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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 07:16

7ème partie

 

Les années 70, la dégringolade !

 

Les années 60 furent de bonnes années pour les adaptations Marvel. Ce ne fut pas excellent, seul le dessin animé de Spider-Man retient l’attention mais si Marvel dépasse amplement DC dans les ventes et dans le cœur des assidus des comics, la firme accuse un sérieux retard sur les adaptations de DC. Si 1978 demeure l’année de Superman au cinéma, des possibilités s’ouvrent du côté de la télévision. Voyons ce que cela a bien pu donner.

 

Tout d’abord, l’emblème de la firme est depuis toujours Spider-Man.

Si les 4 Fantastiques sont presque inadaptables au cinéma à l’époque, pour cause d’effets spéciaux qui ne seraient pas assez performants du point de vue de la technologie, il nous reste donc le sympathique homme araignée.

 

C’est le département télévision de la Colombia qui s’y colle.

A l’époque, qui dit télévision dit une recette simple basée sur un ressort qui sera rabâché à chaque épisode. Pour être clair, nommons cela le formatage.

En outre, les moyens déployés par la télévision sont notoirement faibles.

Si Buck  Rogers ou Galactica ont bénéficié de gros moyens, Spider-Man ne bénéficia pas de la même estime de la part des producteurs de la Colombia. Et cela est criant !

 

Les effets spéciaux sont d’un rudimentaire puisque le fil de l’Araignée est tendu puis remonté à l’envers pour faire croire à une projection de fil, notre Araignée s’aplatie sur un miroir pour simuler l’illusion qu’il escalade une paroi et n’attendez pas qu’il bondisse de toit en toit !

Les supervilains sont interdits pour cause de budget, voire même d’ambition même si le cast de la bd est respectée. Nous avions donc un Johnson ressemblant et même une belle Gloria Grant.

Mais le summum demeure à mon sens Nicolas Hammond, notre Peter Parker qui me paraît être, je n’en démordrai jamais, le sosie américain de notre Bernard Menez national.

 

Spider-Man a donc le droit à deux téléfilms pour introduire le personnage.

Ils furent exploités en salles en France sous le titre « l’Homme araignée » et « la riposte de l’homme araignée ». Produits mineurs à l’époque, ils eurent donc le doit à une diffusion rapide et, surtout, ils déçurent bien des fans.

Ainsi un lecteur dans un courrier de Strange, aux alentours du no 112, mit judicieusement en évidence que ce Spidey était décidément bien pâlichon, que le dynamisme de la bd était absent et qu’il était, finalement, bien ridicule ce pantin, dans sa combinaison de carnaval. Il n’y a pas d’âge pour être intelligent. LUG couvrit l’événement et les photos, effectivement, donnèrent l’impression d’une parade pour une fête foraine.

 

Ce Spider-Man là dura quand même deux années qui comptent nos deux téléfilms, exploités ultérieurement en vidéo. Ces deux K7 furent des raretés d’autant qu’ils répercutèrent la déception d’un résultat aussi risible pour les fans qui avaient manqué ces navets.


Il y eut en outre 14 épisodes scindés en 2 saisons, ce qui n’était alors pas beaucoup.

Le show fonctionna convenablement sur CBS, un grand network américain, mais la chaîne le stoppa parce qu’elle avait déjà pas mal de séries en cours (Hulk, WonderWoman…).

Les fans firent une avalanches de protestations pour cause de nullité tandis que Stan Lee lui-même, au détour d’une interview, se plaignit des scories de ce programme. Rappelons quand même que Stan Lee était chargé par Marvel de surveiller de prés l’élaboration de ce show !

 

Captain America eut un sort moins enviable.

Il eut le droit à deux téléfilms, le second comptait quand même Christopher Lee dans le rôle du méchant, et puis ce fut tout !


Le résultat est moyen, médiocre même. Il fait penser à une version teenager/beach boys du super héros à qui on a ôté toute portée historique.

Seul le second fut exploité en salles en France.

J’ai d’ailleurs fait un article au début du Royaume des avis, aussi je vous recommande d’aller le consulter. Il s’avère que ce Captain America-ci est le fils de l’original qui a donc su éviter la glace, au sens propre comme au sens figuré !
S'agit-il d'une suite du premier remake dans l'esprit des producteurs de la série ?
On aimerait bien le savoir tant leur incompétence et leur irrespect du personnage semble grande.

 

Docteur Strange fut là encore une déception à beaucoup de points de vue puisqu’il n’eut le droit qu’à un seul et unique téléfilm. Invisible en France, il n’est vendu que depuis peu sur le web et, franchement, c’est assez moyen.

Là aussi, j’en ai fait la critique amusée dans les premières pages du Royaume, aussi je vous y renvoie.

 

 

 

 

 

 

 

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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 07:06

 6ème partie

 

Les adaptations des comics Marvel triomphent désormais sur nos écrans. Plus nombreuses de nos jours que celles de DC, elles semblent d’ailleurs inépuisables tant le programme à venir paraît chargé et ambitieux.

Mais cela n’a pas toujours été le cas, loin de là !

On peut même penser que Timely/Marvel sort d’un long marasme, presque une malédiction qui semblait ne pas vouloir prendre fin.

Aussi, un petit tour d’horizon des adaptations au cinéma et à la télévision s’impose, et croyez-moi, ce n’est pas triste !

 

La toute première adaptation au cinéma date de 1941 pour un personnage de la Marvel, alors Timely. Il s’agit du Captain America, le seul hit de la firme, crée par Joe Simon et Jack Kirby, qui est alors proposé en sérail.

Qu’est-ce que le sérail ?


Il s’agit d’une histoire vouée au suspens et aux coups de théâtre, auxquels les comics par exemple doivent beaucoup. Pétris par les règles de la culture populaire, dont les shows radiophoniques et les pulps, les sérials étaient découpés généralement en 12 segments qui étaient diffusés en première partie d’un film, ou alors exclusivement pour des séances pour les enfants.

 Indiana Johns demeure l’hommage par excellence aux sérials qui ont adaptés, crée, ou absorbés des thèmes populaires de l’époque. La liste est longue, mais citons Captain Marvel, Flash Gordon, Batman et notre Captain America.

 

Ce sérial, même s’il fut un gros budget pour la firme, qui proposa les meilleurs sérials de l’époque, prit quelques liberté avec le comics.

Le bouclier était absent, il fut remplacé par un pistolet, les ailettes du masques disparurent et le héros, un procureur, se nomma Grant Gardner. Il n’y eut pas non plus d’allusion à Bucky pas plus que de Nazis.


Production invisible en France, le sérial de ce Captain América avait pour acteur principal Dick Purcel. Le destin de cet acteur fut précisément lié à Captain América puisque Dick décéda au terme du tournage de Captain América.

Dick rendit l’âme suite à une crise cardiaque. On peut alors dire qu’il n’avait pas tout à fait le physique de l’emploi et que les efforts demandés furent trop…énergiques pour le pauvre Dick ! Pourtant, Dick Purcel fut doublé pour les séquences d’action !

 

Après une période de vacuité qui durera plus de 20 ans, le temps que Stan Lee et Jack Kirby redonnèrent une impulsion historique à la firme, de nouvelles adaptations toutes fraîches arrivèrent enfin sur les écrans…de télévision.


Jamais le terme adaptation n’a été aussi mérité puisque ces produits se content d’animer case par case, presque comme des marionnettes, les exploits de Namor, des Vengeurs, de Hulk et de Thor.


Un monument kitsch que vous vous devez de connaître, et surtout des perles d’infantilisme !

La reproduction des épisodes, voire même des cases, est si littérale que même les onomatopées y figurent !

On reconnaît bien sûr le style de John Buscema, Jack Kirby et peut-être même Don Heck sur les Vengeurs.

 

Ce fut donc la firme canadienne Grantray-Lawrence qui s’occupa donc de ces si peu fameuses adaptations. Spécialisées dans les productions à petits budgets, la firme débuta en 1954 et elle finit par connaître la faillite en 1967. Ses dessins animés étaient donc cheap et, malgré l’internationalisation de certains de ses cartoons, elle ne survit pas.

Notre cycle de super héros Marvel se nommait donc le Marvel super héros show.

Le pinacle de ces choses affreuses mais tellement savoureuses demeure les génériques plus enfantins et débiles les uns que les autres (mais j’ai quand même une préférence pour Hulk).


Bref, du lourd, du heavy en platinium qui permet d’immortaliser les efforts créatifs de la firme pour pérenniser ses personnages dans la postérité.

A découvrir de toute urgence !

 

Mais ces années 60 ne sont pas si sombres que cela pour Marvel, puisque Spider-Man est efficacement adapté à l’écran.

C’est le très grand Ralph Bakshi qui s’y colle et cela donne une série qui vint chez nous quelques 13 années plus tard.

Tous les ennemis de l’époque s’y retrouvent, avec même des créations et le grand public a encore le titre de la chanson qui traîne dans la tête. Pas mauvais mais quand même destiné aux enfants.

 

Les 4 Fantastiques sont également adaptés pour la télévision.

Là encore, c’est une adaptation littérale puisque les histoires sont remaniées au minimum.

Combien Jack Kirby a alors perçu pour l’adaptation de ses comics qui ont dû, comme Spider-Man, quand même ramené des jeunes lecteurs vers la firme ?

J’ai peur que ce ne soit pas grand chose, voire presque rien…


Les 4 Fantastiques furent diffusés en France et ils marquèrent là aussi quelques esprits de l’époque même si on se souvient davantage de la chanson interprété par Noam.

Beaucoup de sagas s’y retrouvent, citons Galactus, l’homme taupe, Diablo ou encore le Super-Skrull dans des adaptations incroyablement fidèles.

 

Cette fin des années 60, pour Marvel, marquent donc l’irruption de ses héros par la petite porte, dans des dessins animés aux budgets parfois indigents, mais qui touchent cependant un public enfantin. Le bénéfice dut à mon sens s’apprécier par un nouvel afflux de lecteurs, mais aussi de merchandising lucratif pour la firme.

Combien ont touché les auteurs et les dessinateurs pour l’adaptation presque sans retouche de leur travail et de leurs efforts ?


J’ai peur que la réponse se trouve dans les parties précédentes.

En tout cas, l’ère des années 70 s’annonce celui de tous les défis pour Marvel comics.

Ses personnages sont davantage in que ceux de DC, mais leurs auras ne passeront pas par le cinéma, où Superman triomphera en 1978, mais bien par le petit écran.

Un périple à hauts risques…

 

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4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 08:07

Si le grand requin blanc détient le record de visibilité et de popularité au box-office, son ancêtre le mégalodon a lui aussi était porté assez souvent à l’écran ces dernières années.

Le requin blanc des Dents de la mer mesurait, je crois, 8 mètres et il était considéré comme une exception de la nature. Le Mégalodon était justement son prédateur lors de l’ère jurassik mais il ne lui a pas survécu car la température de son corps devait rester constante. Une chance pour nous ! Voyons maintenant les adaptations off et directs de ce Megalodon, qui n’a toujours pas connu la grosse production qui aurait dû l’imposer durablement sur les écrans et dans l’esprit du grand public.

 

Le premier Megalodon est plus ou moins celui de la Mort au large d’Enzo Castellari.

La mort au large est un succédané des Dents de la mer. Il a été tourné entre les épisodes 2 et 3 et le chiffre 3 sur la planche de surf de la fille est là pour entretenir la confusion, volontaire.

L’idée du Megalodon demeure rapidement évoquée lors d’une séquence où les deux héros découvrent la planche de la première victime. Mais un tournage trop rapide a obligé le réalisateur de laisser de côté cette idée.

Toujours est-il que le succès de la Mort au large, bien meilleur que les dents de la mer 3 par ailleurs, a enrichi pas mal de distributeur à travers le monde, dont le distributeur thaïlandais qui a adressé un télégramme de remerciements à Enzo Castellari !

 

La seconde transposition du Megalodon demeure officieuse, voire même involontaire.

Les Dentes de la mer 3, film manqué et ridicule par moments, braque donc une mère requin qui venge la mort de son petit dans un grand parc d’attraction nautique.

Mais, seuls les mammifères seraient à l’extrême limite capable d’un tel comportement et le requin n’est pas un mammifère ?

La séquence finale montre un requin gigantesque, bien plus gros qu’un requin blanc de 8 mètres et c’est ainsi que le Megalodon fait officieusement son apparition à l’écran, à cause d’une erreur manifeste d’un film qui en comporte tant. Et dire que Richard Matheson a contribué au scénario !

 

Le roman de Steven Alten est un succès en librairie. Meg impose donc l’idée d’un mégalodon mais…dans les libraires ! Meg est typiquement le genre de projet maudit qui approche de la concrétisation pour être finalement repoussé à la dernière minute. Or, nous n’avons plus de nouvelles du projet de Jan De Bont bien qu’il faille quand même se méfier du talent du réalisateur de Speed 2, un énorme n’importe quoi mal fichu.

C’est donc au tour de petites firmes d’exploiter allégrement le concept du Megalodon, et elles vont s’en donner à chœur joie. Après tout, l’effet spécial requis demeure un agrandissement de la taille du requin sur ce qui est déjà filmé ! Une surimpression banale donc.


Ce fut Shark Hunter qui dégaina le premier en 2001 et, ma foi, ce ne fut pas le pire bien qu’il faille être nécessairement indulgent.

Le héros est sur un yacht au début du film qu’attaque un Megalodon. Seul survivant de sa famille, il devient un émient biologiste qui est appelé lorsqu’un Megalodon se trouve être la source d’importants dégats lors de forages sous-marins. Le Megalodon sera donc chassé à coup de harpons lancés par un sous-marin. Ni plus ni moins !

 

C’est au tour de la redoutable firme Nu-image d’exploiter le concept.

La Nu-iamge est une petite firme qui a commencé en 1992 avec des films visant le créneau d’action à la Jean-Claude Van Damme. Un des tous premiers films se nomme Cyborg Cop !

 

Curieusement, la firme grossit de plus en plus pour rencontrer quelques succès, mais surtout la Nu-image vend ses titres partout dans le monde, ce qui demeure une performance. Moins fameuse que la défunte firme PM entertainement, qui a davantage excellé dans le même créneau, la Nu-Image n’a cessé de grossir ce qui à mes yeux reste suspect (pourquoi cette firme et pas une autre ?). Toujours est-il que la Nu Image a récupérer dans son escarcelle Chuck Norris, Steven Seagal et Jean-Claude Van Damme ; impressionnant !

 

La Nu Image a aussi pour particularité de ne pas vouloir se soucier réellement de la qualité des films qu’elle produit. Ainsi, la série des Shark Attack est d’une belle indigence et les derniers fleurons en date, Shark Zone, Ragging Shark ou Shark in Venice sont d’une rare indigence et des parties élémentaires d’un scénario sont manquantes. A mon sens, c’est plutôt la Nu(lle) Image !

Toujours est-il que la seconde branche de la firme, plus prestigieuse, se nomme Millenium film et qu’elle produit les derniers Stallone (Rambo 4 et Rocky Balboa) et d’autres productions de gros calibres avec des stars hollywoodiennes.

Les productions de Millenium n’ont jamais été de francs succès mais la firme continue toujours son activité, ses films sont vendus partout malgré leur médiocrité manifeste, vraiment intrigant…

 

Shark Attack 3 est donc débile et un simple câble sous-marin pour les télécommunications suffit à attirer les Mégalodons qui doivent tout bêtement errer dans les bas-fonds des abysses !

Les Sfx sont limites, voire le bas du bas, les tournages ont lieu en Bulgarie et le scénario est sommaire. A la limite, le seul élément intéressant demeure la présence en tant que héros de John Borrowman, le héros de Torchwoood qui est également un des rares acteurs à avouer ouvertement qu’il est gay (mais l’essentiel demeure qu’il est charismatique et un solide acteur).

 

Enfin, un film tout bêtement titré Mégalodon vient clore le bal de ces mauvaises adaptations.

Ce Mégalodon là n’est cependant pas le plus mauvais et l’alibi scientifique, en ce qui concerne la présence d’un Mégalodon, tient un peu prés la route.

Lors d’un forage sous-marin, une sorte de mer intérieur est réouverte et un gros Mégalodon en sort. Il explore donc un nouveau terrain de chasse qui le mène face à des travailleurs d’une plate forme arctique qui devra tout mettre en œuvre pour lui survivre.

Le réalisateur de ce Mégaldon, Pat Corbitt, a fait de son mieux mais il a lui-même avoué que les producteurs lui ont diminué son budget ainsi que son temps de tournage et il n’a pu que sauver les meubles. Dommage, le casting est assez intéressant et quelques efforts ont été apportés en ce qui concerne le scénario.

 

Ainsi, les films de Mégalodon sont pour l’instant des petites séries B, voire pire.

C’est d’ailleurs une des rares fois où un courant est crée hors d’un gros film porteur qui aurait dû marquer de son empreinte le box-office. Ce film, Meg, est toujours au stade de projet, voire même dans les cartons de la New Line. Nous n’aurons donc que des images de production pour nous faire saliver, rien de plus.
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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 07:42

Personnellement, les films avec les bestioles géantes me fascinent depuis toujours. Quand une belle affiche avec un requin ou un monstre géant apparaît où que ce soit, j’attends toujours avec une belle impatience de voir le film en question. Jadis, j’attendais avec fébrilité dans les vidéos clubs pour enfin louer et voir la chose en question, maintenant, nous avons le trailer en direct sur le net.

Or voilà que ce pointe le plus tranquillement du monde ce film au concept fou et incroyable, un requin (très) géant qui s’oppose à une pieuvre tout aussi titanesque !

Une grosse envie de voir ce film s’empare de moi alors que je sais pertinemment que ce film va être un sacré navet et surtout, comme ses prédécesseurs, une méchante déception.

Mais la daube accompagnée de navets n’est-elle pas un excellent plat ?

 

Mega Shark vs Giant Octopus demeure une production Asylum.

Asylum est une petite boite de production de films qui tourne à l’économie mais qui n’a pas peur de voir large, du moins dans les concepts qu’elle propose, pour un résultat invariablement fauché.

 

La production Asylum la plus notable de genre demeure le fameux Monster.

Monster reprend le principe de Coverfield à la sauce Z mais une pieuvre géante prend la place de l’espèce de tortue du film de série A.

Si la bande annonce de The Monster s’avère prenante et augure le meilleur, le film se révèle être une large déception, voire un truc tout simplement nul.

Tout le meilleur du film, assez chiche en effets spéciaux, est contenu dans cette bande annonce, que je vous propose de voir en cliquant ici.

Le reste n’est que parlote et effets de caméra qui donnent mal à la tête.

 

Mais voilà que sans rien dire et surtout sans avoir été annoncé par nos revues de cinéma habituelles, Mega Shark vs Giant Octopus débarque tranquillement sans rien dire.
Et il faut reconnaître que le film joue sur la démesure à défaut de la qualité (trailer ).

Mega Shark vs Giant Octopus repose sur un pitch simple : deux créatures titanesques s’affrontent pendant l’ère préhistorique pour le contrôle absolu des mers, afin d’être le prédateur ultime. Or, une très improbable immersion dans les glaces plonge les deux ennemis naturels dans la glace…qui se dégèle de nos jours.

 

Le schéma de ce type de film remonte aux vieux Godzilla japonais. Après moult attaques et dégâts causés à des civils (pont, plate-forme pétrolière, croiseur…), les deux monstres se retrouveront face à face pour une confrontation finale avec l’armée au milieux ainsi que le héros, le ringardissime Lorenzo Lamas et la biologiste de service.

Cette dernière st jouée par Deborah Gibson, une ancienne reine du top 50 américain qui a, depuis, connu quelques revers de succès bien qu’elle reste alerte. Je doute que cette production soit à la hauteur de ses ambitions de jadis. Miss Gibson avait fait sensation en posant pour Playboy en 2005.

  

Il est quand même hautement regrettable que ce soit une très petite firme de production qui ose et tente le coup de ce concept assez génial et hautement démesuré.

On peut également remercier les effets spéciaux numériques pour rendre ce type d’outrage possible. Ainsi il n’y a aucunement besoin des 100 millions de $ en effets spéciaux pour mener à bien les ébats meurtriers de ces deux monstres. A mon avis, le budget des SFX serait plus prés des 100.000 $, en étant généreux.

 

Monstres géants, concept dingue et histoire hautement improbable, avant de blâmer Mega Shark vs Giant Octopus pour son résultat ringard, ne faut-il pas d’abord reconnaître que ce film ose visualiser les concepts les plus fous qui hantent notre imagination ?

N’est-ce pas ce que des créateurs comme Stan Lee et Jack Kirby ont osé avec talent lors de leur période de monstres durant la période Atlas ?

Enfin, n’est-ce pas tout simplement le propre de l’imaginaire de stimuler une quelconque imagination et de nous exciter, voire de nous enflammer ?

Alors avant de voir Mega Shark vs Giant Octopus et de revenir méchamment sur terre, je suis fort grès aux gars d’Asylum de tenter un projet aussi fou !

 

Note : Merci aux gars d’agressions animales pour avoir soulever le lièvre démesuré qu’est Mega Shark vs Giant Octopus en premier !

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28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 08:00

4ème partie


Après son contrat de 5 ans chez DC comics, qui ne fit ni plus ni moins que de créer et de développer un pan entier de son univers, Jack Kirby retourna chez Marvel qui avait entre-temps bien changé.

Parti comme la figure de proue de la firme, Jack Kirby ne revint pas dans les meilleurs conditions.

Il put, encore une fois, développer et créer ses propres séries. Mais Jack Kirby demanda deux choses qui parurent aberrant pour la direction : d’une part le retour de ses planches originales, et de l’autre la rétrocession des droits d’auteur qu’il s’estime en droit de demander.


-Les planches originales, tout comme les comics signés, n’étaient considérés dans les années 60 comme dépourvus de valeur. Je suppose que si Jack Kirby les avaient demandées à l’époque, leur restitution n’aurait été qu’une formalité administrative.

Or le marché s’est développé, initié sans doute par des marchants assez malins et le phénomène avait alors pris de l’ampleur : les planches originales furent soudain devenues des objets d’art et un marché, mais surtout une prise de conscience artistique avait eu lieu.

-Les droits d’auteur sont un sujet épineux pour Marvel, davantage pour la direction et l’encadrement que pour les créateurs, les deux parties étant d’ailleurs opposées.


La direction de Marvel, situons-là au-dessus des éditor in chief, était dans un grand embarras :

Jack Kirby a quand même co-crée une énorme partie du cheptel qu’elle exploite, et on ne lui a jamais rien versé alors que, à titre d’exemple, l’affaire des droits de Superman initié par Neal Adams avait connu un certain retentissement qui allait bien au-delà du petit monde des comics et qui octroya finalement le versement de rentres à vie à Joe Shuster et Joe Siegel.


Mais notre fameuse direction de Marvel n’avait alors qu’une visée :

Ne rien donner ni rétrocéder à Jack et surtout pas le considérer comme auteur mais bien comme employé. Ce fut donc le début d’une longue bataille juridique, le pire de l’Amérique en somme mais aussi de tout système légal, et la direction trouva un biais pour s’arroger un accord léonin, quoique toujours secret encore à l’heure actuelle : si Jack Kirby souhaite retrouver ses planches, il devra signer un accord le dépouillant de ses droits.

Beau geste de la part de Marvel dont les effets juridiques courent toujours et qui permet de générer sur ses personnages des bénéfices colossaux sans qui l’un de ceux ces personnages ne serait rien ne touche rien, ni lui ni sa famille !

 

L’autre volet absolument choquant de l’affaire demeure que les planches en question furent allégrement pillées, on ne peut penser qu’à des gens du staff de Marvel, et elles allèrent donc alimenter le marché des planches originales au nez et à la barde de la famille de Jack Kirby.

Il est donc de commune renommée que des planches actuelles sont susceptibles d’avoir été volées.

Jack Kirby a vraisemblablement perdu ses droits d’auteur, il ne touche rien sur les films (en l’occurrence sa famille) et la contre-partie de son litige ne lui aurait rendu en gros que 10 % des planches. Une infamie pure et simple qui suscite encore des effets chez les créateurs.

Ainsi personne n’est trop pressé de créer des personnages originaux pour les offrir à Marvel, la maison des idées que l’on s’approprie de cette manière, et d’ailleurs, la dernière grande vague de personnages originaux date à mon sens des années 70’.

Etonnamment, le dernier personnage à potentiel demeure à mon sens Venom, dont le co-créateur, Todd Mac Farlane, publia un assez ironique épisode dans Spawn 10, avec un scénario très malin de l’auteur de Cerebrus.


Et notre « Roi » des comics ?

Il fut en effet bien mal récompensé par la firme qui construisit sa prospérité sur son talent, et qui l’exploite encore. Il partit au terme de ses deux années deux contrats, dont on dit par ailleurs que la nouvelle direction éditoriale lui aurait causé quelques menus soucis, histoire sans doute de noircir ce tableau.

Jack Kirby alla donc œuvrer chez Ruby spear, un studio oeuvrant dans les dessins animés pour les networks américains. Bien qu’âge, que quelque peu handicapé par l’arthrose.

Il aida un autre confrère d’infortune qui nous a récemment quitté, Steve Gerber, et il accepta de dessiner gracieusement le fameux Destroyer Duck 1.


Le litige qui  opposait Steve Gerber aux éditeurs de Marvel était bien sûr le même que celui de Jack Kirby : les droits exclusifs et sans restrictions des personnages créées.

Un détail cependant, Jack Kirby avait accepté de reprendre les crayons pour un éditeur nouvellement créée, Pacific comics, qui donnait aux créateurs les droits de leurs personnages ainsi qu’une rétrocession sur les bénéfices.


Mille fois hélas, ces comics coûtaient plus cher que les prix pratiqués par Marvel ou DC, les auteurs ne jouaient que peu la carte du super héros qui auraient pu permettre à la compagnie de s’implanter et les auteurs, Jack Kirby comme Neal Adams, n’étaient pas au mieux de leurs formes… Image comics viendra cependant transformer avec éclat cet essai.

Jack Kirby produisit donc Captain Victory, Silver Star qui n’eurent pas l’éclat de ses créations d’antan. Il fit un petit tour pour trois numéros chez Image puis chez Topps comics.

Jack Kirby nous quitta donc en 1994 et, en plus de la tristesse d’avoir perdu un grand monsieur, un constat s’impose : Jack Kirby était le génie des comics du 20ème siècle !

Qui sera celui de notre siècle, et surtout, sera-t-il mieux traité ?

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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 08:08

3ème partie.


Tout d’abord, il n’y a historiquement que très peu de héros de l’age d’or qui furent la propriété de leurs créateurs. L’exception notable demeure le Spirit de Will Eisner qui a eu le nez fin de se le garder sous le coude.

Pour posséder son personnage, il fallait être éditeur.

C’est ainsi que Joe Simon et Jack Kirby sont encore maintenant, la famille de Jack plus exactement, les propriétaires légaux de Prize-Crestwood, dont le plus connu à l’heure actuelle et le parodique, à l’époque, Fighting America. Il y a eut en outre beaucoup d’autres choses telles que des comics de romance, des western et même du paranormal !


Mais pour Atlas, devenu il me semble Marvel dès la 4ème # des F.F, le seul bénéficiaire était Martin Goodman.

On lit souvent que Marvel s’était remis à faire du super héros avec les F.F et que ce fut en quelque sorte le sacre de l’âge d’argent. Pourtant, il me semble que Captain America & Bucky avaient tenté un fameux come-back dans les années 50 où ces héros étaient viscéralement anti-communistes, ère du temps oblige.

Donc, ce numéro des F.F est officiellement le premier comics du silver age pour Marvel/Atlas.


Le premier script de ce numéro fait peur tant il est succinct : à peine plus long que cet article !
A charge alors pour Jack Kirby d’abattre le boulot et, la touche finale, à Stan Lee de confectionner les dialogues qui collent au dynamisme du récit, art dans lequel Stan Lee reste le génie incontesté.

On estime le summum du titre aux # 48-50 tant au niveau de l’imagination qui paraît alors sans limite autant que pour les prouesses graphiques de Jack, incontestablement le « King » des comics pour ce Xxème siècle.

Après, le comics nommé le « meilleur comics au monde » semble recycler ses menaces et ne plus proposer des moments aussi grandioses que ce qui était.


Pourquoi ?

Essentiellement parce que Kirby estimait avoir largement fait sa part du travail, la compagnie était maintenant prospère, ses 8 titres bousculaient le catalogue de DC, qui fut devenu de fait suranné. Aussi Kirby demanda sa part à Martin Goodman…

L’éditeur avisé recula, différa, aussi Jack Kirby comprit que ses vieilles méthodes étaient toujours de mise. Bien que l’on prête à Jack un bon salire, notre homme avait déjà 49 ans en 1966 et il savait que ses meilleurs années étaient déjà derrière lui.

Goodman différa son obtention des droits de suite à l’achat de sa firme par Cadence industries et Jack Kirby ne vit pas grand chose, si ce n’est rien.

Il avait de toute manière déjà baisser de produire, de proposer des personnages et des concepts exploitables par ses nombreux successeurs (l’essentiel du catalogue Marvel fut fourni par Jack Kirby, Stan Lee puis par Chris Claremont).

Kirby s’était alors retiré vers Los Angeles et il ne faisait que livrer ce que l’on lui demandait, et le résultat était encore haut en couleur et tout à fait estimable, même sans le cœur, l’envie et l’entrain de Jack.

Jack fut approché par Carmine Infantino, qui pensa alors porter un sérieux revers à Marvel : lui voler le génie dans sa bouteille !

Ce fut donc ce fameux contrat chez DC pour 5 ans, qui vit alors Kirby produire son Quatrième monde, preuve éclatante que cet artiste grandiose avait encore beaucoup de choses à produire.


Si le Fourth world, nom donné à posteriori par un critique, ne reproduisit pas le succès éclatant des premiers super héros Marvel, ce fut cependant une débauche et un sommet d’imagination, de cosmique, d’irréel et de concepts incroyables pour cet éditeur alors trop sage qu’était jadis DC. Ainsi un panthéon des plus choquants pour les gamins, le public cible il faut le rappeler, vint leur fracasser leurs habitudes pépères de personnages si ancrés dans le conventionnel et la normalité. C’était alors cela le Fourth world, une œuvre d’une richesse incroyable qui n’aurait sûrement pas trouver son public immédiatement mais qui fut et qui demeure encore une des pièces maîtresses de l’éditeur historiques de Batman et Superman.


Le Fourth world est encore republié aujourd’hui, et je gage qu’il séduira d’autres générations de lecteurs quand nous-mêmes ne serons plus là…

DC a respecté ses engagements vis à vis de Jack Kirby. La firme lui a laissé des royalties sur les News Gods et toutes les créations du grand Jacc es chiffres, les pourcentages et les montants sont inconnus mais la famille de Jack et Jack lui-même s’estimèrent satisfaits.

Ainsi la série des années 80, Superpowers qu’a réalisée Jack pour DC avait pour objet, comme la conclusion abrupte des News Gods, que Jack bénéficie de cette mesure de royalties.


Un geste assez honnête de la part de DC, il faut le souligner, et qui se revérifiera à l’occasion pour la rétrocession des droits de Sandman pour Neil Gaiman ou encore de The Boys pour Garth Ennis. La principale exception demeure le Watchmen de Alan Moore…

Ainsi, si Marvel avait observé la même conduite envers Jack, il n’y aurait pas ce qu’on appelle encore à l’heure actuelle « l’affaire Kirby ».

Mais cette affaire, quelle est sa nature ?

 

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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 07:40

Mr Vampire premier du nom fut un gros succès.

Ses producteurs ont donc pensé à lui donner une suite, d’autant plus que d’autres productions du même type déferlaient pour occuper ce créneau.

Le premier réussissait la subtile fusion entre éléments horrifiques, action et humour tout en portant haut les éléments folkloriques de la culture chinoise.

Mais ces Mr Vampire Saga ont pour particularité d’être tous différents les uns aux autres bien qu’ils créent à proprement parler le genre Ghost Kung-fu comédie.

 

Le second opus, le retour de Mr Vampire, se situe dans les années 80.

Des pilleurs de tombes découvrent un couple de vampires et leurs petits. Inconscients du danger, ils préfèrent vendre ces cadavres plutôt attirés par le profit qu’intrigués de comprendre pourquoi ils ne se sont pas transformé en squelette.

Toutefois, les événements se compliquent.


L’enfant est séparé de ses parents et tous les talismans qui stoppaient les vampires sont enlevés par méconnaissance.

Le jeune vampire est donc recueilli par un duo d’enfants, une sœur et son frère, tandis que l’un des explorateurs est blessé. Il va se faire soigné chez un guérisseur taoïste, le descendant du premier Mr Vampire, également joué par Lam Chinh-Ying.

Ce dernier, en comprenant la nature des blessures, comprend qu’il est temps pour lui, ainsi que son potentiel gendre, d’aller à la chasse aux vampires.

 

Le retour de Mr Vampire n’est pas une réussite, en tout cas pas une réussite à la hauteur du premier opus. Il reste plaisant, surtout la séquence d’ouverture, mais les idées et le résultat ne se hissent jamais à la hauteur du premier Mr Vampire.

Le traitement de l’enfant vampire, pas tellement méchant, qui fraternise avec les enfants est un rien puéril, une sorte de démarquage d’E.T.

Bref, ce second opus joue la carte grand public et déçoit quelque peu. Toutefois, il reste quand même très agréable à regarder.

 

Le troisième Mr Vampire, Mr Vampire et les démons de l’enfer, choisit une orientation différente ? Conscients que le second volet était décevant, les scénaristes et les producteurs intègrent quelques éléments franchement horrifiques ainsi qu’un retour à la période historique du premier tome.

Un prêtre taoïste bidon s’allie avec deux fantômes plutôt gentillets pour escroquer les gens, en leur proposant des exorcismes réussis à coup sûr. Après une maladresse, il se retrouve dans un village sur le qui-vive puisque des pilleurs sont attendus.

Or, ces pilleurs se révèlent être une sorcière extrêmement puissante qui est secondée par deux mâles. Ils vont donc redonner du fil à retordre à nos héros, qui devront absolument unir toutes leurs forces.

 

Mr Vampire et les démons de l’enfer est à mon sens le volet le plus faible.

Alors que jusque là, la saga de Mr Vampire avait su désamorcer l’horreur par l’humour, le volet de l’horreur est clairement l’élément prédominant de cet opus.

Le charme subtil des deux premiers tomes est donc rompu puisque ce Mr Vampire est assez gore et beaucoup vont trouvé la mort…

 

Encore une fois, l’opus suivant est différent de ses prédécesseurs, au point même de se passer de son héros, Mr Vampire.

Le film se focalise sur Anthony Chan, l’autre prêtre taoïste du premier Mr Vampire qui donne un coup de main au début. Il vit retiré avec son élève dans la forêt et il a pour unique voisin un prêtre bouddhiste. Or, le prêtre taoïste déteste l’autre maître, ce qui donne lieu à des moments de comédies franchement jubilatoires.

Vous pouvez accéder à un extrait ici.
Mais un convoi royal escortant un membre de la famille royale devenu vampire passe à proximité. Le vampire, terriblement puissant, s’échappe de son cercueil malgré les protections ainsi qu’un prêtre taoïste pourtant compétent.

Le duo antagoniste de voisins ennemis vont donc devoir unir leurs chances pour tenter de vaincre un vampire royale contre lequel ils n’ont pourtant que très peu de chances.

 

A mon sens, le fin de Mr Vampire demeure la seconde réussite de la saga.

Il revient aux fondamentaux de la série, les fameux gyonshi et le folklore chinois, le tout assaisonné d’un dosage réussi de comédie.

Le jeu des acteurs demeure excellent. Les situations ont vraiment du piquant et on passe un excellent moment tout en étant dépaysé !

 


Enfin, il convient de remercier l’excellent éditeur HK qui a sorti il y a déjà trois ans un coffret reprenant ces 4 films. En outre, le travail éditorial était de tout premier ordre !

La série a repris en 1992 sous le titre Mr Vampire 92 mais le film reste encore invisible.

  

 

 

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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 08:00

Grande réussite comique, Mr Vampire est un film qui est relativement peu connu des amateurs de cinéma. Pourtant, il est incroyablement divertissant et propose la fusion de deux courants à priori antinomiques : l’horreur et la comédie.

Pour ne pas perdre un instant et mieux rentrer ces données, il est impératif de cliquer ici !

Alors d’où nous vient un film aussi singulier, quels sont les auteurs/acteurs de ce film hautement réussi ?

Petit retour à Honk-Hong en 1985 pour un film décidément des plus exotiques !

 

Mr Vampire est la création/conception de Samo Hung, ou Sammo Hung (l’orthographe des noms des acteurs de H-K a souvent tendance à changer par ici).

Grand copain de Jackie Chan, Samo Hung a fait partie avec lui de l’opéra de H-K, une troupe d’enfants pris en main par un maître qui avait le droit de vie ou de mort sur eux. Samo Hung était l’aîné et, après un accident d’entraînement, il a pris du poids pendant sa convalescence.

Il a émergé en tant qu’acteur vedette phare de sa génération, après Jackie Chan donc, mais il reste un producteur/réalisateur/acteur à mon sens plus intéressant que l’autre vedette.

 

Samo Hung a excellé dans d’excellents films de Kung-fu qu’il a mis en scène.

Citons Prodigal son, la victime, Warriors two mais c’est en 1981 que le film de kung-fu semblait mort, à bout de souffle. En tout cas, Samo Hung y apporta sa brillante contribution dans ce genre où il a commencé en tant que cascadeur, doublure, puis directeur de combat puis enfin réalisateur puis producteur.

Samo Hung tourne toujours et ses films sont infiniment plus variés que ceux de Jackie Chan, le dernier exemple en date étant Wu Shu où il joue le maître d’une jeune génération de sportifs en kung-fu Wu Shu.

 

Revenons en 1981. Samo Hung conçoit et tourne un film bizarre, the Spookly encounter/l’exorcisme chinois, qui joue sur les fantômes chinois.

Un brave homme, trompé par son épouse, est la victime d’un mauvais prêtre qui déchaîne contre lui les forces du mal. Son salut viendra d’un autre prêtre, voué au bien mais la  partie sera très, très serrée.

Bon film, qui alterne les séquences d’horreur comme celles de comédies, the Spookly Encounter met en place les germes d’un genre horrifique/comédie qui va trouver un digne successeur avec notre Mr Vampire.

 

Le réalisateur de Mr Vampire se nomme Ricky Lau. Il s’agit du directeur de la photographie de Samo Hung qui passe ici à la réalisation, et on peut constater qu’il est doué.

Ricky Lau réussit sa mise en scène d’un bout à l’autre en alternant les séquences comiques, romantiques, et d’horreur voire même en mixant l’horreur et le rire. Un mélange assez adroit que l’on ne rencontre si réussit que dans Mr Vampire, à mon sens.

 

L’histoire est assez intéressante, elle raconte les péripéties d’un prêtre taoïste flanqué de ses deux élèves : un jeune qui travaille aussi dans un magasin et son second, un brin abruti.

Notre prêtre, joué par Lam Ching-Ying, est engagé par un commerçant et sa fille afin de déplacer la sépulture de leur père, mort et enterré il y a 20 ans. Or, le prêtre (notre Mr Vampire donc) se rend compte que le lieu de la sépulture est propice aux malédictions et justement, le défunt se réveille en vampire. Un vampire extrêmement puissant qui va à son tour « convertir » son fils, semer la panique au village.

 

Il convient donc de protéger la petite fille, mais la situation se complique encore pour notre Mr Vampire puisque l’un de ses élèves est convoité par un fantôme femme tandis que l’autre se change en vampire…

 

Et c’est parti pour une bonne heure et demie de rire et de spectacle effréné.

Mr Vampire est drôle, extrêmement tonique et il parvient à alterner les scènes de romance, grâce à la belle envoûteuse spectrale qui flotte dans les airs et veut nouer sa destiné avec le beau disciple. Des séquences de lyrisme intéressants, captivants, que l’on ne reverra que plus tard dans le très côté Histoire de fantômes chinois, en 1988.

 

L’autre aspect intéressant de ce Mr Vampire demeure la culture orientale.

Je rappelle que cohabitent en Asie les religions toïstes et bouddhistes.

Ainsi ces vampires sont précisément des gyonshi.

Les gyonshi diffèrent quelques peu de nos vampires selon Bram Stoker : comme ils ont une rigidité cadavérique, ils ne peuvent se déplacer qu’en sautant et ils repèrent leurs victimes grâce à leurs souffles, le leur étant coincé, figé si bien qu’il s’apparente à l’essence vitale.

Bien sûr, Mr Vampire exploite avec humour le fait que les personnages doivent retenir leur souffle ou être tué !

 

Rythme effréné, comédie burlesque qui semble provenir du comique muet des années 30 tels que Harold Loyd, Mr Vampire se distingue aussi par sa musique excellente, sa photographie qui alterne avec talent des couleurs vives mais aussi sa brochette de comédiens convaincants, dont se distinguent surtout le comique Ricky Hui et le sifu lui-même, à savoir Lam Ching-Yin.

 

Mr Vampire fut un grand succès, presque un triomphe au box-office de Hong-Kong, mais aussi au Japon et il entraîna une myriade de copies et d’imitations (pas mal avec Lam Ching-Yin d’ailleurs) pour donner naissance à un courtant, ce qui est le couronnent d’un film phare.

Pour ne pas rester distancé, Samo Hung et Ricky Lau donnèrent une suite l’année suivante, le second opus de ce qui sera finalement une tétralogie. Mais que vaut-elle ?

 

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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 08:25

7ème partie.


Jack Kirby connaît bien Timely, ou plutôt, il la connaissait à ses débuts quand Martin Goodman l’engagea ainsi que Joe Simon à la direction éditoriale et Jack comme directeur artistique.

Le duo était déjà coté en 1941 et Goodman leur avait promis, ou alors il y eut un contrat, que 25 % des bénéfices sur les comics qu’ils créeraient leur seraient rétrocédé.

Captain America, fut alors un énorme succès, le premier quoique le seul de Timely, mais les bénéfices tant attendus ne vinrent jamais. Goodman, comme d’autres filous notoires tel que Victor Fox de Fox comics, trouva mille et une raison de prétendre que le titre n’était pas bénéficiaire ou que les dites rétrocessions allaient bientôt arriver.

Le duo claqua alors la porte, dégoûtés de l’attitude de Martin Goodman et nous verrons plus loin que l’histoire est parfois faite de boucles intéressantes.


Mais au terme de ces 15 ans d’aventures éditoriales, Jack Kirby revint pousser la porte de Timely où l’ambiance était morose.

Stan Lee le reconnut immédiatement, il faut dire que Stan Lee fut engagé très tôt comme « go for », assistant à tout faire, et on suppose alors qu’il dénonça Kirby et Simon à Goodman parce qu’ils avaient fait des piges pour d’autres firmes, ce que leur contrat leur interdisait.


Goodman fut probablement bien content, puisqu’il put les licencier le plus légalement du monde et clore cette embarrassante question de rétrocession de droits.

A noter que l’un de ces fabuleux comics se nomme Captain Marvel Adventure ! Il s’agit de l’une des premières déclinaison du troisième grand héros de l’âge d’or. Décidément, Jack Kirby aura touché à toutes les figures importantes du comics.

Atlas donc, n’était pas au mieux*. La firme s’était retrouvée dans une situation éditoriale rancobolesque et elle faillit chavirer corps et bien.


D’ailleurs, un fait non formellement établi, quoique persistant, formule que des huissiers venaient prendre le très modeste mobilier de la firme et que Stan Lee fut alors défait. Jack aurait été là et aurait dit aux huissiers de faire demi tour.

Atals fit donc une excellente période d’histoires à monstres, qui proposaient alors des prouesses visuelles que le cinéma ne pouvait alors égaler, le tout sur un air de fin du monde brillamment raconté par Stan Lee.


Le grand virage de Atlas, en 1961, fut donc ce premier numéro de Fantastic Four, qui rappelle sur beaucoup de points les Challengers of the Unknow (quator, aventures débridées, monstres, caractérisation des personnages plus poussées chez les F.F…).

Spider-Man provient d’un concept de Joe Simon qui fut retravaillé par Stan Lee.

Thor ressemble beaucoup à un récit court de Jack pour DC.

Iron Man fut désigné par Jack… Bref, le cheptel lui doit beaucoup.


Jack avait d’ailleurs la réputation de se mettre à sa planche à dessins, puis à esquisser des dessins dont sortaient comme par miracle personnages, concepts, visions incroyables.

Les F.F furent un exemple frappant de ce talent uniques : les premiers numéros regorgeaient d’ennemis différents, de menaces des plus bizarres et de situations hautes en couleurs.

Le talent conjugué des deux créateurs, quoiqu’il y ait encore aujourd’hui sujet à polémiques, fit de ce titre une débauche presque ininterrompu de ce que la bd a à la fois de plus fou, de plus audacieux, et de plus créatif à proposer.


Les concepts, les prouesses visuelles, la dynamique des personnages, la poésie même…tout dans les 56/60 premiers numéros des F.F, mais aussi dans Thor qui restent actuellement et injustement sous-estimé par la reconnaissance critique, sont des sommets majeurs de la bd, même si la reconnaissance des critiques « grands publics » n’a pas porté ces titres au même niveau qu’un Hergé ou qu’un Tezuka…

Alors l’excellente question à propos de Jack Kirby, artiste essentiel pour Marvel est la suivante : est-ce que la firme témoigna à cet artiste à qui elle doit tant est à la hauteur de ce que Jack bâtit ?

La réponse est assez épouvantable…

 

Note : Pour connaitre en détails et se replonger dans cette époque, un des tous meilleurs ouvrages est celui de Francis Saint Martin aux éditions de l'hydre.

 

 

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11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 08:21

7 ème partie


Jack Kirby est un grand des comics, le plus grand selon moi.

Presque tous les films de super-héros qui sortent en ce moment lui doivent quelque chose.

Il a crée, il y a déjà plus de 40 ans, presque tout le cheptel des héros de Marvel et la plupart des héros qui furent crées après découlent de ses créations.

Toutefois, Marvel comics se garde bien de lui rétrocéder des droits d’auteur à un des deux créateurs auxquels la firme doit tant, c’est à dire presque tout.

Retour sur un cas scandaleux dans l’histoire des comics book.


Jack Kirby a déjà une longue carrière quand il revient chez Marvel, alors Atlas en 1957.

Il s’était déjà associé à Joe Simon pendant 15 ans, de 1939 à 1954.

Les deux compères, qui formaient une paire créative dont il serait très intéressant de faire enfin l’hagiographie, si ce n’est le bilan, n’a cessé de produire des comics dans une multitude de genres différents, voire même de créer des genres tel les comics de romance qu’ils produisirent en pionniers.

 Il y eut aussi cet amusant titre, Battle for the 3-D world, qui a participé à l'éphemère vague de comics en 3-D, en 1953. Cette mode imita alors le cinéma qui, pour lutter contre la télévision qui s'imposait alors dans les foyers américains, se devait d'être innovant. Si les premiers comics book en 3-D connurent en effet un succès foudroyant, le raz-de-marée qui s'en suivit banalisa tant ce gimmick que 'effet commercial devint presque nul. D'ailleurs, les films en relief connurent eux-aussi le même essoufflement pour revenir aux débuts des années 80 (les dents de la mer 3, Vendredi 13 3...) pour finalement revenir en ce moment sur les écrans !


Mais la fameuse crise de 1954, ou le Sénat américain partit en croisade contre les comics en s’appuyant sur les thèses du Dr Wertham, créa un tel séisme que nombre de firmes mirent la clef sous la porte. Ce fut hélas le cas de Prize-Crestwood, la firme de nos  pionniers dont la qualité semble pourtant excellente.

Joe Simon choisit alors le marché de l’art tandis que Jack Kirby, qui était quand même une valeur sûre du comics, continua dans cette voie.

Il atterrit alors chez DC, une firme monolithique dont les contenus des comics n’avaient presque rien à craindre du Sénat américain, bien que le DR Wertham décela chez Batman & Robin un contenu homosexuel sous-jacent. DC passait donc cette décennie sans inquiétude et elle s’en ressortie même renforcée, puisque les acteurs des comics étaient devenus bien moins nombreux.


Kirby créa donc pour eux un titre fabuleux : les Challengers of the unknow.

Toutes les qualités qui procèdent de son talent sont manifestes : ue imagination qui atteint des cimes, performances visuelles qui parviennent sans mal à retranscrire l’impossible, de la poésie dans les intrigues et dépaysement total du lecteur.

Jack Kirby donne à la bd le meilleur de ce qu’elle peut offrir : l’illusion des aventures qui propulsent le lecteur dans des univers fantasques qui n’existent pas mais qui proposent un voyage dans l’imaginaire, en concentré pur. Curieusement, les Challengers se situent à un carrefour dans les comics : ce titre retranscrit les prouesses visuelles des meilleurs strips d'Alex Raymond (Flash Gordon), qui a suscité pas mal de vocations chez la génération suivante d'aritstes et les Fantastic Four.


L’autre performance de Jack chez DC est Green Arrow. 
Sans avoir l’air de se forcer, Jack Kirby donne à ce personnage aux aventures jusqu’alors fade une origine assez intéressante et une petite poignée d’aventures qui constituent la meilleur poignée du titre, peut-être jusqu’à la performance de Neal Adams sur ce titre.

En France, Semic sous l’égide de Thierry Mornet nous a proposé un seul numéro, celui des origines.


Il n’en suffit pas plus pour s’apercevoir que Jack n’avait besoin que de ces 17 pages pour proposer des origines claires, marquantes, qui constituent le pinacle des aventures de ce personnage. Une performance mineure pour Jack mais l’heure de gloire pour ce héros bien commun.


Hélas, les éditeurs de DC comics firent une erreur historique en sous-estimant la valeur du grand Jack. Un différent à propos des droits d’un strip nommé Sky Master, encré par un autre talent majeur, Wally Wood, expulsa Jack Kirby de DC. Un éditeur de la firme ne voulut pas reconnaître la participation de Jack Kirby et ce dernier fut black-listé...
 

Il ne resta plus beaucoup d’éditeur en bonne santé sur le moment, mais il y avait bien cette firme à la réputation un rien mineure, Atlas anciennement Timely.

Et l'arrivée de Jack dans cette petite firme au bord du dépot de bilan allait révolutionner l'histoire des comics...


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