7ème partie
Les années 70, la dégringolade !
Les années 60 furent de bonnes années pour les adaptations Marvel. Ce ne fut pas excellent, seul le dessin animé de Spider-Man retient l’attention mais si Marvel dépasse amplement DC dans les ventes et dans le cœur des assidus des comics, la firme accuse un sérieux retard sur les adaptations de DC. Si 1978 demeure l’année de Superman au cinéma, des possibilités s’ouvrent du côté de la télévision. Voyons ce que cela a bien pu donner.
Tout d’abord, l’emblème de la firme est depuis toujours Spider-Man.
Si les 4 Fantastiques sont presque inadaptables au cinéma à l’époque, pour cause d’effets spéciaux qui ne seraient pas assez performants du point de vue de la technologie, il nous reste donc le sympathique homme araignée.
C’est le département télévision de la Colombia qui s’y colle.
A l’époque, qui dit télévision dit une recette simple basée sur un ressort qui sera rabâché à chaque épisode. Pour être clair, nommons cela le formatage.
En outre, les moyens déployés par la télévision sont notoirement faibles.
Si Buck Rogers ou Galactica ont bénéficié de gros moyens, Spider-Man ne bénéficia pas de la même estime de la part des producteurs de la Colombia. Et cela est criant !
Les effets spéciaux sont d’un rudimentaire puisque le fil de l’Araignée est tendu puis remonté à l’envers pour faire croire à une projection de fil, notre Araignée s’aplatie sur un miroir pour simuler l’illusion qu’il escalade une paroi et n’attendez pas qu’il bondisse de toit en toit !
Les supervilains sont interdits pour cause de budget, voire même d’ambition même si le cast de la bd est respectée. Nous avions donc un Johnson ressemblant et même une belle Gloria Grant.
Mais le summum demeure à mon sens Nicolas Hammond, notre Peter Parker qui me paraît être, je n’en démordrai jamais, le sosie américain de notre Bernard Menez national.
Spider-Man a donc le droit à deux téléfilms pour introduire le personnage.
Ils furent exploités en salles en France sous le titre « l’Homme araignée » et « la riposte de l’homme araignée ». Produits mineurs à l’époque, ils eurent donc le doit à une diffusion rapide et, surtout, ils déçurent bien des fans.
Ainsi un lecteur dans un courrier de Strange, aux alentours du no 112, mit judicieusement en évidence que ce Spidey était décidément bien pâlichon, que le dynamisme de la bd était absent et qu’il était, finalement, bien ridicule ce pantin, dans sa combinaison de carnaval. Il n’y a pas d’âge pour être intelligent. LUG couvrit l’événement et les photos, effectivement, donnèrent l’impression d’une parade pour une fête foraine.
Ce Spider-Man là dura quand même deux années qui comptent nos deux téléfilms, exploités ultérieurement en vidéo. Ces deux K7 furent des raretés d’autant qu’ils répercutèrent la déception d’un résultat aussi risible pour les fans qui avaient manqué ces navets.
Il y eut en outre 14 épisodes scindés en 2 saisons, ce qui n’était alors pas beaucoup.
Le show fonctionna convenablement sur CBS, un grand network américain, mais la chaîne le stoppa parce qu’elle avait déjà pas mal de séries en cours (Hulk, WonderWoman…).
Les fans firent une avalanches de protestations pour cause de nullité tandis que Stan Lee lui-même, au détour d’une interview, se plaignit des scories de ce programme. Rappelons quand même que Stan Lee était chargé par Marvel de surveiller de prés l’élaboration de ce show !
Captain America eut un sort moins enviable.
Il eut le droit à deux téléfilms, le second comptait quand même Christopher Lee dans le rôle du méchant, et puis ce fut tout !
Le résultat est moyen, médiocre même. Il fait penser à une version teenager/beach boys du super héros à qui on a ôté toute portée historique.
Seul le second fut exploité en salles en France.
J’ai d’ailleurs fait un article au début du Royaume des avis, aussi je vous recommande d’aller le consulter. Il s’avère que ce Captain America-ci est le fils de l’original qui a donc su éviter la glace, au sens propre comme au sens figuré !
S'agit-il d'une suite du premier remake dans l'esprit des producteurs de la série ?
On aimerait bien le savoir tant leur incompétence et leur irrespect du personnage semble grande.
Docteur Strange fut là encore une déception à beaucoup de points de vue puisqu’il n’eut le droit qu’à un seul et unique téléfilm. Invisible en France, il n’est vendu que depuis peu sur le web et, franchement, c’est assez moyen.
Là aussi, j’en ai fait la critique amusée dans les premières pages du Royaume, aussi je vous y renvoie.