Goldfinger. En outre, il était passé sur le tournage de Rien que pour vos yeux puisque sa femme, Cassandra Harris, jouait le personnage féminin secondaire. Il avait alors tapé dans l’œil de Broccoli.

Son premier Bond, Goldeneye, mit tout le monde d’accord : il est excellent.

Son contrat est de trois films et une option sur un quatrième qui se fera.

Meurs un autre jour est un énorme succès, bien que les trois premiers aient également fait de bons scores. Cependant, son troisième nommé le Monde ne suffit pas est un énorme navet et Sophie Marceau m’apparaît peu crédible, très peu convaincante dans son jeu, comme en décalage complet.


Le quatrième Bond souffre du même problème que Moonraker : on s’amuse bien mais rien n’est crédible dans l’intrigue ni même dans l’enjeu. James Bond sauve le monde de la même arme que celle des Diamants sont éternels.

Les négociations semblent mal se passer pour signer un cinquième. Pierce Brosnan critique ouvertement les producteurs, il souhaite faire le suivant, Casino Royale, avec Quentin Quarantino, mais les producteurs semblent faire la sourdre oreille.

En tout cas, Barbara Broccoli et son demi-frère réalise ce que leur père avait envisagé pour Roger Moore : changer purement et simplement d’acteur !


Ce sera donc Daniel Craig, qui est lui-aussi un solide acteur, je vous suggère de voir Lawyer Cake, mais c’est dommage. Pierce Brosnan avait encore beaucoup de choses à donner à son personnage et il pouvait encore mener 2 ou 3 Bond pour égaler le score de Moore.

Quel dommage.


En tout cas, les producteurs ont donné un signe clair aux acteurs de la série : ils ont la main ferme sur la série et les négociations seront à leur avantage. Jusqu’au renouvellement des droits de la série de Ian Fleming qui courent encore pendant une bonne vingtaine d’années ?

A suivre...
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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 08:35


1ère partie


Vous connaissez tous les principaux acteurs de James Bond. Il est de notoriété publique que Sean Connery fut le premier interprète de la saga, que Roger Moore lui succéda et que Pierce Brosman incarna le rôle avec un certain éclat pour finalement laisser la place à Daniel Craig.

C’est pratiquement vrai. Mais les esprits les plus avertis savent que un acteur australien, George Lazemby incarna avec talent le rôle pour un film seulement, et que, avant Sean Connery, un autre acteur interpréta James Bond !

Retour sur un rôle qui, comme le Dr Who, se poursuit fort bien malgré l’abandon de son interprète initial.


Le premier James Bond date de 1956. Il s’agit d’ailleurs du premier roman de Ian Fleming. Casino Royale fut adapté en téléfilm dès 1954. Son interprète, Barry Nelson, acteur américain fut donc historiquement le premier acteur à jouer James Bond, 8 ans avant Sean Connery !


Le téléfilm faisait partie d’un ensemble titré « Climax ». Potentiellement, Casino Royale aurait pu initier une série de téléfilms mais l’audience ne fut pas au rendez-vous. Barry Nelson non plus ne crut guère au personnage, presque inconnu, puisqu’il ne prit pas la peine de lire le roman en question. Le méchant, le chiffre, était quand même joué par Peter Lorre, le grand interprète de M le maudit de Fritz Lang.

Bach Film, qui est définitivement un éditeur de DVD à suivre, a récemment édité le téléfilm en DVD !


Nous voilà en 1962. Albert Broccoli s’est associé avec un autre producteur, Harry Saltzman. L’un des deux avait bien les droits des romans de James Bond mais il ne parvenait pas à réunir le budget. Ian Fleming voulait des grands acteurs américains type ou britannique comme David Niven, l’incarnation de James Bond à son sens.

Pas de pot, le budget du film est étriqué, ou disons convenable mais il n’entre pas dans la catégorie hollywoodienne. C’est Sean Connery qui est finalement retenu. Ian Fleming boude un peu mais le film se fait. Il tire au maximum parti de son budget, la base de Dr No est alors ultra-moderne et la réalisation est impeccable. Dr No est un succès public et critique, ce qui est assez rare.


Le James Bond suivant est vite mis en boite, ce fut Bons Baisers de Russie, qui ressemble le plus au roman est qui conserve un cachet de « vraisemblance ». Succès plus important encore qui confirme l’intérêt du personnage et qui impose dans sa version définitive le genre espionnage au cinéma.

James Bond a un impact semblable à la Guerre des étoiles pour le genre : toute production ou œuvre venant après sera automatiquement comparé à ces œuvres phares. Sean Connery a signé un contrat pour 5 films, ce qui sera pour lui beaucoup.


Goldfinger sera le troisième James Bond. Le troisième film en trois ans avec des tournages de plus en plus lourds et de plus en plus complexes. Le film est un triomphe. Il fracasse toutes les recettes au box-office dans chaque pays de l’OCDE mais surtout, il pose les règles définitives de la série : James Bond sauve le monde ou presque (ici l’économie), il a des gadgets hallucinants et deux pépés, une belle et une méchante, lui tourne autour.

Le méchant dispose généralement d’un garde du corps mémorable…

Goldinger est un tel succès qu’il engendre une flopée de films italiens, des copies plus ou moins bonnes dont les meilleurs sont les films de Sergio Sollima, l’agent S3S qui est perdu au milieu d’une cohorte de navets souvent anémiques.


Opération tonnerre puis On ne vit que deux fois suivent le schéma de Golfinger.

James Bond sauve le monde, in extremis mais il reste smart.

Sean Connery en a marre. Le contrat qu’il a signé au début n’est pas assez avantageux à son goût. Les producteurs amassent des fortunes mais il estime que ses prétentions ne sont pas satisfaites. De plus, les tournages sont de plus en plus longs du fait de leur complexité et les dépassements sont nombreux. Il claque donc la porte après On en vit que 2 fois, ce qui met la série en péril…


Vint donc George Lazemby, acteur de peu d'expérience mais très convaincant dans sa prestation…unique !

Mal conseillé, peut-être même atteint précocement de la grosse tête, George Lazemby écouta trop attentivement des « amis » qui lui dirent que James Bond était dépassé, qu’il appartenait au passé et qu’il fallait passer à autre chose. George Lazemby refusa donc un contrat de 5 films ! Au service secret de sa majesté est cependant considéré comme le meilleur Bond et lui-même demeure excellent.

La chute fut rude pour George qui ne retrouva que des productions plus modestes comme Qui l’a vu mourir d’Aldo Lado ou encore l’homme de Hong-Kong. Toutefois, il reste un acteur impeccable et ses prestations sont marquantes ou distinguées, même dans une suite pour la TV d’Emmanuelle !

George Lazemby passe la main. Alors qui sera James Bond pour le suivant ?


Grosse question car la série est toujours aussi rémunératrice.

Les producteurs et le studio, United Artists se mettent d’accord sur un acteur américain, John Gavin, qui a notamment joué dans Psychose. Son contrat est signé, John est prêt à jouer le rôle mais, coup de théâtre, Sean Connery accepte de revenir pour un contrat mirobolant : 1.25 millions de $, des primes pour les dépassements de tournage et deux films de son choix financés par le studio. Quasiment du jamais vu.

John Gavin toucha bel et bien son salaire mais, c'est à son honneur, accepta la décision des producteurs.



Le film est de qualité, mais il n’est certainement pas un des meilleurs. Une aventure comme les autres, mais le décor de l’action, Los Angeles, est un peu trop pesant à mon sens et donne une impression de confinement. Sean Connery ne tarde pas à annonce qu’il passe, définitivement la main et, l’anecdote est de Roger Moore, il est toujours aussi rancunier envers les deux producteurs de James Bond.


Ceux-ci se retrouvent de plus, après un échec patent, à devoir chercher l’oiseau rare qui sera James Bond pour les années à venir…

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 16:26

Ce fut une grosse surprise, pour moi, que de découvrir par un ami cette bande annonce d’un héros français qui file à la vitesse de l’éclair.

Vendôme, nom amusant, annonce quelque chose que l’on ne soupçonnait pas jusqu’alors : les français sont capables d’en remontrer aux américains et même de les dépasser.

Retour sur cette publicité qui est tout simplement une des toutes meilleurs depuis la création de ce média, ni plus ni moins.

Tout d’abord, cliquez ici pour voir l’œuvre en question.

Attention, ça décoiffe !

2 minutes 15, une énergie incroyable, des excellents artistes martiaux, une vision ambitieuse et parfaitement maîtrisée, voilà certains éléments qui font de Vendôme une réussite indéniable.

Vendôme raconte une histoire, qui repose sur une chute, propose d’excellentes idées visuelles (les gargouilles) et rend, par magie, crédible quelques temps l’idée d’un super héros français.

Un super héros qui en remonte largement aux grosses productions américaines dont les Batman. L plus cocasse, c'est qu'on lui prête un budget en dessous des 10.000 euros.

Qui peut dire mieux ?

Encore une fois, une prouesse !

Luc Besson, qui a du flair, serait très avisé de vite le prendre sous son aile car ce David Tomasveski a l’étoffe des très grands ?

David Tomasveski ?

24 ans, réalisateur de court-métrage, est extrêmement prometteur.

Il a à la fois une vision claire de la technique, mais parvient braillement à nous surprendre avec Vendôme.

Bizarrement, ou alors je l’avais loupé, Vendôme n’a pas eu de buzz sur la communauté comics en France, ce qui est injuste. De plus, Vendôme date déjà de 2008.

Mais vous voici maintenant au courant. Il était grand temps !

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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 07:58

Voici un livre d’excellente facture qui est sorti en 2002 et dont la presse spécialisée ou les relais comics ont faiblement traité. Pourtant, l’histoire du Comic Book (tome 1) demeure l’un des tous meilleurs ouvrages de référence sur le sujet, qui, il est vrai, n’en compte pas beaucoup.

L’histoire du Comic Book n’a eu droit, à titre d’exemple, qu’à quelques lignes dans Scarce alors qu’il méritait amplement d’être présenté plus rigoureusement. Je vais tâcher de réparer ce tort et de vous intéresser à cet ouvrage qui peut devenir une pièce maîtresse de votre bibliothèque.

L’histoire du Comic Book est écrit par Jean-Paul Jennequin.

Il s’agit d’une pointure du monde des comics books, mais aussi de tout ce qui a trait au neuvième art.  Jean-Paul Jennequin est l’un des trois fondateurs de Scarce, mais aussi un journaliste/traducteur qui a œuvré dans de nombreux supports (cahiers de la bd, positif).

Il  possède une culture immense relative au neuvième art (les comics ne constituent que l’une partie de ses connaissances, et il les maîtrise fort bien).

Jean-Paul Jennequin est actuellement rédacteur en chef d’un excellent fanzine niçois, nommé le Groinge, et il dirige actuellement un collectif dédié aux auteurs et aux bd gay et lesbiennes.


Ajoutons qu’il fut le directeur de collection des éditions Bethy, qui ont su anticiper et initier avec audace la mode des bd cartonnées diffusées en librairie, et que je suis certain d’avoir été parcellaire dans le c.v de Mr Jennequin.

L’histoire du Comic Book bénéficie donc d’un auteur des plus éclairés qui soit, et le contenu profite de sa richesse culturelle

et de son talent.


Tout d’abord, l’histoire du Comic Book est le troisième ouvrage de référence français, seulement !

Le premier date de 1975, il est excellent.

Le second est le BD sup’ spécial comics de 1986. Il est intéressant mais il présente quelques erreurs d’importance relative, des noms éronnés ou encore des aproximations.

L’histoire du Comic Book demeure donc le troisième ouvrage sur le sujet, c’est dire son importance.


En outre, l’histoire du Comic Book traite de la première période des comics, celle qui est la plus difficile à traiter car les informations, les acteurs, les firmes demeurent lointaines et dures à recouper.

Or, l’histoire du Comic Book présente un livre clair, qui analyse fort bien les courants en tranches et nous retranscrit le contexte de l’époque. Une performance.


L’histoire du Comic Book est donc divisé en 7 parties qui traitent des prémisses.

-Comment sont naît les comics et quels furent leurs prédécesseurs ?

-Quels furent les premiers courants ?

-L’explosion du comics books.

-La vague super-héros.

-L’après seconde guerre mondiale et la chute du courant super héros.

-La vague de comics policiers, ou de crimes.

-La croisade du Sénat américain ou l’instauration du Comics Code.

La lecture de cet ouvrage est fluide, claire, instructive et toujours plaisante.

Vous apprendrez plein de choses, de détails, des modes de fonctionnement des éditeurs, des circuits de diffusion.


L’autre grande force de Histoire du Comics book réside en la capacité qu’il a nous immerger dans ce monde à la fois passé mais aussi de le recontextualiser dans le mode de vie américain, ce qui est utile lorsque l’on veut en saisir toute la portée d'un courant ou d'une mode du comics book.


Ainsi, divers petits éditeurs sont abordés, comme l’éditeur du fameux premier Dardevil, un tirage alors si important que Stan Lee ne pouvait que le connaître lorsqu’il a lancé son propre titre, en bloquant de fait une résurrection de l’original.

 Jean-Paul Jennequin revient aussi sur la mode du sidekick, qui fut une grande tendance dont nous lisons encore les conséquences dans les comics modernes (Bucky qui a pris la place du Captain America).


Un point qui en découle, et qui devrait aussi captiver votre attention, est celui des jeunes héros que l’on mettait dans les comics book, en personnages secondaires puis  principaux.

Si Robin fut effectivement le premier, il y en a eu une pléthore d’autres dont la plupart sont tombés dans l’anonymat. Jean-Paul Jennequin nous les révèle  après plus de 50 ans !

Ajoutons encore la péripétie de Captain Marvel, qui dépassait les tirages de Superman et qui eut le droit à un procès très long (plus de 10 ans), des comics en 3-D, des comics de romance pour nos amies et nos consoeurs, les comics d’horreurs. Le tout traité de façon claire et instructive, vous comprendrez que Histoire du Comic Book vol. 1 est un livre indispensable à votre bibliothèque, que vous pouvez lire puis relire tout en apprenant des nouvelles informations qui vous auront échapper en première lecture mais qui sont des plus savoureuses.


Il y a donc en France des excellents fanzines (Scarce, Back-up, Heroes/Directe importation, Swof, les ouvrages des éditions de l’hydre) qui traitent de sujets multiples, mais il y a désormais l’ouvrage de référence qui donne une information indispensable pour posséder une réelle culture  structurée et complète sur les comics.

Ne le manquez pas !


Note : J’avais commandé en octobre 2008 Histoire du comics book à Cultura et, franchement, je l’attends toujours. Le plus simple demeure de le commander sur Amazon ou sur le site de Vertige graphics .


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16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 08:13

J’ai relayé il y a peu la venue du premier numéro de Golden comics.

Je me suis réjoui du fait que l’initiative de Fred Trèglia, en louant à la fois son esprit d’entreprise mais aussi sa propension à proposer quelque chose de neuf et de sensationnel.

Toutefois, je n’avais alors pas dans les mains ce fameux Golden Comics, premier d’une série.

Il convient donc maintenant de passer à la seconde et légitime phase : le verdict.

Golden Comics 1 est donc tourné aux comics d’horreur.

Il s’agit d’un genre qui est venu après la seconde guerre mondiale et dont les plus notoires représentants sont les EC comics. Comme d’habitude, et je le regrette amplement, « on » a tendance à ne se référer qu’aux EC comics et à reléguer tout le reste. C’est exactement le contraire à l’esprit de mon blog. Il est certes vrai que les EC comics avaient deux atouts majeurs : la chute des histoires constituent encore des références et les artistes de la firme sont, encore de nos jours, des maîtres de cet art graphique.

Le filon de l’horreur, une fois passé le cyclone moral et vertueux du pamphlet du DR Wertham, a repris ici et là en respectant quand même une certaine limite dans l’horreur graphique qui ne sera franchi que dans les années 70, chez les petits éditeurs agressifs ou undergrounds.

DC, Charlton ou encore d’autres (il y a eu tellement de firmes qui me sont inconnues) ont continué à produire ce genre d’histoires et, dans chaque firme, il y a un lot de fleurons et d’histoires dispensables. Le genre s’est éteint vers 1983 pour être totalement rénové par les auteurs anglais de gros calibres tels que Neil Gaiman ou Alan Moore.

Mais que nous propose donc ce Golden comics 1 ?

Des histoires variées qui recouvrent quelques monstres que l’on rencontre au cinéma, le loup-garou et le vampire (les furies de la rampe). Ces deux histoires sont très sympa, elles se lisent avec grand plaisir et, un détail que j’aime beaucoup, j’ai eu beaucoup de mal à les dater car elles semblent quelque peu hors du temps, comme si elles pouvaient être écrites il y a quelques dizaines d’années au début des années 80. Le dessin est de bonne facture, efficace, et il nous rappelle qu’il n’y a avait pas que les stars de Marvel, citons Dikto ou encore Dick Ayers, qui avaient un très bon trait et un bon story telling.

Donc deux bonnes histoires, qui ouvrent et qui ferment ce Golden Comics 1 mais le meilleur, à mon sens, se trouve entre ces deux histoires.

Avant de les passer en revues, quelques mots sur le point fort de la revues : la partie éditoriale de Jean Depelley et Fred Trèglia. Il est de très haute tenue et il apporte énormément à ce numéro en livrant d’excellentes informations à la revue. Encore une fois, j’ai beaucoup apprécié cette partie éditoriale, totalement absente de ces revues de jadis, qui nous permet de nous renseigner de façon fort claire sur ce courant et leurs auteurs.  J’ai à ce titre beaucoup apprécié la présentation de Avon Comics, un éditeur qui m’était inconnu ! Du bon boulot, efficace, qui confère à ce numéro une dimension et une qualité supérieure qui se rencontre très rarement dans l’édition française.

Le second titre de la revue, l’affaire de la bête issue de la peinture, est donc le fameux premier travail de Wally Wood. L’histoire est des plus originales et sa conclusion montre notre « héros » qui ne réalise pas d’acte de bravoure inutile. Savoureux.

The evil cornucopia, l’histoire suivante, nous présente le démon Morthéo qui, tel un Djinn, confère à la fois pouvoir mais aussi une solide malédiction qui sera des plus cruelles pour le protagoniste. Un bon moment de lecture.

Suit la bête enragée de Monaco qui montre le Comte Duclos, joueur effréné qui vient de tout perdre. Il entend parler d’une mystérieuse duchesse qui aurait, selon la rumeur, le pouvoir de prédire les numéros à la roulette. Le Comte se rend chez elle, mais là aussi une malédiction est tapie dans l’ombre. Cette histoire est également de bonne facture et, détail amusan, le Comte a le physique de Tony Stark !

Vient encore la tribu des arbres fatals qui nous montre une histoire plus dans la lignée de ce que l’on pouvait lire dans les comics Atlas, dont le nom suivant est Marvel.

Là encore, une histoire simple efficace qui nous entraîne sans mal dans un autre univers de fantasy.

Il s’agit à mon sens de coup de génie de Fred.

Je crois que nous tous avons parfois un  peu marre de ces coups de théâtre téléphoné des comics, de ces événements crossovers annoncés 1 an auparavant par une série de 52 numéros ou encore d’une imagination très faible de la part des scénaristes.

Les histoires de Golden comics, et c’est heureux, nous font revenir à la base des comics. C’est à dire qu’il faut 7 pages pour dérouler une histoire qui stimule notre imaginaire et satisfait pleinement notre besoin d’évasion.

Un retour aux sources bénéfiques et rafraîchissants car, loin des multiples histoires à suivre et des héros quarantenaire dont il semble parfois qu’on a fait le tour, ce Golden Comics nous rappelle que Comics rimait souvent avec distraction pure et imagination débridée.

Manifestement un art qui s’est perdu.

Je vous engage donc à vous faire votre propre idée.

Cliquez sur le lien d’Univers Comics pour le commander, passez le à vos amis, lisez-le, mais j’ai le sentiment que cette Golden collection va nous offrir des voyages des plus intéressants.

Montez à bord !

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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 08:00

4ème James Bond avec Roger Moore, Moonraker est un film d’aventures assez extravaguant.

Il est à mon sens assez symptomatique des films de la série telle qu’elle a dévié des romans de Ian Fleming depuis Opération Tonnerre, en 1965. James Bond ne se contente plus de faire du renseignement, il sauve le monde régulièrement et de menaces de plus en plus folles.

Celle Moonraker est à la fois extravagante, tout comme le film mais le film passe  comme du petit lait. Retour sur un film qui mérite une analyse pour en soulever les lièvres.

Le film commence par le rapt d’une navette spatiale en plein vol. Un des pilotes la détourne et elle disparaît des radars ( ?). C’est assez inhabituel et peu réaliste, mais nous sommes toujours dans la fiction (cela va d’ailleurs monter d’un cran).

James Bond enquête donc sur un magnat suspect, Drax, qui possède et développe la technologie des fusées spatiales. Il s’avère que la piste d’Hugo Drax est complexe à suivre puisqu’elle mène à Venise, pour une savoureuse séquence de gondole de type James Bond qui se transforme en aéroglisseur. Là encore, un grand moment puisque c’est après une enquête que James Bond se fait attaquer. Tout est improbable, voire délirant dans cette séquence : les pièges qui lui sont tendus, sa gondole spécifiquement faite pour Venise, les hors-bords qui l’attendent… On est dans le grand spectacle !

L’enquête, ne parlons plus d’intrigue tellement elle est confuse, superficielle et elliptique, mène notre agent à Rio. Après quelques démonstrations hilarantes de Gadgets, Bond se heurte au requin, qui a justement une mâchoire contre lui depuis le dernier opus de la série !

Encore une séquence des plus insensées, mais amusante, sur un téléphérique qui défie les lois de la pesanteur et notre agent triomphe.

Son nouvel indice le mène en Amazonie où, sur un bateau, il se fait attaquer par d’autres hors-bords qu’il malmène grâce à des savoureux gadgets puis il avait, heureux hasard, un deltaplane prêt à l’emploi qui lui permet de triompher des chutes d’eau.

Plus bas, il parvient comme par miracle dans un Eden repli de jolies jeunes femmes. Il triomphe d’un anaconda avec la pointe de son stylo. Chanceux, cet endroit se trouve justement être le centre de lancement d’Hugo Drax. Dans l’Amazonie, il fallait y penser !

Bond se rend par subterfuge, avec Miss Goodhead (Roger Moore révèle qu’en argot, ce surnom signifie bonne suce...e), dans une navette spatiale qui l’amène à une base orbitale indétectable !

Le fin du fin en matière d’improbabilité !

Comment avoir pu édifier un tel édifice dans l’espace ?

A quoi servent donc les satellites Russes et Américains ?

Il n’y a donc aucun observatoire compétent ?

Il s’en suit une furieuse bataille stellaire où les américains se battent à coups de pistolets lasers tels que vous n’en rencontrerez encore jamais.

Bref, ce James Bond est fait avec malice, dynamisme et art.

Il parvient sans mal à nous faire gober des énormes scories dans le scénario, à passer joyeusement sur les invraisemblances nombreuses.

Ce qu’il y a d’amusant à observer, ce sont les connecteurs, les liaisons scénaristiques si vous préférez, entre les scènes. Nous, spectateurs, sommes tellement absorbés dans le spectacle que nous mettons de côté notre sens critique qui nous permet de prendre la distance nécessaire pour analyser les invraisemblances majeures du film.

Spectacle fort plaisant qui résistera à l’épreuve du temps, Moonraker fut un énorme succès mondial en son temps. Il a surtout permis aux plus jeunes de faire la connaissance de James Bond, même si celui-ci est déjà fort ben éloigné des premiers films de la série.

Moonraker fut également un succès en termes de merchandising et autres produits dérivés.

Il éloigne définitivement le personnage de la plausibilité, déjà bien entamée, du rôle de l’espion pour en faire un personnage hautement fictif.

D’ailleurs, Albert Broccoli et Roger Moore ne s’y sont pas trompés puisque le James Bond suivant, rien que pour vos yeux, sera plus tourné vers de l’action pure et épuré des fameux gadgets.

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9 mars 2009 1 09 /03 /mars /2009 08:00

3ème partie.

La carrière au cinéma de Roger Moore ne connaîtra plus jamais qu’il a eu avec les James Bond, la Rolls Royce du cinéma britannique par excellence. Les médias le disent en retraite et il ne tourne quasiment plus. Roger Moore raconte volontiers, avec son humour habituel tellement britannique qu’il est prêt pour les tournages à condition que ceux-ci ne se déroulent ni en hiver, lorsqu’il fait du ski, ni en été alors qu’il est sur la place.

Il a de toute façon bien gagné sa vie en tant que James Bond, il a négocié grâce à son agent chaque film au gré à gré depuis Moonraker et Albert Broccoli s’est montré persuasif pour qu’il tourne finalement Dangereusement Vôtre alors qu’il pensait faire ses adieux avec Octopussy.

Roger Moore s’était retiré en Suisse depuis la fin des années 70 lorsque le gouvernement britannique avait voté une loi qui aurait taxé 78 % de ses revenus. Il est aussi en excellentes relations avec d’autres acteurs, particulièrement Sir David Niven pour lequel Roger avait une grande amitié. Il raconte d’ailleurs dans son livre qu’il s’était tenu présent pour les derniers jours de l’acteur, en 1983, et qu’il est venu tout de suite à sa villa quand il apprit l’annonce de sa mort. Il s’agit d’une des autres remarquables qualités de Roger Moore, le sens de l’amitié et des relations humaines qui mérite amplement un coup de chapeau. Il a toujours eu beaucoup de respect pour les gens du cinéma, quelque soit leur rang. Il ne cesse de remercier les gens qui lui ont donné un coup de main au bon moment et lui-même ne se met jamais en avant. Il cite toujours, fait unique, les épouses de tel ami avec qui il a passé une bonne soirée.

En outre, il dit être toujours en relation avec le fils d’une de ses ex-femmes.

Bref, une personne pour qui les relations humaines comptent beaucoup. D’ailleurs, il s’agit précisément de sa nouvelle carrière, celle qui lui apportera, selon ses dires, beaucoup, et pour laquelle il va beaucoup s’investir : l’UNICEF.

Une autre amie de Roger Moore, la très grande Audrey Hepburn, avait connu une enfance très difficile au lendemain de la seconde guerre mondiale et elle fut toujours reconnaissante envers les associations caritatives de lui avoir apporté l’aide nécessaire pour survivre, à elle et aux autres.

Devenue une très grande actrice dans les années 50 et 60, elle se consacra avec force aux actions de l’UNICEF dont elle devint l’ambassadrice, à titre gracieux.

Amie de Roger Moore (il semble qu’il serait difficile de ne pas apprécier tant par son sens du contact que par sa spiritualité), elle demanda à ce dernier de la remplacer pour un gala de charité, tache pour laquelle Roger Moore répondit présent avec la plus grande gentillesse.

Atteinte d’un cancer du colon qui s’est aggravé en 1992, trop faible pour continuer avec passion et dévouement sa mission, Audrey Hepburn convainc son ami Roger Moore qui, à la fois par émotion pour sa grande amie et grâce à une prise de conscience, consent à la remplacer en qualité d’ambassadeur de l’UNICEF.

Il s’agit alors d’une nouvelle page dans la vie de Roger Moore.

Une page qui ne lui rapporte rien financièrement, si ce n’est qu’un $ symbolique par an, mais en revanche une grande spiritualité qu’il raconte fort bien dans sa biographie. Il effectue de multiples missions dans les pays d’Amérique du Sud où il tente de convaincre les autorités du bien fondé d’actions à mener, rencontrer les enfants et la population. Roger Moore en raconte des histoires poignantes, qui suscitent la réflexion et qui permettent de mesurer la spiritualité de l’acteur.

Entre-temps, une autre page, conjugal celle-là, est tournée pour l’acteur puisqu’il divorce avec sa troisième épouse et mère de ses enfants, Luisa Moore qu’il avait rencontré en 1961.

Il rencontre alors celle qui est maintenant sa quatrième épouse et qui l’apporte une grande sérénité, Kristina Tholstrup. Roger Moore vit maintenant à Monaco, il avait des liens de grande qualité  depuis longtemps avec la famille royale et il n’est d’ailleurs pas rare qu’on puisse le croiser sur la côte d’Azur. Ma sœur, une voisine, un très bon ami l’ont d’ailleurs croisé, sauf moi !

Roger Moore est commandeur des arts et des lettres depuis Octobre 2008. Roger Moore a été anobli par la reine d’Angleterre, pour sa carrière et sa carrière. Aussi on doit le nommer désormais, si on respecte l’étiquette, Sir Roger Moore. Il coule une rentraite heureuse que je lui souhaite la plus longue et la plus douce qu’il soit.

A mon sens, ses œuvres et ses films resteront dans la mémoire collective et elles continueront à enchanter de nouvelles générations, encore et encore.

Roger Moore a toujours été égratigné par les médias, encore et encore qui lui reproche des choses vaseuses notamment de venir après Sean Connery. Mais Roger Moore incarne mieux que personne une certaine spiritualité et classe totalement britsih, cette classe qu’on ne serait mieux définir avec personne d’autre que lui. Outre ce, sa biographie révèle un homme fort intéressant, pétri de qualités humaines qui collent fort bien à l’image qu’il véhiculait dans ses films. Ainsi l’idole de ma jeunesse est conforme au mythe, rare exploit !

 

Bonus : Le début très fun de Rien que pour vos yeux !


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