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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 07:44

15ème partie


Cette saison du Docteur Who tient encore toutes ses promesses et nul ne sait encore rien de la menace de fin de saison. Tout juste parle-t-on d’apocalypse final aux proportions cosmiques si ce n’est dimensionnelles…
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Encore un épisode double après le très réussi retour des Sonatorians.
Ce sera donc SILENCE A LA BIBLIOTHEQUE et LA FORÊT DE LA MORT.
Le Docteur et Dona arrivent dans le futur dans une planète qui n’est qu’une bibliothèque, entièrement.
Petit problème, qui leur met la puce à l’oreille que des troubles ne sont pas loin, la planète entière semble déserte ! L’ordinateur leur apprend qu’il y a bien des survivants, mais ils ont été évacués.
Deux questions se posent alors : où sont les habitants et, surtout, qu’est-ce qui a précipité une fuite aussi soudaine car tout semble en parfait état de marche, prêt à servir.

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Une première réponse leur viendra d’explorateurs menés par l’exploratrice River Song qui le connait, ou plutôt, ses futures incarnations. Le Docteur n’aime pas cela car il est clairement à son désavantage…
La seconde révélation demeure plus pressante et plus dangereuse. L’ennemi tapi dans l’ombre, littéralement, se nomme les Vashta Nerada, des sortes de Piranhas microscopiques mais tapis dans l’ombre. Si vous pénétrez dans un coin sombre où ils se trouvent, ils vous dévorent. Si votre ombre les croisent, ils investissent votre corps, le grignotent et en possèdent la carcasse.  Le Docteur et les explorateurs doivent quitter d’urgence la planète d’autant plus vite que le soleil se couche dans leur secteur.

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Ces doubles épisodes sont l’œuvre, au scénario, de Stephen Moffat, déjà responsable d’excellents épisodes dont le niveau s’approche voire même rivalisent même avec Russel T.Davies. Moffat a même une spécificité : ses scénarii sont terriblement compliqués, ils fonctionnent au minimum à deux niveaux si ce n’est trois mais leurs résolutions demeurent limpide et brillante.
C’est donc le cas avec ces épisodes sur les Vashta Nerada qui introduit donc un nouveau personnage récurrent, River song, qui posséderait un livre dévoilant le futur du Docteur et peut-être le moyen de lui épargner ses morts futures…

 

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MIDNIGHT est un épisode écrit à la hâte par Russel Davies pour éviter un déluge d’effets spéciaux, nous sommes dans le cadre d’une série télé (même si le Doctor Who nous en montre beaucoup) et les cordons de la bourse sont serrés.
Le principe du film catastrophe est de nouveau appliqué avec brio par Davies pour cet épisode qui réunit le Docteur et quelques passagers dans un train futuriste qui emmène ses passagers sur une planète à l’atmosphère hostile mais qui possède comme attraction des cascades de diamants.

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Le problème est, qu’en route, les deux pilotes de l’avant ont vu une forme monstrueuse qu’ils ne sauraient décrire. Le Docteur prend la mesure de la situation lorsque l’avant de la cabine est enlevée d’un coup, brutalement.
Nos survivants vont devoir affronter une menace qui, de plus, a le pouvoir de s’introduire dans tous les esprits, celui du Docteur y compris ce qui laissent aux autres un choix de survie à opérer : ce débarrasser des enveloppes physiques des possédés en les poussant dehors.

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Fabuleux exercice d’écriture, MIDNIGHT dépeint avec brio les ressorts sombres de l’ espèce humaine quand celle-ci est en danger et qu’elle doit assurer sa survie. Le titre minuit est donc une métaphore sur nos pires instincts et Russel T.Davies livre, cette fois, une histoire typique des films catastrophes sous un autre versant…

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TOURNEZ A GAUCHE annonce donc le grand final.
Sur une planète autre, Dona Noble est un temps séparé du Docteur alors que tous deux se baladent dans un marché baroque. Dona est attirée par une nécromancienne qui, au lieu de lui prédire l’avenir, lui accroche quelque chose dans le passé qui semble réécrire tous les événements cruciaux qui se sont produits aux moments clefs de la série depuis sa première rencontre avec le Docteur.
A chaque échec qui remplace un succès, les catastrophes deviennent de plus en plus grosses et le genre humain a moins en moins de chance de survivre.
Dona Noble rencontre donc Rose Tyler qui tente de l’aider en se débarrassant de la chose plantée sur son dos, un alien qui a l’exceptionnel faculté de puiser dans son passé.

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TOURNEZ A GAUCHE est encore une fois un petit chef d’œuvre de Davies, encore un. Il reprend tous les ressorts de la série, gomme ses triomphes, et plonge le genre humain dans un labyrinthe de catastrophes où le Docteur et tous ses compagnons meurent les uns après les autres pour laisser la terre sans défense.
Les conséquences sur le quotidien des gens normaux,  ici liés à Dona Noble, possède une résonnance dramatique diablement réussie.
On sait donc que le grand final implique Rose Tyler, qu’il concerne absolument toutes les autres dimensions qui ont soit implosé ou ne vont pas tarder à être annihilées…

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Le final est donc un double épisode LA TERRE VOLEE et LA FIN DU VOYAGE.
L’apocalypse stellaire se produit enfin. Les étoiles que l’on peut voir de la terre disparaissent les unes après les autres et de pires conséquences sont à prévoir.
Torchwood, Sarah Janes, Rose Tyler, l’U.N.I.T et Martha Jones sont sur le coup.
Le Docteur file avec Dona Noble à l’institut de contrôle qui a pris le relais des Time Lords. La Shadow proclamation ne comprend rien, ne détecte pas la cause et réquisitionne sur le champ le tardis. Le Docteur fuit donc pendant que les responsable de tout cela, les sempiternels Daleks se dévoilent.
La terre et 26 autres planètes sont donc enlevés ailleurs pour former une constellation dont l’énergie va annihiler toutes les réalités.
Les Daleks s’amusent à mettre la terre à feu et à sang que Sarah Jones et Jack Harkness savent désormais condamnée.

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LA FIN DU VOYAGE voit le Docteur, mortellement touché, se régénérer.
Mais il parvient à canaliser son énergie dans une de ses mains jadis tranchée, ce qui a pour effet de créer un double moins puissant que lui, plus humain.
Ils parviennent donc au cœur de tout ceci. Les Daleks se sont cachés dans une oscillation d’une demi-seconde dans le futur d’où ils sont indétectables.
C’est Davros, leur créateur, que les Daleks ont asservi.
Il a un vieux compte à régler avec le Docteur. Sa volonté ne consiste pas seulement à le rendre impuissant mais à lui démontrer que lui-même a cédé à une guerre brutale et sans merci contre les Daleks où il a non seulement perdu ses principes, mais il a généré sa propre armée de compagnons qui répliquent ses dogmes guerriers.

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Episodes aux proportions sidérales, ce final n’arrive hélas pas à la cheville du final de la saison dernière. Certes tout y est mais on sent que le tout est un peu forcé, comme si on aurait voulu mettre trop d’ingrédients, élargir le tout au maximum pour forcer le trait mais le résultat n’est ni subtil, ni convainquant émotionnellement ni dramatiquement intéressant.

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Certes, Davies emprunte encore aux fameux (fumeux ?) crossovers Marvel en rassemblant tous ses personnages pour les liguer contre une menace commune. Tous se retrouveront à la fin, joyeux et liés par un  lien inaltérable.
La story line avec Rose Tyler semble cette fois close comme si les jouets étaient soigneusement rangés mais on pouvait bien se douter que, après ce final si époustouflant au terme de la saison 3, il était définitivement impossible de faire mieux. Et ce fut hélas le cas…

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