Les années 40 ont été créatives et florissantes pour le développement de cette industrie encore neuve. Elle a connu des tirages très importants avec des records en million d’exemplaires, ele a connu une grande créativité dans de nombreux genres comme la guerre, les funny animals (le premier créneau du comics), l’espionnage et le héros, dont les super-héros sont un prolongement naturel. Mais le contexte du divertissement a bien changé depuis les années 30, certains supports s’imposent tandis que d’autres déclinent. Qu’en est-il de nos comics ?
Tous d’abord, il convient de revenir quelque peu sur la société américaine. Elle est très patriotique, le concept de nation demeure très ancré dans les mentalités américaines. Notons que même dans notre pays, nos prédécesseurs l’étaient également, bien plus que maintenant. Or, ce nationalisme aux USA, s’il a de bons côtés, mène à une certaine uniformisation des pensées et des comportements, une sorte d’uniformisation qui crée une pression sociale importante. A noter que l’ère George W. Bush et le contexte du 11 septembre reproduit ce schéma qui demeure cyclique.
Donc, les Usa ont un puissant mode moralisateur. Ce sera l’ère du sénateur Mac Carthy, des listes noires dans le cinéma et d’une moralité qui fixe des normes contraignantes pour l
Le résultat fut que les revendeurs furent plus prudent pour la distribution de ces fascicules qui avaient une odeur de soufre et ils en retirèrent d’office à la vente. La commission du Comics Code fut instituée et les comics sont voués à obéir à certaines normes contraignantes. Il est amusant de noter que le cinéma américain avait connu le code Hays et que, en France, la loi de 1949 relative aux éditions destinée à la jeunesse produisirent également un carcan très fort.
L’autre évènement qui demeure à prendre en compte demeure la télévision qui s’impose avec succès dans les foyers de la classe moyenne américaine. Elle tua de fait la concurrence qui étaient les shows radios et les sérials (la firme Républic produit son ultime sérial en 1955). Les épopées de western et les cartoon occupèrent gratuitement les kids de l’époque tandis que les comics peinaient à suivre. Pourtant, l’évènement de ces années-là fut le très populaire show télé Superman porté par George Reeves, dont les deux premières saisons furent en noir et blanc.
Le retentissement fut spectaculaire, et le show profita aux comics de Superman et au genre super-héros dans son ensemble. Certes Superman vivait toujours des aventures peu intéressantes qui en firent un stéréotype, mais il était un le personnage majeur des comics.
Pour avoir une idée plus concrète de ce show et connaître George Reeves qui nous est totalement inconnu dans notre pays, je vous conseille le très bon Hollywoodland avec Ben Affleck qui se révèle être un solide acteur. Le film traite du suicide controversé de l’acteur et le show Superman est en toile de fond, mais il s’agit d’un des meilleurs biopics de ces dernières années.
Donc les ventes de Superman décollent grâce à ce show et le genre super-héros connaît un regain d’intérêt. Alors que ce passent-ils dans les têtes des dirigeants de Dc ? Et bien ils vont tenter de faire revenir doucement des personnages sous des nouvelles incarnations en faisant de prudents essais sporadiques. Le premier qui ouvrit le bal fut Barry Allen alias Flash dans Showcase no 4 !
Sources : Scarce no 34, Comic box, Semic pour Flash dans spécial Dc no 23 qui est de tout premier ordre. Il nous est proposé le premier épisode de Flash avec Carmine aux crayons, et cet épisode a du charme et de l'intérêt.