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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 07:41

2ème partie

 

University square est un succès : le lectorat accroche et Frank Cho parvient à vendre sa série à un système de syndication pour les comics strips. Mais Frank, pour profiter de cette nouvelle aubaine qui lui permet de toucher un nouveau lectorat, reprend sa série de 0, un rebot en quelque sorte.

  3-1.jpg

La nouvelle série sera Liberty meadows, les prairies de la liberté.

Cho reprend tous ses personnages et il les insert dans sa nouvelle série.

Le cadre demeure donc un asile pour animaux ayant des difficultés comportementales.

Le petit canard Frank devient un véto, Brandy a manifestement obtenu un diplôme en psychologie car elle est aide psychologique pour animaux.

Si les inénarrables Dean, Tony (en retrait hélas), Ralph et Leslie sont toujours de la partie, et quelle partie ! D' d’autres personnages apparaissent briévement, quittent la scène, ont une moindre importance ou de nouveaux font leur apparition. On a donc le droit à la vache psychopathe (qui fait un remake de misery d'après S.King), Khan le poisson-chat qui est la terreur du lac, Jen l'autre bimbo blonde de la série ou encore le raton laveur atteint du toc de la propreté.
Cependant, on peut quasiment parler de remake de University square.

 cho_1.jpg


                              (au revoir à Frank 1ère version, le canard devient humain)

Il y a aussi Julius, le patron de cet asile qui est le supérieur de Brandy et Frank, qui est obsédé par Khan, le poisson chat surpuissant qui lui met régulièrement une rouste de premier ordre.

En gros, les gags reprennent avec la même hystérie, le même ton iconoclaste impayable.

Le rythme reste frénétique et, bien que Frank Cho soit lié avec son rythme de 3 cases par planche, il parvient néanmoins à délivrer des intrigues complètes qui allient  caractérisation et  comédie.

 lm33s.jpg

Nous assistons donc à l’idylle contrarié de Brandy et de Frank, au  milieu des catastrophes (tempête de neige, incendie, une vache psychopathe qui nous refait le coup de misery, les fiançailles de Brandy) qui permettent de garder le rythme et de nous intéresser à tous ses personnages.

 

Car c’est aussi cela, Liberty Meadows, une histoire parfois poignante qui convainc au milieu de gags souvent très réussis. Brandy est l’héroïne de la série qui, par touche, nous rappelle également de très bons comics d’amour (enfin, leurs mécanismes) avec une idylle qui n'en finit pas d'être contrariée avec Frank, le héros de la série qui n'en mène pas large.

 12-1.jpg

L’autre point excellent de la série demeure le talent graphique, le don serait un qualificatif plus juste, de Frank Cho.

Ses dessins sont incroyablement expressifs, sa caractérisation est impressionnante de justesse car  Frank Cho passe de la caricature (pour les animaux) aux traits parfaits de Brandy, ou de tous les autres personnages féminin.

Frank Cho s’impose définitivement comme un maître moderne du dessin, il semble avoir assimilé des styles parfois différents comme Frank Frazetta ou les grands maîtres du strip avant lui. D’ailleurs, Frank Cho essaime souvent Liberty meadows d’hommages et de clins d’œil à d’autres strips glorieux (Lil’Abner, Popeye, Calvin & Hobes, les Peanuts, Hagard du nord…) par pure reconnaissance des ces génies passés. Il en est en fait tout à fait digne !

 

 

 

 

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