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26 mars 2008 3 26 /03 /mars /2008 09:11

timely-logo.jpgLes bases de l’empire actuel de Marvel, qui va sans doute devenir un géant de l’entertainment mondial durant ce siècle, si la réussite des adaptations au cinéma sera aboutie, n’a pas été dès le départ la firme no 1. Il s’agit même d’une structure fort modeste qui fait comme les autres tel que Victor Fox ou  Everett Arnold . Elle prend le train en marche et tente de profiter de ce boom d’édition que demeure les comics.


 



L’entrepreneur de Timely est Martin Goodman, il a commencé dans le pulps avec des associés mais il tente de faire fortune seul. Pour cela, il fait rigoureusement comme les autres, il fonde une société d’édition puis choisit un studio artistique prestataire de services pour avoir un contenu artistique à publier. Ainsi techniquement, le no1 de Marvel comics n’est pas une création en interne mais bien la création d’un studio indépendant du marché. Ce premier numéro atteint quand même le score de 80.000 exemplaires et d’autres créations sont lancées de la même manière. Vous connaissez sûrement Ka-zar, Namor, Human Torch.  Ils ont tous un succès honorable, mais ils ne sont pas les locomotives du marché actuel. En revanche, un héros qui obtient un titre et qui demeure relativement anonyme de nos jours se nomme Red Raven (vu dans un vieux back-up avec Angel).  redraven1.JPG 

Martin Goodman ne se démonte pas. Ce qu’il veut ? Obtenir des résultats ou plus exactement des gains. Il engage pour cela une paire créative de grand talent qui intègre l’éditorial pour produire ses comics en interne, Joe Simon et Jack Kirby. Les deux hommes vont élaborer et mettre au point Captain America, un héros qui surfe sur le souffle et la ferveur patriotique de la seconde guerre mondiale. ¨Pour la première fois, Goodman tient un hit, le comics se vend à 1 million d’exemplaire. Tout le monde est ravi, quoique ce margoulin de Goodman sursoit automatiquement pour reverser les bénéfices à la paire créative. Le stratagème est vite compris par les deux hommes, qui claquent la porte et vont vivre une belle épopée éditoriale de leur côté.  

Captain America vient donc d’une entourloupe envers Jack Kirby par Martin Goodman, ce ne sera pas la seule, ironiquement. Martin Goodman est un requin et il semble que ce soit la norme dans cette belle Amérique qui a connu les affres de la grande dépression.  

180px-YoungMen25.jpgMais Timely a d’autres cordes à son arc et, comme rigoureusement tous les autres acteurs du landernau, elle produit ce qui fonctionne et le super-héros n’est qu’une composante du marché ! Nous voyons apparaître des funny comics (la norme), des western de guerre (tout le monde en a aussi), des western (le mythe du vieux ouest est encore très présent, leurs ultimes acteurs sont mort il y a peu). Les super-héros sont passés de mode et ils connaissent un hiatus, en 1949, Captain America, Humain Torch et les autres sont relégués au passé.    

IlComedy.jpgIL  est réducteur de n’envisager Timely que sous le prisme du super-héros, loin de là. Ce fut le genre à  l’origine du succès de la firme mais pas la seul domaine à exploiter. Ainsi le lectorat féminin n’est pas oublié avec l’infirmière de nuit, ou encore la plantureuse Blond Phanthom, adaptation du justicier urbain en mode plus glamour. Les funny animals ont tous un clone de Superman en animaux, Timely propose le sien. Bref, quand il y a un créneau, une niche, Timely l’exploite en espérant récupérer les meilleurs morceaux, quoique n’ayant pas forcément les meilleurs artistes (Martin Goodman visait plus les profits que les investissements). Ainsi, nous pouvons dénombrer une multitude de créneaux qui sont le sport, les récits bibliques, les aventures d’ explorateurs ou encore les récits de chevaliers (dont est issu une première mouture du chevalier noir !).Nellie.jpg

Bref,torch.jpg Timely n’a pas de réelle identité propre, n’est pas encore bien identifiable par le grand public et leur seul succès, Captain America, s’est évaporé. Certes, il a vendu des centaines de milliers d’exemplaires, certes il a été adapté en sérials, mais la guerre se finit en 1945 et le lectorat passe à autre chose, à un nouveau créneau que Timely s’empresse de découvrir afin d’exploiter. Justement, à la tête de Timely, en qualité d’éditeur en chez et de scénariste principal, se trouve le jeune et pas très coûteux Stanley Lieber qui est entrer comme « gofor » (stagiaire nommé va donc) en 1941 et qui nourrit des ambitions littéraires. Autant dire que ce n’est pas la Timely d’alors, boîte miteuse et à mauvaise réputation dans le milieu, qui va le satisfaire.    

Même si ces débuts ne sont pas glorieux, la suite sera encore plus intéressante avec un nouveau nom, un volume de production incroyable, une débâcle due à un diffuseur véreux et le retour du prodige Jack Kirby…

Note : Pour mieux connaître cette période fort intéressante, je vous recommande vivement de commander l'indispensable ouvrage de Francis Saint Martin, au prix de 8 euros + 1.5 de port à Mr Francis Saint Martin, 1 avenue du Dr Dhers, 64300
Orthez. Le must absolu !
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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 10:01
Quality comics est un des nombreux acteurs qui ont tenté de profiter du boom des comics. Dés son début, le fameux golden age où les espoirs de créer des icônes aussi fameuses que Superman ou qu'un Mickey mousse étaient dans tous les esprits. Quality est donc une firme, relativement modeste mais qui reste dans l'histoire grâce à ses personnages  encore publiés chez un concurrent de l'époque, National Publication alias Dc.national4.jpg

A cette époque, monter une boîte de comics n'était pas une affaire de créateurs mais bien d'entrepreneur. Les personnages, les créateurs et le contenu venaient après. Martin Goodman a « eu » Human Torch et Namor comme cela, et l'aventure de Quality débute ainsi.
En l'occurrence, l'entrepreneur en question se nomme Everett M. Arnold, un imprimeur qui se dit qu'il peut tenter sa chance et avoir sa part d'un gâteau qui grossit démesurément. Il s'adresse donc à un studio de production artistique fondé par Harry Chelser puis celui de Jerry Iger et Will Eisner qui forment un studio de production qui fera date. Ce fut une constante de l'époque, de dissocier le créatif de la l'éditorial mais de nos jours, cette pratique d'externalisation n'a plus cours.
Le studio de Jerry Iger et Will Eisner est reconnu de nos jours. Bien que petit, il compte de grands artistes à commencer par Will Eisner lui-même, légende renommée des comics, qui a donné de grands morceaux de bravoure aux comics à la fois dans sa forme (par ses innovations techniques) que par sa portée (il a aidé à l' institutionnalisation des graphics novels). Son personnage le plus connu demeure le Spirit, qui n'est resonnu que par une poignée de convertis en France mais le film de Franck Miller pourrait changer la donne.spiritcover1.jpg

Justement le Spirit demeure une des icônes les plus représentatifs de la firme, il suit le schéma classique du héros urbain et il es représente les meilleurs moments. Un accord spécial avec Everett M. Arnold permit à Will Eisner de garder les droits du personnage qu'il avait crée (ce fut un visionnaire averti). De plus, Everett M. Arnold fit en sorte que le personnage puisse se décliner en strip, ce qui était le signe d'une audience supplémentaire qui pouvait se reporter sur les comics de la firme.kid-eternity.jpg

Pour l'heure, les grandes figures de la firme sont Uncle Sam, le Ray, Miss America, Dollman, Black Condor, Kid Eternity, Human Bomb et Plastic Man !
Mais il y en a eu tellement d'autres ! Des concepts variés de justiciers urbains et des êtres bigarrés à pouvoirs. Il y a une très large kyrielle de personnages qui furent crées et de multiples genres porteurs furent abordés comme la guerre, l'espionnage, l'action, l'humour...
Quality comics justifie son nom grâce à la réelle qualité de ses dessinateurs/artistes qui travaillent pour la firme.
Des grands de l ‘époque comme Jack Cole (le créateur de plastic man) ou Lou Fine (un grand de l'époque qui inspira Jack Kirby) furent certains de ces acteurs de talents.smash14.jpg

Une remarque sur les concepts de la firme, ils ont des connotations très patriotiques qui m'ont paru toujours singulières et trop américains. Uncle Sam est un concept typiquement américain qui nous est difficilement assimilable. Dollman semble être juste un concept basic, et je suis étonné du nombre d'aventures qu'il a eu.
Le plus intéressant de l'époque semble être the Ray, qui est donc le premier super-héros solaire (Photonik est conceptuellement un lointain descendant) et il a connu de bonnes aventures, dues encore une fois à Lou Fine dont on dit que le style est explosif pour l'époque !smash-comics.jpg

Plastic man est une exception pour la firme, il est un personnage dont le traitement et la dynamique se trouve être au croisement du ton des Funny Animals et du super-héros.
Des aventures très détendues et peu sérieuses qui usent des constantes du super-héros sur un ton léger et frais. Une fois encore, Jack Cool possède un énorme crédit créatif et son œuvre une excellente aura. plasticman48-copie-1.jpg

De grands créateurs, des concepts nationaux, Quality comics ne sut enrayer la désaffection de son lectorat et les lecteurs eurent d'autres distractions comme les livres de poche, qui devenaient plus accessibles, et la télévision qui s'implanta pour de bon dans les foyers américains. Il faut également prendre en compte la vague de moralité très forte qui s'abatit sur le pays (le MacCartysme, le Dr Wertham) pour expliquer cette période noire pour les comics. Ainsi Plastic man fut le dernier héros en activité et il s'arrêta vers 1955, seul BlackHawk, des super pilotes continuèrent un peu, jusqu'à ce que Everett M. Arnold se décide à vendre sa firme à l'acteur majeur et numéro 1 depuis le début : Dc comics !

Everett M. Arnold eut, contrairement à des margoulins comme Victor Fox et Martin Goodman, une excellente réputation avec les artistes et les créateurs. Généreux, reconnaissant pour les travaux et les efforts, Everett Arnold était surnommé « l'occupé » tellement il était prolixe( ce surnom lui avait été donné dès l'enfance !). Il a permis à Will Esneir de conserver ses droits sur le Spirit, et ce fut un comportement exemplaire et remarquable, alors que l'industrie est assez féroce et que la notion de droits des créateurs demeure une gageure.
La firme Quality s'arrêta donc en 1956 dans leurs propres pages. C'est une année paradoxale pour car les comics : d'une part elle semble enterrer la fin définitive du golden age, avec des faillites à la pelle, mais del'autre, Dc va bientôt revitaliser ses vieux héros de ce fameux âge d'or comme Flash et Green Lantern.

Ceci sera le début de l'âge d'argent qui donnera une seconde impulsion aux super-héros et agitera de nouveaux les firmes de comics vers une nouvelle direction, que suivra Atlas comics, future Marvel !

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22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 20:38
Marvel comics s'est rapidement imposée première dés le boom de Stan Lee/Jack Kirby dans les années 60', mais elle n'a jamais pu bénéficier de la capacité de pénétration des médias dont profitait Dc depuis les débuts. Rappelons que les sérials de Batman et de Superman, ainsi que son dessin animé très coté des studios Fleisher, ont permis à Dc de s'imposer comme le détenteur de licences les plus connues par la société américaine.
Qu'en est-il de Marvel, la numéro 1 du marché et de ses fameux personnages ?drstrange5_large.jpg

L'ironie est que Captain America, né en 1941, s'est imposé assez vite à l'écran avec son sérial de la Républic. Le problème est que ce fut là un essai isolé dans le golden age. Durant le silver age, lorsque le feuilleton de Batman cartonnait, Marvel n'eut qu'une vague de cartoons.
Il s'agit de deux types de productions distinctes, la première est le fameux dessin animé de Spider-man supervisé par Ralph Bakshi (qui est passé avec 10 ans de retard en France), puis d'une série de cartoons indigents et aux chansons françaises outrancierment ridicules qui animent les comics cases par cases. Ils semblent que ces derniers soient ressortis en 2006 après une vieille diffusion disparate en k7 vidéo. Bref, la Marvel accuse un retard en terme de diffusion dans les autres médias.                                                                                                                              strange-poster.jpg

Mais ô victoire annoncée, le célébrissime Stan Lee abondonne ses fonctions éditoriales (après avoir abandonné de scénariser) pour devenir le représentant et VIP de Marvel. On attend de lui qu'il débloque la situation. Aussi, quand le Superman de Richard Donner casse la baraque de plusieurs pays, quatre titres sont adaptés, à la télévision. Le deal est signé avec Universal, le problème est qu'il s'agit de la division télé de Universal.
Qui dit télévision dit rigueur budgétaire puis formatage pour mettre au point une formule simple et que l'on peut répéter à longueur de saison. De ce quator de choc (pour nos esprits), seul Hulk est décent voire intéressant (les deux téléfilms furent visibles en salles). Captain America s'écroule au bout de deux téléfilms (dont seul le premier nous est parvenu en salles), Spider-man a eu deux téléfilms (les deux en salles également) puis 13 épisodes en série télé. Tous furent exploités en salles en France, tous sauf un grand absent, le docteur Strange !

Etait-il trop nul ? Les distributeurs français ne croyaient-ils pas en son potentiel ?
Je me suis posé ces questions pendant bien longtemps jusqu'à la découverte d'un extrait sur youtube, que je vous propose qui m'avait bien refroidi. Finalement, le verdict final s'est fait après la vision de l'objet mystique ,le téléfilm en question semble n'avoir jamais été exploité en location nulle part, ni ressorti ultérieurement. Y avait-il une volonté de la cacher ?drstrange8_large.jpg

Stephen Strange est en l'espèce un médecin psychiatre. Une de ses patients se jure qu'une sorcière d'un autre plan dimensionnel veut se servir d'elle pour gagner notre plan et conquérir le monde. Des signes étranges, événements ou accidents se produisent et notre héros doute, tandis que sa patiente paraît de plus en plus sous l'influence d'un tiers. Il demandera conseil chez un maître de l'occulte, l'ancien, qui lui dévolue le rôle de sorcier suprême. Le destin l'a choisi pour affronter Morgane La Fey...

Ce téléfilm n'est pas une franche réussite et, une fois de plus, il adopte certains éléments du comics et en délaisse d'autres. Ainsi Cléa, Wong et le sorcier suprême sont présent, mais ce dernier est un bon américain ! Toutefois, l'ensemble se laisse regarder avec beaucoup d' indulgence. Les moyens de la télévision obligent à des décors en cartons pâte, souvent mal éclairés et des effets spéciaux basiques et flashy. Donc, vous avez toute latitude pour vous faire propre avis.3d_dr_strange_medium.jpg

L'acteur principal, Peter Hooten, n'a pas connu une longue et distinguée carrière. J'ai eu la surprise de le voir au générique d'un Joe D'Amato, 2020 Texas Gladiator, pur joyau du cinéma bis italien tourné dans des usines désaffectées depuis les années 50' ! Son interprétation n'est pas mauvaise, elle semble même être un des points positifs du téléfilm.
Les effets spéciaux sont ce que la télé US peut produire de convenable en raison de l'exigence de l'œuvre, c'est basique mais ça suffit à peine.

Le sujet de l'histoire qui consiste à opposer Strange à la Fée Morgane est par contre décevant.
Qu'à fait Stan Lee pour assurer un minimum de cohérence par rapport à son œuvre ?
Revenons un peu sur le docteur Strange, il s'agit d'un personnage dont la meilleure période, celle de Steve Dikto, voit ce personnage lutter dans des dimensions psychédéliques et des menaces intangibles que seul son dessin pouvait nous représenter. Il s'agit d'une réussite majeure du neuvième art, que le cinéma pouvait difficilement égaler. D'ailleurs, Steve Dikto lui-même était passablement énervé que l'on est pu interprété ces visions graphiques comme une ode au mouvement Hippie !18066-111106-1-strange-tales_400.jpg

Ce téléfilm était censé être le premier d'une série, un pilote, mais il n'a pas du rencontrer beaucoup de succès puisque rien n'a suivi. Est-ce vraiment à regretter ?
Sinon, un projet de film à traîné pendant longtemps à Hollywood avec pour réalisateur un temps attaché, Francis Ford Coppola himself. Mais là encore, le potentiel commercial du projet ne semblait pas en phase avec les attentes du public (selon les visions des producteurs, bien sûr). Toutefois, comme la Marvel va produire elle-même ses œuvres, gageons que le docteur Strange nous parvienne tôt ou tard (dans la prochaine décennie). Alors, il faudrait qu'elle explore les fabuleuses visions de Steve Dikto !

Note : Superpouvoir revient sur les adaptations manquées de notre docteur !

Enfin, pour vous faire une idée, cliquez !

 

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22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 10:59
3ème partie : morts en série...

Nous sommes dans les années 80, au début. Dick Gordiano est un éditeur bien installé qui a du poids. Charlton est en demi sommeil depuis quelques années et Dc négocie les droits du pack « action héros » qui comprend Blue Beetle, la Question, Captain Atom, Peacemaker, Sarge Steele, Judomaster et Nightshade ! C'est en 1983 que les droits sont vendus mais les personnages dorment quelques temps, pour être finalement intégrés de force dans l'épopée Crisis en 1985, qui est véritablement un grand brassage pour la firme. D'ailleurs les versions Charlton de ces héros vont être intégrées tel quel, certains seront remaniées. Qu'en sera-t-il pour notre Blue Beetle ?

Il participe à Crisis où il est plutôt mis en valeur, mais c'est bien la version Ted Kord que l'on retient. Son retour se produit dans Secret Origins 2 écrit avec talent par Len Wein. Il reprend le passage de flambeau entre les deux Blue Beetle, Garett et Kord. Le premier est le professeur/super-héros qui tombe dans un piège sur une île. Il meurt héroïquement en passant à Ted Kord la source de ses pouvoirs, le fameux scarabée bleu.
Cette histoire est plutôt bonne, de haute tenue et la charge émotionnelle est bien présente.
Ii s'agit d'une transition en bonne forme et le Blue Beetle II (ou III si on compte l'original) débute dans sa série avec Len Wein et dessinée par Paris Curis.3142_4_01.jpg

Il s'agit d'une bonne série, sympa et légère où le caractère pas toujours finaud de Ted Kord s'affirme. Celui-ci est loin des stéréotypes puisqu'il n'utilise que des gadgets dont son vaisseau nommé Bug et qu'il se rapproche plus d'un Spider-man adulte avec le manque de chance. Si Kord est un génie de la technologie, il ne s'est pas en revanche approprié les pouvoirs de son fétiche, ce qui est comique car on pourrait comprendre qu'il n'est pas assez futé ! La série ne va pas marcher longtemps, ce qui est dommage pour le personnage, mais sa grande chance demeure son intégration réussie dans la Jla. Si le personnage met quelque temps pour fonctionner, son association avec Booster Gold sera une des grandes réussites comiques de la série, où comment deux super-héros pas vraiment à la hauteur des calibres en présence, restent terriblement attachants et forment une grande paire de copains.
Leurs éclats de rire, leurs tentatives pitoyables de draguer Wonder Woman, ou leurs gags en firent un duo très appréciés par les lecteurs. Ils ont été fort bien personnifiés par Keith Giffen. Ils s'agit d'une autre orientation que la série de réféence, les X-men de Claremont. Dc réussit donc à proposer un comics différent du leader mais tout aussi intéressant.

L'abondon de Giffen porte un coup à la série et ses successeurs seront moins capables, si ce n'est moins inspirés. Un aspect du personnage qui sera fort intéressant, Ted Kord a un problème cardiaque qui le condamne à court terme.

Bob Layton et Dick Gordiano parviennent à faire publier une mini-série de 6 épisodes sur une équipe composée de ces « actions-héroes ». Ce sera qui, c'est un grand regret, ne sera pas mémorable pour ses qualités en terme d'histoires ni de dessins trop « old-school ». Le scénario voit la Jla exiler dans les limbes par un ennemi mystique, puis une menace d'ordre mondiale planer sur la terre et enfin l'intervention de cette team réunie de manière improbable. La bonne idée aura été les 6 couvertures que forment ces personnages dessinée par Bob Layton et le traitement de  Nightshade. 7223-51450-1-l-a-w--living-assau_150.jpg

  Un nouvelle incurision de haute tenue Giffen/De Matteis / Maguire reprendra le ton et la plupart des personnages pour deux mini-séries. La magie reprend et les personnages passent leur temps à se chamailler, à se déchirer mais surtout à s'aimer de manière fraternelle. A leur tête se trouve le milliardaire/bonimenteur Maxwel Lord. Le titre et la formule plaisent, le succès est au rendez-vous. Les fans espèrent lire des mini-séries de temps à autres sur cette réunion hétéroclytes de personnages haut en couleur dont la performance et l'infaillibilité ne sont pas les points forts.

Dc a toujours un peu flotté par rapport à Marvel en terme d'agressivité commerciale ou d'ambitions en terme de lutte. Dan Dido va venir puis il décrète un grand chambardement pour un nouveau Crisis qui fait suite à un Identity Crisis fort réussi. Dans ce genre de saga, il faut un élément marquant (en clair, tuer quelqu'un) et Dan Dido indique que Nightwing et Blue Beetle sont à surveiller. Nightwing  a failli y passer  ! Peu engageant comme gestion de l'événementiel.18410-107912-2-countdown-to-infinit_150.jpg

Blue Beetle II y trouve son sort funeste lors du prologue Countdown to Infinity Crisis par les mains de Maxwel Lord. C'est à la fois regrettable pour l'intérêt que l'on porte à ce personnage mais aussi à la destruction de fait de l'ère Jla de Keith Giffen que le trio venait de reprendre avec bonheur...En tout cas, si Dan Dido s'intéresse encore de cette manière aux personnages de Dc, on va assister à une hécatombe ! IL est à noter, que le héros se savait condamné suite à de graves problèmes cardiaques...

La saga Infinity Crisis qui ressent la direction éditoriale très forte introduit le nouveau Blue Beetle, le III du nom. Jamie Ryes trouve le scarabée dans l'épisode 5 lors de la destruction du rocher de l'éternité et la mort du sorcier Shazam. Le scarabée bleu est une fusion des deux approches des Blue Beetle en mixant la technologie et un héros diablement humain. Il jouera un rôle décisif dans la découverte de Big Brother et ce sera tout.le-nouveau.jpg

Il s'en suit une série continue avec Keith Giffen, Cully Hammer et John Rogers. Il s'agit d'un ton proche de Spider-man dans l'approche mais Invincible est déjà passé par là, et il a fait mieux. Le titre descend dans les profondeurs des ventes, il est peu intéressant et il s'agit d'une tentative loupée. Dommage d'avoir tué un grand personnage alors que celui-ci aurait aisément pu être créer différemment, et  son aura est bien moindre que les précédents...

Enfin, le Watchmen de Dave Gibbons et Alan Moore rend hommage aux deux premières incarnation de Blue Beetle à travers le personnage du Hibou qui entretient des liens de maître/ élève avec la première incarnation. Il est à noter que la première intention de Moore fut de reprendre ces personnages de Charlton mais Dick Gordiano aurait un peu frémi. Mais il est avéré que Dc avait des plans pour les « action heroes » de Charlton (titre en solo pour Captain Atom, Blue Beetle puis la Question, Sarge Steele inclus dans Suicide Squad ).
Dommage pour ces héros qui auraient de fait pu être adaptés au cinéma si les héros de la Charlton furent séléctionnés...09watchmengroup.jpg

Ainsi, Blue Beetle est personnage qui a connu une destinée singulière et pittoresque dans le monde des comics. Il est né lors du golden age où il a été adapté en daily strips, en show radio puis s'éteint. Sa seconde ère le voit revenir sous un second concept qui le dénature totalement,  après un hiatus, il revient sous le crayon d'un des plus grands artistes du média pour enfin être racheté une seconde fois, puis finalement mourir pour une ultime réincarnation.  Il s'agit définitivement d'un personnage secondaire, copie de models existants mais qui aboutit à une caractérisation réussie, pour finalement aboutir à une nouvelle mouture pour le moment décevante. Enfin, sait-on jamais...

 

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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 09:09

2ème partie

Blue Beetle a donc cessé d'exister avec l'effondrement de Fox comics, qui coïncide avec l'essouflement des super-héros. Mais le personnage semble avoir eu quelque résonance significative dans le domaine des comics, qu que soit le lectorat et ceux qui se trouvent aux commandes des firmes. Retour sur un destin surprenant.

Le super-héros est un genre à priori mort pour les comics. La plupart ont cessé d'exister et le gros du lectorat plébiscite plutôt les funny animals (influence de Disney) ou encore le western (genre ultra populaire). Mais il y a un événement télévisuel qui se produit à la télévision, il s'agit de la première série de Superman qui a un énorme retentissement pour les kids. Cette version avec George Reeve demeure dans tous les esprits, et son succès est énorme (deux saisons en noir et blanc, le reste en couleur). Une fois de plus, Superman stimule l'industrie et l'avènement du silver age, que ce soit chez Dc ou en ce qui nous concerne, pour le Blue Beetle et les autres personnages de l'âge d'argent, qui lui doivent beaucoup.

Charltlo.jpegAinsi, la Charlton comics rachète les droits de ce personnage. Firme très intéressante que la Charlton, il s'agit d'un modeste éditeur puisque basé dans le Connecticut, cette firme veille toujours à garder des coûts de productions bas (ce qui sous entend des salaires modestes), édite ses comics sur la même et sempiternelle machine. De plus, elle est également dans la production de bois, mais son intérêt demeure de donner sa chance à une floppée de débutants qui deviendront des pointures pour l'industrie (John Byrne, Denny O'Neil, Bob Layton...) mais aussi de s'être attaché la fidélité de Steve Dikto et de bénéficier des talents de conteur (à une échelle quasi-industrielle) de Joe Gill !

Ainsi, le Blue Beetle va connaître une seconde vie. D'abord une publication de ses vieilles aventures, puis enfin un revamping qui comprend l'influence de Superman. Lisez plutôt :
L'archéologue Dan Garrett ( deux T) trouve sur une antique momie un scarabée bleu qui lui confère des pouvoirs suprahumains (en fait, super) que sont le vol, la force et des éclairs d ‘énergie. En criant les mots « Dja Kaji », Dan Garrett pourra faire triompher le bien...

Cette version de Joe Gill au scénario est sympathique mais ne suscite pas l'adhésion du lectorat. Le Blue Beetle version Dan Garratt, loin de son prédécesseur Dan Garret, va être oubliée un temps, mise de côté...Quel dommage mais là encore la providence va stimuler ce personnage, ou plus exactement son nom.

Le nouveau Blue Beetle est celui qui restera le plus populaire. Il s'agit de Ted Kord, un petit génie de l'électronique qui décide de livrer un combat pour la justice. La chance de cette nouvelle mouture demeure de bénéficier d'un grand talent. Steve Dikto est auréolé de son passage sur Spider-man, hit en termes de ventes, et qui revient chez Charlton. Il s'affaire à Captain Atom et, sur des back-up (histoires de complément vouées à tester de nouveaux concepts), il prend en main le nouveau destin de notre Blue Beetle. Il est amusant de noter que le concept, l'aspect, et la représentation graphique de Dikto font de cette version un hommage à cet insecte dans ce qu'il paraît de plus ridicule, mais aussi de plus sympathique ! D'ailleurs, les Beetles sont en vogue depuis ces années et je ne peux m'empêcher de noter une influence lointaine.350px-Blue_Beetle_v.3_1.jpg

Il est assisté, non par Joe Gill (il devait avoir 7 histoires à scripter dans la semaine), mais par Gary Freidrich. Ce dernier n'aurait pas marqué les esprits si ce n'est sa participation à un certain Ghost Rider customisé en biker spectral & napalm. A-t-il touché de l'argent de ce désastreux mais rentable film, je n'en suis pas certain hélas...

En tout cas, notre Blue Beetle connaîtra 6 histoires de compléments dans Captain Atom, puis Il aura le droit à cinq histoires seulement dans son propre titre. Pourquoi une si courte carrière ? Parce que Carmine Infantino, nouvellement promu éditeur en chef de Dc, recrute pour renouveler les talents. Il va faire une razzia chez Charlton puisque Jim Aparo, Denny O'Neil, Steve Skeates, Joe Gill (pour un temps), S.Dikto et surtout Dick Gordiano.

Mais si la Charlton podruit moins de comics à super-héros, elle publie quelques adaptations de séries télévisées avec l'homme qui valait 3 milliards, super Jaimie, Cosmos 1999...
Il s'agit d'un créneau qui permet de conquérir une audience, mais celle-ci est volatile une fois que la série est finie, l'intérêt des lecteurs/spectateurs s'envole. Mais Charlton aura encore quelques coups d'éclats avec surtout le fameux Doomsday+1, une assez bonne série de Sf qui rappelle Terminator, Mondwest, le tout grâce aux talents conjugués de Joe Gill et de John Byrne.six-million---man.jpg

La Charlton voit son chiffre d'affaires diminuer, son attractivité s'effriter auprès des lecteurs de comics. Il est amusant de constater que le créneau du comics de divertissement, (série télé, funny animals...) était plus important il y a 30 ans en France tant qu'aux USA. Mais le baroude d'honneur est en quelque sorte la publication en 1983 du Charlton Bullseye, une belle anthologie qui reprend les meilleurs passages de la firme, les meilleurs moments et les plus fantastiques récits.3069-21263-1-charlton-bullseye_150.jpg

CharltonBullseye_logo.jpgCe sera le chant du cygne su pack action-heroes qui comprend notre Blue Beetle, Captain Atom ; le Peace Maker, Sarge Steele, la Question, Judomaster, Nightshade (personnage fort peu intéressant chez Charlton). Ils seront vendus à Dc au cours de cette année 1983. D'ailleurs, la Charlton va fermer définitivement en 1986. Un belle épopée pour un éditeur singulier, qui avait sa propre identité.

Mais notre Blue Beetle va encore vivre (et son contraire) bien des péripéties chez Dc, qui va lui réserver une caractérisation fort réussie mais aussi un destin tragique !

A consulter : les articles de Brother Ray, le spécialiste français de la Charlton qui œuvre sur  Buzz comics. Ses articles sont fouillés, divers et variés. Il vous emmènera dans des recoins très intéressants du comics !

 

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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 07:01

Merci à tous d'être aussi nombreux, 125 visiteurs alors que ce blog est tout neuf,

il finit aujourd'hui sa première semaine d'existence, est très plaisant.

Je vais continuer dans cette voie puisque j'alternerais une partie film et des dossiers

comics. D'ailleurs, sont bientôt à venir des gros dossiers que sont Timely et Atlas comics.

Vous connaissez sûrement ces firmes sous un autre nom actuellement, en tout cas, leur évolution

demeure passionnante et recèle d'étranges surprises.16-1.jpg

 

Le site est encore ne construction mais tout devrait être bientôt en place. Blue Beetle va bientôt revenir dans sa seconde partie. Alors faîtes passer l'info !

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20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 09:43

1ère partie

Pour illustrer mes propos sur l’émergence des super-héros ainsi que leur évolution, j’ai retenu un personnage qui a connu plusieurs péripéties en terme d’édition et transposition dans divers médias. Le Blue Beetle est né durant l’âge d’or, il n’a pas survécu à la fin du genre super-héros bien qu’il est été un temps adapté dans d’autres médias. Il va renaître, connaître une nouvelle incarnation, être racheté, mourir puis enfin connaître un ultime avatar. C’est beaucoup pour un modeste personnage, mais il s’agit  surtout d’un processus passionnant.

FoxIcon.gifTout d’abord, présentons Victor Fox. Il s’agit d’un entrepreneur au nez fin qui voit un nouveau marché s’ouvrir en face de lui : les comics. Voulant avoir sa part du gâteau, il se devine éditeur et adopte les pratiques commodes du moments, certaines maisons d’édition commandent à des studios artistiques du contenu et des nouveaux personnages. Ainsi il s’adresse au fameux studio de Iger et Will Eisner. Victor Fox leur demande une mouture de se qui fonctionne le mieux, qui est sensationnel et qui lève le marché par le haut : un personnage comme Superman !WonderComics0001.jpg

Le studio s’exécute et pond Wonder-man, une copie qui paraît peu fameuse de l’archétype de tous les héros. Dc surveille cela de prêt et intente un premier procès pour plagiat. Iger & Eisner racontent de bonne foi la volonté manifeste de Victor Fox de s’inspirer de Superman.

Fox perd, Wonder-man disparaît, et Iger & Fox ne sont pas payés des sommes pour les travaux les plus récemment effectués. Ce renard de Fox décide donc de fabriquer un nouveau personnage qui ne soit pas sujet à des problèmes de copyright. Quoi de plus standard que le justicier urbain, déclinable à toutes les sauces dans les pulps, radiophonics, sérials, littérature et films ?

Le schéma est simple et éprouvé : un homme décide de se dresser contre le crime en utilisant une identité secrète, il prend un alias, patrouille dans la ville et affronte victorieusement les vilains. A quelques détails prés puis en modulant des paramètres, vous pouvez fabriquez Tarzan (lieu), Zorro (le temps), le Frelon vert (la technologie), Dick Tracy (la fonction) ou encore Batman (l’importance du costume).blue_beetle48.jpg

Bref , il s’agit d’une formule éprouvée qui permet de créer sans effort un nouvel héros grâce à ce « moule ».
Ce sera Le Blue Beetle, un jeune policier patrouille la nuit sous le costume et l’identité secrète du Blue Beetle, la terreur des malfrats et des ennemis de l’amérique. Dan Garett n’a que pour lui son courage, une force obtenue grâce à un aide pharmacien (qui lui fait des pilules) et une volonté de rendre la justice. Le Blue Beetle, ennemi implacable du crime qui se dresse contre… Franchement, ce n’est pas un summum de créativité !undefined

Mais le personnage connaît un certain succès après ses débuts en 1939 dans Mystery Men Comics, relatif mais il parvient même à être transposé dans d’autres médias. Il connaît un show radio de 4 mois, car Victor Fox oublie de payer convenablement la chaîne radio. Il est aussi publié dans les strips avec à la plume de Charles Nicolas.

Pendant la seconde guerre mondiale, un navire de combat américain a même pour nom de baptême le Blue Beetle !undefined

Mais la mode super-héros passe, le personnage termine sa publication vers 1948 et Victor Fox, criblé de dette, revend ses personnages dont le Blue Beetle. Aussi, ce héros somme toute stéréotypé qui a quand même connu des adaptations en shows radios et en daily strips rejoint les limbes des comics. Mais comment diable a-t-il réussi l'exploit de traverser les époques pour parvenir jusqu’à nous ?

Remerciements à Michel Fabrice Pons pour le prêt de son ouvrage sur le Blue Beetle. Je te dédie cet article !

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19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 17:13

Le premier comics date de 1933, il s’agit de FUNNIES ON PARADE no 1. C’était juste un recueil de strips sur les animaux, genre dont viennent les créations de Disney, et qui ouvrait une nouvelle manière de rentabiliser du matériel. L’essai est dû à une opération marketing de Procter & Gamble (très connus et faisant autorité pour le marketing, le groupe est présent dans chaque supermarché avec des produits d'entretien tels que Mr Propre). newfun1_1.jpg


Il s’en suivit un nouveau créneau qui aiguisa des appétits et des vocations dans le monde de l’édition. Malcom Wheller-Nicholson   fonde National Allied Publications, qui publie des titres avec du matériel original dans NEW FUN COMICS 1.

 Ainsi de fait, un nouveau créneau s’ouvre et des talents doivent remplir toutes ces pages. Les comics ont un certain succès, les ventes décollent et cette industrie neuve pousse comme un champignon. Les titres sont vite nombreux mais des créneaux sont à découvrir. Justement, les exploits du Shadow, du Green Hornet, ou des héros des pulps ont ouvert un boulevard : celui du héros sans peur et sans reproches qui est exemplaire en terme de moralité. Donc, toute les constantes du héros deviennent institutionnel, le héros est noble, il se dévoue pour le bien (notion limpide à l’époque) et a une identité secrète. Il s’agit ni plus ni moins qu’une représentation idéale d’un modèle masculin supérieur qui sert de modèle aux kids. De ce schéma déclinable à l’infini, va naître en1938 le héros absolu qui est connu par une bonne partie du globe : Superman ! Acheté à un tandem de jeunes créateurs qui en veulent, Mrs Shuster et Siegel, il naît dans Action Comics 1 et son succès est stupéfiant !fleischer-title2-thumb.jpg

Ses ventes décollent, ses imitateurs aussi, et il traversent les médias pour se diffuser dans la société et devenir, à terme, une icône. Sa captation par d’autres médias est très rapide, sérial avec Kirk Allen mais surtout les fameux dessins animés d’une firme de grande réputation, celle de Max et Dave Fleicher, les quasi-concurrents de Disney qui ont crée Popeye et Betty Boop. Cette firme produit des cartoons de grande qualité mais ils ne se sont pas imposés en salles comme l’a fait Disney. Leur version de Superman est celle à qui Alex Ross rend hommage dans Kingdom Come et vous la retrouverez sans doute dans les solderies. Pour l’époque, c’est en tout cas le summum. Notons ironiquement que nombreux jeunes artistes des comics commenceront dans cette usine à cartoons, dont Jack Kirby !bigallamerican.jpg

Une autre firme se nomme All-américain, cette firme est dirigée par Harry Donefeld et Max CGaines (son fils aura un rôle majeur dans les années 50’). Ils créent Flash, Green Lantern (Alan Scott) et Hawkman ! La firme a un certain succès, et National Publication achète le catalogue de la firme à bon prix (une constance chez Dc) en 1940.  Le premier comics qui réunit ces héros est All-Star Comics 1. Le titre voit d’ailleurs la première réunion d’héros et crée le concept de super-groupe !

undefinedMais ce n’est pas là la seule maison d’édition !
Il y a Centaur, MLJ, Quality, Fawcett, la Fox et le fameux Timely (où exerce le Jack Kirby) de Martin Goodman !La liste est loin d’être exhaustive et les destinées de ces firmes seront diverses. Certaines disparaissent mais d’autres ont des personnages qui se publient encore ou sont des référence dans la culture américaine. C’est donc la période de l’âge d’or des comics, où un jet de héros surgit dans l’enthousiasme et vont conquérir le lectorat. Notons que le mode super-héros triomphe, mais qu’il n’est pas le seul en lice (guerre, policier, funny animal…).

Mais les ventes explosent, et les tirages décollent pour atteindre le million d’exemplaire pour certains tirages. La meilleure vente est bien sûr Superman, quoique Captain Marvel le talonne de prés voire le dépasse parfois ! L’effervescence et les doutes de la seconde guerre mondiale renforce le besoin de héros simples pour le jeune public qui s’identifie aisément à eux.

Aussi les super-héros sont une denrée appréciée mais cette circonstance va-t-elle durer ?

Les super-héros vont –ils connaître un long fleuve tranquille qui les mènera là où nous les connaissons maintenant ?
Rien n’est moins sûr !

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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 20:32

Captain America demeure le premier héros Marvel à être adapté sur les écrans. En fait, il a eu 3 adaptations qui ont pour point commun de faire l’unanimité contre chacune d’entre elle.  La première est la version sérial avec l’acteur principal qui est mort d’une crise cardiaque après le tournage. La seconde demeure celle que nous allons traité, et qui est cocasse. Enfin , la dernière demeure la version de 21 century qui a fait hurler plus d’un fan. Concentrons-nous sur la seconde, la production télévisuelle chapeauté par Stan Lee en personne, et voyons un peu ce qu’elle a donné.e244_1_b.jpg

Marvel comics a pu se développer grâce à la diffusion de la première série de Spider-man, dont beaucoup encore on la musique en tête. Notre sympathique voisin Spider-man a pu capter l’attention des jeunes kids et les drainer vers le comics. Pour preuve, le passage du cartoon en France a suscité les meilleures ventes de l’histoire de LUG !

Aussi, la « politique» de Marvel fut donc de confier ses licences à la télévision, faute que Hollywood veuille vraiment jouer le jeu à l’époque alors que le film Superman fut un succès mondial. Il y eut donc un florilège de 4 séries dont Hulk, sauvé grâce à Kenneth Johnson (V), Spider-man (joué par le sosie de Bernard Menez), Docteur Strange (invisible !) et enfin notre premier grand héros de Marvel, volé à Jack Kirby et Joe Simon.

Le terme adaptation à la télévision signifie plutôt « formatage ». On élague le comics pour en faire un produit qui puisse « fonctionner » à la télévision. Oublions certaines caractéristiques du héros, compressons le concept pour que l’adaptation ne coute pas cher et soit « fédérateur ». C’est la démarche commune de l’industrie, on prend des éléments pour mettre au point une formule au détriment du produit de base.

Captain America souffrira donc de son passage à la télévision. Steve Rogers est moderne, il boit un sérum, on lui donne une moto qui sort d’un van des 70’ et il va rendre la justice à l’aide de son bouclier tuperware qu’il lance et qui revient tout seul (l’effet est loupé, voire fabuleux de ridicule).Il porte un casque de motard ridicule mais le costume est correcte ! Ses pouvoirs sont quand même une force augmentée qui se traduit par des trucages proches de l’homme qui valait 3 milliards, mais les effets spéciaux sont plus ridicules !undefined

Dans le second, death ot soon diffusé en salles en France, il sauve une vieille dame de voyou, lutte contre Chrostopher Lee (qui a eu des bas dans sa carrière !) et sauve le monde d’un produit susceptible de faire vieillir instantanément (pour être secouru par lui ?). On trouve même dans un petit rôle l’acteur qui fait le psychiatre dans la série Monk ! Bref, ce n’est pas terrible, pas du tout même et notre Captain America version 79’ sera un cru qui vous fera au choix soit rire, soit fulminer !capreal.jpg

Quand à l’athlétique Reb Brown, il aura eu une carrière de second plan dans quelques films bis, épousé la fille d’un grand second couteau du bis, aura joué avec Hulk (Lou Ferrigno) dans Cage 1 et 2, sera devenu policier (comme Ferrigno ) et signe dans quelques conventions.

Un acteur moyen, mais qui a aura voyagé aux Philippines, en Italie ou en Espagne pour sa carrière ! Nanarland traite à la fois de ce Captain America et de sa carrière, je vous recommande chaudement de vous y rendre car ce site est de tout premier ordre !

Mais notre Captain America aura eu son adaptation au grand écran par M.Golan, un sacré producteur qui pensait profiter des miettes du succès de Batman. Le film fait l’unanimité contre lui (pour ma part, je serais très indulgent). Lui aussi est chroniqué sur Nanarland !

Marvel a sûrement une nouvelle version en prévision, aussi je leur donne un modeste conseil sur l’acteur qui serait idéal, le parfait boyscout américain blond et athlétique. Il s’agit de l’acteur Jim Davidson de la série Pacific Blue, avec la sublissime Paula Trickey !jim-davidson.jpg

Enfin, ce Captain America Death to soon, dont voici le trailer, est repassé à la Cinémathèque catégorie catastrophe sans doute. Il n’aura marqué aucun spectateur par sa qualité !

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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 09:20

Voici un film qui est unique, tant par sa qualité, son originalité, sa thématique ou encore par sa structure. Rassurez-vous, il n’est pas en ennuyeux et il est même diablement captivant. Il est donc grand temps que vous vous intéressiez un temps soit peu à un grand film  maudit qui captive son audience au point de devenir culte.

L’histoire de Wicker man se déroule sur une île aux confins de la Grande Bretagne, Summerisle. Un policier stricte et sérieux, joué par l’excellent Edward Woodward, arrive en hydravion pour enquêter. Il a reçu une lettre qui lui indique la disparition d’une petite fille. Sur place, il se rend compte qu’il n’y a ni maire, ni autorité orthodoxe sur l’île, que les mœurs sont extrêment relâchés et plus grave selon ses convictions, que le Christianisme est ignoré. Les insulaires semblent adorer le paganisme et ils ont des mœurs très libres…undefined

Le sergent va poursuivre ses investigations, mais il semble bien que la petite fille soit bien sur place, ce que toute la population lui nie, et que son existence lui soit soigneusement niée. Pire, qu’elle soit en danger…

Comme un conte tel Alice, il voit des gens régis par leurs modes de vie qui est éloigné du sien, mais le paganisme n’est pas arriéré pour autant. D’ailleurs, le chef de la communauté joué par Christopher Lee (dont c’est le film préféré), lui tient tête en lui faisant comprendre avec ironie que l’on peut être païen mais civilisé. Un grand et savoureux moment !

En outre, il y a des intermèdes musicaux de grande qualité, qui s’insérant dans la thématique du film et qui insufflent au film saveur et intérêt. Ils sont très plaisant et vous vous en souviendrez longtemps.

Comme les contes, les périls en présence (qui restent dissimulés) sont camouflés et la fin vous surprendra à plus d’un titre. Il s’agit donc d’une intrigue à spirale, ou chaque pas vers la vérité nous emmène vers une incroyable vérité qui vous marquera par son dénouement, assez improbable. D’ailleurs, sa note sur Imdb est très haute !  Il s’agit néanmoins d’une œuvre maudite ! La firme de production a changé de cadres lors du tournage et la nouvelle direction n’a pas compris l’intérêt du film, aussi ils lui ont fait une sortie discrète, quel gâchis !

Pire, les négatifs du film semblent avoir été perdus car personne ne s’en souciait. Heureusement, Roger Corman avait gardé une copie destinée aux acheteurs, et c’est sur la base de celle-ci que le film a pu ressortir pour la plus grande joie de ceux qui l’ont vu des années plus tard. Mais il y eut un autre problème inhérent au film, l’actrice Britt Ekcland était avec le rocker Rod Steward alors que dans le film, elle a une scène où elle joue nue (en fait, sa doublure). Le rocker   ne voulait que sa compagane soit nue dans un film et il a racheté les négatifs !

Christopher Lee, adepte de magie blanche et grand polyglotte, a défendu ce film en allant faire sa promotion gratuitement, et il a toujours affirmé que c’est son meilleur rôle ! Enfin la musique est une des toutes meilleures, elle est l’œuvre de Paul Giovanni qui est mort dans un relatif anonymat alors que le score contient des morceaux de toute beauté.undefined

L’influence de ce film sur les anglo-saxons est réelle : il est donc culte mais pas au sens d’un film comme les visiteurs ou camping ! Grant Morrison sur les Invisibles dernier volume y fait une savoureuse allusion. Iron Maiden a fait un album sur ce film. Aussi, il y a ce rite du burning man lors de la réunion dans le désert américain qui lui ressemble étrangement. Enfin, je vois de temps en temps des œuvres d’art qui lui ressemblent morphologiquement et cela renforce le caractère étrange et abouti de l’œuvre. affiche-The-Wicker-Man-2005-2.jpg

Un nouveau remake a eu lieu avec Nicolas Cage et, si la structure et l’intrigue est la même, le résultat et l’intérêt demeurent bien moindres. Aussi le réalisateur de l’original Wicker man, atterré par le résultat de ce remake, s’est décidé à rempiler avec une seconde œuvre qui prolonge la première. Elle se nomme cow-boys for the Christ, avec C.Lee qui est impliqué au plus chef ! Souhaitons qu’elle réédite la même performance de l’original, vous faire réfléchir, rêver puis enfin vous glacer le sang. Aussi, je vous invite à découvrir le plus tôt cette grande expérience cinématographique !  undefined

Attention : Il faut que vous voyez l’original de 1973, pas le remake. Voici le trailer ou encore, un florilège de scènes. Le film est sorti il y a quelques années en DVD édité par le studio Canal.

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