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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 07:39

16ème partie  


La série a ses fans. Elle a définitivement rempli haut la main toutes ses promesses et, même, elle marque un renouveau créatif de la série britannique qui semble même connaître son apogée.

Le show est ultra populaire. Tout ce qui se dit, s’ébruite, se murmure, se pronostique ou fait bruisser autant sa très forte base de fans que les médias britanniques ou même les sites de fans de la série à travers le monde.
Justement, il y a une rumeur qui persiste davantage que les autres : David Tennant serait sur le point de quitter la série et qui, de fait, va changer entièrement.
C’est donc la consternation pour tout le monde. La série excelle tant et tant que l’on ne peut imaginer que cette dream team quitte déjà la série. Après tout l’ère Tom Baker avait bien duré 7 ans !

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Mais les rumeurs, déjà dévoilées par une gaffe de Catherine Tate en plein show télévisé, se confirment en novembre 2008 par David Tennant lui-même lors d’une conférence au comicon: il quitte bel et bien la série au terme de quatre épisodes spéciaux qui sont déjà tournés. Le traumatisme est conséquent et nul n’est prêt à accepter le départ, déjà bouclé en coulisse, de David Tennant et Russel T.Davies.
En fait, cette décision commune fut prise lors du tournage des épisodes finaux de la fameuse saison 2, dont le fameux épisode DOOMSDAY. Ces tournages sont fatigants, épuisants même, et on ne peut aller au-delà d’une certaine limite créative sous peine de s’épuiser physiquement et créativement.

 

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L’épisode qui clôt la saison 4, THE NEXT DOCTOR, semble jouer de cette annonce que certains estimaient, à raison, déjà bouclée en coulisse.
C’est dire si ce titre affolait déjà pas mal de monde et les hypothèses qui annonçaient la venue du 11ème Docteur semblaient prendre forme.


Pourtant, THE NEXT DOCTOR est bel et bien l’un des épisodes les moins inspirés de Russel T.Davies. Il est vrai qu’il est multi occupé, et que son plan original prévoyait que le Docteur pénétrait l’univers de J.K Rowling (hors Harry Potter).
Une belle idée mais qui n'intéressait que mollement David Tennant (qui eut le droit à une brève apparition dans l’un des films de la série).
Aussi, un peu dans l’urgence, il bâtit cette histoire qui plonge le Docteur, une fois de plus seul, dans le passé Victorien et qui rencontre un homme proclamant être lui-aussi le Docteur ! D’ailleurs, celui-ci a le même mode opératoire que lui ! S’agit-il bel et bien d’une de ses incarnations postérieurs ?

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THE NEXT DOCTOR réintroduit donc nos fameux Cybermen qui, bien que moins présents que les Daleks, s’imposent comme des ennemis récurrents et toujours prêts à revenir encore et encore. Leur but du moment est de se trouver un nouveau chef suprême, une sorte de Cyberking.
Bien que de niveau acceptable, les péripéties de cet épisode ne laissent pas un souvenir impérissable et on sent l’épisode écrit sous la contrainte du temps, de l’obligation de la deadline. Cela n’a pas laissé un Russel T.Davies le temps nécessaire de confectionner quelque chose d’exception, ce qui est d’ailleurs un peu près son niveau habituel…

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Est-ce que l’épisode suivant, PLANET OF THE DEAD sera supérieur ? Pas sûr…


PLANET OF THE DEAD voit une voleuse d’élite, jouée par l’actrice Michelle Ryan tout juste sortie de la nouvelle version de BIONIC WOMAN, monter en urgence dans un bus à la suite d’un casse.


Mais le bus, avec à bord une brave grand-mère noire extra sensorielle, est aspirée dans une faille temporelle qui l’amène dans une autre planète. Une planète désertique où, pourtant, la vie était naguère assez abondante. Cela est dû à des nécrophages aliens volants qui sont sur le point de revenir pour dévorer la poignée de passagers inter dimensionnels.

Le Docteur doit donc trouver un moyen de rentrer mais, cela est crucial, absolument aucun alien ne doit venir avec eux sur terre sinon ce serait l’annihilation totale, une seconde planète morte.

 

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Encore, hélas, un épisode plaisant à voir, bien interprété, mais qui n’apporte pas grand-chose ni à la mythologie du Docteur, ni en moments forts. Tout juste est-il établi que la prédiction concerne au Docteur : quand "il" frappera 4 fois, le Docteur va mourir.
Le compte à rebours qui verra inéluctablement le terme de notre Docteur actuel est enclenché.

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L’épisode suivant, WATERS OF MARS, est un épisode de très haute tenue.
Contrairement aux deux premiers qui sont un peu décevant, WATERS OF MARS plonge le Docteur et les gens qu’il croise dans une aventure impossible teintée de films d’horreur. Et si Davies, aidé de Phil Ford au script, ne peut se permettre de reprendre le gore des films d’horreur, il s’approprie en revanche parfaitement les codes du genre qui font de cet épisode un moment assez terrifiant.

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Le Docteur arrive sur Mars, dans le futur.
Là, il voit la première base martienne de l'histoire spatiale humaine. Mais, en rendant visite à ses passagers, il réalise par sa connaissance de l’histoire terrienne, que tous ses membres sont voués à mourir d’une raison qui est toujours restée inconnue.
La raison, à priori banale,  provient en fait d’un filtre de l’eau qui sert à purger l'eau extraite des couches de la calotte glacière de mars.

Quelque chose est remonté de cette couche, alors que le filtre a mal été changé et, en étant bue par un membre de l’équipage, elle le transforme en un monstre à l’aspect réellement effrayant.

Il ne sera d’ailleurs que le premier puisque cette entité qui vit dans l’eau a pour dessein de convertir tous les autres individus de la base et, pourquoi pas, la terre qui est remplie à 70% d’océans ainsi que tous les terriens.

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Avec un schéma proche de L’INVASION DES PROFANATEUS ou de ZOMBIE, la maligne et insidieuse menace de l’eau tente de contaminer les membres de l’équipage... Mais tout s’accélère et devient hors de contrôle. Il ne suffit que d’une goutte d’eau, une seule, pour être converti en monstre.


Le Docteur se trouve devant un dilemme.

Même lui ne peut changer les points fixes dans le temps sur lesquels les futurs s’élaborent. Du trauma de cet incident, l’exploration spatiale va connaitre un formidable essor, notamment de la part de la petite fille de la courageuse responsable de la station, Adélaïde, qui fait preuve de beaucoup de ressources et de détermination.

Mais pourra-t-elle sauver seule ce qui reste de son équipage alors que rien ne demeure longtemps étanche à une eau tellement invasive qui a le pouvoir de s'infiltrer absolument partout ?

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Avec WATERS OF MARS, on revient à un épisode de très bon niveau que je déconseille de montrer aux enfants, tant le ton, la montée de la tension, et le maquillage de nos monstres demeurent percutants.


En outre, nous avons le droit à un renoncement des règles inhérentes au temps que s’imposait jusque là le Docteur. Certains moments dans l'histoire sont cruciaux puisqu'ils conditionnent l'avenir. Et ils ne doivent jamais être altérés.

Serait-il finalement en train de s'affranchir de cette règle absolue de point fixe dans le temps dont certains éléments ne peuvent être modifiés ?
Qu’en résultera-t-il au final ?
Est-ce que notre Docteur a pété un plomb ?

Bonus : Le trailer de Waters of mars !

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 07:44

15ème partie


Cette saison du Docteur Who tient encore toutes ses promesses et nul ne sait encore rien de la menace de fin de saison. Tout juste parle-t-on d’apocalypse final aux proportions cosmiques si ce n’est dimensionnelles…
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Encore un épisode double après le très réussi retour des Sonatorians.
Ce sera donc SILENCE A LA BIBLIOTHEQUE et LA FORÊT DE LA MORT.
Le Docteur et Dona arrivent dans le futur dans une planète qui n’est qu’une bibliothèque, entièrement.
Petit problème, qui leur met la puce à l’oreille que des troubles ne sont pas loin, la planète entière semble déserte ! L’ordinateur leur apprend qu’il y a bien des survivants, mais ils ont été évacués.
Deux questions se posent alors : où sont les habitants et, surtout, qu’est-ce qui a précipité une fuite aussi soudaine car tout semble en parfait état de marche, prêt à servir.

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Une première réponse leur viendra d’explorateurs menés par l’exploratrice River Song qui le connait, ou plutôt, ses futures incarnations. Le Docteur n’aime pas cela car il est clairement à son désavantage…
La seconde révélation demeure plus pressante et plus dangereuse. L’ennemi tapi dans l’ombre, littéralement, se nomme les Vashta Nerada, des sortes de Piranhas microscopiques mais tapis dans l’ombre. Si vous pénétrez dans un coin sombre où ils se trouvent, ils vous dévorent. Si votre ombre les croisent, ils investissent votre corps, le grignotent et en possèdent la carcasse.  Le Docteur et les explorateurs doivent quitter d’urgence la planète d’autant plus vite que le soleil se couche dans leur secteur.

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Ces doubles épisodes sont l’œuvre, au scénario, de Stephen Moffat, déjà responsable d’excellents épisodes dont le niveau s’approche voire même rivalisent même avec Russel T.Davies. Moffat a même une spécificité : ses scénarii sont terriblement compliqués, ils fonctionnent au minimum à deux niveaux si ce n’est trois mais leurs résolutions demeurent limpide et brillante.
C’est donc le cas avec ces épisodes sur les Vashta Nerada qui introduit donc un nouveau personnage récurrent, River song, qui posséderait un livre dévoilant le futur du Docteur et peut-être le moyen de lui épargner ses morts futures…

 

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MIDNIGHT est un épisode écrit à la hâte par Russel Davies pour éviter un déluge d’effets spéciaux, nous sommes dans le cadre d’une série télé (même si le Doctor Who nous en montre beaucoup) et les cordons de la bourse sont serrés.
Le principe du film catastrophe est de nouveau appliqué avec brio par Davies pour cet épisode qui réunit le Docteur et quelques passagers dans un train futuriste qui emmène ses passagers sur une planète à l’atmosphère hostile mais qui possède comme attraction des cascades de diamants.

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Le problème est, qu’en route, les deux pilotes de l’avant ont vu une forme monstrueuse qu’ils ne sauraient décrire. Le Docteur prend la mesure de la situation lorsque l’avant de la cabine est enlevée d’un coup, brutalement.
Nos survivants vont devoir affronter une menace qui, de plus, a le pouvoir de s’introduire dans tous les esprits, celui du Docteur y compris ce qui laissent aux autres un choix de survie à opérer : ce débarrasser des enveloppes physiques des possédés en les poussant dehors.

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Fabuleux exercice d’écriture, MIDNIGHT dépeint avec brio les ressorts sombres de l’ espèce humaine quand celle-ci est en danger et qu’elle doit assurer sa survie. Le titre minuit est donc une métaphore sur nos pires instincts et Russel T.Davies livre, cette fois, une histoire typique des films catastrophes sous un autre versant…

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TOURNEZ A GAUCHE annonce donc le grand final.
Sur une planète autre, Dona Noble est un temps séparé du Docteur alors que tous deux se baladent dans un marché baroque. Dona est attirée par une nécromancienne qui, au lieu de lui prédire l’avenir, lui accroche quelque chose dans le passé qui semble réécrire tous les événements cruciaux qui se sont produits aux moments clefs de la série depuis sa première rencontre avec le Docteur.
A chaque échec qui remplace un succès, les catastrophes deviennent de plus en plus grosses et le genre humain a moins en moins de chance de survivre.
Dona Noble rencontre donc Rose Tyler qui tente de l’aider en se débarrassant de la chose plantée sur son dos, un alien qui a l’exceptionnel faculté de puiser dans son passé.

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TOURNEZ A GAUCHE est encore une fois un petit chef d’œuvre de Davies, encore un. Il reprend tous les ressorts de la série, gomme ses triomphes, et plonge le genre humain dans un labyrinthe de catastrophes où le Docteur et tous ses compagnons meurent les uns après les autres pour laisser la terre sans défense.
Les conséquences sur le quotidien des gens normaux,  ici liés à Dona Noble, possède une résonnance dramatique diablement réussie.
On sait donc que le grand final implique Rose Tyler, qu’il concerne absolument toutes les autres dimensions qui ont soit implosé ou ne vont pas tarder à être annihilées…

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Le final est donc un double épisode LA TERRE VOLEE et LA FIN DU VOYAGE.
L’apocalypse stellaire se produit enfin. Les étoiles que l’on peut voir de la terre disparaissent les unes après les autres et de pires conséquences sont à prévoir.
Torchwood, Sarah Janes, Rose Tyler, l’U.N.I.T et Martha Jones sont sur le coup.
Le Docteur file avec Dona Noble à l’institut de contrôle qui a pris le relais des Time Lords. La Shadow proclamation ne comprend rien, ne détecte pas la cause et réquisitionne sur le champ le tardis. Le Docteur fuit donc pendant que les responsable de tout cela, les sempiternels Daleks se dévoilent.
La terre et 26 autres planètes sont donc enlevés ailleurs pour former une constellation dont l’énergie va annihiler toutes les réalités.
Les Daleks s’amusent à mettre la terre à feu et à sang que Sarah Jones et Jack Harkness savent désormais condamnée.

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LA FIN DU VOYAGE voit le Docteur, mortellement touché, se régénérer.
Mais il parvient à canaliser son énergie dans une de ses mains jadis tranchée, ce qui a pour effet de créer un double moins puissant que lui, plus humain.
Ils parviennent donc au cœur de tout ceci. Les Daleks se sont cachés dans une oscillation d’une demi-seconde dans le futur d’où ils sont indétectables.
C’est Davros, leur créateur, que les Daleks ont asservi.
Il a un vieux compte à régler avec le Docteur. Sa volonté ne consiste pas seulement à le rendre impuissant mais à lui démontrer que lui-même a cédé à une guerre brutale et sans merci contre les Daleks où il a non seulement perdu ses principes, mais il a généré sa propre armée de compagnons qui répliquent ses dogmes guerriers.

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Episodes aux proportions sidérales, ce final n’arrive hélas pas à la cheville du final de la saison dernière. Certes tout y est mais on sent que le tout est un peu forcé, comme si on aurait voulu mettre trop d’ingrédients, élargir le tout au maximum pour forcer le trait mais le résultat n’est ni subtil, ni convainquant émotionnellement ni dramatiquement intéressant.

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Certes, Davies emprunte encore aux fameux (fumeux ?) crossovers Marvel en rassemblant tous ses personnages pour les liguer contre une menace commune. Tous se retrouveront à la fin, joyeux et liés par un  lien inaltérable.
La story line avec Rose Tyler semble cette fois close comme si les jouets étaient soigneusement rangés mais on pouvait bien se douter que, après ce final si époustouflant au terme de la saison 3, il était définitivement impossible de faire mieux. Et ce fut hélas le cas…

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 06:22

A la fin des années 70, DC est une maison fatiguée et compliquée. Elle a crée des personnages mais en a aussi rachetés comme ceux de Quality comics en 1956(Uncle Sam, Plastic man, Black Hawk, Max Mercury), Fawcett (Capitain Marvel et toute sa team) en 1972 puis enfin Charlton en 1983 (la ligne « action heroes » comme Blue Beetle, le Peacemaker, la Question, Capitain Atom …). Quelques dégâts sont d’ailleurs à constater quant aux héros eux-mêmes, Superman baigne dans un monde rétro où il a un super-chien, chat, un cheval et où Batman côtoie même une Bat mite !  

Ajoutons à tout cela la première génération de héros de la seconde guerre mondiale, la fameuse terre-2, qui avait leur série et leur propre chronologie dans des titres notamment écrit par Roy Thomas. Tout cela rendait abscons le premier achat de tout nouveau lecteur.

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Donc, l’univers DC était un bel amphigouri qui n’était pas facile d’accès.

Les très classiques héros côtoyaient l’univers un peu zarbis des News Gods puis il y avait les allers-retours avec la terre S de Shazam et la terre 2 des premiers héros sans compter la terre des héros des Freedom Fighters (Uncle Sam, the Ray, Black Condor, Dollman et consort). Par rapport à Marvel qui bénéficie de héros dont l’histoire est très cohérente et d’un univers qui semble évoluer à l’unisson (la Marvel ‘s touch), DC est bien en peine. 

 Lecteurs, éditeurs, créateurs (et moi !), tous y perdaient leur latin.

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La solution est venue du bon côté de ce médias, des créateurs (en opposition aux éditeurs) et c’est Marv Wolfman, soutenu par Len Wein, qui propose la solution. Une aventure proche de la bible pour supprimer et unifier les x terres de l’univers DC. Puisque la paire artistique Wolfman/Perez avait plus que fait ses preuves sur New Teen Titans, et que les editors n’avaient pas mieux à proposer, on leur donna carte blanche, et je n’utilise pas cette expression au hasard.

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Sur la terre 3, celle des versions maléfiques de nos héros (que l’on retrouve depuis peu dans le DC moderne), un mur blanc vient de nulle part et efface tous ceux qu’il rencontre. Ultraman et les autres ne peuvent rien faire et choisissent une fin dans la dignité en essayant de sauver ceux qu’ils avaient pourtant tant oppressés.

Détail insolite, un étranger précède de peu ce désastre et essaye de tenter quelque chose. L’action de Pariah sera aussi vaine que celle des héros locaux qu’il tenta d’aider mais le Lex Luthor local parvient à envoyer son fils (et celui de Lois Lane) dans une autre dimension. Le phénomène se reproduit dans une autre terre et Pariah parvient cette fois à sauver la reine Lady Quartz alors que sa famille et son peuple se font « effacer » devant elle.

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On apprend donc que ce le responsable de la fin de ces mondes est une sorte de Dieu du néant, l’anti-Monitor dont l’existence est vouée au règne de sa substance, l’anti-matière (le néant donc). S’il demeure un diable, le dieu se nomme le Moniteur est il est sur terre 1 depuis 2 ans pour tenter une ultime fois d’enrayer l’avancée implacable de son antagoniste. Il a ainsi testé des héros afin de stopper le trop puissant anti-Monitor qui paraît avoir pris l’avantage définitivement depuis bien longtemps en rompant l’équilibre initial qui les liait depuis leur origine.

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J’arrête ici de vous raconter l’histoire parce que je vous incite largement à vous la procurez et la lire. Mais sachez quand même que j’ai eu l’impression, lors de ma première lecture, que le péril rencontré par les héros était tellement immense devant cette déferlante de menaces célestes.

CRISIS aboutit à des morts, des batailles magistrales et des coups de théâtre majeurs. En terme d’action et de sensationnel, Crisis reste aujourd’hui encore inégalé. On a vraiment l’impression d’assister à la fin du monde, à l'armaggedon et que la funeste échéance finale ne peut être au mieux que retardée par nos héros.

Ils sont tous dépeints dans leur vulnérabilité, dans leurs limites et ils réalisent pleinement qu’ils sont fort dépassés. Mais la règle cardinale du récit épique est que c’est dans leurs ultimes retranchements que nos héros puisent leurs ressources ultimes et le courage en se sublimant et pour acquérir de fait, le statut de héros (ou demi-dieux).

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Ce qu’il y a de très abouti dans Crisis, ce sont les menaces. Quand une situation ou un péril cosmique paraît réglé, une autre configuration vient tout remettre en question et les héros sont sans cesse sur la brèche. Cette addition de périls ne paraît pas mécanique ou empilée de manière superficielle pour atteindre les 12 numéros, elles procurent un nouveau souffle à la dimension épique de la série et font de ce récit un des plus haletant jamais lu !

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Ainsi les ombres de l’anti-monitor se déploient et font des ravages parmi les civils et même les héros. Les héros de plusieurs mondes (terre 1 et 2, S, celle de Quality, de la Charlton et même Kamandi) sont sélectionnés pour détruire 4 tours qui vont donner l’énergie nécessaire à l’anti-monitor afin de propager son champ d’anti-matière.

Les héros s’acquittent plus ou moins bien de leur tâche, l’anti-matière semble tout absorber mais le Monitor vient sauver la donne.

Puis il se fait tuer par (vous lirez vous-même) et les terres semblent fusionner. Arrivent une déferlante de vilains motivés par l’état de faiblesse des héros. Baston homérique qui se solde par un statut quo. Tous prennent finalement conscience de la gravité de la menace et les deux camps antagonistes s’unissent. Une ligne de défense est mise en place contre l’anti-monitor qui tente de venir lui-même dans ce plan de l’existence. Notre cohorte parvient à lui faire barrage mais le diable n’a subit qu’un revers, aussi il faut que tous s’unissent pour tenter de le battre par surprise...

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Le dessin de Perez est formidable, inspiré. Il se surpasse en nous montrant une floppé de héros, pas mal de vilains (qui troublent le jeu avant de devoir s’allier à eux) tout en nous soulignant avec grâce des moments d’une forte dramaturgie (la mort de quelques héros de premier plan, une caractérisation admirable de tout les personnages ou encore des visions d’univers fabuleuses). Bref, autant dans la caractérisation graphique de l’intimité humaine ou même que l’infini cosmique, G.Perez se surpassera ! Il fut aidé par de solides artistes notamment Mike De Carlo et Jerry Ordeway pour 12 numéros et ce sans retard !

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Si vous ne connaissez pas ce cross over (pour celui là, je préfère parler d’œuvre), vous avez de la chance ! Vous pourrez donc le découvrir et le relire à loisir pendant des années ! Si vous êtes allergique à DC comics, commencez par là car votre intérêt risque d’être hautement stimulé et vous commencerez la découverte de cet univers par la grande porte !

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L’édition française de cette œuvre remarquable compte trois vagues : la première chez Arédit dans Super Star Crisis qui compte 12 numéros bien que les premiers soient consacrés aux jeunes Titans. Un ami qui avait suivi cette traduction a l’époque m’avait raconté une anecdote amusante : Il ne savait pas quand les numéros sortiraient et, de plus, les libraires ne le recevaient pas tous. Donc, il s’astreignait à faire la tournée de toutes les librairies pour tenter dénicher le numéro suivant et il n’était pas sûr que le prochain sortirait ( Arédit arrêtait ses titres à l’époque. Il s'agit en quelque sorte du dernier coup d'éclat de cette firme historique qui n'avait eu le temps que de sortir les deux premiers numéros de Watchmen. Nous fûmes donc privés d'excellentes choses à venir, comme les Superman de John Byrne ou les Wonder Woman de George Perez...)

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La seconde édition fut entreprise par Semic dans quatre albums de bonne facture que je vous recommande. Ils sont sortis en temps et en heure et elles rendent justice à ce cross over en lui donnant une édition cohérente et en la présentant comme il se doit au public de comics d’alors (la plupart d’entre vous ont du la lire pour la première fois).

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La troisième édition a eu lieu assez récemment dans une superbe édition de luxe de Panini. Il s’agit du plus bel écrin possible pour cette œuvre qui peut trôner avec vos autres chef-d’œuvres de votre collection personnelle.  Autant dire que vous avez le choix, ce qui n’est pas le cas en France avec les autres cross over de DC !

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Quelques petites remarques de ma part. Si l’anti-monitor a tout effacé, alors implicitement il a vaincu l’univers de Marvel (douce revanche !). On en apprend plus sur l’univers de DC dont le fondement serait les expériences hasardeuses de Krona issu de la race des gardiens de Green Lantern. Conceptuellement,Le Moniteur serait Dieu et l’anti-moniteur son contraire (ou un diable au moins aussi puissant).

A noter que Kurt Busiek reprend le personnage de Krona dans le cross over Jla/Avenger, qui s’est concrétisé avec plus de 20 ans de retard.  Bref, il y a matière à réflexion et un ton novateur : une apocalypse inéluctable que rien ne pourra stopper, du moins on le croit !

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Crisis sera un coup d’éclat commercial, créatif et éditorial. Il fixera les normes pour tous les cross over suivants de toutes les  compagnies avec en vrac des règles primordiales du genre « plus rien ne sera jamais comme avant », « des personnages vont mourir » ou « l’univers x comme vous ne l’avez jamais vu ».

Mais un sommet est atteint et, de même qu’une performance sportive, il sera très dur voire impossible de rééditer un tel niveau !

 Même Geoff Johns et Phil Jimenez feront moins bien avec Infinity Crisis dont l’initiative viendra, remarquez-le, des éditeurs vers les créatifs et non le contraire.

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Ce coup de maître éditorial sera plus ou moins retenté chaque année avec des résultats franchement variables et empoisonnera la lisibilité des titres (les fameux tie-in où toutes les histoires des personnages se doivent d’impliquer leurs héros dans le cross over du moment et ce souvent à l’encontre des souhaits des créateurs ou le développement des récits en cours). Bref, quand les éditeurs ont trouvé une formule qui permet de développer les ventes au détriment des histoires, cela perdra un caractère événementiel vers le récurrent (voire le banal) ou pire vers l’appauvrissement des personnages (la saga des clones par exemple). CRISIS fut donc la boite de pandore et des dégâts se produiront...

 

Une anecdote encore, j’ai l’impression que la série TV Sliders est largement redevable en terme d’inspiration à Crisis et les x terres de DC. Autant dire que j’ai bondi sur mon fauteuil quand j’ai vu le premier épisode !  Si je dois vous présenter un ultime argument, c’est en quelque sorte la version comics du Seigneur des anneaux appliquée à l’univers de DC. D'ailleurs, comme dans le troisième livre, les héros s'en vont, aprés avoir mené la grande bataille, défier le mal dans son antre. Ce sera là, au terme d'un sacrifice, que l'incarnation suprême du mal sera défaite, enfin. Un parallèle assez étonnant tant on a l'impression que les deux structures narratives se superposent lors de cet acte final...

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La fin de Crisis mettra les compteurs à Zéro puisque qu’on passera de x univers chez DC à un seul et unique, refondu, qui permettra à des auteurs de hauts calibres de recréer totalement l’univers avec des héros rajeunis dont les titres repartiront de zéro. Mais il y aura quelques scories mal réglées par les éditeurs qui perdureront encore pendont des années.


Mais ceci est pour la prochaine ère de DC comics.

  

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 07:57

Le talent de Geoff Johns n’est donc plus à établir après son run historique sur GREEN LANTERN. Publié la première fois chez DC en 1999, Geoff Johns, grâce à son talent évident de scénariste, a su se hisser jusqu’à un poste rarement atteint par un créatif chez DC. Cela semble dû, en premier lieu, à ses propres qualités d’écriture, mais pas seulement, nous allons donc vérifier en quoi Geoff Johns est un scénariste qui a su parfaitement incorporer dans ses compétences les obligations qu’un scénariste de comics moderne se doit de maîtriser.

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Geoff Johns a gravi toutes les échelles du scénariste de comics.
Cela sous-entend qu’il est venu par la petite porte, celle d’un titre de seconde main qui ne bénéficie pas d’une large audience, dont on ne pouvait raisonnablement pas s’attendre à un grand succès tel ce STAR AND S.T.R.I.P.E en 1999. Ce premier pas en appellait un second, l’assez moyen JUDGEMENT DAY, mais surtout à la série JSA qu’il écrivait à quatre mains, exercice fort apprécié par Geoff Johns qui sait partager, encore une autre qualité, puis qu’il reprit tout seul.


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La longueur et la qualité de son run sur JSA permet à Geoff Johns de démontrer l’aptitude de son talent d’écriture. Il parvient ainsi à rendre intéressant ce titre, qui a hérité de plus de 60 ans d’histoires, d’une cohorte de personnages que Johns parvient à rendre intéressants, à personnaliser plutôt habilement, et à donner des aventures haut de gamme.

Rien que sur JSA, le talent d’écriture de Geoff Johns , qui à mon sens, ne cesse de se bonifier, est déjà patent : des histoires fluides, des numéros à chaque fois intéressants, des traitements individuels de personnages toujours habiles, un sens de la sous-intrigue très cohérente, des arcs mémorables, une écriture qui rend hommage au passé tout en le rénovant pour le futur, et toujours de bonnes idées dans chaque numéro. Une gageure, une réussite et un talent certain.
Avec ce titre choral aux personnages multiples qui gagnent toujours une plus value en terme de caractérisation, Geoff Johns se distingue malgré le cahier des charges... Toutes les qualités de son écriture étaient déjà présente dans JSA, mais on en retrouve d’autres dans FLASH.


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FLASH était quand même le bijou de Mark Waid.
Geoff Johns se l’approprie en offrant à la fois un nouveau souffle tout en prolongeant la qualité de son prédécesseur…Une gageure ? Oui, mais aussi une belle performance qui permet à Geoff Johns de se couler dans un bon titre, de le renouveler en douceur en s’attachant à redonner de la substance aux ennemis de Flash. Ainsi les Rogues sont les grands vainqueurs du run de Geoff Johns qui renouvelle l'intérêt du titre.

 

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INFINITY CRISIS est également intéressant à considérer pour mieux cerner les qualités d’écritures de Geoff Johns.
Commande de Dan Dido, grosse entreprise qui se répercute dans pratiquement tous les titre de super héros de la firme, INFINITY CRISIS semble laisser une assez faible marge de manœuvre au scénariste, tant l’exercice de genre parait conséquent, codifié et écrasant. Pourtant, Geoff Johns propose une suite assez judicieuse au CRISIS original tant le retour du premier Superman, de Superboy prime, du Lex Luthor est bien trouvé. Les raisons de leur retour sont également assez habiles.

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Certes, on ne retrouve pas l’intensité du premier CRISIS mais les répercussions de cette histoire dans GREEN LANTERN puis l’appropriation de la nouvelle menace nommée Superboy prime dans LA LEGION DES 5 MONDES démontrent une fois de plus la forte vision qu’exerce habilement Geoff Johns sur les personnages qu’il traite et qu’il sait où les mener.
Exercice éditorial contraignant par excellence, il semble que Geoff Johns fasse bien  mieux sur BLACKEST NIGHT qui parait bien plus maitrisé. Tel le bon vin, le talent de Geoff Johns ne cesse de s’affiner.

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Quant à GREEN LANTERN REBIRTH ou encore FLASH REBIRTH, Geoff Johns prouve qu’il jongle très bien avec la pourtant difficile équation qui consiste à intégrer le(s) passé(s) parfois contradictoires et erratiques des personnages, parfois même de leur descendances y comprises, pour leur offrir une version rénovée toujours judicieuse, habile et qui fait mouche.


Geoff Johns réussit donc parfaitement les grandes contraintes très difficiles de la redéfinition de personnages dans les comics, il y excelle-même.
Ainsi, si Geoff Johns n’atteint pas les fulgurances en écriture des meilleurs travaux d’Alan Moore, de Warren Ellis, de Frank Miller, il fait pourtant partie du meilleur niveau qui se situe juste après.

En effet, assurer l'écriture d'une série mensuelle et la rendre intéressante de manière continuelle demeure quand même une gageure ! D'autant plus qu'il assure parfois quatre séries mensuelles !

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Capable de se plier aux diktas de l’éditorial afin de toujours livrer de bonnes histoires, de bons produits, Johns est donc un scénariste terriblement moderne qui fait du mieux dans l’espace de liberté créatif qui lui est laissé. Il pourrait donc se percevoir comme un scénariste parfaitement rompu !
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Geoff Johns a donc gagné une reconnaissance de ses talents puisqu’il n’a jamais cessé de monter dans la hiérarchie de DC et sa tâche actuelle consiste à veiller à la justesse des transpositions des personnages de la firme au cinéma et à la télévision. Habitant à Los Angeles, Geoff Johns se trouve justement au bon endroit pour assurer ce suivi et il collabore de temps en temps à l’écriture de série télé, de films (on parle des METAL MEN).

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Toutefois, on peut légitimement si Geoff Johns présente le même paradoxe que son quasi homologue chez Marvel Brian Michael Bendis. 
Bien que leurs personnalités en terme d'écritures soient différentes, ils démontrent des qualités de niveau voisin en ce qui concerne la reprise d’un titre.

On peut donc se poser la question d’attendre quand et si Geoff Johns reviendra à quelque chose de plus personnel et livrer son œuvre définitive qui lui permettra d’associer définitivement son nom non plus à un titre majeur, mais bien à une oeuvre d’exception…







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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 07:58

14ème partie

Revenons donc à la série mère, Doctor Who.
La saison 4 s’annonce enfin et le show est un triomphe aussi bien public et critique.
Une nouvelle saison du Doctor, en Angleterre, est guettée comme un événement national. David Tennant triomphe également dans son interprétation du Docteur. Il fait référence, son jeu est splendide et très finement maîtrisé. On le considère même aussi populaire que le cinquième Docteur, le légendaire Tom Baker, et il est devenu une star, autant apprécié pour son interprétation excentrique que pour sa personnalité.
Aussi si cette saison semble au zénith de sa popularité, sera-t-elle mieux servie que la saison 3 aux épisodes si inégaux mais à la fin brillante ?

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Tout d’abord, là est la tradition dans la série, l’épisode de Noël considéré aussi épisode zéro voit la venue d’une guest star internationale en la personne de Kylie Minlogue.
LE VOYAGE DES DAMNES nous montre donc un Docteur de nouveau seul, privé de sa précédente partenaire Martha Jones, qui vaque ici ou là pour se remettre de sa grande solitude.
Il arrive et parvient même à s’intégrer à un vaisseau spatial de croisière qui propose à ses passagers le frisson de passer au-dessus de la terre.
D’ailleurs, le nom de ce vaisseau est, en référence à l’histoire terrienne, le Titanic.
Cela est de mauvaise augure car, en effet, des astéroïdes atteignent inexplicablement le vaisseau qui est sévèrement endommagé. Aussi les survivants, dont le Docteur, devront lutter pour leur survie, d’autant plus que les automates chargés de les renseigner se mettent soudainement à vouloir les tuer et que le Titanic, hors de contrôle, risque d’aller percuter la terre…

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LE VOYAGE DES DAMNES est un très bon épisode spécial du Docteur, excellent même !
Remake spatial de L’AVENTURE DU POSEIDON, il reprend les codes du film catastrophe des années 70 avec quelques différences de taille : il est amusant, palpitant, spatial et il est impossible de savoir qui va mourir ou qui va survivre !
Encore un excellent script de Russel T.Davies, décidément excellent à tous points de vue, et qui demeure fort bien servi par la réalisation comme l’interprétation. 
Un must, et un épisode astucieux qui s’impose pour ceux qui veulent découvrir la série !

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La saison 4 débute donc par PARTENAIRES DANS LE CRIME.
Le Docteur, en enquêtant sur terre à propos de personnes qui perdent subitement du poids ne cesse de croiser, sans s’en rendre compte, Dona Noble, la fameuse mariée dans un excellent épisode de Noël.
Justement, Dona Noble le recherche car elle s’ennuie depuis son impossible aventure avec le Docteur. Elle fait le pari que, en enquêtant sur des faits étranges, sa route croisera forcément la route du Docteur.
Ce sera le cas, avec une menace étrange et une adversaire, la Nurse, qui va bien donner du fil à retordre à nos deux héros.
Le ton de cet épisode est léger, enlevé, et sa première partie fait même penser au ton badin des épisodes joyeux des comédies américaines des années 30-40, du type Frank Capra.
Le mécanisme de set-up qui annonce le final de la saison se met en marche. Il s’agit de la très courte apparition de Rose Tyler qui rencontre brièvement Dona Noble à la fin de l’épisode. Que cela cache-t-il ? Mystère…

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LES FEUX DE  POMPEI constituent un retour dans le passé, avec un mystère à la clef et un sympathique épisode. LA PLANETE DES OODS revient sur le cas de ces extraterrestres rencontrés dans la PLANETE DU DIABLE, lors de la saison 2, et qui offre une intéressante parabole sur l’esclavage. Encore un sympathique épisode, mais qui s’oublie quelque temps après l’avoir vu. A noter, dans cet épisode, les premiers pas d'une jeune actrice de 20 ans nommée Karen Gilian. On la reverra dans la série...

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Les deux épisodes suivants forment un tout, dans la tradition de la série.
LE STATAGEME DES SONATORIANS et DU POISON DANS LE CIEL font revenir une race extraterrestre que nos premiers docteurs, peut-être même le troisième, ont déjà rencontrée. Les Sonatorians sont une race de clones guerriers qui ne cessent de livrer des guerres face à un antique ennemi. Ils sont clonés, élevés et voués à se battre tout en trouvant l’honneur dans une mort martiale.
Leur principale faiblesse se trouve à la base du coup où se trouve leur cordon ombilical.

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L’épisode commence avec un nouveau système autonome de navigation pour la voiture qui est suspect. Si suspect qu’une récente ex-compagne du Docteur, Martha Jones, parvient à joindre le Docteur pour l’inviter à superviser les investigations de l’U.N.I.T nouvelle version.

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Ils investissent donc l’usine de construction des systèmes mais ils font choux blancs.
A moins que le noir secret soit habilement dissimulé dans les plus profonds couloirs ?
A moins aussi que le petit génie qui a créée ses systèmes ne soient en relations avec nos Sotorians…Mais pour quel dessein ?
Il s’agit de deux très bons épisodes, mémorables et sympathiques, qui réintroduisent avec adresse ces vieux ennemis du Docteur. Encore des épisodes indispensables et, à mi-saison, la série demeure plus réussie que la saison 3 de l’année dernière.

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Finissons donc ce tour de piste avec LA LICORNE ET LA GUÊPE.
Le Docteur et Dona Noble ont la curiosité d’aller rendre visite à un des cerveaux le plus brillants de son temps, la distinguée Agatha Christie qui, si elle publie bien des romans à énigme policière, voit son mariage battre de l’aile et qui s’interroge sur l’utilité de continuer à écrire des livres.
Mais un crime, dans la plus pure tradition de ses romans, va l’amener à se liguer avec le Docteur pour confondre l’assassin.
Mais un assassin, dans les aventures du Docteur Who, peut avoir bien des formes !


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LA LICORNE ET LA GUÊPE est un épisode frais, léger qui joue allégrement des codes du Wodunit. Le Whodunit est la règle de certains romans policiers qui implique le lecteur dans un seul but : confondre l’assassin, le coupable.

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LA LICORNE ET LA GUÊPE se permet même de faire un peu de pédagogie intelligente en nous rappelant quel était la vie d’Agatha Christie. Celle-ci étant morte en 1976, c'est dire si elle nous est encore contemporaine. D'ailleurs, son petit-fils a salué avec enthousiasme la "participation" fictive de sa grand-mère dans la série, comme un honneur. Voilà qui remet en perspective, pour nous autres français, la notoriété et la perception de la série au Royaume-Uni...

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Doctor who renoue donc avec l’un de ses commandements d’origine, faire un peu d’instruction historique tout en distrayant le public. Une mission qui avait été un peu mise de côté bien que cet épisode prouve que l'on peut faire de grandes choses, encore…

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La série 4 tient ses promesses tout en étant différente des saisons précédentes. Le niveau est (trés) élevé sur la plupart des épisodes contrairement à la saison 3. Catherine Tate, dans son rôle loufoque et déjanté, une secrétaire terriblement normale et gaudiche à qui s'ouvre l'extraordinaire, est vraiment terrible ! Fun !
Est-ce que le grand final annoncé, avec le retour de Rose Tyler qui déclenche le compte à rebours, étayé ici ou là par des apparitions presque subliminales, tiendra-t-il ses promesses ? Sera-t-il à la hauteur de l’excellentissime final de la saison 3 ?
A voir ensemble…

 

Bonus : Le trailer de cette saison en v.o !

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 07:38

13ème partie

 

 

Amputé de ses membres, sans but particulier depuis le terme de la seconde saison, l'unité Torchwood 3 a pris une claque, une grosse. En état de demi-sommeil, elle est cependant obligée de redevenir opérationnelle quand une intrusion alien à grande échelle surprend tout le monde.
Les enfants de tous continents, sur tout le globe et à la même heure, se figent en état de transe et répètent à l’unisson la même chose : nous arrivons !
CHILDREN OF EARTH raconte donc, dans un format inédit, cette intrusion alien qui ordonne un chantage : que la terre donne une partie de ses enfants ou tous périront !

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Russel T.Davies, bien qu’absolument débordé en tant que showrunner de Docteur Who et principal scénariste de chaque saison est devant un problème : Chris Chibnall a saisi une autre opportunité de travail et la série est menacée d’extinction créative.
Bien que très pris sur Docteur who et ne voyant pas de meilleure solution, il se voit obligé de relever les manches pour assurer la continuité de Torchwood.
Si Torchwood est son bébé, il en est producteur et il a participé à la conception de ce programme, il n’est en revanche guère intervenu directement dans l’écriture des épisodes si ce n’est le premier de la saison 1 qui n’était pas des meilleurs en terme d’exposition narrative.

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Qu’importe ! Il ne sait qui vers se tourner et il se met au travail, alors qu’il est déjà bien débordé par la série mère Doctor Who. Aussi il est d’accord pour une troisième saison mais selon ses conditions : ce sera pour cinq épisodes  se déroulant justement dans l’histoire en cinq jours, qui racontent la même histoire, dans une unité de temps réduite, et ces cinq épisodes seront diffusés cinq soirs d’affilés, pendant la même semaine. Une première !
Contre toute attente, CHILDREN OF EARTH seront les meilleurs épisodes de Torchwwod et même aussi parmi les épisodes la licence Doctor Who dans sa globalité…

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La série, en forme de compte à rebours, débute donc par cette crise des enfants qui lancent l’ultimatum et, une fois ce cri lancé, ils ne se souviennent de rien et reprennent leurs activités comme si de rien n’était.
Absolument tous les parents, de même que les autorités, sont légitimement paniqués.
Une épidémie mondiale ? Que faire ? Comment réagir ?
Alors que cette alerte subit une nouvelle réplique, les cendres de Torchwood, le Capitaine Jack Harkness en tête, appelle ses autorités supérieurs à l’U.N.I.T (une autre autorité de veille qui a souvent collaboré avec le second et le troisième Docteur). Harkness leur demande de lui confier ce dossier, qu’il pense savoir de quoi il en retourne et, en conséquence de quoi, il pense savoir comment répliquer.

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Cette missive est transmise à un secrétaire d’état ayant lui-même des enfants. Il reçoit l’ordre de déclencher une mission d’élémination, une opération homicide, des membres de Torchwood et principalement du Capitaine Harkness. Ce dernier est donc enlevé, son corps est explosé, atomisé puis enfermé dans un bloc de béton.
Gwen Cooper doit d’urgence s’évanouir dans la nature, enceinte, avec son mari qui ne comprend rien à rien. Traquée, ne disposant que comme alliés son collègue Ian Llanto et, peut-être, son ancien  partenaire dans la police, Gwen doit fuir et parer les attaques du gouvernement.
Pendant ce temps-là, les Aliens atterrissent au centre de Londres dans une cage contenant un gaz leur permettant de respirer à l’air aise.

Leur demande est en fait un ultimatum : ils exigent que 10% des enfants de la population mondiale leur soit remise sinon, c’est la population toute entière qui ne survivrait pas…

Qui sont-ils au juste ?

Quel est leur vrai but ?

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CHILDREN OF EARTH possède une intrigue haletante faites de mystères qui seront levés les uns après les autres. L’exigence de ces aliens, leurs formes, leur mode d’invasion restent nébuleux et ne seront dévoilés qu’à la fin.
En attendant, l’intrigue implique absolument tous les personnages, principaux et secondaires, qui auront chacun un choix crucial a effectué devant ce chantage aux proportions bibliques. Que faire, céder ou résister ?

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L’autre intérêt des enjeux soulevés par CHILDREN OF EARTH demeure une étude assez judicieuse des réactions du gouvernement. Devant l’apocalypse annoncé, les autorités choisissent la voie du pragmatisme et prennent bel et bien les mesures pour sélectionner 10% des enfants de la population mondiale…
Comment procéder, qui choisir ? 
La partie de la population la moins aisée, celle qui n’a « aucune chance de s’élever et d’être utile pour la société » !

Une superbe leçon de cynisme de la part de Russel T.Davies qui démontre encore d’autres aspects de son savoir faire, notamment de sa compréhension de la "real politic" qu'il intégre comme une belle composante de l'intrigue.


Résumons : une intrigue diabolique, un compte à rebours oppressant, une dramaturgie à fleur de peau, une caractérisation maligne, un mystère splendidement bien mené…Toutes ces qualités font de CHILDREN OF EARTH une série absolument indispensable dans un format inédit.
Si vous ne devez voir qu’une seule série de Doctor who, regardez celle-ci en priorité car je doute qu’il y ait un seul déçu !

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Bien qu'écrite dans l’urgence, de manière élégante et sophistiquée, le maître de l'écriture moderne Russel T.Davies a encore relevé les standards de très haute qualité dans la série télévisée mondiale.

D'ailleurs, saviez-vous que le huitième art était la télévision ? Alors Russel T.Davies a permis à cet art-ci de faire une belle avancée...

Dire qu’il y aura un avant et après CHILDREN OF EARTH semble-t-il excessif ?
Chacun pourra se faire son propre avis, bien sûr, mais ne manquez pas cette série !

Un petit bonus ? Le trailer : cliquez ici !

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 07:20

C’est en 2004 que Geoff Johns va s’atteler à Green Lantern.
Certes, cet univers est riche de personnages, comptons quand même l’historique Hal Jordan, John Stewart, Guy Gardner et le tenant actuel du titre Kayle Rayner.
Mais la série GREEN LANTERN n’atteint clairement pas tout son potentiel et une redéfinition est (enfin) décidée en haut lieu avec, comme pompier de service, Geoff Johns.

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Tout repose donc sur la mini série en 6 parties nommée GREEN LANTERN REBIRTH avec aux dessins Ethan Van Scier.
En faisant preuve de ses qualités habituelles, à savoir un sens de la redéfinition et de la cohérence de ce qui fonctionne dans un titre, cette mini série parvient à se débarrasser des scories qui hantent le titre depuis fort longtemps, presque 20 années en fait.

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Hal Jordan s’échappe du Spectre, combat Parallax et revient pour un rôle de premier plan dans un corps des Lanternes rénové, de même que l’intégralité des aliens le composant ainsi que ses trois amis Stewart, Gardner et surtout Rayner qui n’est pas passé en pertes et profits.
Le raisonnement de Geoff Johns demeure de conserver ce qui a marché, de ne pas opérer de changements drastiques en se débarassant des autres têtes d'affiche pour marquer marquer le coup.

En effet, ce type de mort ou "sacrifice éditorial" devient tellement éculé, citons Wonder gril ou encore Superboy, que ce procédé plombe la crédibilité d'une série. Johns peut faire mieux et il le montre !

Il décide donc de garder les fondamentaux de la série, en s'appliquant à retenir et amplifier ce qui fut le plus marquant pour la série.

Ainsi, suivant le conseil d’Ethan Van Scier, Sinestro revient avec son anneau jaune et Parallax est davantage rationnalisé, expliqué.

 

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Les dessins de Van Scier, qui s’inscrit avec talent dans un stylet proche du trait soigné Brian Bolland, est réellement surprenant et exigeant. Les relations entre les personnages, nos Green Lanterns mais également la JLA et les proches d’Hal Jordan bénéficient d’une dynamique des plus intéressantes (une des grandes qualités de l’écriture de Geoff Johns)…

Bref, avec cette mini série, c’est tout l’univers qui repart sur de nouveaux fondamentaux, rénovés de manière habile tout en contournant les malheureuses contradictions accumulées depuis des années.

Pour un revamp, exercice difficile s’il en est, GREEN LANTERN REBIRTH fonctionne plutôt bien et atteint les premières places en terme de ventes aux U.S.A. Une performance qui appelle justement une série régulière qui pointe le bout de son nez l’année suivante.

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Le titre GREEN LANTERN arrive alors en 2005.
Accompagné aux dessins de Carlos Pacheco, qui devait apprécier la série originale alors qu’il était lecteur en Espagne, le numéro 1 bénéficie de plusieurs couvertures dont celle d’Alex Ross, également fan des versions originales des personnages et qui a toujours manifesté son aversion pour leurs succédanés.
Ce premier épisode réinstalle donc un Hal Jordan ressuscité dans une nouvelle Coast City en reconstruction, vide de ses habitants, tout en renouant avec le métier de pilote de chasse.

Déjà, les menaces pointent le bout de leur nez tels ces deux Martian Manhunters, ancienne et nouvelle version, qui causent déjà quelques victimes.
Le titre repart doucement, pose de nouvelles bases, une galerie de personnages secondaires renouvelée, de nouvelles intrigues afin de mieux atteindre, bien plus tard, un nouveau rythme de croisière.

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Les numéros se succèdent en rénovant d’anciens ennemis, tels Hadmond, le requin tigre…Ethan Van Scier se fend d’un remplacement, Simone Bianchi se charge alors de l'alternance, et les histoires continuent, sans être transcendantes bien que l’on sente cette nouvelle approche qui revisite de fond en comble tout l’univers de Green Lantern, pour l’instant centré presque exclusivement sur Jordan.
Les numéros 7 et 8 voient le retour de Green Arrow, pour bien rappeler la période de gloire d’O’Neil et Adams, mais offre également un savoureux clin d’œil à superbe numéro hommage BON ANNIVERSAIRE d’Alan Moore et Dave Gibbons à Superman vers 1985.

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Mais les sous intrigues, fort nombreuses et très bien maitrisées chez Geoff Johns, se dessinent de mieux en mieux pour laisser profiler une menace bien plus cohérente qui sera non seulement le sommet du titre mais le meilleur élément de redéfinition de Geoff Johns : il n’y a plus seulement une lumière, la verte, à bénéficier d’un corps spatial, mais également une seconde, la jaune basée sur la peur, avec à sa tête Sinestro qui vise à détrôner le règne des gardiens d’OA.
Non seulement ce corps parait surpuissant, mais il est en plus aidé des Manhunters, de Superboy prime, du Superman Cyborg mais également de l’Anti-Monitor lui aussi ressuscité ! Cela semble faire beaucoup pour un seul mensuel et on peut se demander si Geoff Johns ne met pas trop d’œufs dans le même panier tant le nombre de menaces parait élevés et prometteur.

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Après un intermède qui réinstalle un troisième corps, celui de la lumière mauve de l’amour, avec ses amazones Starphires bien connues de nos héros, la SINESTRO WAR débute dans de très grandes proportions pour culminer avec une bataille rangée, se déroulant sur la terre, aux proportions massives comme même un gros crossovers de la firme DC ne sait parfois pas nous offrir.


C'est presque une réussite totale qui offre au lecteur un acmé percutant de la guerre, toujours en servant fort bien ses personnages principaux grâce à des interactions intéressantes, mais aussi en caractérisant intelligemment les personnages secondaires des corps par petites touches bienvenues.

La SINESTRO WAR offre de bien beaux moments de batailles rangées, avec des réflexions des personnages principaux toujours bienvenues tel ce Superboy prime qui en veut toujours à l’Anti Monitor et qui attend son heure, ne roulant finalement que pour lui-même.

 

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Cette SINESTRO WAR est tellement riche et fournie en événements qu’il offre en outre une séquelle adroite à INFINITE CRISIS du même auteur. Un tissu de péripéties qui consacre définitivement le titre GREEN LANTERN comme hot. Le titre a d'ailleurs gagné ses premières places de succès commercial sans promotion particulière de la part de DC comics, davantage mobilisée autour de FINAL CRISIS.

Johns a rénové de fond en comble la franchise, qui s’est vue adjointe d’un titre secondaire GREEN LANTERN CORPS, consacrant par le même coup le talent d’Ivan Reis (devenu dessinateur de premier plan grâce à ce titre) et qui se permet même d’annoncer un nouveau gros crossovers dans exactement deux années à venir. Un tour de force qui scelle définitivement le talent de Geoff Johns !

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Non seulement Geoff Johns s'est totalement approprié cet univers complexe qui ronronnait, mais il est surtout parvenu à le rendre excitant, hot.

Un cas assez rare pour DC comics qui a définitivement trouvé une nouvelle figure de proue dans son écurie de personnages et qui devrait être sous peu consacrée par le premier long métrage du titre !

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 07:29

5-GREEN LANTERN, une franchise réveillée !

 

 

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GREEN LANTERN est l’un des fleurons de DC comics.
Crée en 1940 par Bill Finger, l’autre père occulté de Batman, le personnage aurait eu pour vague modèle Aladin avec sa bague magique au lieu d’une lampe. Tel Plastic man, notre héros avait un partenaire un peu gauche, maladroit, et il connut le sort des héros de la firme comme son intégration dans la JSA et de multiples aventures jusqu’à son terme en 1951.

 

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Revenu totalement rénové en 1959 dans le titre SHOWCASE # 22, Green Lantern devint un policier spatial dont l’anneau est une arme cosmique. Le titre fut assuré essentiellement par John Broome et Gil Kane pendant un paquet d’épisodes.
Si Gil Kane poussa quelque peu les standards graphiques de l’époque, en proposant un dynamisme assez rare dans les comics, les épisodes de GREEN LANTERN étaient assez plan plan, relativement peu captivant et un peu morne. A la limite, ces épisodes donnaient l’impression d’un assez sage pendant des albums franco belge : des histoires terriblement morales, un héros Hal Jordan assez fade…

 

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La série donna d’ailleurs des signes de faiblesse en terme de ventes…Il faut rappeler, quand même, que Marvel comics et son très dynamique Stan Lee ont insuffler un signe de dynamisme et un sens de la péripétie qui ringardisent énormément les comics de la concurrence, DC comics en tête puisque les titres de la firme historique sont terriblement sages et tellement moins attractifs.
La réponse créative, afin de sauver le titre, fut des plus efficaces puisque une paire d’exception, Denny O’Neil et le prodige Neal Adams reprirent le titre pour une belle poignée d’épisodes. Non seulement cette période a fait avancer le ton, le contenu et la portée dans les comics, mais elle a en plus apporter un lot de personnages phares qui auront une réelle importance pour le titre. Ainsi cette période, assez courte, vit arriver le Green Lantern noir John Stewart, qui aura un rôle de premier plan en son temps, ainsi que Guy Gardner, l’autre remplaçant d’Hal Jordan, choisi au cas ou, et qui aurait pu être le Green Lantern choisi par l’anneau lui-même si il avait été plus proche du lieu de l’accident par Abin Sur.

 

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Après cette ère de gloire, le titre GREEN LANTERN ronronne.
Même sous l’égide de Denny O’Neil, le titre retombe dans une petite forme et on en retient plus grand-chose pendant longtemps. De plus, les personnages composant son univers sont toujours les mêmes : Carol Ferris et son mécanicien asiatique.
Ce train train va perdurer, longtemps, jusqu’à rendre le titre indolore… Pourtant, les possibilités ont été entrevues de temps à autre. Le monde des gardiens, OA, les pléthoriques effectifs des policiers Green Lantern, les menaces extra-terrestres…Le paradoxe du titre GREEN LANTERN est que les possibilités sont tellement riches, tellement larges, que l’on se demande pourquoi ce réservoir de possibilités parait aussi sous-exploité.

 

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Toutefois, il y eut bien une période un peu plus notable et intéressante sur le titre.
Steven Engelhart, un créatif avec une certaine sensibilité et de réelles capacités créatives, offre avec GREEN LANTERN sa seconde  meilleure prestation après sa version de Batman dans DETECTIVE COMICS.
Sa version de GREEN LANTERN immerge le lecteur dans l’espace, le monde d’OA, des menaces assez intéressantes et une forte implication du titre. Guy Garner semble revenir au premier plan, John Stewart est actif et amoureux tandis que Hal Jordan semble hésiter, réprouver par les gardiens…

 

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Avec Steve Engelhart, le titre publié sous ACTION COMICS a enfin un souffle, une dimension, une vision, et propose enfin une approche ambition du titre.
Mais après CRISIS et la fin du run d’Engelhart, qui composa d’ailleurs un assez mauvais crossover en 1988 nommé MILLENIUM, qui voit les conséquences des fameux Manhunters, le corps robotique qui date d’avant les Green Lantern, et qui n’ont pas baissé les armes.
La suite, c’est Gerard Jons qui s’occupa du titre, la nouvelle série # 1 du titre post CRISIS, et ce pour de longs épisodes terriblement peu intéressants, une fois de plus.
Le titre semble d’ailleurs retomber dans les travers de jadis avec, toujours, des histoires un peu molles et peu impliquantes. GREEN LANTERN parait être un échec de la redéfinition du titre. Si l’échec est moins patent que HAWKMAN, les histoires sont tout simplement tièdes, une fois de plus.

 

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Mais à l’approche de la fin de l’année 1992, les choses bougent énormément pour les héros de DC comics. Pressé par la concurrence, devancé par Marvel qui propose des titres tellement plus attractifs avec des dessinateurs stars, grillé par les vedettes d’Image comics qui électrisent le marché, DC parait terriblement en retard et tellement peu attractive.
La solution vient cependant un peu par hasard.
Pendant les réunions annuelles visant à planifier le contenu des 4 titres mensuels de SUPERMAN, il est retenu la boutade qui vise à tuer le personnage. Cette option est retenue, montée un peu à la va vite avec un vilain, Doomsday, créée pour l’occasion, le titre SUPERMAN est un succès majeur puisque ce coup éditorial est réellement une grande première et que ses conséquences médiatiques font l’effet d’une bombe médiatique (on en a même parlé dans nos 20 heures nationaux !).

 

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La formule sera appliquée à Batman, vaincu par Bane, remplacé par Azrael, puis à Wonder Woman, défaite lors d’un tournoi puis remplacée, et…à Green Lantern.
Revenu d’une mission dans l’espace, Hal Jordan retrouve sa ville Coast-City totalement annihilée par le Cyborg Superman dans les pages de l’un des titres Superman. Hal Jordan prend cet échec de plein fouet et, sévèrement ébranlé, il va vouloir s’accaparer de la batterie du pouvoir sur OA dans le fameux Green Lantern #50. Il ne parvient qu’à détruire la batterie, défaire le corps et tuer Sinestro, réhabilité pour l’occasion par les Gardiens.
De cet anéantissement du corps, il ne reste plus qu’un gardien, Gaunthlet, qui confie à une toute nouvelle recrue, le dessinateur Kyle Rayner, un nouvel anneau surpuissant, ainsi que les problèmes et les ennemis qui vont avec.
Le titre sera animé par l’assez peu dynamique Ron Marz.

 

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Ron Marz, arrivé un peu par hasard aux comics grâce au remplacement de Jim Starlin sur Silver Surfer, où il gagna la réputation de scénariste « cosmique », est terriblement soporifique et sa présence sur un titre assure au lecteur une lecture tiède, peu enthousiaste. Il partit sur Crossgen, remplacé par Judd Winick, le calibre au-dessus mais le titre s’arrête au # 181.
Le temps est enfin libre pour une nouvelle reprise et c’est justement Geoff Johns qui est appelé à la tâche. Or il va revenir avec les pleins moyens, une nouvelle vision et un sens de l’épique qui manquait terriblement au titre. Avec le talent de Geoff Johns aux commandes, GREEN LANTERN va s’imposer comme une réussite critique indéniable…

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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 07:03

12ème partie

 

Torchwood première saison est le cas où une série commence sur une mauvaise base, sans direction clairement définie, dont l’équipe a un but obscur et ses membres sont assez mal présentés pour le spectateur. Même si cette série s’est en quelque sorte reprise en cours de route, c’est bel et bien la saison 2 qui va combler ces manques, en se focaliser un peu plus sur Jack Harkness, un élément de son passé va lui pourrir l’existence(s) et atteindre l’équipe toute entière.

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Le premier épisode, LE RETOUR DE JACK, voit Harkness revenir après s’être remis de sa pénible et douloureuse confrontation avec le diable. Mais un premier élément de passé surgit, quelque chose d’instoppable pour son équipe démunie qui, au mieux, les fait tourner en bourrique et, au pire, les mets en dangers mortels.
Cet autre policier intergalactique, le très rock n’roll John Hart, était un ancien amant d’Harkness et il va falloir le déjouer par la ruse…
Un bon épisode, solide et amusant, qui introduit un antagoniste à la fois fun et mortel.

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ALIEN MORTEL possède un ton nettement plus grave.
Une femme absolument normale se révèle en fait être un alien dormant, chargé le moment venu de porter un coup fatal à notre civilisation pour préparer une invasion.
L’intérêt dramatique réside dans le fait que cette femme souhaite se débarrasser  de son état afin de regagner une vie normale, à laquelle elle se raccroche désespérément…
Humains sacrifiés, complot dépassant de beaucoup les intérêts des gens normaux, cet épisode de Torchwood renoue avec un aspect sombre de l’univers du Docteur. Fort bien interprété, ALIEN MORTEL traite de l’irruption de cette face noire dans l’existence des gens on ne peut plus normaux. Un bon épisode qui reprend un peu une histoire d'agent dormant de Philip K.Dick sans la déshonorer.

 

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Les épisodes se suivent et le niveau reste constant, c’est-à-dire élevé.
ADAM, le cinquième épisode, introduit un nouveau membre de Torchwood qui a toujours été là bien que nous l’ayons jamais vu. Il avait pourtant depuis toujours des liens très fort avec les autres membres, la confiance d’Harkness et il est très utile à un détail près : Adam vient juste d’arriver à Torchwood et son  pouvoir consiste à manipuler les esprits. La taupe parfaite ! Aussi, comment s’en débarrasser ?

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Les grands changements arrivent, des changements qui mettent définitivement en danger l’équipe telle que nous la connaissons.
Lors du sixième épisode, Owen se fait tuer au terme de l'épisode.

Second mort dans les rangs de l’équipe mais Harkness est cette fois résolu, dans l’épisode 7, à utiliser le gant de résurrection qui causa pourtant un premier mort dans le premier épisode de la première saison…Est-ce que ce sera le bon choix ? Est-ce que Owen acceptera sa condition de non humain, immortel certes, mais dont l’enveloppe humaine est devenue si fragile ?…

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Après d’autres épisodes de bon niveaux, ENVERS ET CONTRE TOUS est appelé par l’un de ses anciens collègues resté flic de la rue à enquêter sur la disparition d’un adolescent juste devant chez lui alors que sa mère l’attendait.
En enquêtant, Gwen Cooper se rend compte que ce type de disparitions inexpliquées furent très courantes à Cardiff et que cela remonterait dans le temps. Décidée à agir pour retrouver ces disparus, elle se rend compte que son enquête est bloquée à l’intérieur de Torchwood.
Dans ENVERS ET CONTRE TOUS, on en apprend davantage sur la vraie raison d’être de Torchwood qui n’est pas un organisme d’enquête comme X-Files.
On apprend aussi que cette fameuse faille, qui relâche souvent des monstres dangereux pour l’homme, des artéfacts aliens comme le gant de résurrection ou même des aliens absorbent parfois des humains pour les faire passer d’un autre côté.
Un épisode dramatique qui renforce la spécificité de la série.

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Nous arrivons donc à l’épisode 12, FRAGMENTS, qui piège les agents de Torchwood dans une usine abandonnée qui explose sur eux. Prisonniers, chacun des agents se remémore, avant de peut-être mourir, pourquoi ils sont arrivés à Torchwood et quelles furent leurs motivations.
Un bon épisode, qui utilise la structure narrative du Flashback et qui dévoile enfin la fondation de Torchwood. Mais cela n’aurait été il pas plus judicieux de le faire pendant la première saison ?

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L’épisode final de la saison, LA FAILLE, voit le retour de John Hart du premier épisode et ses objectifs sont précis : soumettre Jack Harkness ou Cardiff sera rayée de la carte…à jamais !
LA FAILLE dévoile surtout une partie du passé de Jack Harkness, une partie du passé qui lui revient brutalement en pleine figure et qui cherche à se venger, définitivement.
Cette fois-ci, des membres de Torchwood pourraient y trouver leur destin final et, au terme de cette menace, l’équipe ne sera plus jamais la même !

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La saison 2 de Torchwood a finalement révélé les ressorts, la direction de la série et ses personnages principaux sont enfin dévoilés afin d’être attachants.
Presque dommage que certains d’entre eux ne seront pas de la fin du voyage mais, encore une fois, l’aspect émotionnel de leur caractérisation et de leur terme nous permet de le regretter. Le showrunner, Chris Chibnall, a finalement fait du bon travail en vitalisant cette série très, très regardable dont le niveau des épisodes demeure bien plus regardable que la première saison. On en redemanderait presque si ce n’est que Chris Chibnall part pour d’autres horizons laissant la série amputée de ses membres, quasiment détruite, bien que le problème de la faille soit réglée.
Aussi, tout reste à reconstruire, ce sera le multi super occupé Russel T.Davies dont l’emprunte créative pour le tout premier épisode n’était clairement pas le meilleur épisode de Torchwood, loin s’en faut.
Pourtant, la saison 3 de Torchwood sera un cru absolument exceptionnel !

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 07:13

11ème partie

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La première saison de Torchwood se compose du format normal, 13 épisodes qui plongent les membres de l’équipe, une petite poignée, dans la face sombre de l’univers du Docteur. La série se passe à Cardiff,  un endroit où une faille d’energie dimensionnelle expose la région à de néfastes anomalies qu’il convient de juguler. Le showrunner se nomme  Chris Chinball. A lui d’en faire une série cohérente avec un ton, une direction et une spécificité captivante.
Elle fut diffusée fin 2006, c’est-à-dire entre la seconde et troisième saison du Doctor Who. Plus sombre, plus violente, diffusée à un horaire plus tardif, la série s’adresse donc essentiellement aux adultes car la violence, la mort ou encore le sexe sont dépeints de manière assez réaliste.

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Si le premier épisode, TOUT CHANGE, est bien écrit par Russel T.Davies, autant dire que le groupe apparait comme étrange, formé d’un peu près tous les membres de l’équipe que nous aurons l’habitude de voir évoluer par la suite.
TOUT CHANGE montre une flic de base, Gwen Cooper, enquêter sur une équipe fantôme, Torchwood, disposant d’importantes autorisations gouvernementales et pouvant faire un peu près ce qu’elle veut. Cette unité secrète ne semble pas très concernée par la défense des gens normaux et, pire, il semble que ses membres fassent un peu n’importe quoi. Gwen Cooper parvient finalement à s’intégrer à l’ équipe, dont les desseins semblent encore mystérieux, où le sexe et la violence semblent être les dangers et les ressorts auxquels sont confrontés ses membres.
Un épisode moyen, mauvais en terme d’exposition pour le spectateur, nous ne savons rien du rôle exacte de Torchwood et les ressorts de la série restent assez mystérieux.

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Le second épisode, un peu meilleur, confronte l’équipe à un parasite alien ayant pris possession d’une jeune femme. Celle-ci doit, afin de contenter son visiteur, avoir des relations sexuelles fréquentes qui laissent ses partenaires en l’état de poussière, une fois leurs fluides vitaux aspirés ! La scène finale se déroulera dans l’endroit où se trouvent le plus de reproducteurs mâles possibles : dans un département de dons du sperme ! Amusant et déjà un poil meilleur…

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Le quatrième épisode est certainement le plus mauvais de toute la franchise.
LA CYBERWOMAN confronte l’équipe à un secret qui se trouve dans leur base, dissimulée dans des voûtes près d’une rivière. Il existe une survivante humaine dont la conversion en Cyberman fut arrêtée a mi-cycle lors de l’épisode DOOMSDAY. L’un de ses membres, son fiancé nommé Ianto Jones la garde caché avec le fol espoir de la réanimer un jour. Ce jour est venu et notre CYBERWOMAN se montre extrêmement féroce. ..
Cet épisode recycle absolument tous les clichés des sous produits ayant copiés Alien : un monstre est caché dans un lieu confiné et tous les membres, ici personne ne meurt à part quelques innocents, utilisent absolument tous les moyens pour la défaire. Mais l’épisode se traine, c’est assez moyen, et pour tout dire, pesant.

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L’épisode suivant, PETITS MONDES, est plus intéressant.
Il confronte Jack Harkness au monde des fées. En effet, celles-ci existent, elles sont recherchées et parfois courtisées par des humains mais leur voisinage est en réalité redoutable et elles sont à fuir absolument.
La face cachée des fées pourrait être un bon titre pour cet épisode qui présente une version très noir des contes de fées. Un bon épisode.

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L’épisode suivant, LA RECOLTE, plonge l’équipe de Torchwood dans un pur univers d’horreur de type MASSACRE A LA TRONCONNEUSE.
Que se passe-t-il dans les territoires éloignés en Galicie ? Pourquoi y a-t-il autant de disparitions ? L’équipe de Torchwood enquête au grand complet mais ce sera pour un voyage au bout de l’horreur.
Si Torchwood fut présentée comme une réponse à X-FILES, cet épisode est le lien évident tant il est choquant ! Torchwood est présenté comme la version adulte de Doctor  Who, avec LA RECOLTE, c'est manifestement indéniable !

En voici le trailer !

 

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Le numéro 7, CADEAUX GRECS, confronte la responsable des ordinateurs, Toshiko, a une mystérieuse femme nommée Marie qui exerce un ascendant hors du commun sur elle. Une femme piège, des morts inexplicables, Marie n’est pas ce qu’elle semble être pour cet épisode qui remet cette saison sur de bons rails.

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Passons à l’épisode 10, CHAUSSURES EN VRAC, qui permet à un fantôme d’enquêter sur sa récente et propre mort. Pourquoi ? Comment ? Quelles sont les réactions de ses proches ? CHAUSSURES EN VRAC demeure le petit moment de légèreté de la série malgré son sujet. Un bel épisode, léger et optimiste malgré la noirceur du sujet, CHAUSSURES EN VRAC offre un moment de détente dans la série et contrebalance l'ambiance réaliste, crue et sans concession de Torchwood. Recommandé !

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Les trois épisodes suivants, les 10, 12 et 13, forment un tout bien que cela n’apparaisse pas évident. La technique, inspirée par la série mère, est ici bien retenue et mise en place.
Cela commence avec HORS DU TEMPS où des Anglais de 1953 prennent l’avion, disparaissent, puis arrivent finalement de nos jours à Cardiff. La plupart ont leur vie d’antan brisée, ravagée et, finalement, seule l’une d’entre elle parviendra à survivre normalement. Encore un bon épisode, parvenant à émouvoir et mettant une pièce pour le grand final.

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L’épisode 12, LE CAPITAINE JACK HARNESS, s’intéresse à notre héros dont il convient de rappeler l’histoire et les pouvoirs.
Rencontré à Londres en 1944 durant le Blitz dans l‘épisode 8 de la première saison de Doctor Who, Harness joué par John Borrowman accompagne Rose et le Docteur jusqu’à ce qu’il soit « victime » d’un accident cosmique.
Devenue une anomalie selon les lois de la nature, il est laissé en plan dans la station par le Docteur, déconcerté par sa nouvelle nature. On suppose alors qu’il entre dans une police temporelle qui reste encore à définir puis il échoue finalement sur la terre dans un passé très ancien. Depuis lors, il n’a de cesse de retrouver le Docteur, ce sera fait à la fin de la troisième saison de Doctor Who et il créa Torchwood pour l’honorer.
Son anomalie consiste dans le fait qu’il soit invulnérable, indestructible, à priori immortelle comme un point fixe dans le temps qui serait voué à persister. Bien que l’on apprenne finalement le sort final de Jack Harness à la toute fin de la saison 3, incidemment, on imagine très bien qu’il ait subis les pires désagréments de sa condition.

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Cet épisode plonge l’équipe face à un mystérieux homme, non défini, donc le dessin secret consiste à libérer le mécanisme qui jugule la faille de Cardif, étonnement surpuissante et cause de perturbations dimensionnels. Ce mystérieux homme, capable de voyager dans le temps, fournit à chaque membre de Torchwood une excellente raison d’arrêter ce mécanisme de maintien, quitte à se liguer pour se rebeller contre Jack Harkness, farouchement opposé à cela…
Il avait raison mais il n’a pas pu empêcher la délivrance d’une sorte de diable géant, assez proche de celui qui était retenu dans LA PLANETE DU DIABLE, dont l’ombre anéantit toute vie. Anomalie cosmique contre diable destructeur, qui l’emportera ?

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Mal partie, sur des bases mal consolidées, Torchwood ne bénéficie pas de la même fluidité et lisibilité que Doctor Who. Les enjeux, tout comme le but réel de l'équipe, sont mal définis et la série n'en est que plus brumeuse.

En revanche, le ton adulte de la série est bel et bien assumé. Nous sommes dans la réalité et, même si la série se passe au pays de Galles, le quotidien de la population parait totalement crédible et proche de nous. On ne cherche pas, contrairement à presque toutes les séries télé de distraction, à maquiller la réalité pour l'embellir, pour la départir de son caractère brut et sec. Cela ne fait que renforcer le caractére malsin de la série, quand des hommes et des femmes lambda sont les jouets involontaires des malveillances ou des turpides aliens, magiques ou dimensionnelles.

Torchwood  parvient quand même à proposer, in fine une bonne saison. Se rattrapant finalement au terme, malgré des défauts dont je m'étonne encore qu'ils soient présents, Torchwood vaut le coup d'oeil, et ce indépendemment de l'intérêt que l'on porte à sa série mère. Est-ce que saison 2 saura faire mieux ?



 

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