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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 07:38

Adventures of Captain Marvel fait l’objet d’un culte, aux USA.

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En effet, nombreux sont les gamins de l’époque qui ont vu et adoré ce serial ! Ils l’on d'ailleurs revu grâce aux nombreux passages à la télévision, terre d’accueil des serials une fois leur exploitation en salles finie.

C’est donc des générations de fans, avertis, qui connaissent et adoraient ce superbe serial qui est devenu culte au fil des années. Cela nous permet donc de relater la destinée des premiers rôles du casting d’ Adventures of Captain Marvel. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que celles-ci furent compliquées…

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Tom Tyler a donc joué le tout premier rôle de super héros au cinéma.

Acteur au physique athlétique, salué par les fans comme excellent dans le rôle de Captain Marvel, la carrière de Tom Tyler peut s’appréhender celle d’une comme une star d’action de l’époque, du circuit de la série B sous sa toute première ère.

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Tom Tyler est né en 1903. Issu d’une modeste famille immigrée polonaise, Vincent Markowski dut travailler assez tôt.

Il se lança alors tôt dans la vie active pour connaître une succession de boulots assez pénibles comme bucheron, mineur, marin ou encore boxeur. Doté d’un physique assez robuste, prédisposé pour les sports,  Vincent Markowski tenta sa chance dans l’industrie en 1924  encore balbutiant du cinéma.

Arrivé à Los Angeles, il débuta dans le circuit comme extra, figurant puis cascadeur. Son allure, ses traits lui permirent de décrocher un premier rôle dans une petite série de westerns en 1926.

Devenu par la magie du générique Tom Tyler, notre comédien travailla très fort pour se perfectionner en tant que comédien et, surtout, négocier le virage du cinéma parlant qui fut un véritable obstacle pour bon nombre de carrières !

Mais Tom Tyler y parvint et il travailla presque de manière ininterrompue…

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Tom Tyler fit, selon les critères de l’époque, une assez belle carrière puisqu’il fut une vedette de premier plan, dans des séries B.

Il tourna environ 90 western et une petite poignée de serials tout au long de sa carrière. A cette époque, aux USA, l’histoire récente de ce jeune pays ne cessait d’être mythifié puisque nombre de western retranscrivaient, dans l’inconscient collectif, l’épopée de la conquête du vieil ouest qui avait fini, officiellement, en 1890.

Hollywood et plus particulièrement le genre western se sont donc emparés de cette histoire très récente pour la réécrire de manière souvent…manichéenne !

Pour anecdote, dans les années 50, les cow-boys de l’écran comme Roy Rogers étaient vêtus d’habits aux couleurs criards qui leur donnaient l’air de cow-boy de foire !

C’est donc à cette époque qu’est nait le terme « cow-boy d’opérette » !

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Sa carrière s’essouffla, hélas, et Tom Tyler s’engage dans un cirque, certainement pour reproduire des tours de cow-boy !

Tom Tyler parviendra à retravailler à l’écran, mais hélas pour une série de rôles secondaires…

Mais la Republic Pictures le prend pour Adventures of Captain Marvel, son plus grand succès populaire, puis les Trois mousquetaires. Il connait là encore une courte période de succès, bien que son contrat ne soit pas renouvelé…

Il rebondit avec la Colombia pictures, studio qui existe toujours, pour l’adaptation du Phantom du Bengale qui demeure son dernier grand fait d’arme…

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Pire encore, Tom Tyler souffre précocement d’une polyarthrite rhumatoïde qui le fait souffrir et l’empêche d’utiliser son physique.

Ainsi, si notre acteur travailla encore et toujours, mais pour des rôles de plus en plus anecdotiques, son corps le lâche et une période de douleur commence pour lui.

Vers la dernière année de sa vie, probablement à bout de souffle et sans guère de ressource, Tom Tyler  retourne chez sa sœur en 1953, très souffrant, et il y décéda à l’âge de 50 ans le 1er mai 1954. Quelle triste carrière pour un tel homme !

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L’autre destin pour le moins incroyable de cette distribution est l’interprète de Billy Baston, Frank Coghlan Jr.

Né en 1916, Frank Coghlan Jr était le fils d’un employé des chemins de fer qui ont déménagé en Californie. Rapidement, il fut engagé pour un rôle d’enfant, puis d’autres suivirent rapidement, de même qu’une réelle notoriété ainsi qu’un grand succès.

Frank Coghlan Jr fit donc partie des enfants stars comme Elisabeth Taylor et Shirley Temple. Mais cette période faste ne dura qu’un temps et, bien que Frank Coghlan Jr continua à tourner, ce fut pour des rôles très secondaires de même que des apparitions non créditées.

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Son engagement au sein d’Adventures of Captain Marvel fut pour lui une excellente occasion de renouer avec le succès !

En effet, Frank Coghlan Jr était alors un acteur parfaitement chevronné, performant dans tous les registres et son interprétation de Billy Baston fut excellente !

Bien qu’âgé alors de 25 ans, Frank Coghlan Jr possédait en effet cet air juvénile propre à son équivalent de papier, pourtant enfant dans le comics ! 

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Bien qu’ayant renoué avec le succès, Frank Coghlan Jr ne tourna pas d’autres œuvres d’une telle importance et notre acteur décida de s’engager dans la marine où il passa le plus clair de son temps comme aviateur !

Il fut à la retraite en 1965 et notre homme, afin d’améliorer sa retraite et sans doute pour s’amuser, revint faire de la figuration ou des rôles secondaires dans des séries télévisées, certainement grâce à son aura d’ancien enfant star !

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Ironiquement, son tout dernier rôle en 1974 eut lieu dans le tout premier épisode de la série télévisée Shazam qui vit le retour de Captain Marvel, sur petit écran cette fois…

Frank Coghlan Jr écrit ses mémoires en 1992 et il nous quitta assez récemment, en 2009 à l’âge de 93 ans. Il resta ami toute sa vie avec les autres enfants stars avec lesquels il avait commencé sa carrière...

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Louise Currie joua le rôle de Betty Wallace dans Adventures of Captain Marvel.

Née en 1913, Louise Currie naquit dans l’Oklahoma.

Elle s’est prédestinée à l’interprétation. Après des études d’arts dramatiques, elle trouva vite des emplois dans des séries B, notamment des serials. Adventures of Captain Marvel arrive dés la seconde année de sa carrière, pour son sixième rôle.

La carrière de Louise Currie ne fut pas très longue puisqu’elle abandonna sa carrière en 1947.

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(Louise Currie, la vétérante du serial de Captain Marvel !)

 

Toutefois, Louise Currie est encore en vie, je lui souhaite par ailleurs une excellente santé, et elle a assurée, en 2010, la promotion de la restauration du serial d’Adventures of Captain Marvel dans la prestigieuse affaire de l’académie des arts et du cinéma.

Certainement l’ultime survivante de l’équipe qui participa à Adventures of Captain Marvel, il est très plaisant de constater que Louise Currie a eu une belle destinée, hors des plateaux de cinéma !

 

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Enfin, et pour finir, quelques petites lignes pour saluer un excellent acteur, John Davidson qui insuffle à son rôle de Tal mystère et ambiguïté.

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Cet excellent acteur, né en 1886 est un vétéran des serials, généralement dans le rôle des méchants où il excelle, il faut bien le reconnaître. Il participa à presque 150 films sans hélas avoir été toujours crédité au générique.  Pourtant, John Davidson avait une indéniable présence à l'esprit et son physique, ainsi que son attitude, font parfois penser à Yul Brunner. John Davidson tourna de 1915 à 1963, ce qui permet de se rendre compte de la trés longue carrière de cet excellent acteur qui donna indéniablement un certain cachet à son rôle de Tal dans Adventures of Captain Marvel...

 

 

 

 

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 07:26

150px-Captain Marvel logoCapitain Marvel est donc une licence ou un personnage que DC n’a su convenablement exploiter depuis son rachat en 1972. Quelques apparitions sporadiques, des pugilats avec Superman afin de souligner le côté explosif des deux titans de l’écurie mais pas d’approche définitive qui rend justice à la splendeur du personnage. 

Toutefois, CRISIS ON INFINITE EARTH permet de remettre les compteurs à 0, et Captain Marvel doit être revampé. Superman, Wonder Woman, Batman, Aquaman ont tous eu un traitement maginifique grâce à Crisis !

Mais quand est-il de Captain Marvel ?

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C’est Roy Thomas qui est choisit, et ce n’est pas n’importe qui dans le monde des comics puisqu’il s’agit du successeur direct de Stan Lee aux scénarii puis le premier éditeur en chef à le remplacer à la tête de Marvel.

Pour l’anecdote, Thomas a été recruté par Mort Wessinger chez DC en 1965 en qualité de stagiaire mais ce dernier était une terreur envers les jeunes recrues qu’il vire à l’occasion. Aussi Roy Thomas rencontre par hasard Stan Lee qui lui propose un poste plus intéressant, autant dire que Mort Wessinger fut furieux ! Thomas a su prouver son talent à travers une kyrielle de titres dont les plus notables sont les Vengeurs (la guerre Kree-Skrull) mais surtout l’excellente reprise de Conan. 

RoyThomas a écrit de splendides histoires de Conan avec un style quasi littéraire. Si vous lisez ses histoires, vous serez absorbés par la qualité de narration et vous voyagerez en même temps que Conan, une réussite du comics book et une innovation de Marvel (due à Roy, soulignons-le).

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Il travaille dans les années 80’ chez DC où il reprend les héros de la terre 2, ceux du golden âge, dont les enfants de Wonder Woman et de ces héros dans une série, INFINITE INC, où un débutant peut expérimenter son style pour le personnaliser : Todd Mac Farlaine que vous connaissez probablement !

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Tom Mandrake fut formé dans la première école consacrée aux comics et à l’illustration, Joe Kubert’s School. Il y rencontrera sa femme, la dessinatrice Jan Duursema, qui travaille beaucoup sur Star Wars publié dans le magazine de Delcourt. Son style est en perpétuelle évolution et la phase qu’on lui connaît de plus intéressante demeure sa reprise du Spectre dans les années 90’avec John Ostrander, un éditeur/scénariste qui vient lui aussi de Comico.

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Le premier numéro de “Shazam, the new beginning” sort en 1987. Ce relaunch vient en retard puisque Captain a été intégré en 1986 dans la nouvelle Justice League où la personnalité du Captain est celle de Billy Baston ! Donc le titre demeure un peu en retard et Roy s’escrime comme il peut, à mon avis sans éclats. La série commence avec la mort des parents de Billy, il ne lui reste que son tuteur le Dr Sivana et l’oncle Dudley, un magicien fantaisiste.

Entre-temps, Billy rencontre le magicien Shazam qui lui confère ses pouvoirs et la lourde charge de héros. Sivana exploite Billy et fait revenir Black Adam qui est devenu vraiment redoutable et va bien donner du fil à retordre au Captain. Le dénouement viendra dans le quatrième et dernier épisode et le Captain ne s ‘en sortira que par une astuce et en prenant Black Adama au dépourvu.

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Alors que vaut cette série ? Est-elle digne des autres relaunch de DC qui se succèdent dans une grande qualité et qui posent de solides bases pour les personnages ? 

Dans le cas de cette mini-série, hélas non ! 

 Le scénario n’est pas transcendant, Thomas est obligé d’inscrire le Captain dans la réalité. Or l’essence de ce personnage est la fantasy et le rêve qui devient réalité. Il met en avant le Dr Sivana et Black Adam mais sans génie particulier, un peu comme un travail de commande auquel on se plie de bonne grâce.

Le dessin de Tom Mandrake n’est pas non plus intéressant et il fera mieux plus tard. On a l’impression que l’encrage bave sur les dessins et il s’éloigne d’une qualité que j’adore personnellement sur le dessin : le trait clair où la concision des contours qui soulignent la grâce, force ou la caractérisation des personnages.

Toutefois, un excellent artiste nommé Gene Colan maîtrise à merveille ce style graphique éthéré. T.Mandake s’approchera de ce niveau pour ses travaux futurs, comme le Spectre dans les 90’.

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Ainsi le Captain ne me paraît pas si puissant et aucune page ne reste gravée dans mon esprit. Tom Mandrake fera mieux plus tard mais là, il déçoit. Je préfère le style un rien daté de la série des années 70’ qui rend hommage à C.C Beck, une forme épurée où le Captain qui est un homme d’allure puissante mais idéalisée de l’image virile de l’homme américain des années 30-40’. 

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Un impair pour DC qui montre clairement que des bons auteurs inspirés et motivés peuvent réellement conférer la splendeur à de telles icônes, à condition qu'ils soient motivés. Or, ce n’est pas le cas et la longue malédiction du Captain Marvel continue : arrêt brutal de la série dans les années 50’, retour qui le prive de son vrai nom piqué par Stan Lee, des ventes que DC pensait mauvaises pendant les années 70', une parution aléatoire et finalement un retour en demi-teinte !

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A noter que l’on peut retrouver le Dr Sivana, ainsi que le ver Mr Mind, dans la série publié par Panini nommée 52 qui caractérise fort bien ces personnages.

D’ailleurs, il est vrai que cette série reprend habilement les codes des histoires à suivre et rend intéressant des personnages secondaires ou des seconds couteaux du DC Universe. Je vous recommande d’y jeter un coup d’œil voire de l’acheter. 

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A noter que les meilleures histoires qui concernent finalement Captain Marvel sont celles où ils se castagne avec Superman (il est vrai que deux big guns qui se rencontrent, ça fait des étincelles !). Pour ma part, je dénombre au moins 8 jusqu’à cet acmé des comics qu’est Kindom Come.

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 Mais le véritable relaunch, la version définitive que vous vous devez de lire (ou plus exactement, que Panini serait inspiré de publier dans DC universe ou tout autre support) viendra de Jerry Ordway et son chef-d’oeuvre, Power of Shazam en 1994 !

S'agira-t-il de la version définitive du personnage que tous attendaient ?

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 06:23

3 Shazzan ? Vous avez bien lu Shazzan ? 

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Il est difficile de mesurer l’influence et le souvenir qu’à laissé Captain Marvel, premier du nom. On peut supposer que celle-ci est grande puisque une incongruité, une de plus, est apparue sur les écrans américains dès 1967. 

Je vous décris l’histoire et vous vous ferez votre propre opinion.

Deux jeunes adolescents se voient confier deux anneaux magiques qui, s’ils sont en danger, peuvent être réunis en criant « Shazzan ! » et alors un Djinn (magicien) apparaît pour sauver nos deux héros. 

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Shazzan est une création du studio Hanna & Barbera, qui a régné sur le petit écran américain quoique ses cartoons soient bien moins prestigieux que ceux de Walt Disney. Ainsi, à titre de comparaison, le cartoon de Dick Tracy est fort médiocre tant il recycle à l’infini les mêmes décors et mêle une animation des plus sommaires. Pour notre plus grande chance, Shazzan est d’assez bonne qualité et les aventures de nos 3 héros sont fort plaisantes. Le grand Alex Toth a collaboré aux designs des personnages et l’animation, les histoires ainsi que l’ensemble demeurent plaisants.

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Shazzan est arrivé en France bien plus tard, presque 10 après et il fut également apprécié des jeunes spectateurs qui assistaient à des aventures féeriques, sans violences excessives et qui permettaient, encore une fois, à des enfants de convoquer un être surpuissant si celui-ci était convoqué par un cri magique très très proche de celui de notre bon Capitain.

Peut-être que certains d'entre vous, disons les trentenaires, se souviennent subitement de ce vieux dessin animé et qu'ils ont soudainement un choc mémoriel !

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4 Captain Marvel, l’embûche tendu par Marvel Comics.

 

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Stan Lee est quelqu’un que l’on peut décrire comme avisé.

Son poste de rédacteur en chef l’a amené à bien connaître le secteur des comics, leurs courants ainsi que les personnages les plus populaires et ce dès le Golden age.

En 1967, il crée quasiment son dernier personnage mémorable pour Marvel. Ce sera un extra-terrestre venu espionner les terriens pour le compte des Krees, sa race. Si le premier épisode est de bonne facture, car est dessiné par Gene Colan, Stan Lee parvient à la fois à introduire un enjeu ainsi que des ressorts qui pourront être exploités de manière intéressante pour le futur. Pourtant, la suite du titre va être quelque peu chaotique !

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Stan Lee délaisse de plus en plus l’écriture pour devenir rédacteur en chef suite au rachat de Marvel par Cadence Industries et le nouveau Captain Marvel va être confier à ballotter vers des scénaristes moins rigoureux.

C’est ainsi que l’assez spécial et fantasque Arnold Drake va avoir les rênes du titre. Arnold Drake voyageait beaucoup et il avait pris coutume d’expédier ses scénarios là où il se trouvait. Ami de Stan Lee, il avait d’ailleurs repris le titre X-men pour en faire une série brouillonne, confuse où les aventures étaient moins trépidantes et même abscons. Une ère d'obscurité du titre qui allait d'ailleurs plonger celui-ci dans les bas fonds des ventes.

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Captain Marvel va subir sa patte et ses aventures vont être ténébreuses, comme ces races d’extra-terrestres qu’il va affronter et dont  l’une d’entre elle va même s’avérer être un leurre !

Si Arnold Drake a eu de bons échos sur Doom Patrol, sa prestation sur Captain Marvel est franchement fumeuse !

Roy Thomas lui reprend le titre des mains, dégage une situation claire pour le doter d’un nouveau costume et, lorsqu’il frappe ses anneaux, permuter avec l’adolescent Rick Johns. Cette fois, on s’inspire carrément du premier Captain Marvel ainsi que du dessin animé Shazzan !

Le titre s’arrête mais il sera réactivé avec le grand Jim Starlin au scénario pour en faire un des titres, avec Warlock, les plus appréciables des années 70. Sa version est à la fois grandiose dans le cosmique mais aussi, paradoxalement, touchant dans l’intimisme  et l’introspection du personnage.

Une grande réussite qui sera close en 1982 avec sa mort, à la fois simple et émouvante. Un grand artiste qui aura œuvré sur un personnage qu’il qualifie lui-même de mineur mais qui lui aura servi de receptacle pour ses thématiques…

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Bien que mort, le nom du personnage est voué à être exploité, envers et contre tout !

C'est donc une seconde Captain Marvel, seconde du nom, qui apparait dans AMAZING SPIDERMAN #12, à peine aprés quelques mois la mort de l'original...Enfin, celui de la firme !

Bien que personnage soit assez intéressant, cette Captain Marvel-ci est mise de côté, pour disparaître petit à petit.

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Elle sera remplacé par la plus improbable des moutures qu'il aurait été possible d'imaginer.

Non loin du concept la série SAGA DES CLONES de Spider-Man, c'est donc le fils "né" d'une cellule de son père dans SILVER SURFER #6 par Ron Marz et Ron Lim. Genis-Vell est vraiment un succédané terriblement improbable et malvenu.

Un concept que l'on étire envers et contre tout, boiteux dés le départ, qui n'a que pour unique justification de conserver le nom et le concept. Malgré le talent de Peter David qui anima sa série, aprés son intégration dans AVENGER FOREVER, cet enzime de personnage ne prit jamais malgré les efforts et l'innovation déployés dans son titre entre 1999 et 2002.

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Marvel comics a même eu la tentation de faire revenir l'original, peut-être même le seul personnage qui soit réellement resté "mort", ce qui constitue en définitif son seul acte de gloire, et ce grâce au talent de Jim Starlin qui a repris le titre aprés des débuts chaotiques, pour s'achever par un héritier particuliérement malvenu...

Décidément, notre Captain Marvel original a bien du mal a être reconnu, aprés cet avatar crée dans le but d'occuper légalement son nom et s'approprier sa gloire passée. Mais notre héroïque personnage n'a pas dit son dernier mot...

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 07:11

En 1978, le film Superman de Richard Donner était vendu au public avec l’accroche suivante : « vous allez croire qu’un homme peut voler ! ». Si Superman, historiquement considéré comme le premier Blockbuster, était bel et bien un film très réussi, la promotion du film avait soigneusement négligé de révéler qu’un autre super héros avait déjà réussit le même exploit, tout en étant jusqu’alors considéré, lui-aussi comme le meilleur film de super héros. Il s’agissait donc du serial Adventures of Captain Marvel qui, effectivement, est remarquable !

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Les serials se caractérisent par leur incroyable dynamisme. Sitôt la vague des super apparus, en 1938 avec Superman dans ACTION COMICS 1, les producteurs de serials se sont décidés à adapter cette nouvelle mouvance à destination de la jeunesse qui faisait concurrence aux comics strips.

Le personnage que souhaitait adapter la Republic Pictures était bien sûr Superman.

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                        (le serial de Superman qui fut tourné en 1948 !)

 

Mais les éditeurs de Superman ont fait trainer les négociations. Aussi la Républic Pictures s’est rabattue sur le grand concurrent de Superman, à savoir Captain Marvel qui n’est apparu qu’en 1940.

Une fois l’affaire conclue, les producteurs de la Republic Pictures s’inquiétèrent cependant d’un certain détail qui était conséquent : comment recréer l’illusion du vol à l’écran ? 

Voilà donc un des nombreux obstacles de l’adaptation, parmi d’autres, qui n’empêcha cependant pas Adventures of Captain Marvel d’être un succès artistique. Pour cela, on confia les rênes de la réalisation à un duo émérite, peut-être même le meilleur en ce qui concerne la réalisation des serials : William Witney et John English. Ce duo de réalisateur, hautement complémentaire, était déjà fort bien rodé : tandis que l’un filmait les scènes de studio, l’autre filmait en extérieur ! Le gain de temps était alors fort appréciable puisque le duo ne devait pas dépasser le budget !

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 Le scénario raconte donc une expédition archéologique dans le Siam d’une poignée d'archéologues qui font une découverte intéressante. Dans une tombe ancestrale, ils découvrent une idole en forme de scorpion avec huit lentilles qui a le pouvoir de faire fondre n’importe quelle matière. Aidé par un guide nommé Tal, par le jeune Billy Baston et d’une jeune femme, nos explorateurs ont fort affaire puisque les indigènes, pourtant considérés comme pacifiques, considèrent que nos explorateurs ont profané en cela la tombe sacrée. Ils menacent donc d’attaquer.

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Nos scientifiques, conscients du potentiel destructeur du Scorpion, décident de séparer les 8 lentilles et d’en confier chaque morceau à l’un des explorateurs. Mais les indigènes attaquent le camp, la grotte s’effondre et Billy Batson se trouve coincé dans une salle inconnue. Là, le vieux mage Shazam apparait et le choisit comme champion. Il doit défaire l’obscur Scorpion, le génie du mal qui a excité les indigènes et qui complote de s’emparer de l’arme elle-aussi nommée Scorpion.

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Billy prononce le nom du sorcier puis se transforme en Captain Marvel. Il parvient à repousser les indigènes et sauve ses amis. Mais après un retour aux USA, tous se rendent vite compte que le Scorpion les a suivi, qu’il complote de récupérer les 8 lentilles et, pire que tout, qu’il est au courant de tous les faits et gestes de nos explorateurs ! L’explication, fort simple, réside dans le fait que le Scorpion est en fait l’un de nos savants !

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Voilà donc pour cet excellent  premier épisode, fruit du travail de cinq scénaristes qui se sont relayés sur la série pour offrir sans doute l’un des serials les plus inventifs qui soit !

Certes, de grandes libertés sont  prises par rapport au comics, notamment un écart par rapport à l’origine de notre héros. Le personnage de Captain Marvel, d’ailleurs, emploie une mitraillette, tue des indigènes, semble ignorer les candides notions du bien et du mal dont les comics ne se départissent jamais, mais il est fort bien incarné que ce soit en Billy Batson (Franck Coghlan Jr) qu’en Captain Marvel (Tom Tyler).

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L’intrigue combine donc les trois règles du serial avec le MacGuffin, (tous sont à la recherche des lentilles du Scorpion qui sont volées une à une), du whodunit (qui est ce fameux Scorpion ?) et enfin de beaux Cliffhangers (notamment la guillotine ou encore ces mitraillettes qui sortent du mur afin de protéger le coffre d’un savant qui renferme l’une des huit lentilles).

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L’action, le dynamisme et le mouvement sont très présents dans ce serial en respectant l’immuable règle du « on discute brièvement dans les studios, on se poursuit dans les extérieurs et on se castagne partout ».

Les combats sont excellents. Cela permet d’ailleurs de préciser que les cascadeurs des serials étaient considérés comme les meilleurs cascadeurs de tous les temps.

Ces hommes, parfois des indiens, prenaient des risques alors insensés, sautaient sur des voitures en mouvement, cassaient les tables et les chaises, se ruer les uns sur les autres…Bref, le spectacle était total !

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Les douze épisodes de Adventures of Captain Marvel voient donc le Scorpion lutter contre nos héros qui ne savent d’ailleurs pas quel est le serpent qui demeure niché parmi eux.

Les savants sont éliminés au fur et à mesure, les lentilles ont presque toutes en la possession du Scorpion, ainsi que l’arme, mais le dénouement aura lieu dans le Siam et la révélation, excellente, de l’identité du Scorpion est rudement bien menée. Moi qui adore le genre Whodunit, je me suis bel et bien fait duper !

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Un autre des points forts du serial furent les séquences d’effets spéciaux. Tous furent sidérés de voir Captain Marvel voler, se déplacer d’un bout à l’autre d’une longue distance et ce sans coupure aucune à l’écran !

Le secret autour de cet artifice resta un mystère pendant de très longues années, tous se demandèrent en effet longtemps après le tournage comme la Republic pictures réalisa un tel exploit.

En fait, l’explication est aussi simple que l’effet est rudimentaire qu’efficace : il s’agissait d’un mannequin  accroché à un fil, les bras et les jambes tendues, qui parcourait l’écran. A bonne distance, avec un bon angle et un bon bruitage, l’effet est en effet aussi invisible qu’efficace !

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Le talent des réalisateurs, English et Witney, compta aussi beaucoup pour cette série sans temps mort, aux décors somptueux, et à l’énergie débordante.

Adventures of Captain Marvel fut donc un succès, un gros.

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Ce serial a enchanté les spectateurs, tout en contribuant au propre succès du comics de Fawcett. Les dirigeants de National comics furent donc assez en colère d’avoir laissé passer une telle occasion ! Ils débutèrent donc le premier des nombreux procès pour plagiat contre Fawcett mais l’astuce consista à dire que le modèle effectif des deux personnages était…Popeye !

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Curieusement, malgré son succès et son influence, Adventures of Captain Marvel n’eut pas de suite alors que tous les éléments étaient présents pour prolonger les aventures du personnage pour un second serial.

On suppose que le procés de National publications, la firme qui édite Superman, a malheureusement dissuadé une suite pour ce serial hélas si populaire...

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Une fois sa mission accomplie, le Scorpion démasqué, l’arme rangée, le sorcier Shazam récupère les pouvoirs à Billy Batson. On suppose fortement que la Republic n’a pas voulu affronter un second procès, et cela est bien dommage pour les cinéphiles, autant que pour les acteurs pourtant si bons dans leurs rôles respectifs…

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Bien qu’il fut le premier et donc le plus daté des transpositions de super héros, Adventures of Captain Marvel saura certainement vous enchanter tant il procure, pour peu que vous acceptiez le cachet un rien suranné de l’œuvre !

Le frisson de la découverte sera presque total tant ce serial est trépidant, haletant et réjouissant !

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Oubliez les films modernes à effets spéciaux totalement ineptes !

Succombez au plaisir de la découverte d’une œuvre venant du passé !

Stimulez votre curiosité de cinéphile !

 

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 07:28

Découverte majeure, les fameux serials américain sont enfin (re)venus en France par l’intermédiaire de l’éditeur de Dvd Bach Films. Produits destinés à enchanter un jeune public, source de féerie et d’évasion, les serials n’avaient été vus que par quelques cinéphiles âgés tout en ayant une aura de mystère pour les générations plus jeunes. Ces programmes courts, dont l’âge d’or tourne autour de 1933 à 1950, se doivent d’être connus tant ils représentent une conception efficace et percutante du cinéma d’évasion.

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Les serials sont en quelque sorte une transposition habille des romans feuilletons de la fin du 19éme ou du début du 20ème siècle, que ce soit en France ou aux USA. Les romans feuilletons étaient voués à fidéliser les lecteurs avec des histoires à suspens publiées dans des journaux dont la périodicité vouait les lecteurs à attendre le journal suivant pour découvrir la suite. Les règles littéraires qui étaient privilégiées étaient donc le suspens, la caractérisation et l’évasion.

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Le cinéma transposa donc habilement ce procédé que ce soit en France, qui se nommait la série, ou aux Etats-Unis avec le serial. Les techniques cinématographiques, bien sûr en plein développement, permirent donc d’adapter ses règles à l’écran en privilégiant, c’était une des règles d’or de ce genre alors balbutiant, l’action, l’évasion, les personnages, le mystère tout comme le suspens.

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Le but étant de faire plongeant le spectateur dans l’angoisse et dans l’attente par un péril mortel qui guettait nos héros et dont il était alors inconcevable qu’il en réchappât ! Il s’agit de la première grande règle du genre nommé, aux USA, le cliffhanger !

Si en France, la série a laissé la place à des films plus longs, les Etats-Unis ont en revanche continué à développer le genre pour lui donner ses lettres de noblesse. La période d’or, dont on considère qu’elle commence avec le cinéma parlant dans les années 30, prenons l’année 1929 comme point de référence, pour prendre fin dans les années 50, 1956 exactement, avec l’essor de la télévision dans les foyers américains. Entre les deux périodes, le serial a développé une audience qui était la jeunesse et les sujets comme les héros étaient voués à faire revenir le jeune public dans les salles, chaque samedi matin !

Le serial était donc une histoire divisée généralement en 12 ou 15 chapitres d’environ 20 minutes.

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Les règles de dramaturgies, très fortes et très codées, imposaient que l’on découvrît un ennemi, qui convoitait ou allait avoir en sa possession une arme absolue (le MacGuffin), mais qui rencontrait une farouche résistance l’entrée en lice de nos héros, bien que parfois cet ennemi était en fait un traître qui appartenait, sous son vrai visage, au camp des bons (le fameux Whodunit) !

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Pour corser le tout, un péril mortel et parfois fort astucieux attendait nos héros à la fin de chaque épisode et qui, semble-t-il, frappait mortellement nos personnages ! Cela incitait plus que fortement nos spectateurs à revenir la semaine suivante, ne serait-ce pour spéculer sur l’identité du traitre, découvrir comment nos héros s’en étaient miraculeusement sortis, ou alors s’assurer que les plans de domination ou de destruction de la terre allaient être détournés !

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C’étaient donc cela, les serials de la bonne époque qui enchantaient les gamins des heures et des heures, des produits fort bien calibrés, avec toutefois des bons sérials bien conçus par des artisans ou des créateurs capables, tout comme des produits mal fichus, indigestes, indigents, qui n’avaient pour eux que leurs affiches puisque leurs concepts étaient pompés sur les succès du moment !

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De ce courant cinématographique, alors considéré à juste titre comme de la série B puisqu’il s’agissait de programmes de compléments qui accompagnaient des films, se détachèrent de grands artisans, citons le fort talentueux William Witney, au talent souvent époustouflant et très précoce, alors que des tâcherons bâclaient de petits produits vite fait mal fait mais qui parvenaient cependant à assurer une réelle rentabilité à ses producteurs, dont ce fameux filou de Sam Katzman, tant le genre était en vogue.

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Outre les codes de suspens de tension et de dramaturgie, adaptées des romans feuilletons littéraires, le serial était un genre très codé dans leur réalisation ainsi que dans leur maitrise budgétaire. L’autre règle, non écrite cette fois, était l’action. Si on discutait pour faire progresser l’intrigue, ce qui incluait un décor de studio, les héros sortaient pour aller enquêter dans des décors extérieurs. Aux dialogues, succédaient presque invariablement l’action, généralement avec les hommes de mains du méchant. Les serials étaient donc très exactement budgétés, le dépassement était d’ailleurs à prescrire, avec une durée de tournage précise, des effets spéciaux parfois réutilisés d’un serial à un autre, quand ils ne provenaient d’ailleurs pas d’un vieux film ! La maitrise du budget était donc, en coulisse, l’autre règle phare pour ces productions qui, au début des années 40, ne dépassaient pas les 130.000 $ et quelques ! Les effets spéciaux étaient ce qu’il convient de qualifier un âge d’or : on créait, innovait, adaptait afin de restituer l’illusion et une certaine féerie !

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Les premiers hommes avec des ailes ? Dans les serials ! Le premier super héros volant ? Dans les sérials ? Les premières guerres spatiales à grande ampleur ? Dans les serials ? Les premières adaptations de comics ou de strips, généralement très peu de temps après leurs apparitions dans les fascicules ou les journaux ? Dans les sérials, toujours !

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Les serials ont donc portés à l’écran nos toutes premières, et souvent convaincantes, adaptations de super héros ! Le premier d’entre eux fut justement Captain Marvel, pour une adaptation des plus brillantes, puis vinrent Spy Smacher, Superman, Batman, Captain America ainsi que les héros venus de la littérature, Tarzan, Fu-Manchu ou Zorro, ou des comics strips publiés dans les journaux avec Flash Gordon, Dick Tracy, Terry et les pirates, ou The Phantom sans oublier les héros créés dans les shows radiophoniques (qui utilisaient les mêmes règles que les serials) avec Lone Ranger, The Green Hornet ou encore The shadow !

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Une cohorte d’héros, d’acteurs, de talents, d’actrices, de concept, d’héros crées pour l’occasion (citons Jungle Girl, Rocket Men, Jungle Jim, Sea Riders, Captain Midnight, Black Arrow, Desert Hawk, Dardevil of the west…

Le concept était si bien mis au point, les règles étaient d’ailleurs presque un carcan, que le sérial paraissait avoir de beaux jours devant lui. Si une firme encore mondialement connue et présente comme la Universal produisait à l’époque des sérials, la plus fameuse firme, dédiée presque exclusivement à ce genre, était la fameuse Republic pictures.

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La Republic pictures était un studio de série B.

Si à Hollywood, on comptait de grands studios, citons par exemple la Warner Brothers qui a pu s’établir grâce aux succès des Rintintins, la Republic pictures faisait partie des studios plus cheap et assez bas de gamme. Cette firme, qui connut néanmoins une certaine importance, absorba d’autres firmes encore plus secondaires telles que la Monogram, la Mejesty ou encore l’Invincible ! Des titres ronflantes aux budgets étriqués, tout comme les moyens de productions et les ambitions qui consistaient à dupliquer les hits du moment pour des budgets toujours plus faibles. Ce fut dans « cette allée du pauvre » qu’Ed Wood fit ses débuts.

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Firme étalon du genre, qui fut rachetée lorsqu’elle alla mal, la Républic produisit sans doute les meilleurs serials, fit travailler des acteurs tels que John Wayne et produisit des films tels que L’homme tranquille, de John Ford dont aucun studio ne voulut assurer la production, ou encore Johnny Guitare de Nicolas Ray.

Mais les serials, tout comme la production cinématographique dans son ensemble, connut une importante crise vers 1954 avec la généralisation de la télévision dans les foyers américains. Les séries télévisées s’inspirèrent d’ailleurs des règles des serials puisque certains de ses artisans y avaient trouvé du travail ! Le cinéma s’inquiéta et il répondit avec une idée alors neuve : la trois dimension ! Les serials, lui, s’éteint en 1956 mais son influence demeure…

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La très dynamique série télévisée Zorro, produite par les studios Disney en 1957 jusqu’en 1960, avec après quatre épisodes spéciaux. Zorro, qui est peut-être à redécouvrir pour ceux qui en ont un souvenir lointain, reprend pas mal des astuces des serials, notamment le dynamisme. Cette série, qui fait preuve d’une solide écriture, d’un réel humour et d’une très solide interprétation, est ce qui se rapproche à mon sens le plus des serials d’antan.

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Mais les serials ont eu d’autres influences, notamment celle qui est revendiquée par George Lucas et Steven Spielberg. Star Wars doit sans doute beaucoup aux serials de Flash Gordon, dont la fameuse séquence d’ouverture avec ce bandeau qui défile sur l’écran, ainsi que son sens de la péripétie et sa fantasy ! Lucas ne s’en est d’ailleurs jamais caché puisqu’il voulait adapter, sauf erreur, le personnage de Guy l’éclair.

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L’autre héros majeur fut surtout Indiana Johns qui reprit pas mal d’éléments de nos vieux serials que ce soit le look du héros ou encore une séquence d’évasion de Jungle Girl, reprise d’ailleurs presque plan par plan dans Le temple maudit !

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Bref, les serials constituent de vrais trésors cinématographiques, des perles dont l’influence se propagea dans la culture américaine que ce soit dans les comics, les séries télévisées ou encore au cinéma. Les trois règles d’or, que ce soient le Whodunit, le MacGuffin ou encore le Cliffhanger,  constituent des figures imposées de la narration. On peut cependant penser qu’elles avaient trouvé par ce biais un point d’orgue !

Enfin, je vous renvoie à l’excellent article, en tous points admirable, de Mallox sur Psychovision. Mallox développe des points que j’ai volontairement occultés et sa lecture est très enrichissante !

 

 

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 07:08

2 Marvel Man, le cousin britannique.

 

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Encore une fois, le parcours du Capitain Marvel est étonnant. Or Marvel Man n’est ni plus ni moins qu’un succédané de notre cher Capitain, le premier d’un lot assez impressionnant. Mais l’histoire erratique de Marvel Man est comparable à celle de notre cher Capitain, ce qui demeure troublant.

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Capitain Marvel rencontrait un grand succès chez nos voisins britanniques. Eux-aussi aimaient ce personnage bariolé doté d’aventures picaresques. Or, quand Fawcett arrêta d’envoyer le matériel, l’éditeur Millrs and Fills était en situation catastrophique, il avait des illustrés à écouler quand même ! Aussi il décida de créer son équivalent, Miracle Man ! Doté d’une origine assez voisine, Miracle Man n’avait qu’à dire Kimota pour se transformer en surhomme ! Si vous ne connaissez rien à Miracleman, prononcez sa formule magique à envers, pour vous amuser. Son créateur se nomme Mike Angelo et Miracleman, avec ses deux déclinaisons masculines presque comme son modèle, dura jusqu’en 1962 jusqu’ à l’interruption de son titre, faute de succès et victime du désintérêt des lecteurs.

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Un de ses anciens lecteurs en particulier, Alan Moore, se souvint avec intérêt de notre Miracleman et pensa à le reprendre pour le compte de l’excellent magazine Warrior en 1982. Warrior publiait alors des comics de haute tenue en direction des adultes. Dez Skinn eut alors vent du souhait d'Alan Moore, dont la reconnaissance était sur le point d'exploser, de reprendre le personnage de Marvel Man, interrompu depuis 1963. Les deux hommes pensèrent alors que le personnage était dans le domaine public. Aussi, le talent d’architecte d’Alan Moore se déploya sur Miracleman. 

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Sans rien renier du passé du personnage ni sans omettre le hiatus sur sa publication, Alan Moore reconstruit cet héros, fibre par fibre, en lui donnant une nouvelle personnalité, dimension et un enjeu fort. En quelques numéros seulement, Miracleman annonça une nouvelle ère adulte appliquée aux super-héros dont les histoires pourraient désormais être lues par des lecteurs novices ou réfractaires au genre, et les convaincre de l’intérêt de ce média. Après quelques numéros qui renouvellent la thématique et la possibilité du surhomme ainsi que sa place dans la société, Alan Moore confie le titre à un de ses collègues les plus doués : Neil Gamain. N.Gamain s’attachera à sonder l’importance de ses actes.

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Le problème est que Warrior connaît des problèmes financiers et coule. L’éditeur américain Eclipse comics reprend le titre mais Marvel comics, qui décidément va enquiquiner Captain Marvel et sa plus brillante déclinaison, va obliger le personnage à changer de nom. Alan Moore, furieux, jura à l’occasion que jamais il ne travaillerait pour Marvel et le nom retenu fut Miracle Man. Si Eclipse proposa plusieurs titres dans les années 80, il périclita à son tour et laissa Miracle Man dans une nouvelle situation délicate, avant la publication de son épisode final, le numéro 25.

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Pourtant, Alan Moore comme Neil Gamain voulurent que cet épisode soit publié mais un certain Todd Mac Farlaine, qui partit de Marvel en prônant que les droits naturels des auteurs doivent être respectés, racheta le catalogue d’Eclipse comics dont notre sémillant super-héros. Neil Gamain était en procès pour le personnage de Angela qu’il créa et anima dans Spawn, et la situation de notre personnage, la publication de tous les épisodes mais surtout le dernier numéro demeurent incertains…

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Marvel Man n’a pas eu de chance. Même si il s’agit d’une brillante déclinaison qui dépassa peut-être son modèle, il connut des vicissitudes du même ordre et il demeure encore au centre de conflits juridiques. Todd Mac Farlaine ne veut rien lâcher, les droits du personnages sont fragmentés et même son premier créateur, Mike Angelo, proclame qu’il n’a fait que louer les droits de Marvel Man et non les vendre. 

Pour nous consoler, nous n’avons qu’en France une traduction des premiers épisodes de Gary Leech, Alan Davis sous l’égide d’Alan Moore. De brillants épisodes que Delcourt a eu la lumineuse idée de nous proposer. Quelques recueils anglais furent édités ici ou là et, depuis la faillite de Comico, plus rien...

Pourtant, Neil Gamain a toujours eu la volonté de sortir Miracleman de l'impasse juridique où il se trouvait...

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Il semble que Neil Gaiman a bien voulu retravailler avec Marvel comics afin de pouvoir débloquer la situation. Ses gains d'auteur sur 1602 auraient servi à monter une structure avec Marvel comics nommée Marvel and Miracle LLC dont le but fut de rassembler les droits. Obtenir ceux détenus par Todd MacFarlaine fut, il semblerait, une véritable gageure. Selon la loi européenne, tous les artistes ayant travaillé pour le personnage fut co-détenteurs des périodes du personnage, une sorte de fractionnement des droits. Alan Moore, bien qu'opposé à Marvel à cause de leur légalisme de l'époque qui les vit infliger une injonction pour changer le nom de Marvel Man en Miracle Man ne fut pas contre. Alan Davis, lui, aurait été plus réticent et il semble que sa brouille, durable, avec Alan Moore date de là. Mais la pièce finale de ce puzzle fut bouclée quand Mike Angelo accepta de vendre ses parts.

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Un nouveau poster du personnage fut posé à la convention de San Diego de 2009 et Joe Quesada parla de la fiéreté qu'il éprouvait pour ce personnage... Nous attendons donc le devenir de ce personnage, bootleg de Captain Marvel, qui fut dans les mains des plus fantastiques écrivains des comics ! 





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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 07:06

150px-Captain_Marvel_logo.JPGA moins d’être totalement novice dans les comics, vous avez tous déjà aperçu le Captain Marvel, avec son costume rouge zébré de jaune dont le fameux éclair sur sa poitrine ainsi que sa cape doté de fleurs de lys. Capitain Marvel n’est pas à proprement parler un personnage hot, comme Wolverine par exemple, mais il a bel et bien traversé les âges, en fait des décennies, pour parvenir jusqu’à nous chez DC comics. 

Aussi, il est intéressant d'étudier son histoire, une des plus riches que n’a jamais eu un personnage de comics book, qui recèle un lot de turpitudes presque hallucinantes. Le Captain Marvel a donc vécu des péripéties incroyables, son influence est immense, mais sa carrière est en dents de scie. Ainsi il convient de retracer la plus improbable carrière de ce personnage qui est frappée d’une malédiction peu commune.

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1 Les débuts : l'âge d'or du personnage.


Le Capitaine Billy Fawcett était un officier qui se battit en France lors de la première guerre mondiale. Pendant les rares distractions dont il a pu bénéficier, il s’est aperçu avec étonnement que les illustrés étaient un divertissement qui parlait aux soldats, avec succès. De retour aux USA, il fonda sa propre société d’édition, la bien nommée Fawcett, qui se lança dans les pulps ou autres magazines romantiques. La société déménage du Minnesota à New-York en 1939. C’est là qu’il se passe effectivement quelque chose dans le monde des comics. Si les comics sont relativement neufs, disons 1935, la bombe qui pulvérise les tirages se nomme Superman. Ce phénomène n’échappe nullement aux éditeurs concurrents, qui veulent également une part de ce gâteau. Aussi l’éditeur de Fawcett, Bill Parker, entreprit de lancer leur propre héros, pardon, super héros qui puisse rappeler Superman sans toutefois le copier pleinement. Il fut assigné à cette tâche avec son ami, le dessinateur C.C.Beck pour mettre au point ce personnage, forcément hors du commun. La consigne était : « Il nous faut un Superman. »

 

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Les talents des deux hommes combinés accouchèrent de Captain Thunder pour un aschan, c’est-à-dire une version prototype destinée aux revendeurs. Or, on était déjà à la seconde version du personnage. Mais  cette version est la bonne puisqu’en 8 pages en noir et blanc, Billy Baston fait son apparition, il est un très jeune vendeur de journaux orphelin qui suit un homme dans le métro, prend un train magique qui le mène à un vieux sorcier qui lui confie la mission de faire le bien. En disant le mot magique, Shazam, il se transforme en surhomme capable de voler. Voilà pour l’origine qui est à la fois simple et inspirée. Comme les légendes ou la mythologie, elle se retient bien, repose sur des fondamentaux qui se retiennent facilement, et le concept appelle au merveilleux.

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La seconde apparition de Capitain Marvel sera la bonne. En tout cas, ce fut celle qui marqua son entrée dans le monde des comics, officiellement. Whizz comics # 2  introduit donc le Capitain Marvel, en couleurs, qui reprend ainsi le costume, l’intrigue et introduit  le Dr Sivana, déjà !

Le Capitain Marvel marche du tonnerre. Il devient vite un succès d’édition majeur, le premier numéro vend 500.000 exemplaires. Captain Marvel  19 annonce fièrement sur sa couverture que la série est la meilleure vente des comics avec un record de 1.3 millions. Même si le début des années 90 pulvérise ce record e vente, le phénomène de spéculation n’existait pas alors et il s’agit bien d’exemplaires lus et vendus ! Il faut dire que le personnage plait, aux gamins qui peuvent rêver de se transformer sans effort, avec une formule magique du même ordre que Ali Baba, en adulte surpuissant capable de tout.

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Un des ressorts psychologiques du super héros, qui demeure à garder en tête, est que le super héros peut entreprendre et réussir des actes qui nous sont interdits et pour lesquels nous conservons quelque frustration. Les gamins subissent cette frustration, et ils peuvent l’évacuer en s’identifier très facilement au Captain Marvel en braillant Shazam ! Une astuce de scénario qui demeure en fait un coup de génie pour le premier public du personnage.

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Mais l’épopée créative du Capitain Marvel ne s’arrête pas là. Le Capitain Marvel innove dans de multiples domaines et il crée des codes propres au genre super-héros, qui ont toujours cours. Tout d’abord, Whiz Comics continue mais le comics se voit doter d’un second titre dédié au personnage, nommé Capitain Marvel  Adventures dès 1941. Pour anecdote, les légendaires et géniaux Joe Simon et Jack Kirby participèrent, en douce, à ce premier numéro. Cela leur vaudra d’être éjecté de Timely pour non respect de la clause d’exclusivité de leur contrat et d’être remplacés par Stan Lee.

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Mais le titre innove en proposant la première déclinaison du personnage principale. Ainsi apparaissent Mary Marvel (Supergirl vint rejoindre Superman en 1958 !), Captain Marvel Jr, les Lieutenants Marvel et même la déclinaison en (super) funny animal, Hobby le super lapin ! Et l’aventure continue de plus belle, puisque dès 1941 le Capitain Marvel est adapté en sérials, les programmes courts du samedi matin qui permettaient aux kids de suivre les aventures trépidantes de héros fédérateurs qui finissaient, invariablement, dans une situation presque mortelle pour stimuler le jeune public à ne pas manquer le prochain épisode !

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En ce qui concerne les comics, la notion d’arc fut mise au point avec la saga « The Monster Society of Evil » où tous les ennemis notables du Capitain Marvel se liguent afin de vaincre leur ennemi magique ! Ce premier arc de l’histoire des comics dura 25 chapitres de Mars 1943 à novembre 1945. Il s’agit là encore d’une innovation majeure dans l’histoire des comics. Les séries se multiplièrent avec Captain Marvel Jr, Mary Marvel et même Hoppy, le lapin Shazam !

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Le problème vint du succès du personnage, qui se mesurait sans problème avec Superman. DC comics, ou National Publications, avait déjà gagné un procès à Victor Fox pour un plagiat de Superman sur le personnage nommé Wonder Man. National Publications entreprit donc un procès dès 1941,qui connut de multiples rebondissements. En 1952, Whiz comics sent que l’issue finale, après plusieurs renvois dans des juridictions de degrés différents, va lui échapper. Whiz comics transige donc avec National Publications et aurait alloué 400.000 $ de dommages et intérêts. Tous les titres relatifs au Capitain Marvel et à sa famille sont donc stoppés, et Whiz publications cesse définitivement en 1953.

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L‘ultime numéro de Captain Marvel adventures, le no 150 sera imprimé mais jamais distribué. Le personnage gagna ce qu’on appelle les limbes des comics, c’est-à-dire un néant. Mais il avait ses fans et il laissa un fort souvenir dans la mémoire collective, un très fort souvenir...

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 07:45

Alors qu’on avait laissé passer le premier opus au cinéma, on attendait tous avec impatience la suite de 28 jours plus tard, astucieusement conceptualisée et titrée 28 semaines plus tard, qui ne pouvait pas décevoir. Un sujet en or qui allie une grande portée émotionnelle et de l'angoisse à haute dose, toute suite de ce premier film avait déjà beaucoup de matière à exploiter pour puiser une bonne histoire. Mais si l’histoire était intéressante, le scénario comporte tellement de facilités et d’inepties qu’il gâche, à mon sens, ce film.

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Danny Boyle tout comme Alex Gardner passent la main pour ce second volet.

Dommage, mais ce thème est suffisamment riche pour puiser d’autres personnages bien que l’argument demeure astucieux. Les américains, 28 semaines plus tard, reprennent les choses en main et ils sécurisent un périmètre de Londres, sur une île afin de réintroduire à nouveau des autochtones.

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On découvre donc à Don, un brave père de famille donc la femme et les amis survivants n’ont finalement pas survécu à un assaut de contaminés qui avaient suivi un gamin en plein jour. Leur maison fut envahie et Don a du laissé sa femme sur le point d’être débordé par les infestés.

Mais Don retrouve ses enfants qui étaient justement hors d’Angleterre et ils s’installent tous dans ce nouvel endroit.

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Or, miraculeusement, leur mère a survécu et les enfants l’ont redécouvert dans le logis familial (première aberration). Ramenée sur base, les scientifiques militaires découvrent qu’elle est naturellement immunisée contre le fléau.

Don, son mari, se pose beaucoup de questions sur sa propre traitrise, et il décide d’aller la voir en utilisant son badge de concierge (seconde aberration). En l’embrassant sous le coup de l’émotion, il hérite du virus et il devient contaminé à son tour. Toute la population est donc confinée en sous-sol et notre enragé Don n’a qu’à descendre quelques étages pour aller recommencer, comme de plus belle, une nouvelle pandémie (troisième aberration).

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Les américains décident donc de tout faire sauter afin de tuer dans l’œuf cette seconde pandémie mais tout semble hors de contrôle. Une scientifique a cependant compris que les enfants sont peut-être la clé pour un vaccin qui pourrait enrayer à terme la maladie et sa priorité consiste à les retrouver puis à les extraire hors de tout danger, aidée en cela par un sniper qui pense qu’il est grand temps de sauver sa peau tant qu’il en est encore temps !

Formellement, 28 semaines plus tard renoue avec le style et l’ambiance du premier. Il distille également de belles scènes de folie bien que ses personnages ne soient pas aussi denses que ceux du premier opus. La séquence de l’hélicoptère, utilisé en arme fatale contre les contaminés, est ahurissante.
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 Pourtant le compte n’y a pas si l’on est un peu exigeant : le scénario fourmille d’aberrations.

On ne comprend pas comment la femme de Don a pu survivre au début.

Les contaminés, normalement et dans le premier opus, ne sortent pas le jour, hors ils ont investi la maison de jour.

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On continue rien que pour cette première séquence, ils sautent même dans l’eau alors que la rage empêche tout contact avec l’eau. Le pilote de la barque se change quasi instantanément en enragé, alors que dans le premier, il y avait ce 10 ou 20 secondes pleines d’intensité dramatique…

Lors de la séquence où Don va voir son épouse, les scories continuent :

-Comment un concierge peut se rendre dans un endroit aussi sécurisé avec un simple badge ? Les soldats américains sont donc si cons ?

-Une fois contaminé et incapable de toute réflexion, comment a-t-il pu ouvrir la porte de l’intérieur vers l’extérieur ?

-Ensuite, comment a-t-on pu parquer dans un même endroit tous les civils ?

-Puis pour finir, pourquoi nos héros tombent-ils sur Don dans le métro alors que Londres est quand même une sacré grande ville ?

Et ce carnaval d’inepties n’est pas fini !

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A la fin, les survivants survolent en hélicoptère la Manche pour atterrir en France où, fatalement, la contamination se poursuivra (mais une information du premier volet nous apprenait qu’elle avait déjà eu lieu)…


Bref, si Juan Carlos Fresnadillo avait déjà réalisé un assez bon Intacto et bien qu'il soit capable de belles séquences d’action ou encore d’ambiances, il a commis des impairs incroyables en terme de scénario, des anomalies passées sous le tapis qui gâchent quelque peu la réussite de cet opus. Jugement sévère, j’en conviens, mais cela dépend si vous classez 28 semaines plus tard dans le rayon d’œuvre ou de produit de divertissement. Encore une fois, à vous de vous faire votre propre avis !

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L'excellente nouvelle, à propos de cette saga, réside dans l'annonce faite par Danny Boyle de vouloir tourner un troisième opus, le tant attendu 28 mois plus tard. Ce troisième volet pourrait donc se concrétiser autour de 2012 !

 

 

 

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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 07:50

28 jours plus tard est sorti en 2003 dans un relatif anonymat.

On n’attendait pas grand-chose de ce film, encore une copie de Zombie et une exploitation du mythe de George Romero, encore un nouveau film de Danny Boyle qui, après Petits meurtres entre amis et Trainspotting, avait manifestement vendu son âme à Hollywood pour tourner une certaine Plage avec Di Caprio, la presse spécialisée n’avait pas non plus particulièrement annoncé la venue de 28 jours plus tard…

Bref, on avait loupé ce film qui a démontré avec brio que le mythe de Zombie pouvait être traité avec excellence et qu’il avait encore de beaux jours devant lui.

Retour sur un film qui restera un jalon du film d’épouvante, présent et futur.

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Des activistes britanniques anti-dissection animales investissent un labo à Cambridge et, fatalement, ils ouvrent la cage d’un des nombreux primates qui s’y trouve. Un scientifique, plus affolé par l’ouverture de la porte du singe que par autre chose, bafouille tant il est atterré : il faut tuer immédiatement leur collègue qui a été mordue sinon…

28 jours plus tard après cet épicentre du phénomène, un type normal se révèle douloureusement d’un coma dans une chambre d’hopital. Il est nu, une cicatrice à la tête indique qu’il a subi une lourde opération et on l’a enfermé en glissant une clé de son côté. En évoluant, il ne rencontre personne, absolument personne.

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Il circule donc dans un Londres désert, en pleine journée, où la population entière semble s’être évanouie. Il ne trouve que des messages d’adieu, émouvants, fixés sur une place. Se réfugiant dans une église dès le crépuscule, il trouve enfin les premiers êtres vivants dans un charnier, êtres vivants qu’il doit fuir au plus vite puisqu’il s’agit de contaminés se ruant avec furie sur lui. Il est sauvé par deux autres survivants qui lui apprennent, une fois saufs, comment s’est propagée la contamination.

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Ils lui disent qu’au début, seules de petites villes étaient attaquées, que les autorités n’ont pas prise la mesure du danger si ce n’est qu’elles ont imposé une censure dans les médias. Puis les contaminés ont envahi la ville, sous leurs yeux et bien peu ont pu survivre car l’espérance de vie est très courte.

Après une péripétie où ils se retrouvent deux, Jim et Selena s’allient avec un chauffeur de taxi nommé Frank et sa fille. Ils ne décident pas d’attendre une éventuelle fin de l’épidémie mais de fuir vers un hypothétique barrage de l’armée près de la ville de Manchester. Après des difficultés, ils rejoignent ce barrage désert mais Frank est contaminé, puis tué par les militaires rescapés, au nombre de 9.

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Recueilli par le Major West, brillant Christophe Eccletson parmi une distribution qui ne démérite pas, ils apprennent le vrai but de l’appel : pourvoir des femmes pour que la cohésion de la troupe ne s’effondre pas comme le moral des hommes…

Pour une fois et depuis longtemps, 28 jours plus tard fait vraiment peur à la fois dans les moments d’angoisse qu’il distille mais également dans le tableau de l’apocalypse qu’il distille. Il ne suffit que de 28 jours pour que la société s’affaisse entièrement victime à la fois de l’exceptionnelle pandémie mais aussi de l’incurie de gouvernement incapable de jauger le virus et ses conséquences dramatiques.

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Thème de la fin du monde qui s’affaisse parce que les autorités n’ont pas su réagir à temps, la scène d’ouverture de Zombie est à ce titre la référence, 28 jours plus tard trouve aussi une influence majeure dans la première version d’une série télé nommé les Survivants.

Les Survivants, conçues par Terry Nation, voyait donc un petit % de la population miraculeusement épargnée par une pandémie mondiale, le générique montre un chercheur faire tomber par hasard la fiole mortelle, puis reconstruire une nouvelle société. Les Survivants, la seconde saison de la deuxième et récente version vient d’être diffusée, a marqué les esprits bien que nous ne l’ayons pas eu en France. Mais si ne nous l’avons pas eu, ce ne fut pas perdu pour tour le monde puisqu’un certain S.King en a tiré le fléau… Le thème de fin du monde est en tout cas très évocateur et on y a tous pensé un jour ou l’autre !

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28 jours plus tard est clairement divisé en deux parties qui sont la découverte du fléau puis l’échappée de Londres puis, la seconde, la rencontre avec les militaires puis l’évasion de leurs griffes. Tout le monde est d’accord, la première est bien meilleure que la seconde. La faute en incombe certainement au manque de moyens financiers, le budget était de 5 millions de £, ce qui ne permettait pas de folie.

28 jours plus tard s’intéresse donc à l’adaptation des survivants aux nécessités des nouvelles règles de ce monde et la transformation de leur personne pour survivre.

On retient donc le changement opéré par Jim, Selina pour survivre envers et contre tous, les contaminés qui ne sont que des victimes mais également les militaires qui ont régressé vers un mode primaire. La grande réussite de 28 jours plus tard demeure donc d’avoir su distiller une certaine dimension psychologique aux personnages à travers les épreuves qu’ils traversent.

Une fois le film passé, quelques questions subsistent quand même.

-Où sont passés les évacués ? Sont-ils nombreux ?

-Un des personnages parle que la contamination s’est répandue à Paris, est-ce que le globe est-il frappé de plein fouet ?

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Enfin, j’apprécie beaucoup l’ironie finale de la fin qui montre que la rage, on l’oublie trop souvent dans le film, condamne avec certitude ses porteurs et qu’il « suffisait » de se planquer avec des vivres dans un endroit protégé pour échapper au danger.

En effet, il se passe 28 jours entre le début de l’épidémie, puis environ 4 nouveaux jours jusqu’à la rencontre des militaires puis encore 28 jours de plus où l’on voit enfin les contaminés sur le point de trépasser, leur organisme ne pouvant supporter plus longtemps leur état d’enragés.

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Finalement, le Major tout comme le brave père de famille avaient tous les deux raison : il fallait attendre que la pandémie passe, tout simplement !

Belle pirouette de la part de Danny Boyle qui prouve que lorsqu’un auteur, pour le peu assez étranger au domaine de l’horreur, prend le sujet à cœur et avec inspiration, cela donne un film qui peut s’apparenter à une œuvre. Les acteurs, assez formidables, nous permettent une certaine identification avec les protagonistes, vous avez tous croisé dans votre quotidien quelqu’un comme Brian le chauffeur de taxi.

Un détail que j'ai beaucoup aimé, un de plus, l'infirmier a laissé sa chance au héros en l'enfermant et en lui mettant la clé de son côté. Une infime chance, mais une chance quand même !
Aussi 28 jours plus tard est, en définitif, une grande œuvre et une bien belle surprise !

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 07:30

Cette grande ère du titre, de référence même, qui commence en 1987 pour finir en 1992 va comporter de francs moments désopilants. Les fans du titre s’accordent tous sur les qualités de cette période : intrigues intéressantes et bien menées sur des années, dessinateurs assez bons (Kevin McGuire, Adam Hughes, seconde révélation du titre puis Bart Sears, quoique les avis divergent sur les qualités de cet artiste) ainsi que des personnages réellement attachants pour le lecteur.

Parmi cette centaine de numéros qui furent écrits par Keith Giffen, avec toujours un co scénariste soit pour les dialogues pour le script, la Justice League recèle de grands moments d’anthologie. Je ne résiste pas au plaisir de vous en conter quelques uns !

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Avant tout, une petite parenthèse sur la caractérisation des personnages qui eut lieu sous l’égide de Keith Giffen. Chaque personnage ou presque se voit affubler d’une caractérisation assez peu flatteuse, pour une fois dans le monde idéal des super héros, qui le rend davantage humain et qui occasionne de bons ressorts comics.

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Batman est présenté, et cette caractérisation est encore de mise à ce jour, comme bougon, taciturne, économe en paroles. Il aime toujours avoir le dessus et il n’apparait franchement pas comme un sympathique comparse pour les autres membres de l’équipe.

Si son côté « dark » date de Frank Miller, son asociabilité date de cette époque.

 

Martian Manhunter, pilier de toutes les compositions de l’équipe depuis le début, peut s’apprécier comme une sorte de sage qui aime la méditation et les Pépitos américains, les Oreo cokies que l’on commence d’ailleurs à apercevoir en France. Son flegme, sa hauteur d’esprit sont très souvent mis à mal par les membres de la Justice League, qui apparaissent le plus souvent comme des fous.

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La grande paire qui profite à fond de cette caractérisation sous l’angle de  l’humour demeure Boster Gold et le Blue Beetle version Ted Kord.

Ces deux  là se sont bien trouvés ! Ils n’en finissent plus d’aborder les femmes au moyen de tentatives pitoyables, dont leur consoeurs qui n’en peuvent plus.

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Le meilleur coup consiste à « emprunter » une somme d’argent sur le compte courant de  l’organisme qui finance la Justice League, sous la tutelle de Max Lord, pour implanter des hôtels touristiques sur une île paradisiaque avec une promotion publicitaire sous la banière de la justice league. Leur stratégie consiste à rembourser au plus vite les fonds de la Justice League avec les premiers bénéfices puis de se la couler douce, le plus longtemps possible.

Problème, Aquaman arrive avec une attitude furieuse.

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Il leur révèle que cette île est vivante, mouvante…Aussi toute leur belle et coûteuse installation touristique s’écroule !

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Un autre très bon moment demeure l’excellente parodie de Capitaine América, le grotesque Général Glory.

Vieillard à la retraite qui réside dans un foyer tranquille pour le troisième âge, son archi ennemie allemand vient le voir pour tenter de l’occire !

Se sachant en danger, il doit se souvenir de la formule magique qui le changera à nouveau en Général Glory. Petit problème, notre vétéran a totalement oublié la formule magique !

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Il va donc dans une convention de comics où l’on vend justement le numéro 1 de son propre comics, où est inscrite sa formule magique ! Mais il se trouve en concurrence avec un fan acharné qui est bien décidé à remporter l’enchère, le Green Lantern abruti nommé Guy Gardner, sûrement le plus grand fan du Général Glory que ce vieillard agace au plus haut point ! Pour finir, l’ennemi revanchard est également présent dans la salle d’enchère !!

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Après avoir finalement, et dans des conditions rocambolesques, recouvert la mémoire, la réapparition réveille une cellule de nazis du 3ème Reich, cachés au plus profond de la jingle argentine. Il s’agit maintenant de vieillards dans une base transformée en hospice qui ont besoin d’infirmières pour leur changer leurs couches !

Néanmoins, ils vont activer leur grotesque robot à l’image d’Hitler pour tenter d’anéantir le Général Glory, niais et un rien bouffonesque !

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Mais le meilleur est peut-être la très improbable et hautement ridicule Injustice league qui est apparue dans le numéro 23.

Composé de cinq super vilains mais hautement ambitieux, notre pauvre Injustice league foire un peu prés tout ce qu’elle entreprend.

Désireuse d’investir le QG de la Justice league afin de frapper un grand coup et d’entrer dans l’histoire par la grande porte, notre Injustice league ne parvient qu’à se téléporter lors d’une grande réunion de crise avec tous les supers héros présents ! Autant dire que notre Injustice League dérouille sacrément !

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Sa déveine se poursuit dans le titre Justice League Europe 4, qui demeure justement fameux à cause de cette histoire.

Notre Injustice League, piteuse, a donc décidé de se faire oublier. Elle est donc venue à Paris pour se mettre au vert et, afin de se fondre parmi ses habitants, l’équipe de supers ringards suit des cours de français en tant qu’anonymes.

Problème, la Justice League Europe a décidé de faire la même chose, elle aussi en civil.

Les deux équipes, alors camarades de classe, vont donc avoir des soupçons avant de réaliser que l’autre groupe est composée de ses ennemis jurés ! Et de deux !!

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La troisième grande gamelle, probablement la plus grande, est cette piteuse retraite où ils sont certains qu’aucun supers héros ne réside, même en civils. Notre Injustice league se trouve donc en Antarctique. Rejoins par le plus nul des Green Lantern, le canin Gnort qui n’a d’ailleurs pas compris qu’il s’agit des ennemis de la Justice league, ils échouent dans une base vidée de ses occupants.

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La raison, qu’ils découvrent fort tard, réside dans une armée de pingouins génétiquement modifiés qui sont devenus amateurs de chair humaine !

Une fois de plus, notre League va prendre un grand revers et, devant le danger mortel, l’un de ses membres évoquera même le suicide !

Une brillante et improbable de la Nuit des morts vivants pour l’équipe la plus ringarde et fun de vilains de toutes les compagnies de comics !

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J’espère donc vous avoir convaincu de jeter un coup d’œil aux épisodes de la Justice League de l’ère Giffen, peu connus en France à part par une élite de fans éclairés, mais qui fait toujours référence aux USA.

Elle propose une alternative très intéressante et divertissante aux comics de super héros violents et guerriers. Recommandé !

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