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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 08:44

Venu de la Suède, le personnage de Carl Hammilton s'impose sans l'ombre d'un doute comme un brillant et sérieux compétiteur au panthèon des espions. Terriblement sérieux même pour un certain agent secret britannique qui, malgré le succès critique et populaire, semble quelque peu creux à force de surjouer dans un certain créneau, celui du faux réalisme. Si vous êtes un peu curieux, faites donc la découverte d'un personnage, et de son créateur, qui sont véritablement détonnants !

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James Bond ! Phénomène cinématographique puis culturel, la saga est désormais devenue “culte” et les films de son plus récent interprète, Daniel Craig, sont considérés comme des réussites majeures. D’ailleurs, tous les films de la série sont comparés avec la première ère, celle de Sean Connery. Pour le grand  public, Sean Connery incarne de manière vraisemblable un espion et tant pis si il sauve Fort Knox, retrouve une bombe nucléaire, enraye la troisième guerre mondiale ou jugule un satellite de la mort ! Daniel Craig et ses trois films de la franchise bénéficient également de la même indulgence : Craig est un excellent interprète, son personnage torturé est réaliste (sic) et ses films sont solides et crédibles.

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Pourtant, à y regarder de plus prés, sous la couture ou le vernis diffusé par une presse de moins en moins critique et de plus en plus service de la promotion, Daniel Craig semble incarner une sorte de gravure de mode, un rien autiste, dont chaque film sert à vendre des billets mais également plein de produits publicitaires. Et le dernier opus de la série, Skyfall, dans tout cela ? Ridicule ! James Bond, touché au niveau des organes vitaux au début de l’intrigue, se remet tranquillement en Asie où il joue à boire de l’alcool avec un scorpion au poigné ! Le méchant semble avoir un lien filial avec M parce qu’il a été trahi ! En outre, on ne sait plus si le personnage de Bond  est né en 1920 –pour être raccord avec la description de Ian Fleming- si il a bien fait la guerre froide ou encore si les aventures qu’il a vécues dans les précédents films constituent bien son background (il semble bien que oui du fait de l’Aston Martin DB5 dans Skyfall).

Bref, voilà un personnage terriblement grand public, une franchise qui tutoie la marque pour publicités, sanctifiée par les médias alors qu’elle tourne à vide.

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Heureusement, la Suède nous envoie l’adaptation de son agent secret, Hamilton, qui revient mettre bon ordre dans le film d’espionnage pour devenir la nouvelle référence !

Hamilton ? Il s’agit d’un personnage de romans écrit par un ancien journaliste nommé Jan Guillou. Né en 1944, Jan est devenu un journaliste d’investigation dont le fait d’armes le plus fracassant fut d’avoir mis à jour l’affaire « IB ». Il s’agissait d’une officine para- gouvernementale qui fichait illégalement les citoyens, à des visées de contrôle politique.

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Ce scandale, qui ébranla les plus hautes autorités de l’Etat suédois, valut à Jan Guillou et Peter Bratt une peine de six mois d’emprisonnement mais aussi une popularité incroyable ! Jan Guillou, devenue alors une autorité médiatique, s’essaya à la télévision puis à l’écriture de romans dont notre espion Carl Hamilton, né en 1986, connut un succès fracassant qui ne s’est nullement démenti durant les dix tomes que content la série à ce jour ! Notre film est la première adaptation sur une série de trois au cinéma (sachant que le troisième opus est en pré-production).

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Alors que nous raconte Hamilton, in the interest of the nation ?

Notre agent suédois enquête dans les pays arabes où se développent des trafics d’armes pour le moins inquiétants : des armes suédoises se monnayent sur les marchés terroristes et le gouvernement ne comprend pas d’où vient cette fuite. Hamilton comprend que quelqu’un, au sommet du pouvoir, est compromis et cette personne fera tout pour sauver sa tête, quitte même à supprimer par un attentat le premier ministre de la Suède !

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Si ce résumé parait présenter une intrigue un peu poussive, à peine digne de la moindre série télévisée américaine ou britannique, il faut quand même y regarder à deux fois avant de juger.  En effet, outre cette intrigue, la caractérisation de notre espion occupe une grande partie de l’intrigue et elle est des plus abouties. Véritable machine de guerre aux nerfs d’acier, Hamilton sent son humanité lui filer entre les doigts pour le quitter sûrement mais irrémédiablement. Sa planche de salut pourrait être cette doctoresse avec laquelle il entretient une relation, à épisodes. Il désire vivre avec elle, se stabiliser, se normaliser. Mais alors qu’il vient de lui avouer la vérité sur sa véritable carrière, un accident vient tout compromettre…Et je vous certifie que cela va vous choquer !

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Cette première adaptation parvient avec brio à entreprendre ce qui nous est promis dans chaque James Bond et que l’on ne voit jamais, noyé dans un grand spectacle et une caractérisation maladroite. Carl Hamilton possède une vraie fêlure, un dysfonctionnement psychologique qui le rend inapte à la vie civile puisque sa véritable place se trouve sur le terrain, où l’ennemi a différents visages. Pas question non plus de sauver la planète ou autre péril aussi farfelu pour notre espion suédois. Nous restons dans le réalisme, le plausible, ce qui valut d’ailleurs à Jan Guillou d’anticiper plusieurs fois des événements politiques !

A titre de comparaison, et pour vous achever de vous convaincre, Jan Guillou et son personnage Hamilton sont quasiment l’équivalent d’un autre phénomène littéraire venu de la Suède, Millénium de feu Stieg Larsson.

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Comme Jan Guillou, Stieg Larsson était un journaliste d’investigation et, comme lui, il s’est mis sur le tard à l’écriture avec un réel talent de conteur et vision assez personnelle, réaliste et terriblement originale en termes d’intrigues et de caractérisation de ses personnages. Si le premier Millénium était brillant tant il pose des fondations solides de ses personnages ainsi qu’un puissant développement, le second et le troisième tome s’enlisent quelque peu sur le personnage de Lisbeth Salander pour une intrigue trop tracto-capillaire. Dans les deux cas, que ce soit pour Millénium ou pour Hamilton, nos deux brillants écrivains suédois ont le mérite de renouveler les genres et les codes narratifs  avec inspiration !


Aussi soyez hype en étant parmi les premiers à connaitre Hamilton !

 

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commentaires

A
Il faut supprimer des commentaires et désactiver les commentaires .
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L
Dans le film divines eh bien dounia c est que Laurence salope et dounia est qualifiée de justesse au 84 tours et des poussières de la qualification mais dounia à fait moins et des poussières en moins que maestro Henri à la qualification
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A
Il faut désactiver les commentaires .
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J
La chanson prendre un enfant par la main fait partie de jeux interdits et cet enfant que je parle c est le phénix et maestro Henri a tout gagné en quinze natale pour tout du tout de ce message la
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A
Jeanne d arc arrêtez de mettre des messages qui sont hors sujet .
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